mercredi 25 janvier 2017

Murcof x Vanessa Wagner - Statea (2017)


Depuis l'album "Mexico" avec Eric Truffaz en 2008, je n'avais rien ouï du señor Murcof qui me ravisse l'oreille. Ils avaient refait un truc ensemble, Being Human Being (2015), belle pochette de Bilal, album un peu mou du genou, même pour du jazz électro-atmosphérique.

Et Murcof se complaisait dans des albums d'électro glaçante qui ne me faisaient ni chaud ni chaud.

Et puis là, paf ! Je ne sais si c'est parce que j'ai été élargi dans ma perception musicale à force de flirter avec du neo-classical à la Max Roach Richter, à tel point que j'ai cessé d'écouter du doom métal quand je sacrifie des vierges à France Télécom dans le petit bois derrière chez moi dans l'espoir de dégeler ma connexion bas débit, mais la réinterprétation d'oeuvres du répertoire contemporain qui vont de  John Cage, Erik Satie et Arvo Pärt à Morton Feldman et même Aphex Twin me touche plus que je ne saurais l'admettre. 
Heureusement que je t'ai, cher journal, et que je puis tout te dire, toi qui es une tombe.


Ambient and classical music have a lot in common and a vast chasm between them. Both have texture, tone, and tests of patience that promise certain rewards. But the making of each—one usually by means of electronic processing, and the other most often by hand—signals different origins and different priorities. For the cross-genre collaboration Statea, two artists—the Mexican ambient producer Murcof and French classical pianist Vanessa Wagner—focused on matters of contrast and commonality to find a meaningful middle ground.
The duo came together under the aegis of InFiné, a French label with curious ears (the company motto: “easy music for the hard to please”), and settled on a cast of celebrated modern and contemporary composers to both of their liking. The result is a sort of crash-course in 20th-century classical music remade in ways that celebrate the source. John Cage comes first with “In a Landscape,” which starts off as a naturalistic solo piano piece before certain notes begin to echo and stretch in ways that suggest more than just ebony and ivory at play. That would be Murcof, working with electronic effects that gradually become more and more pronounced, until it becomes hard to distinguish what is acoustic and what is electric.
Giving up that ghost comes as welcome relief as Statea stretches out stylistically. In “Variations for the Healing of Arinushka,” beatific piano notes divined by Arvo Pärt are greeted delicately by an electronic throb and even beats by the end. In “Avril 14th,” the tables are turned with a track by electronic antagonist Aphex Twin (from his infamous album Drukqs) turned into something more conservatory-inclined, thanks to Wagner’s tender performance. Points of approach vary, so that György Ligeti gets a treatment as dark, moody noise (“Musica Ricercata No. 2”) and Morton Feldman turns to minimal techno murmured in hushed tones (“Piano Piece 1952”). All the while, Murcof and Wagner rise up and down in terms of prominence with a deft sense of when each is needed—and when both can come together as one.
—Andy Battaglia


lundi 23 janvier 2017

Steve Roach – Fade to Gray (2016)

Cinquante nuances de grave ?

…Moving beyond the drone form, Fade to Gray is a consciousness-activating 74 minute space of slowly churning, shifting harmonic alchemy. Subterranean sonics emerge rich with visual correlations; this could be occurring deep below the earth’s surface, monitored and amplified into a listening space above ground. Steve Roach approached Fade to Gray as if working on a large scale canvas or as a sculptor, shaping an etheric material into a sonic form through the tactile process offered by his analog-hardware based studio.
Beyond the immersive environment experience it also functions on several levels: At low volume and infinite playback, Fade to Gray is highly effective for hypnogogic travel and sleep. At a higher volume, on a sound system that supports the emotional impact of full resolution playback, the sensation of a surreal, symphonic movement magnified and expressing texture, mood, and emotion at a cellular level.
https://steveroach.bandcamp.com/album/fade-to-gray

4 Comments:
Plain Talker
January 22nd, 2017 at 18:45
(smh at that description) I think it’s like a contest with these people at this point. “Oh yeah? You think THAT was a load of pretentious, random words strung together that does nothing at all to describe what the actual music sounds like? Well try THIS on for size, bub!”

ᑕᐧᔐᔫᓂᑯᒑᔥ
January 22nd, 2017 at 22:52
Completely understood the description and it gives me a better idea
of whether the music is another new age happyville vacation or if it
has some deeper creative resonances.
Thanks!

