samedi 7 mars 2009

talvin singh - ok (1999)


"En mêlant l'électronique et les musiques traditionnelles, ce citoyen New Age donne une âme à la techno"

Virtuose, wonderboy, petit génie: les qualificatifs pleuvent à l'évocation du nom de Talvin Singh. Ce DJ de 28 ans, coqueluche des stars (il a remixé Neneh Cherry, Björk et Madonna), joue dans les stades, en première partie de Garbage ou de Massive Attack. Cordes + jungle + world: il n'est pas le premier cuistot à touiller un tel mélange. Mais à l'exercice il s'avère un chef, aussi habile dans la maîtrise de l'électronique que dans l'art sacré des tablas.

La veille, ce jeune homme pressé a assuré la dernière de ses soirées à The End, une boîte techno de l'East End londonien, et, le jour même, bouclé un tournage dans lequel il campait son propre rôle. Il travaille à un nouvel album avec des musiciens indiens, des violonistes moscovites et des poètes de la spoken word génération. Il gère aussi une boutique de mode (qui expose ses prototypes de chaussures) et s'occupe d'une galerie de jeunes artistes asiatiques. Car, comme si cela ne suffisait pas, il se dit passionné par les couleurs et s'est mis à peindre.

Nourri à Police, à The Jam et à la techno-pop, ce gosse émerveillé se dit anglais avant tout. Rien ne le hérisse plus que d'être étiqueté Asian. Citoyen d'une ancienne capitale impériale qui, au bout d'un demi-siècle, a baissé la garde pour accepter les cultures de la planète, il se trouve d'ailleurs plus d'affinités avec les West Indies et le dub des Jamaïquains qu'avec la banghra, la techno-pop indo-pakistanaise.

Sur OK, son dernier album (Island), Talvin livre un émouvant hommage à son père, expulsé d'Ouganda par Idi Amin Dada (Moonbasstic), et plonge dans ses racines. «Chaque hiver, je retourne en Inde pour une période de trois mois, à Bombay essentiellement, ville plus folle que New York. J'étudie les tablas avec mon maître. Mais j'ai aussi mes planques en dehors de la ville. Ou bien je prends un de ces trains interminables et je rêve en regardant par la fenêtre.»

Océan de sons, où chaque vague apporte une ambiance unique, OK est une réminiscence de mondes imaginaires et de civilisations englouties. Sur un des titres, Eclipse, Singh restitue même les cris des singes paniqués par une éclipse solaire en Inde. Et donne une âme à la techno. «Quand on me demande si je suis spirituel, je réponds non. Car la spiritualité, c'est la connaissance. Or moi, je suis constamment en apprentissage. L'illumination, ça n'a pas à voir avec le fait d'avoir vu la Lumière. C'est un processus. Pas un but ni un résultat.»

Catalyseur sophistiqué, Talvin Singh met à contribution des chanteurs et percussionnistes indiens (le maître de sarangi Ustad Sultan Khan) et des musiciens occidentaux (l'Américain Bill Laswell, à la basse, ou le chanteur Cleveland Watkiss). Il mêle classique et techno sérielle, folk traditionnel et jazz cool. Epiques et fluides, ses compositions annoncent, dit-on, la musique du XXIe siècle. Du New Age dans le meilleur sens du terme.

source : l'Express


Moâ je dis que c'est parfois bruyant, confus, inspiré, et beau. Comme la vie, quoi.

samedi 28 février 2009

28 jours plus tard

Deux vieilleries épinglées aujourd'hui sur ma colonne Maurice pour clore ce mois de partage...
C'est la fête ! comme dirait Patrick Sébastien.
Je me mets en vacances : prendre son pied dans la tombe, ça fatigue.
Je n'avais pas promis que ça durerait toujours, et en plus je voulais juste retrouver l'album des Sax Pustuls, pépite de ce blog qu'un ami m'a envoyé.
Que ma joie demeure.

en vacances bien méritées dans les bardos du téléchargement illégal

[ Repost ] Cracher dans l'eau ça ne fait plus de ronds (1976)



Le regretté Gébé qui était le moins bête et méchant de la bande du Square - ses planches ont pris beaucoup moins de rides que celles de ses camarades.

http://www.megaupload.com/?d=7MA6C5JS

Strange # 1 (1970)


Strange est un magazine de bande dessinée publié de janvier 1970 à mars 1998 par les éditions Lug, puis par les éditions Semic.


http://www.megaupload.com/?d=PHYYO8O7

vendredi 27 février 2009

jeudi 26 février 2009

Ricet Barrier - 4 albums (1958/1978)


