lundi 23 novembre 2015

La chanson porte-bonheur

On l'a connu (surtout moi) mieux inspiré, mais j'ignorais qu'il avait aussi ch** des trucs comme ça.



Au pire, une curiosité, au mieux une sacrée trouvaille.

En investiguant Youtube en caméra cachée à bord d'une ambulance banalisée, j'ai trouvé une nouvelle version des illusions perdues d'avant-hier enregistrée avec Steve Roach qui me sied bien, malgré des arrangements un peu sirupeux à l'orgue Hammond



(la version érotico-nostalgique "De ta lune, qui se souvient ? " n'a pas sa place ici, con se le diz)

Et j'ignorais que ma femme et son amant avaient enregistré "Frantz"



Après, on va encore me stigmatiser en faisant semblant de s'étonner que les méchants dans mon genre aient l'accent allemand dans les films de James Bond

je suis content d'avoir déniché l'hommage funèbre de François Morel
et celui de Jean-Pierre Porno

il m'en faut pour une fois peu pour être neuneu
c'est assez rare pour être signalé

ainsi que le testament spirituel de Guy
qu'il m'a vendu sur son lit de mort :

Mon Dieu, protège-moi du beau
Quand il n'est que masque du diable
Eclaire-moi de ton flambeau
Insaisissable
O Jehovah

Mon Dieu garde-moi des gentils
Ceux qui ne sont que tout sourire
Leurs dents montrent leu appétit
Qui nous déchire
O Jéhovah

Mon Dieu, mon Dieu, 
Ne l'oublie pas
Ce caillou vieux
Que tu sauvas (bis)

Mon Dieu confonds les religions
Bureaucraties de ta croyance
Qui ensanglantent nos régions
De leurs vengeances
O Jéhovah

Mon Dieu garde-moi de ces fous 
Qui t'invoquent en simulacre
Qui font de toi le dieu des loups
Et des massacres
O Jéhovah

Rappel de l'épisode précédent :

http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2015/11/guy-beart-je-suis-vivant-et-vous-etes.html

dimanche 22 novembre 2015

Fool's paradise ( and for the 72 virgins, you can jerk off;-))))

Bon finalement je suis pas allé au concert de Arlt hier soir, hein, j’avais trop peur de me faire dessouder.
J'ai préféré aller au lit, rompu par les excès éditoriaux de ces derniers jours.
 J'aurais pu aussi réécouter les vieux Odeurs en chiant de repli communautariste dans mon froc.
(j’écoute Odeurs pour masquer l’odeur, lol)


Ramon Pipin Odeurs Astrid par Antipathes

... et en regrettant que l'humour ne guérisse pas de la soif du Mal.
Ou si imparfaitement (cf l'équipe de Charlie Hebdo, pourtant définitivement guérie des deux maux en même temps en janvier dernier)
...Evidemment, je me suis réveillé frais comme un Armand Guidon une heure plus tard, prêt à en découdre avec moi-même et à me rebranler sur mes blogs jusqu’à avoir mal à la main.

Et puis, au concert d'Arlt, j'aurais risqué de croiser les branchés de la Nuit Nantaise, attirés par l'article récent et dithyrambique des Inrockuptibles, et de reconnaitre en eux le reflet distordu de ma propre existence pitoyable. 
Menacé d'apprendre des choses que je refusais de savoir, je me connais, j'aurai fui comme un vieux lavabo.




Alors qu'Internet m'offre gratuitement et sans me sortir les doigts du Q 3 concerts d'Arlt pour le prix de zéro :





Théâtralisons un peu notre propos ;

BERNARD :

La Peste soit d'Internet. 
Il précipite notre fin.
Jean Rostand le sentait déjà, en achevant ainsi un de ses livres :

« Alors l’espèce humaine passera comme ont passé les Dinosauriens et les Stygocéphales. Toute vie cessera sur la Terre qui, astre périmé, continuera à tourner sans fin dans les espaces sans bornes. Alors, de toute civilisation humaine ou surhumaine, découvertes, philosophies, idéaux, religions, rien ne subsistera. En ce minuscule coin de l’univers sera annihilée pour jamais l’aventure falote du protoplasme, aventure qui déjà peut-être s’est achevée sur d’autres mondes, aventure qui en d’autres mondes peut-être se renouvellera. Et partout soutenue par les mêmes illusions créatrices des mêmes tourments, partout aussi absurde, aussi vaine, aussi nécessairement promise dès le principe à l’échec final et à la ténèbre infinie. »

