vendredi 25 décembre 2009

Alan Moore + JH Willams III : Promethea #1/12

Chaque fois que j'essaye de lire Promethea en V.O. (achat inconsidéré sur Amazon puisque la fin de l'intégrale tarde à paraitre en France) je cale entre le fascicule 10 et le 12. Soit entre le moment où la demi-déesse est initiée aux mystères de l'amour tantrique par un mage noir décalqué sur un Jodorowsky décati, et celui où elle fait un voyage à travers les arcanes du tarot qui lui sont explicités par deux serpents pédagogiquement intarissables. "I believe Promethea may be properly considered as a descendent of religious art: art that can function to inspire spiritual experiences as well as instruct. Although Moore cannot create in a comic book the kind of multisensory input that a worshipper in a medieval cathedral had, the kabbalistic issues of Promethea combine word and image in an intensely experiential way. Each issue, through specialized color palette, unusual layouts, and precisely crafted dialogue and imagery, invites the reader to do more than simply read the book... As Sophie travels through these various levels of consciousness, the reader is encouraged to do the same – to contemplate each page slowly, immersing him- or herself in the complex play of images, words, and colors that capture each issue’s unique state of mind. Although these issues tell a story as well as attempt to educate, they also serve the unusual purpose of being meditational tools, triggers for altered states of consciousness. As he told Comic Book Artist in an interview published in June 2003, Moore wrote many of these issues in a state of ritual meditation. In order to describe each of the kabbalistic states of consciousness that Sophie and Barbara would explore, he sought to achieve them, and to produce his art as an expression of that state. “What you were seeing in the comic is not the report of the magical experience,” he told CBA. “It was the magical experience” " - Christine Hoff Kraemer, From "Promethea : Comics as Spiritual Tool" “I diverge from a lot of magicians who feel that to work magic is to become a god, whereas I’d say that to work with magic is to become a complete human being. I think that it grounds people to reality. People might think that statement is strange, when we’re talking about something that’s infested with gods and demons. For me, magic isn’t about new alien worlds, it’s about different ways of seeing this world and those ways of seeing it are often more sophisticated than current methods." - Alan Moore, The Tripwire Interview, 2001 
Copieux et roboratif, mais souvent bourratif aussi, pour mon niveau d'anglais et de pratique spirituelle. 
Un peu comme si Pline Junior se lançait dans la bédé après avoir bu deux caisses de Monster Energy Drink. Mais au moins c'est pas un nivellement par le bas. 
Et Moore n'est pas le seul sur ce terrain de la panspiritualité, dont Blanche Neige et les sept chakras offriraient une version moins ludique. 

jeudi 24 décembre 2009

Warren Ellis : Anna Mercury #1 (2008)

Télérama et Courrier International ont fait des numéros doubles pour Noël, je vois pas pourquoi je m'en priverais maintenant que ma connexion est redevenue normale, en attendant Hadopi.

Anna Mercury is a leather-clad, red-headed hero who travels between parallel worlds, fighting to keep advanced weaponry from being used by more primitive worlds.

On Earth, in the modern day United Kingdom, Anna Mercury is actually Anne Marie Britton, an agent of the government, tasked with missions in the five parallel worlds adjacent to our own. Anna's travels through the space between worlds charges her equipment that lets her defy gravity, move through solid objects, and perform other feats, though the energy is limited and must be monitored closely.

(from the wiki)

C'est la fête !

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Richard Corben : une femme bafouée (1980)


Yipie yeah !
Un vieux Corben bien laid de derrière les fagots pour fêter le déblocage de la DLM qui pourrissait ma ligne Orange depuis 3 mois, débridée grâce aux conseils des hotliners anonymes.

http://www.megaupload.com/?d=HIUVWG31

mercredi 23 décembre 2009

le grenier de mamie Ninja


Mamie Ninja (tune) fait des yaourts qui piquent les yeux, bien plus que ceux de mamie Nova (tunes).
Passque c'est déjà l'heure d'avoir la nostalgie des bons produits qu'elle mettait dedans, et qui faisaient tousser.
"I remember this CD was given to me by Ollie Teeba of The Herbaliser while we were smoking black hash on the staircase of Prague's Roxy before their gig."
Great blog, and great stuff, comme on dit dans l'Aveyron.
N'oublions pas que la nostalgie n'a qu'un seul argument, qu'elle nous ressasse inlassablement : c'était bien parce qu'on était jeunes !
sous-entendu plus jeunes que maintenant.
De demain elle ne veut rien savoir, et pour cause.

mardi 22 décembre 2009

Grant Morrison + Philip Bond - Vimanarama (2005)


trouvé ici
et je me suis bien marré.

http://en.wikipedia.org/wiki/Vimanarama

samedi 19 décembre 2009

Alan Moore + Juan Jose Ryp : Another suburban romance (2003)


Dans un vieux Métal Hurlant, Joe Staline disait de Manara que c'était un Moebius de Prisunic.
Et encore, c'était du temps de ses premiers albums chez Casterman, largement art et essai par rapport à ce qu'il a fait ensuite.
Bref.
Allez, quand il est en noir et blanc, on voit bien ce que Ryp est à Geoff Darrow ... on se demande comment il fait pour évaluer la profondeur de champ de ses différents plans image tant tout semble au même niveau avant la mise en couleurs.
...et Alan Moore en roue libre, débauché par Warren Ellis pour aller faire du nimporte naouak chez Avatar Press en recyclant ses fonds de tiroir...
heureusement que je suis un archiviste aux idées larges.

jeudi 17 décembre 2009

Guy Béart n'est pas mort

Revenons quelques minutes à notre coeur de métier : l'exhumation de tarlouzeries sonores, tel le disciple besogneux de Philippe Meyer que nous sommes en puissance.
Guy Béart est manifestement un des grands oubliés de ce blog tombal, et pourtant il n'est pas mort.
Il a dit merde au show-biz, ce qui était la seule rock'n'roll attitude !
comme c'est expliqué ici.