Plain Talker
January 23rd, 2017 at 00:11

Yeah, sure.
Oh, and that opening statement that it “moves beyond the drone form”? Spoiler alert : it doesn’t.
But enjoy your deep creative resonances.

John Warsen
January 23rd, 2017 at 11:09
Don’t you dare waking me up of my hypnogogic travel and sleep at my office desk.

Sérieux.
C'est la percée la plus importante en territoire Somnifère de Steve Roach depuis A deeper silence, qui remonte à 2008.
Je crois que ça enfonce même le Somnium de Robert Rich, pourtant une somme sur la question.

samedi 21 janvier 2017

Andy Stott - Faith in Strangers (2014)



Pivot de l’electro underground anglaise, Andy Stott sort le grand jeu. Critique et écoute.
Tout commence par une pièce de musique contemporaine entre Feldman et Eno, qu’on aurait bien vu en ouverture de Shining et qui pose d’entrée une solennité et un voile sombre à l’affaire. Prodigieux producteur de UK bass pour adultes, Andy Stott n’a pas viré tout-expérimental pour autant, et donne corps par la suite à une créature chromée aux atours charnels et aux humeurs sombres. Bien dosé et ponctué par d’élusifs vocaux féminins, Faith in Strangers offre sa dose de tracks electro charbonneux dans la veine d’un Burial, mais développe davantage l’inclination lyrique du Mancunien. Science & Industry est un courant d’air d’electro post-punk, le morceau-titre une caresse romantique et Violence un tube downtempo lourd mais torride, qu’on attribuerait à un Massive Attack raclant le plancher. Avec ce troisième lp fouillé, Andy Stott s’impose comme l’un des meilleurs artisans d’une dance music plombée mais variée.

Commentaire à la con
c’est bien beau l’electro underground anglaise, mais ce titre, là, « Faith in Strangers », si c’est un ode à la tolérance et une invitation à accueillir des syriens chez soi, merci bien.
J’ai un pote à Vancouver, il en a pris un chez lui, il sait plus comment s’en débarasser. 



Et j’ai un autre pote, Gédéon Groidanmabaignoiretçam’faitchier, y s'appelle, rien que son nom parle pour lui.

vendredi 20 janvier 2017

[Repost] The Folk Years (fin 50's, début 60's)


05/01/2014

C'est lors de ma dernière nuit dans un motel d'Albuquerque sans avoir pu y croiser l'antihéros de Breaking Bad que j'assistai sur une chaine de téléachat à la démonstration pathétique, entre deux séquences vantant les godemichés électroniques par de gloussantes et voluptueuses présentatrices, des vertus curatives de cette anthologie Lifetime compilant les plus grands succès d'une Amérique chantante et disparue (en gros, celle des années 50), disparition dont je venais de faire l'amère expérience en sillonnant l'Ouest en tous sens sans y trouver nulle part l'esprit des pionniers que j'étais pourtant certain d'avoir pris avec moi à l'aller.

Je résolus immédiatement de l'emprunter sur Internet dès mon retour en France, parce que c'était franchement exotique.

Pourtant, je comprenais bien que c'était comme si moi, vieux gars de l'Idaho, je m'étais ému de découvrir, de passage à Paris en zappant sur la French TiVi, une pub moisie pour des vieux disques de Georges Chelon, Serge Lama et Fernandel.

D'ailleurs, à mon retour, les gars du bureau ne se gênaient pas pour me faire remarquer que c'était pas étonnant que je fasse des burn-outs si j'écoutais à donf des vieux hippies morts.

La Malepeste soit de la lucidité quand elle assombrit le plaisir d'exhumer toutes ces ritournelles affriolantes héritées d'un autre âge.




Oyez : 
j'ai fait un peu de ménage, 
y'avait 4 CD ras la gueule, 
je n'ai gardé que le velours de l'oreille.



part 1
part 2
part 3
part 4



19/01/2017

Je remets les fichiers en ligne ça parce que...
Parce que j'ai revu Pulp Fiction.
Parce que je suis allé chez Canut Brains voir Pete Seeger.
Parce que ces compiles n'existent nulle part.
Parce que l'Amérique, patrie des folk singers et des super-héros en slip par dessus leur survêtement a de nouveau besoin d'espoir.
J'vous l'jure, monsieur le Juge.

jeudi 19 janvier 2017

Twin Peaks, le retour (2017)

Je viens d'apprendre une bien triste nouvelle :
Catherine Coulson, qui a incarné la mystérieuse femme à la bûche dans les deux saisons de la série Twin Peaks, est décédée lundi à l'âge de 71 ans des suites d'un cancer.

