dimanche 17 mai 2009
Charlélie Couture "quoi faire ?" (1982)
Comme le disait la pythie quand elle venait en mangeant :
"Finalement, l'unique problème, c'est maintenant. Demain est inconcevable, hier n'existe plus, le monde, on voit bien qu'il est vaporeux, mais par contre, que vais-je faire maintenant tout de suite ? Une fois qu'on a viré le reste, c'est l'unique problème. Il se cachait derrière tous les autres, mais il me semble maintenant qu'il n'y a jamais eu que celui-là, prenant les formes de demain, hier, là-bas... Quand rien ne s'impose vraiment, une fois que toutes les obligations ont disparu, il me reste à savoir ce que je vais faire de tout de suite. Et là je n'arrive plus à choisir. En fait je me suis toujours trouvé des trucs à faire immédiatement tout de suite pour éviter ce choix cornélien, mais quand je n'ai plus rien à faire, il se repose. Je dirais aujourd'hui que c'est le seul problème qui me reste, mais comme il ne se pose ni demain ni hier mais immédiatement tout de suite à chaque instant à chaque seconde, il n'y a que lui. Si je ne choisis rien, tous les choix possibles se pressent dans mon esprit, si je choisis, tous les choix que je n'ai pas faits se pressent semblablement. C'est la pression des "choses vaguement à faire", arroser les plantes, ranger ma chambre, faire la vaisselle, payer les factures... Rien n'est urgent, mais tout devra être fait, ça c'est sûr. La plupart des gens n'ont jamais ce problème, et maintenant je suis à peu près certaine que c'est pour ne jamais l'avoir qu'ils s'occupent sans arrêt à ceci ou cela. Quand on lit une revue, on doit la terminer. Cela repousse à dans une heure le choix cornélien. Le principal est qu'il ne se pose jamais tout de suite mais toujours plus tard. Pareil avec la télé, avec les livres. C'est pour ça que j'évite les revues, la télé et les livres. ça ne fait que repousser à tout à l'heure le vrai problème. On va me dire que c'est le problème du sens de mon existence sur terre, mais non pas du tout, le sens de mon existence je le connais, c'est de devenir Dieu. Et ce qui me fait dire que c'est le bon, c'est qu'il n'implique que moi. Si j'échoue, tout le monde s'en foutra et si je réussis, tout le monde s'en foutra aussi. ça ne concerne que moi. Mais après, il me faut intégrer le rangement de ma chambre et le paiement des factures dans ce vaste et ambitieux projet, et c'est là que ça se complique."
Dès 1982, Charlélie Couture partageait ce dilemne.
http://www.megaupload.com/?d=RI24PQSB
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Hé hé hé... il y a des tombes où il fait bon fouiller.
RépondreSupprimeril est clair que l'album de couture "quoi faire" amène
RépondreSupprimerà des souvenirs mais si j'avais su que c'etait ceux d'outre-tombe. ....
Bonjour possible de rmettre cette relique dans la tombe ?
RépondreSupprimerMerci
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerhttp://www.down-univers.net/viewtopic.php?id=21444
RépondreSupprimermieux que ça ;
RépondreSupprimerhttp://uptobox.com/8cyrjbq7tcsn
et va voir le topic sur forum down paradise, ils les ont tous.