dimanche 25 mai 2014

Mark Bradshaw - Top of The Lake Soundtrack (2012)

Cette semaine j'ai un peu regardé la télé, entre autres la série Top of the Lake et le film Mysterious Skin.
Recommandés : que des trucs joyeux sur des familles qui vont bien et des enfants épanouis.

Par contre, j'apprends que Joseph Gordon Levitt, qui joue très bien dans Mysterious Skin, a réalisé le sinistre Don Jon (que je n'ai pas pris le temps de voir) et se prépare à commettre une version cinéma du comics Sandman; je vais faire chauffer les cailloux pour le lapider, ça sera ça de prêt.

Dans la musique de Top of the Lake, j'aime bien les moments où  Mark Bradshaw fait des gros ronds de fumée avec sa guitare, comme sur le morceau Moke.
Ca évoque aussi le guitariste de choc sur le seul album studio anthume de Jeff Buckley.
Je me demande si ce n'est pas lui qui fait le même coup sur la série Longmire, par ailleurs ô combien décevante par rapport aux romans de Craig Johnson dont elle est issue de mensonges.
Mais pour en revenir à nos moutons néo-zélandais, il y a aussi dans la B.O. de Top of the Lake une fausse Bjork (Georgi Kay), est-ce que c'est elle qu'on voit jouer de la guitare électrique toute mouillée sous la pluie dans le camp retranché des meufs perdues de Paradise, scène improbable au risque du court-jus ? J'en sais fichtre rien, mais plus j'écoute le disque, plus je me dis que Mark Bradshaw compose comme Dave Porter, le musicien qui signe la B.O. de Breaking Bad : du climax, que du climax, et encore du climax.

Notez bien que cet article ne vaut peut-être pas un coup de cidre, mais qu'en l'écrivant je n'ai fait de mal à personne, et que s'il n'apporte rien il n'enlève rien non plus.



http://www.israbox.com/1146481386-ost-top-of-the-lake-2013.html

Ah oui et j'allais oublier qu'à la fin du dernier épisode, quand on est quand même un peu soulagé après toute cette tension et ce gros peu de pathos, on entend un très beau morceau de Sigur Ros dont j'ai oublié l'imprononçable nom mais je me rappelle qu'on le trouve sur l'album ( ) (je ne plaisante pas, il a vraiment pour titre ( ) ) dont la pochette s'ornait d'une radiographie de mes poumons entre l'arrêt du tabac et la reprise de la choucroute, and french people are blah blah blah.


samedi 24 mai 2014

Bernard Lavilliers - Scorpion (2014)



Ben si je m'attendais à flasher sur le dernier Lavilliers, trente-six ans après avoir perdu la foi...
Je découvre petit à petit son dernier album, j'ai même chialé en écoutant "sans fleurs ni couronnes" en passant l'aspirateur ce matin, heureusement que y'avait personne.
Il parait que Charlélie Couture va aussi sortir un nouvel album, trente-quatre ans après la claque de Poèmes Rock, faut que je m'achète des boules qui est-ce ?...

jeudi 22 mai 2014

Arlt & Thomas Bonvalet - "Arlt & Thomas Bonvalet" (2014)

S'il fallait les ranger dans un tiroir, ce serait celui des inclassables, un peu à la façon des québecois de "Avec pas d'casque",  ou de la Brigitte Fontaine des débuts, encensés par les Inrocks sans que ça ait une influence notable sur les ventes.

http://arlt.bandcamp.com/album/arlt-thomas-bonvalet

Encore 10 € intelligemment dépensés.
Merci au cervelas lyonnais de m'avoir rafraichi la mémoire.

[Edit] du samedi : un article érudit sur eux.

mercredi 21 mai 2014

[Repost] Au bonheur des dames - Jour de fête (1987)

Yo !
Ca faisait longtemps qu'on avait pas fait un truc sur le rock parodique.
On est loin ici des fulgurances passées, mais y'a encore quelques bons titres.

Ce que j'ignorais avant de rechercher l'album :

Le groupe éclate en 1987 dans de mauvaises conditions, le propriétaire intellectuel du titre refusant de le céder à ceux qui, autour de Ramon Pipin, désirent continuer. Ces derniers ne se produiront plus que dans le groupe Odeurs, créé vers 1979.