Actrice de théâtre, Catherine Coulson avait collaboré avec David Lynch dès son premier film The Amputee en 1974 en tant qu'assistante, ainsi qu'en 1977 pour Eraserhead. 
Elle a également été l'assistante de John Cassavetes pour Meurtre d'un Bookmaker Chinois et avait aussi travaillé sur Star Trek 2 : La Colère de Khan en 1982.

Dans Twin Peaks, elle incarnait Margaret Lanterman, plus connue sous le nom de la femme à la bûche, une veuve persuadée que son défunt mari s'était réincarné dans un bout de bois.  Pour Catherine Coulson, son personnage était "la seule personne normale de la série, mais elle avait souffert un traumatisme dans le passé et s'était attachée à ce morceau de pin ponderosa."

"J’ai perdu une amie très chère, a réagi David Lynch dans un communiqué. C’était une femme en or. Toujours là pour ses amis, remplie d’amour pour sa famille et son travail. Elle travaillait sans compter les heures. Elle avait un grand sens de l'humour, adorait rire et faire rire les gens. C'était quelqu'un de très spirituel, qui pratiquait la méditation transcendentale. Elle était la femme à la bûche."

Une saison 3 de Twin Peaks est actuellement en cours de tournage montage dans l'Etat de Washington aux Etats-Unis. Catherine Coulson devait reprendre son rôle de la femme à la bûche. L'actrice avait d'ailleurs conservé son précieux accessoire : "J’ai gardé la bûche dans un cachette sûre et secrète. Au cas où la série reviendrait, j’ai fait très attention à la protéger", avait-elle déclaré dans une interview au site Vulture en octobre 2014.

J'm'ai gourré, j'avais cru pouvoir ironiser à peu de frais sur sa remplaçante au pied levé, qu'on verra dans le reboot de la série mythique cette année :

mais je l'ai confondue avec cette autre actrice de la série :
Wendy Robie, qui incarnait Nadine Hurley.


Je vais aller voir sur internet si elle est morte aussi, pour pouvoir refaire ma blague pourrite, en mieux.
En tout cas, le 2eme tour des élections présidentielles françaises aura lieu le 7 mai, et la série débarque le 21 sur les écrans.
Je vais aller voir sur les sites conspirationnistes ce qu'ils en disent.




mercredi 18 janvier 2017

Santiago 'Bou' Grasso : El Empleo / The Employment (2008)


El Empleo / The Employment from opusBou on Vimeo.

Pas d'album chroniqué aujourd'hui.
Crevé.
Je viens d'écrire un article de fond à côté.
Dont l'idée m'a été suggérée par un troll.
Et puis, ai-je vraiment besoin d'ajouter quoi que ce soit à ma musicothèque aujourd'hui ?
Ah c'est sûr qu'écrire, c'est plus dur que de passer en courant dans les rayons de la Fnac des voleurs (en déplorant l'absence des caissières) et de faire des petits commentaires désabusés sur les 33 tours qui viennent de sortir.
Tout en continuant à exercer mon travail salarié, parce que je dis que j’ai pas de problèmes de tunes,
mais une bonne part de mon activité diurne consiste à courir après, quand même.
C'est pour ça que le court métrage ci-dessus donne à réfléchir.




A part ça, deuxième jour de la vague de froid.
J'ai bardé le poulailler de plaques de polystyrène mais les cocottes font une sacrée tronche. Et pourtant, 2016, Troisième année consécutive de record de chaleur.
Plus que deux jours avant la vague de chaud.


mardi 17 janvier 2017

Johann Johannsson – Arrival (OST) (2016)



J'ai trouvé le film très sympa, malgré quelques naïvetés, des personnages et une fin un peu bâclée  (on est dans le mainstream, quand même) et la musique encore plus.
Pardon, je veux pas dire "encore plus bâclée", je veux dire encore plus sympa.
Je ne connaissais pas ce Jóhann Jóhannsson.
On ne peut tout connaitre.