J'aimais bien Guy Béart quand j'étais petit, en particulier ces deux albums, plein de chouettes chansons, que mes parents avaient achetés plein d'enthousiasme bien avant le ratage du programme commun d'union de la gauche, et qu'ils jouaient sur leur électrophone de jeunes mariés jusqu'à des heures indues.
On entendait Guy Béart à la fête de l'huma et au grand échiquier.




Onfray missait devant ses engagements, ses révoltes qui devenaient nos colères par capillarité, les vélos avaient encore des pneux pleins et on pensait en anciens francs.
Faut pas vieillir, comme disait ma grand-mère juste avant de ravaler son bulletin de naissance.
Plutôt que le "Béart d'hier et d'aujourd'hui" qu'on trouve un peu partout dans les illicites officines, j'ai trouvé une compile "perles isolées", concoctée par un fan.

[Edit] 1 avril 2020 : 
ajout du disque "Vieilles chansons de France" par le stagiaire 
(qui a sans doute quelque chose à se faire pardonner, mais qui n'avouera jamais)
https://workupload.com/file/ZgfTrJKCgjE

mercredi 16 décembre 2009

Richard Corben - Solo (2005)


Des travaux récents, et en français.
Scans soignés, par un fan méticuleux.
Prix à débattre.
J'ai aussi trouvé un site exhaustif.

mardi 15 décembre 2009

Mathieu Kassovitz : « L'Hadopi ne protège que l'industrie »

Dans une interview à lire sur SVM Mac de ce mois-ci (page 23), Mathieu Kassovitz parle de sa passion pour les nouvelles technologies, son histoire personnelle avec l’informatique, la découverte des ZX 80, les Mac, les PC, etc. Mais le réalisateur donne aussi son avis sur Hadopi, ou ce qu’il en reste.

On le voit rapidement, on est loin des discours du SNEP, de Nicolas Seydoux, président de Gaumont, et de bien d’autres : « je n’ai jamais rien dit sur le sujet, mais pour moi c’est une connerie. L’industrie s’est baisée depuis qu’elle est passée au numérique. (…) [Elle] ne s’est pas projetée dans dix ans avec un internet dix fois plus rapides, des ordinateurs cent fois plus puissants et des DVD copiables en quelques minutes. J’en ai parlé avec Steven Spielberg et d’autres grands réalisateurs américains. Ils dépensent des centaines de millions de dollars afin de trouver une parade contre des petits mecs de quatorze ans qui démonteront leur DRM en quelques minutes ! En plus, Hadopi ne peut fonctionner, car le vrai piratage consiste à se refiler des disques durs remplis de vidéos ripées ». Une activité qui devrait redoubler d’intensité depuis que l’État a autorisé les sociétés de surveillance privées à scruter les faits et gestes de millions d’utilisateurs sur le Net.

« L’Hadopi ne protège que l’industrie »

Mathieu Kassovitz poursuit dans la même veine : « dans le débat sur Hadopi, à travers le Sénat et l’Assemblée nationale, l’industrie a voulu faire passer le message : « si vous aimez les artistes, ne piratez pas ». Mais ce ne sont pas les artistes qui en prennent plein la gueule. Ils perdent un peu, mais ils restent très bien payés. L’Hadopi ne protège que l’industrie. ». Jaimelindustrie.fr plutôt que Jaimelesartistes.fr.

« Il y a des films qui ne se piratent pas. Ça n’aurait aucun intérêt de voir Avatar sans relief. Les films de Jaoui et Bacri ne sont pas concernés non plus : ils s’adressent à un public qui ne pirate pas. Et enfin, les films à succès comme Spiderman ne vivent plus des entrées en salles, mais de la vente de produits dérivés. A partir du moment où un film est amorti, il devrait devenir gratuit. Au lieu de faire de la répression, on devrait améliorer l’offre et la rendre accessible à tous. ». Alors que peut faire le monde du cinéma ? Non pas jouer avec les DRM, la fenêtre des médias, mais tout simplement de faire de bons films : « si tu fais un chef-d’œuvre, il sera piraté, mais le public ira quand même le voir en salle ».

« C’est juste dégueulasse. Je ne peux cautionner cela. »

« Je pirate aussi, mais cela me sert à me faire une idée sur un film. S’il me plaît, je l’achète en Blu-ray pour me faire une vraie séance de cinéma à la maison ». Certes, acheter des Blu-ray en fonction de ses envies est un petit luxe pour beaucoup de personnes mais le réalisateur de La Haine rétorque justement que : « l’industrie s’est baisée elle-même, alors ça ne sert à rien de taper sur des mômes de quinze ans. Et puis, à 10 euros la place de ciné, à 30 euros le Bluray et 20 € le DVD, faut pas s’étonner des conséquences. C’est dégueulasse de leur mettre cela à portée de main et de leur dire que c’est interdit. Le gamin qui est à 70 bornes d’une salle ou qui n’a pas d’argent, on lui dit « si tu télécharges District 9, tu vas aller en prison ». C’est juste dégueulasse. Je ne peux cautionner cela. » Suite à des problèmes avec la production, le réalisateur avoue avoir été à deux doigts de balancer gratuitement sur internet son film Babylone A.D., une décision impossible contractuellement.