Ce matin, j'ai fait ma rentrée des classes au bureau, avec mon nouveau cartable en bandoulière. J'y suis même allé à vélo, une heure à descendre la Sèvre nantaise à la fraîche, ça se refuse pas. Après déjeuner, où j'ai pris une bonne soupe phở parce que ça requinque par ces chaleurs, j'ai été visité par une splendide anthologie d'un guitariste manifestement en roue libre et hors catégorie (mais qui reprend quand même un titre de Led Zeppelin, niché au creux de l'écrin secret de son abondante discographie) dont la pochette me semblait tendance.
L'affiche du flim est de James Jean et elle est à son image : une métaphore de la quête paroxystique perpétuelle de l'espèce humaine (qui durera nonobstant moins longtemps que les impôts) |
Après ça, pour découvrir à qui j'avais affaire, alors que sa musique me révélait déjà amplement tout ce que j'avais à savoir de lui, je me suis baladé dans le multivers (un peu comme dans le film Everything Everywhere tout en même temps, regardé hier soir en v.o.s.t.v.o. malgré la chaleur et le risque avéré d'embolie cérébrale chez la personne âgée cyberdépendante) et j'ai finalement atterri sur une magnifique base de données en forme d'article Pitchfork vantant les charmes du catalogue ECM.
https://pitchfork.com/thepitch/12-must-hear-albums-from-ecm-the-influential-jazz-and-classical-label-finally-on-streaming-services/Comme il est dit en début d'article : espace, ombre, atmosphère. Décriées jadis, des qualités recherchées aujourd'hui, autant en musique qu'au fond de mon puisard à sec, qui ne me permet plus de faire pousser mes salades, et encore moins de les vendre au marché depuis début juin.
Bon, c'est pas tout ça, mais j'en ai pour quelques jours à écouter tout ça, et il me faut encore remonter la Sèvre à vélo avant le crépuscule.
C’est beau comme quelques accord de guitare… mais je ne pense pas que ce soit pour moi. Il est bien le film ? Je suis quelque peu privé de ciné et ça m’aurait bien tenté.
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RépondreSupprimerEverything everywhere est un luxueux gloubi-boulga qui n'est pas exempt de méditations frénétiques et jubilatoires sur la magie du cinéma, et qui se complait à étourdir le spectateur sous un torrent de trouvailles, y compris un mauvais goût assez réjouissant depuis que nous vivons sous la chape de plomb du wok, du wokisme et des légumes vapeur.
Après toute cette agitation, le final marque le grand retour très plan-plan des valeurs néo-chrétiennes de pardon, d'acceptation de la différence, valeurs sur lesquelles je ne molarde pas forcément, mais assénées de façon assez pesante, histoire qu'on comprenne bien que la Californie aimerait nous voir adopter ses idéaux dans toutes les parties du multivers connu. C'est un peu dommage, car il y a des passages réellement hilarants.
Merci pour le retour. Si le fiston avait été là, j’aurai programmé une sortie… Bah.
Supprimerah oui c'est vrai que ça va sortir en salle, c'est ça qui a motivé ma décision de l'emprunter sur internet, puis de le regarder deux mois plus tard.
RépondreSupprimerPlutôt que de râler sur le retour masqué de la morale conventionnelle dans les films sur le multivers (où l'on peut pourtant atterrir assez loin de là d'où l'on est parti), je ferais mieux de me pencher sur la psychopathologie du téléchargement.
houlà j'ai écrit ça sous couvert d'anonymat, j'espère qu'on me reconnait quand même. C'est sans doute pour me rappeler que le lundi se tient une réunion d'anonymes (un peu alcooliques, mais en principe abstinents) que je n'honore plus de ma présence depuis des lunes. En plus ce soir faut encore rentrer à vélo, c'est grande marée, la Loire remonte son estuaire et la Sèvre déborde sur la chaussée, hier j'ai pris la saucée, et aujourd'hui j'ai pas pris mes bottes.
RépondreSupprimerJe suis vraiment un putain d'aventurier.