To compose the music, Jóhannsson worked with several singers and vocal ensembles, including Theatre of Voices, conducted by Paul Hillier, and other artists including Robert Aiki Aubrey Lowe and Hildur Guðnadóttir. The album also includes the track “On the Nature of Daylight” by Max Richter, which is featured at the beginning and end of the movie.

According to Billboard, the Icelandic composer used vocals as an instrument rather than the main focus of a song. “It seemed appropriate to use the voice as a lead instrument in a film that is primarily about language and communication,” Jóhannsson explained. “The singers all sing mostly vowels with no inherent meaning, but it sounds almost like a language that is in a stage of slowly forming.”

http://exystence.net/blog/2016/11/18/johann-johannsson-arrival-2016/

[Edit]

Dans la bande originale d’Arrival, j’entends des échos du Lux Aeterna de Ligeti que Kubrick utilise dans une séquence très déroutante de 2001, l’Odyssée d’mes Spasmes.
Cette musique mystérieuse, oppressante et déstructurée, qui reflétait pour Michel Ciment l'idée de Arthur C. Clarke que toute technologie très en avance sur la nôtre est indiscernable de la magie et possède la même qualité irrationnelle.
On peut dire qu’Arrival s’inscrit dans la même continuité. Il est donc normal que la musique de Jóhann Jóhannsson suive le mouvement, voire le précède, parce que souvent dans un film la perception sonore directe précède la compréhension de ce qui se passe à l’écran et qui doit être analysé par le cerveau.
J’entends aussi On The Nature Of Daylight de Max Richter (sur l'album
The Blue Notebooks) qui n'est pas inclus dans la  B.O. et que j'ai découvert en fréquentant des forums hyper-secrets de partageurs de musiques et de films pas mainstream.
Du coup, je suis content, je n'ai pas l'impression d'être une burne totale en musique contemporaine.
Il m'en faut peu.

lundi 16 janvier 2017

The Handsome Family - Unseen (2016)

Souvenez-vous du générique de True Détective saison 1 : 
C'était eux.



Et souvenez-vous de ce mémorable billet à la gloire de Singing Bones, leur album de 2003 :



Ce post a comptabilisé 2675 vues selon le Ministère du Blasphème et du Download.
Qui s'est déplacé en personne jusqu'à mon humble chaumine (avec des chiens et des riotguns, même qu'ils ont fait peur au chat) pour me faire retirer les fichiers.
Du jamais vu.

Hé ben la Handsome Family, hé ben ils ont fait un nouveau disque.
Le problème, c'est que c'est toujours un peu le même.
Pas le mème du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes®, le même disque.

Il a beau s'appeler Unseen, il est aussi vénéneux et lymphatique que les précédents.
C'est l'éternel problème, avec les artisses : quand ils semblent éprouver la joie de taper toujours sur le même clou, on leur reproche de radoter. 
Et quand ils changent d'inspiration, on ne s'y reconnait plus; sauf ceux qui ont fait du changement permanent une marque de fabrique, comme Bowie ou Bashoungue.



http://exystence.net/blog/2017/01/14/the-handsome-family-unseen-limited-edition-2016/#more-94009

http://www.handsomefamily.com/unseenlyrics.html






dimanche 15 janvier 2017

Genius Party Beyond - “Toujin Kit” by Tatsuyuki Tanaka (2007)


Genius Party Beyond - "Toujin Kit" by Studio 4°C from Oskar E on Vimeo.

Comme une andouille, je l'avais mis en ligne
http://www.mediafire.com/file/su8hh81zgrvmoco/GPB_TK.mkv.zip
avant de le trouver sur Vimeo.

et le travail de Tatsuyuki Tanaka dans les années 2003

http://gallery.digik.net/gallery/474/page/0
















Pas mal, pour une face de citron.

EDIT : 

Tanaka prépare un film…. enfin pour l’instant c’est un trailer
des génériques télé
rhôôô dis donc, il a même un site
et un blog
;-)))
Tout a commencé parce qu’un ami m’avait posté une BD de lui
et voilà, c'est déjà fini.

Ah non, tiens, je viens de trouver un lien vers Cannabis Works 2
http://www.parkablogs.com/content/book-review-cannabis-works-2-tatsuyuki-tanaka