Epouvantablement mal rippés par un amateur peu éclairé avec un micro "Deutsche Gramme au Fond" dans sa cuisine pendant que son jeune fils s'exerce à taper sur une boite à rythme en sourdine, l'aspect document brut de l'archive ne compromet pas son fumet délicieusement suranné.
Ricet Barrier faisait la voix de Saturnin, le court métrage de l'ORTF en noir et blanc pour les petits, et plus tard celle du narrateur des Barbapapas, le dessin animé hippie, et a commis quelques chansons marrantes dans les années 70 dont "les spermatozoïdes"; une sorte de Vassiliu moins déchiré.
Et il ne tardera pas à nous quitter discrètement un de ces jours.
Il me fait penser, avec sa manière bien kitschounette d'épicurien disparu et oublié, à cette pique définitive de Pierre Dac : "celui qui, parti de rien, n'est arrivé nulle part, n'a de merci à dire à personne."

4 albums :
Mythologies + La manigance + ISABELLE V'LA L'PRINTEMPS + les spermatozoïdes

http://www.megaupload.com/?d=3SE1KDID

lundi 23 février 2009

Dashiell Hedayat - Obsolete (1971)


"j'ai une chrysler
tout au fond de la cour
elle ne peut plus rouler
et ç'est là que je fais l'amour "


Les infos sont là
http://electricmelody.blogspot.com/2007/02/dashiell-hedayat-obsolete-1971-shandar.html
ou là
http://planetgong.over-blog.com/article-16312920.html
on peut même bricoler son propre article à partir de son vécu intime de ce disque en piquant des bouts d'arguments à droite à gauche si on vient à bout des siens propres, tout en éprouvant le sourd et discret désespoir engendré en l'écoutant trop fort, trop tard en contemplant de l'électroménager trop neuf et déjà obsolète...
... on vivait avec une rennaise à montpellier, on bouffait des champis au lieu de s'investir dans nos études, on baisait comme des jeunes parfois même plusieurs fois par an et sans viagra ...
On écoutait Gong, Crimson...

La musique est là
http://www.megaupload.com/?d=QZJ141E8
et tout ça c'est du passé !

samedi 21 février 2009

Les Rigolus et les Tristus - la planète du fou rire (1969/1973)


Le Samedi 10 Juin 2006 à 23:22 GMT+2, par John (de l'Institut)

il y avait une bédé géniale dans Pif Gadget dans les années 60 : les Rigolus et les Tristus. Les premiers étaient rubiconds et morts de rire, les seconds tout verts et tristes à fendre l'âme. Quand un Tristus parvient à foutre le blues à un Rigolus, celui-ci devient verdâtre : il vient de se transformer en Tristus ! et réciproquement, quand un Rigolus arrive à faire marrer un tristus, celui-ci change de couleur et de regard sur la vie.
le Tristus qui sait qu'il est "malade" au lieu de "coupable" est mal barré pour continuer à se complaire dans son rôle de victime, mais la partie n'est pas gagnée pour autant. Il doit accepter de passer de la culpabilité à la responsabilité : nous ne sommes pas responsables de la maladie, mais de notre rétablissement, ça oui.
C'est très dur d'admettre qu'on ne peut s'en sortir tout seul, de passer de l'humiliation à l'humilité. Mais il y a tout à gagner. Le problème c'est que les Tristus préfèrent souvent leurs petits jeux "à qui perd gagne".
Comme s'ils voulaient ignorer le plus longtemps possible qu'en fait, "qui perd perd".


Ca c'était vraiment extraordinaire.
Cézard était un génie.

http://www.megaupload.com/?d=V4BGJYA8

vendredi 20 février 2009

Titans (1976)


Quand j'étais très jeune, j'avais le droit de lire Pif Gadget, mais sûrement pas les comics américains. Sentant obscurément qu'une enfance sans super-héros est encore pire qu'une enfance sans dieu sur le plan psychologique, je les dévorais donc en cachette, chez une vieille marchande de journaux et d'articles divers qui s'était prise d'affection pour ce petit garçon "sage comme une image ".
Le fait que je puisse rester pendant des heures plongé dans Carabina Slim, Spirou et plus tard Tounu Partout) assis sur un siège d'appoint entre deux piles de boites à chaussures et de bérets, c'est sûr que par rapport à ses petits enfants turbulents j'e présentais les signes de la "sagesse". But early Geekism ins'nt wisdow, neither its promise.

A 13 ans je me suis enhardi à acheter Titans, parce que pour Strange, c'était baisé, ils en étaient déjà au numéro chaipucombien et j'étais largué dans les autoréférences de Daredevil et Daredeschamps.
Je garde un souvenir ému de ce magazine, bien que scénario et graphisme préhistoriques mettent en évidence le chemin parcouru par les opuscules anglo-saxons de figuration narrative depuis ces temps béni des pionniers du neuvième art.

http://www.megaupload.com/fr/?d=I6AHMG6V