C'est un article Wikipedia, et il faudra qu'on m'explique comment un groupe qui splitte en 87 peut se reformer sous un autre nom en 79.

A moins qu'eux aussi, enhardis par l'insuccès total du groupe de Black Metal fondé par Dédé sans Mireille, ils aient  inventé une machine à remonter le temps, et soient retournés dans le passé du futur antérieur de l'empafé du subjectif, creuser les mêmes sillons sous un autre nom.

mardi 20 mai 2014

High Tone – Ekphrön (2014)




Repéré par Télérama, dont je suis un fervent lecteur depuis plus de 40 ans, et ça nous rajeunit pas, surtout vous.
C'est du dub-ambient-plein-de-scratchs-et-d'hybridations-inspirées, et ça mériterait d'avoir quelques paires d'oreilles supplémentaires pour se replonger dans leur carrière.
Sans parler des 5 cerveaux, des 9 vies, des 25 bras et des 42 zigounettes supplémentaires qu'il me faudrait pour profiter de toutes les richesses du web, c'est pas encore au point mais vous pouvez être certains que nos ingénieurs sont sur le coup.

(lien supprimé)

lundi 19 mai 2014

[Repost] Imago - portraits (1977)


3/02/2009

Le mec qui a rippé le vinyle avait pas mal usé le sien... il est rayé, il craque... pourquoi donc ai-je vendu le mien, qui était nickel, aux Puces il y a 25 ans ? pour pouvoir ensuite souffrir de son absence ?
On écoutait ça chez Claude Villers, dans "Marche ou rêve", où Nicolas Hulot faisait ses débuts de chroniqueur... heu, non, c'était dans son émission précédente, "Pas de panique", avec Patrice Blanc-Francard qui faisait le couillon sur "les aventures d'Adolf, le petit peintre viennois", un truc que plus personne n'oserait faire aujourd'hui.
Bref.


On croyait qu'écouter de la musique était un acte politique, parce que c'était de la chanson engagée.
Si vous avez une meilleure copie, n'hésitez pas...
Le lien est dans les commentaires, si je mens je vais en enfer !

[Edit] 19/05/2014

Sidéré par cette époque où les chanteurs avaient quelque chose à dire sur le monde et la société, sauf Gérard Manset, qui en bon bourgeois issu du XVIeme arrondissement proclamait dès 1976 "je n'ai rien à raconter", alors que ça allait mettre 10 ans à se confirmer.
Et ça avait de la gueule aussi, bien que le volet social de ses vertiges métaphysiques s'en soit toujours ressenti, l'empêchant pour toujours de participer aux meetings de Jean-Luc Mélenchon.
Comme un gentil auditeur me faisait remarquer que les 2 albums d'Imago n'étaient plus dispos en download, j'ai trouvé un enregistrement de ce second opus bien meilleur que l'ancien.

http://www.mediafire.com/download/n6nppf22kffe599/IP77.zip


[Edit : repost mortem] 18/05/2019


Ce coup-ci, j'ai trouvé un fichier flac, dont j'extraits un mp3 à 320.

https://www.mediafire.com/file/rctrz415b846qvd/Imago_-_Portrait.zip/file

1977, nous voilà !


mercredi 14 mai 2014

Loren Nerell / Mark Seelig - Tree of life (2014)

Bourrelé de remords à l'idée de nourrir une si grande avidité à dérober des nouveautés  musicales paradoxalement destinées à l'apprentissage du lâcher-prise et au développement des vertus personnelles, j'ai acheté Tree of Life en ligne.
C'est bien, ces projets en ligne où tous les sous vont aux créateurs en raccourcissant au maximum les circuits de diffusion.
On ne pleure jamais sur les intermédiaires, sauf quand l'intermédiaire c'était votre disquaire Harmonia Mundi qui s'est pendu l'an passé quand son échoppe a fermé avant de devenir un magasin Sephora.
Et à part ça, l'album, il est comment ? Ben de source sûre c'est "a mesmerizing blend of ancient instruments, haunting voices, and whispers of Balinese and Indian wisdom traditions woven together with ambient field recordings; it takes the listener on a subtle, interconnected journey of life." et donc la bande-son idéale des magasins Sephora et des bars branchouilles dès qu'on aura dépendu le disquaire.