Quel merveilleux échantillon de langue artiste ! Jean Rostand est voluptueusement pessimiste et il se projette si bien sur l’univers que, peinte par lui, son image devient un portrait de Jean Rostand. Les « illusions » dont il parle sont créatrices « partout des mêmes tourments », mais, à l’écouter, elles ne créeraient et n’auraient jamais créé de joies ! J’aime à croire que les tourments de Jean Rostand lui sont des joies, mais quel viol de la théorie des ensembles ! Admirez au passage « Les Dinosauriens et les Stygocéphales », qui sont cousins germains de « La fille d’Agénor et de Léocadie », cette soeur jumelle de « La Fille de Minos et de Pasiphaé » : ce sont des trucs de métier qui ne manquent jamais de « faire bien ». Mais admirez surtout « promise dès le principe à la ténèbre infinie » : quelle splendeur ! C’est à la fois du Bossuet et du Baudelaire, saupoudrés d’un rien de Rembrandt ! Non, il n’y a pas d’écrivains plus doués que Jean Rostand. Mais la pensée qui s’exprime dans ces phrases si belles, comment, Philippe, la résumeriez-vous en un minimum de mots ?

PHILIPPE :

Merde !

BERNARD :

Pour faire part de son chagrin au peuple, je préfère la langue de Jean Rostand. J’admets que Philippe est plus
expéditif, mais vraiment trop sommaire !

PHILIPPE :

Vous m’avez demandé un minimum de mots. Si vous m’en accordez deux, il est facile d’exprimer toute la pensée contenue dans cette prose somptueuse : Memento mori.
2/ poursuivre notre autodestruction sans nul besoin de Dieu fâché, un usage pervers de la religion y suffisant amplement.

WARSEN :

HÉ LES MECS ! BARREZ-VOUS DE MON ARTICLE ! ALLEZ RÉPANDRE VOS BILLEVESÉES ORTHOLOGIQUES AILLEURS !
LAISSEZ-MOI CHANTER ASTRID AVEC MES VIEUX POTOS !

ASTRID


Allongé sur le lit
Astrid à mes côtés
Je rêve de fins de nuits,
De passions insensées.
Quand une pulsion me pousse
Aux conjugales audaces
Non point qu'elle me repousse
Elle devient tout de glace
Une seule fois l'année
La veille de la Toussaints
Elle commet le péché
Avec gants et dédain
Astrid est à l'amour
Ce que la chambre froide
Est à l'institut médico-légal
Et si elle préfère Charcot
Au Marquis de Sade
C'est dû à sa nature sentimentale
Pour conserver l'amour
Le froid est souverain
Ainsi s'explique
L'éternel féminin
Ardente comme une chapelle
Est l'image consacrée
Quant à l'aspect sexuel
De sa féminité
Demain premier novembre
Enfin nuit de sabbat
Je sens raidir le membre
Des plaisirs d'incubat
Acceptez-vous Astrid ?
Mon épouse reste coîte
Toujours aussi rigide
Sous mon étreinte moite
Astrid est à l'amour
Ce que la chambre froide
Est à l'institut médico-légal
Et si elle préfère Charcot
Au Marquis de Sade
C'est dû à sa nature sentimentale
Pour conserver l'amour
Le froid est souverain
Ainsi s'explique
L'éternel féminin
Les yeux fixés au plafond
Les mouches noires elle inspecte
Rien n'a changé sinon
De plus nombreux insectes
J'exprime ma déception
De cette passivité
Malgré nos conventions
De périodicité
Pourtant elle demeure muette
Qui ne dit mot consent
A ce propos m'inquiète
L'odeur qu'Astrid répand
Néanmoins défoulé
Je perçois de la sorte
L'évidente vérité
C'est qu'Astrid est bien morte
Astrid est à l'amour
Ce que la chambre froide
Est à l'institut médico-légal
Et si elle préfère Charcot
Au Marquis de Sade
C'est dû à sa nature sentimentale !

samedi 21 novembre 2015

Nerval et Lautréamont sont sur le porte-avions Charles-de-Gaulle pour porter la Maure en Orient

1_Nerval sous Tranxène



Before us great Death stands
Our fate held close within his quiet hands.
When with proud joy we lift Life’s red wine
To drink deep of the mystic shining cup
And ecstasy through all our being leaps—
Death bows his head and weeps.

https://linearbells.bandcamp.com

P'tain j'ai grillé NovaExpress sur ce coup-là...
Comment y va pleurer sa reum avec Mireille Pamieux...
c'est la fête du slip !






2_Lautréamont sous Benzédrine




On peut penser tout le Mal qu'on veut de l'étrange fonds de commerce d'Hubert-Félix, mais voilà quand même une chanson qu'elle était présuppositoire ! Et finalement moins mortifère que l'intégrale de Gérard Manchié.

3_ En cas de menace imminente d'attaque terroriste sur Bruxelles, pour éviter le burn-out, allez aux champignons ! 


