Chronique de ce matin sur France Inter :
http://www.franceinter.fr/emission-le-billet-de-francois-morel-jaurais-du-faire-antisemite
La réaction de Desproges, en léger différé du père lachaise :
et la couve de Charlie de cette semaine, pour manger avec.
Le pourcentage d'abrutis est le même dans le public de Dieudonné que dans le public des autres humoristes ou l'électorat des grands (et petits) partis. A peu de choses près. Je sais c'est déplorable mais c'est comme ça.
RépondreSupprimerPour le reste, attention aux sophismes et pensons, chosissons par nous-mêmes.
EWG
La réaction d'un ami, à chaud :
RépondreSupprimerFranchement, Dieudonné, je m’en bats la quenelle.
Les gendarmes seraient venu l’arrêter ce matin a la porte de sa chambre d’hôtel, on l’aurait placé en garde a vue, mis en examen pour avoir enfreint la loi, il aurait eu droit a une instruction avec toutes les garanties prévues par la constitution pour les droits de la défense, j’aurais rien trouvé a y redire.
Mais la c’est autre chose qui est en question.
Voila un ministre de l’intérieur qui s’intronise maitre de la parole publique et de la morale lui qui, il n’y a pas si longtemps, stigmatisait la communauté Rom en tant que telle, doutant qu’il y ait de la place pour elle dans la raie publique, lui qui s’est fait piéger sur un marché pendant une campagne électorale ou un enregistrement le saisit en train de regretter qu’il n’y ait pas plus de blancs ! Et maintenant, il met en route une procédure d’exception pour interdire a quelqu’un de prendre publiquement la parole au motif que ce n’est pas vraiment un spectacle d’humour mais plutôt un meeting politique. Et tout le monde trouve cet argument normal.
Alors il est normal qu'il y ait moins de garanties concernant la liberté d’expression dans une réunion politique que dans un spectacle d’humour ? Donc on peut interdire a quelqu’un de parler a priori parce qu’on suspecte qu’il pourrait éventuellement tenir des propos tombant sous le coup de la loi ? Et on aurait pas besoin d’attendre que ces propos soient prononcé pour que le délit soit constitué ? Parce que se sont des propos politiques ? Alors on peut obtenir en urgence une décision du conseil constitutionnel, parce qu’un juge du tribunal administratif n’a pas pris la décision qui complait au ministre. Et en urgence, un seul juge peut rendre un avis aussi lourd de conséquences pour les libertés publiques parce qu’il s’agit d’une réunion politique et pas d’un spectacle ?
Résultat la liberté d’expression vient d’en prendre un sacré coup et Dieudonné a malheureusement réussi sa démonstration. Oui, le discours antisémite est un discours de haine qui doit être combattu, mais oui il est plus intolérable aux élites que d’autres discours de haine qui visent d’autres races. Oui, ces élites sont capable de collusion pour forcer les procédures, passer par dessus les règles et faire taire coute que coute celui qui les défie. Je suis pas sûr qu’on ait a s’en réjouir longtemps. Le temps est proche ou ces procédés vont être retournés contre ceux la même qui s’en servent aujourd’hui et il sera trop tard pour s’en défendre.
Allez, en attendant, bonne récré ...
Oui, je vois pas pourquoi ils n'interdiraient pas Charlie Hebdo dans les prochains jours. Y'a eu des précédents.
RépondreSupprimerVoilà un sujet sur lequel j'ai bien du mal à me faire mon propre avis. D'un côté, un type qui tient des propos limites sur le sujet de la différence à autrui. De l'autre, un état qui ne manque pas d'abuser du principe de précaution pour limiter la liberté d'expression. J'ai du mal à prendre le parti de l'un ou de l'autre...
RépondreSupprimerRendons grâce à Dieu donné pour nous contraindre à réfléchir par nous-mêmes, ou nous précipiter "dans les bras du premier colonel-papa venu" (Higelin, Alertez les bébés) en cas de refus.
RépondreSupprimerRendons grâce aux media pour saloper irrémédiablement n’importe quelle question jetée dans le débat public.
Rendons grâce à maitre Eolas :
http://www.les-crises.fr/boite-de-pandore/