lundi 12 mai 2014

U.K. - U.K. (1978)

Clairement attiré par la lumière projetée sur un groupe obscur de rock progressif des années 70 dans ce lumineux article, je dois dire que la clarté qui en résulte peine à répondre à cette sombre question : pourquoi tant d'engouement autour de talents individuels qui, pris ensemble, n'empêchent pas  U.K. - U.K. (1978) d'être complètement Kuku ?
Je dois être allergique à une certaine forme de mièvrerie musicale, quand elle se pare des oripeaux de la préciosité et de l'emphase.
C'est curieux, parce que dans d'autres domaines de ma vie, elle rentre comme dans du beurre.
Bref, il en faut pour tous les goûts, et cet album est clairement introuvable.

https://www.mediafire.com/?h80va1m5w6xevus

dimanche 27 avril 2014

Le Seigneur nous l'a donné, le Seigneur nous l'a repris


Un crucifix érigé en l'honneur de Jean Paul II dans le village de Cevo en Italie s'est effondré mardi sur un jeune homme de 21 ans, le tuant sur le coup. Ce dernier prenait la pose devant l'édifice haut de 30 mètres et comportant une statue du Christ de 600 kilos.
Ironie du sort, l'homme habitait dans une rue Jean XXIII, l'autre pape qui sera canonisé dimanche, en même temps que Jean Paul II.
Ce n'est pas la première fois que ce genre d'accident survient en Italie. En 2004, une femme de 74 ans avait été écrasée par un crucifix en métal de 2 mètres dans la ville de Sant'Onofrio, dans le sud du pays.
Le Monde.fr | 25.04.2014 à 15h20 •

Mon commentaire : il suffit d'un devis au rabais produit par un entrepreneur peu scrupuleux, d'ouvriers peu qualifiés en science des matériaux, d'un élu pas trop regardant sur les finitions, et ce tragique fait divers provoque l'hilarité de toute la racaille athée revancharde, toujours à l'affut de l'introuvable preuve de l'inexistence de Dieu.
Si c'était une grue de chantier qui était tombée sur une gamine comme c'est arrivé l'an dernier pas loin de chez moi, ça n'aurait fait rigoler personne.

vendredi 25 avril 2014

Nino Ferrer - les inédits de l'intégrale (1963/70)

C'est un peu triste, ces blogs animés par des geeks vieillissants en mal de reconnaissance sociale où l'on célèbre à grands coups de superlatifs des chanteurs disparus parfois même de leur vivant.
Serais-je déjà entré sans le savoir dans l'antichambre de l'hospice qui pue la pisse ?
Bon, si ils passent des vieux Nino Ferrer dans l'ascenseur qui mène au réfectoire, ça va le faire.

J'ai donc trouvé le complément idéal de Satanée Mirza (je refuse d'écouter ce qu'il a fait après 70, je me la garde pour mes vieux jours) : je découvre qu'il y a eu une intégrale Nino Ferrer en 2013.

Je ne l'ai pas trouvée à gratter, mais vouassi quand même la collection de tout ce qu'il a produit à mon époque fétiche et qui n'est pas sur Satanée Mirza, collection qui rend obsolète ma collection de youtuberies péniblement assemblée dans mon précédent article.

Je l'ai dépiautée à partir de ce que j'ai trouvé ici et qui date de 2012.

Donc les puristes pourront sans doute arguer du fait qu'il y manque peut-être quelques titres live pour m'imposer un redressement Urssaf sur l'assiette des cotisations que je prétends "intégrale", mais cette ribambelle inespérée de ritournelles désinvoltes, mélancoliques (il chante rarement la peine, la perte ou le deuil, mais quand il le fait il ne se déplace pas pour rien) ou faussement rageuses, de sa voix de James Brown livide parfois à deux doigts de sombrer dans la variété la plus abjecte et n'en ayant rien à faire, est aussi miraculeuse que si je découvrais soudainement en songe les oeuvres qu'il n'a ni écrites ni chantées, vu que je ne les avais jamais entendues avant, et que tout cela est bien subjectif, mon bon monsieur & ma brave dame.
Un peu comme dans les comics Sandman ou Shade, où l'argument d'oeuvres de fiction fictives, écrites en rêves ou juste imaginées par leur auteur, garnissant à ce titre des rayonnages entiers dans des bibliothèques oniriques et/ou célestes, est largement exploité.