La Trompette des Maures (appelée aussi trompette de la mort) est la cousine noire de la girolle.
Ce champignon est injustement appelé "la trompette de la mort" à cause de sa silhouette, qui évoque vaguement le djihadiste à cagoule au citadin paranoïde.
Ne vous y fiez pas ! La Trompette des Maures est délicieuse.
Cette espèce, très répandue, pousse par petits groupes autoproclamés essentiellement dans les forêts de feuillus (hêtres, chênes, châtaigniers, bataclans) ou parfois sous les forêts de conifères, appréciant les sols lourds et très humides (argileux, par exemple). Elle apparaît en automne (d'août à novembre, tous les vendredis 13), et peut être très abondante après de fortes pluies ou avant les élections.
Ce champignon est parfois difficile à distinguer du sol à cause de sa couleur sombre, de sa petite taille et parce qu'il est souvent recouvert de feuilles mortes. Il ne branle rien toute la journée en touchant ses Assedic d'Intermittent du Spectacle, spectacle qui est loin d'être permanent, mais quand ça y va, hardi petit.
Une fois débusqué, si il se met à crier « Houellebecq Akbar » en brandissant une Kalash, éloignez-vous d’un pas mesuré, pour bien lui montrer que la Mort ne vous effraie guère plus qu’une simple formalité douanière vers un monde peut-être meilleur.

Pour JMS, qui sait pourquoi : pour l'idée, et pour le SAV, aussi.



vendredi 20 novembre 2015

Tribute to moi-même (JW, 2015)

Osons.

http://www.mediafire.com/download/h2mndzbw548ilk5/ZiK_TTMM.zip

Les recettes issues de cette vente à titre gracieux iront alimenter un fonds de pension pour vieux cybergeeks nécessiteux.

Pendant ce temps, ailleurs :
La triste fin d'un homme au chapeau.




Un quidam se confie :
Tentative d’humour de ma maman, 85 ans, samedi : « il faudrait leur expliquer qu’avec tous les attentats de ces dernières années, toutes les vierges du paradis ont été déflorées »…


Bon, tout ça c'est des mécanismes de défense.
Qui se manifestent même quand la ligne de défense a été largement enfoncée, voire plus que défoncée...
c'est un peu la ligne Maginot de l'Horreur après juin 40, quoi...

et comme le raconte Emmanuel Carrère dans "Le Royaume", “c’est le proverbialement caustique Billy Wilder qui sort de la première projection du film tiré du Journal d’Anne Franck. On lui demande son avis : “Oh, j’ai trouvé ça très beau, très émouvant… (un temps.) Mais tout de même, on aimerait connaitre le point de vue de l’adversaire.”

Ben si c'est que ça...
http://anniceris.blogspot.fr/2015/11/comment-daech-tient.html

jeudi 19 novembre 2015

Magnifico - Zum Zum (2010)

"Magnifico" :
Vraiment, y'a pas d'autres mots...



C'est eux qu'il faut envoyer en Syrie.
Ils sont une arme de destruction massive du radicalisme.

Ils me rappellent l'hilarant clip de Peter Nalitch fort justement intitulé "Музыкальный коллектив Петра Налича"



Je vais appeler Vladimir, pour voir si Peter est disponible pour une tournée de support au sol des frappes aériennes.

mercredi 18 novembre 2015

Babx ft. Camelia Jordana - Je ne t'ai jamais aimé [Clip officiel] fr

Un peu de pornographie affective pour M.W, qui sait pourquoi.
Aimer, même de façon toxique, c'est aussi envoyer un message fort à Daech.
Heu... M.W, si tu m'entends, ne prends pas ce post pour un message secret !



Bon, si c'est officiel, alors ça va.
Le comble serait qu'ils se cachent, en plus.
Est-ce que je me cache, moi ?

mardi 17 novembre 2015

Joy (& the way to lose it totally...) - Lucinda Williams

Enfin une femme qui a les couilles de se les faire sauter d'envoyer un message fort aux djihadistes, au gouvernement, et au mec qui fait la météo sur France 2.

Avant, elle sortait avec Nicoshark.
Et puis un jour, elle s'est aperçue 
que French people are blah-blah-blah.


For everyone who's had their joy stolen......
Finalement une chanson de saison, même si j'avais programmé l'article il y a 8 jours - entendue dans la bande originale de Crazy Heart, remarquable film sur la rédemption d'un chanteur de country alcoolo joué par Jeff Bridges.
Car la complaisance vis-à-vis de sa maladie, c'est bien joli, et elle contient sans doute sa propre récompense, mais quand même, un jour on se rend compte que savoir sans faire équivaut à ne pas savoir.
C’est bien embêtant, mais à part avaler ces amères lapalissades, pas moyen de sortir du Landerneau de l’addiction.

On peut aussi les mettre en chansons :
comme on dit au Bataclan, la musique adoucit les meurtres.

& the lyrics
http://www.azlyrics.com/lyrics/lucindawilliams/joy.html

La peste soit du démon d'Internet, je viens de débusquer une version alternative dont j'ignore si elle est plusse pareille que l'original, mais fichtrement stéréoïsée.



Effectivement, l'originale est un peu moins pareille