http://www.mediafire.com/download/sqfdtqty5mhjoeh/NF-Introuvables_mais_retrouves(2).zip

mercredi 23 avril 2014

[Repost] Nino Ferrer - "Satanée Mirza" (1966/70)


13/04/09

Cher journal,
j'ai eu encore un éclair de lucidité au bureau, et pourtant j'y suis souvent.
"Moi j'ai pas envie de travailler, 
Je n'aime pas les congés payés"
chantait Nino dans "Le Blues anti-bourgeois", critique radicale de notre société productiviste qui nous suggère d'accumuler les biens de consommation et les disques rippés en mp3 sans rime ni raison, à moins que ce soit une mise en boite des loulous rive droite des années 60, et en tout cas je l'ai beaucoup écouté quand j'étais petit, moyen, grand, vieux.

Avant de saborder volontairement sa carrière de chanteur yé-yé à succès et devenir un certain hippie incertain, Nino Ferrer a commis une pelletée de 45 tours endiablés, empruntant au rythm'n'blues une fièvre communicative, lui tordant la gueule au passage en lui insufflant avec la bouche une orientation tragique et dérisoire par des paroles flirtant entre le narquois et l'absurde, donnant avant l'heure ses lettres de noblesse au namedropping sans que ça puisse dénoter chez lui d'un manque d'inspiration en prétendant le masquer.
http://home.nordnet.fr/jlegohebel/nino_ferrer/la_page_nino_ferrer_discographie.htm
Quand j'ai acheté ce disque, la photo de pochette était toute autre.
Méditons sur l'impermanence.


23/04/14

Cher Nino,
je n'ai pas grand chose à ajouter, sinon que tes chansons vieillissent mieux que moi.
J'ai repensé à toi et à tes ritournelles des années 60 lors d'un récent ouikende à Paimpol, car un de mes amis de collège méconnaissouzévaluait (approximativement traduit du néologisme américain misunderestimate que l'on doit à Georges Bush) un des titres de l'album, "Mao et Moa".
Et je me suis aperçu que l'album n'était plus tellement disponible ici ou là.
Tu ignorais alors que 25 ans plus tard, tu périrais de ta propre main, dans des circonstances vaguement inspirées des péripéties de l'héroïne de "Justine" (ta chanson, pas la rengaine sans gaine de Marquis de Sade)
Comme si ta vie avait été aussi pathétique, problématique, pathologique que dans ces petites fables énumératives où tu sacrifiais parfois le sens à la prosodie, pour la plus grande joie des petits et des grands.

Et puis j'ai retrouvé cette pochette du 45 Tours 4 titres que j'écoutais à donf à 4 ans 1/2, que même mon père il a failli jeter le tourne-disques, et j'ai regardé sur Youtube si je ne trouvais pas les titres qui n'étaient pas sur Satanée Mirza.
J'en ai trouvé une poignée, qui s'inscrivent dans la même veine peu exploitée depuis que tu l'as quittée début 70's, puisqu'elle emprunte autant à Gérard Manset par les thémes abordés qu'aux Charlots par l'interprétation.


J'ai aussi retrouvé la photo originale de ma compile, qui fait de toi le gendre idéal bien qu'un peu mélancolique de toutes les aventurières de l'entresol, dans les siècles des siècles.

Sur ce mini-album home-made offert en bonus, il y a au moins deux bijoux méconnus :
- une adaptation de "It's a man's world" de James Brown qui n'a pas grand chose à envier à l'original.
- "Ma vie pour rien" est une variation somptueuse sur The House of the Rising Sun revu par Johnny Hallyday, qui résonne comme une farce tragique et hantée, c'est à se demander si tu n'étais pas bipolaire.
Je suis bien content.

http://www.mediafire.com/download/259r2aq7btm2s7u/NF-Introuvables_mais_retrouvés.zip