vendredi 7 février 2014

[Repost] Le dernier Steve Roach avant la fin du monde


Un ami me signale l'existence d'une musique binaurale, à l'origine d'un marketing éponyme.

Il me demande ce que j'en pense, question qui me paniquerait s'il ne suffisait de tester la chose.
Puis nous passons chacun dans notre coin une bonne demi-heure, à une semaine d'intervalle, allongés par terre, peut-être stupéfaits de notre propre crédulité, à tester l'efficience de fichiers audio portant des noms de drogues et supposés créer des sensations hallucinogènes, stimulantes, diététiques, apaisantes.

Aucun effet notable.

La science avance.

Les rédactionnels qui vantent les mérites des sons binauraux sont embarrassants pour l'intelligence, et les visuels suggèrent franchement l'attrape-gogos.

Impressions confirmées par le Grand Sage Basilus West, en léger différé.

Dommage, il y avait de quoi saliver, c'est peut-être pour ça que les rats se sont mis dans le fromage, et ça inspirera au moins un auteur de SF.

Quoique, de mémoire, entre le Dieu venu du Centaure de Dick et le Vurt de Jeff Noon, ça m'étonnerait que ça n'ait pas déjà été traité par les littératures de l'imaginaire.
Et puis le problème de l'imaginaire des autres, c'est comment le raccorder au sien.

Néanmoins, loin de moi l'idée de ricaner à propos des sons binauraux.

N'ai-je pas écouté des disques de Steve Roach pendant des années dans le but avoué d'en obtenir une amélioration de mon état intérieur ?

N'en tire-t-il pas lui même un substantiel profit en orientant son arsenal marketing vers le développement personnel à portée d'oreille ?


A ce titre, les derniers qu'il ait sortis sont vraiment mous du genou.

On est trimballés dans des limbes arythmiques et atonales, obligés de trouver notre chemin tous seuls, sans parler du retour.

Je préfère quand c'est un peu balisé, avec Byron Metcalf par exemple, même si le merchandising qui en résulte de disques "prêts à chamaniser" soit toujours suspect.

Je mets le Serpent's lair ici, il était très réussi dans le genre sus-décrit, et je ne l'ai pas vu trainer sur les blogs spécialisés des gens qui croient que mettre leur discothèque en partage va leur apporter le surcroît de vie sociale qui leur manque, je n'ai plus l'habitude de partager des disques, ça me fait bizarre.

jeudi 6 février 2014

[Repost] Robert Rich & B. Lustmord - Stalker (1995)


Hommage de deux fondus du dark ambient au film éponyme de Tarkowski.
Le disque idéal pour faire fuir vos amis en fin de soirée, comme dirait Télérama.
Mais il y a de bons climats.
Beaucoup plus habitable que le Lustmord morbide et le Robert Rich sous Rohypnol qu'on a pu connaitre par le passé.

"Le film a connu deux versions filmées. Une première qui a été perdue en totalité suite à un mauvais développement de la pellicule. La version actuelle, en deux parties, est donc une version tournée un an après la première, mais cette fois-ci pour la télévision."

Le savais-tu ?

http://ulozto.net/xM9Swu2b/robert-rich-brian-lustmord-zip

mardi 4 février 2014

dimanche 2 février 2014

La gauche, sa vie, son œuvre, par Jean-Claude Michéa

Plutôt que de survoler mes saillies essentiellement consacrées à déstabiliser un peu plus tout ce qui, dans l’organisation familiale existante, fait encore obstacle au déchaînement des rapports marchands, vous feriez peut-être mieux de suivre d'un oeil lucide et conscient les articles qui s'enchainent avec une redoutable efficience sur ce blog crisal, dont ce dernier qui frappa mon oeil qui quitta son orbite à l'énoncé du fait que le ralliement de la «gauche officielle» au culte du marché concurrentiel et de la croissance illimitée n’est pas une parenthèse mais «l’aboutissement logique d’un long processus historique» dont le moteur n’est autre que cette métaphysique du Progrès et du «Sens de l’histoire» héritée des Lumières.

samedi 1 février 2014

Il était temps

« Il était temps que janvier fît place à février. Janvier est de très loin le plus saumâtre, le plus grumeleux, le moins pétillant de l’année. Les plus sous-doués d’entre vous auront remarqué que janvier débute le premier. Je veux dire que ce n’est pas moi qui ai commencé. Et qu’est-ce que le premier janvier, sinon le jour honni entre tous où des brassées d’imbéciles joviaux se jettent sur leur téléphone pour vous rappeler l’inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ vers le Père-Lachaise… Dieu Merci, cet hiver, afin de m’épargner au maximum les assauts grotesques de ces enthousiasmes hypocrites, j’ai modifié légèrement le message de mon répondeur téléphonique. Au lieu de “Bonjour à tous”, j’ai mis “Bonne année mon cul”. C’est net, c’est sobre, et ça vole suffisamment bas pour que les grossiers trouvent ça vulgaire. Plus encore que les quarante-cinq précédents mois de janvier que j’ai eu le malheur de traverser par la faute de ma mère, celui-ci est à marquer d’une pierre noire. Je n’en retiens pour ma part que les glauques et mornes soubresauts de l’actualité dont il fut parsemé. C’est un avocat très mûr qui tombe, sa veuve qui descend de son petit cheval pour monter sur ses grands chevaux. La gauche est dans un cul-de-sac. Mme Villemin est dans l’impasse, tandis que, de bitume en bitume, les graphologues de l’affaire qui ne dessoûlent plus continuent à jouer à Pince-mi et Grégory sont dans un bateau. Côté bouillon de culture, Francis Huster attrape le Cid avec Jean Marais. Au Progrès de Lyon, le spécialiste des chiens écrasés et le responsable des chats noyés, apprenant qu’Hersant rachète le journal, se dominent pour ne pas faire grève. Le 15, premier coup dur, Balavoine est mort. Le 16, deuxième coup dur, Chantal Goya est toujours vivante. L’Espagne — fallait-il qu’elle fût myope — reconnaît Israël. Le 19, on croit apercevoir mère Teresa chez Régine : c’était Bardot sous sa mantille en peau de phoque… Le 23, il fait 9 °C à Massy-Palaiseau. On n’avait pas vu ça, un23 janvier, depuis 1936. Et je pose la question : qu’est-ce que ça peut foutre ? Le 26, sur TF1, le roi des Enfoirés dégouline de charité chrétienne dans une entreprise de restauration cardiaque pour nouveaux pauvres : heureusement, j’ai mon Alka-Seltzer. Le 27, l’un des trois légionnaires assassins du Paris – Vintimille essaie timidement de se suicider dans sa cellule. Ses jours ne sont pas en danger. Je n’en dirais pas autant de ses nuits. Le 29, feu d’artifice tragique à Cap-Kennedy. Bilan : 380 tonnes d’hydrogène et d’oxygène liquides bêtement gâchées. Et le soir du 31, comme tous les soirs, Joëlle Kauffmann embrasse ses deux garçons. Et elle entre dans sa chambre. Elle est toute seule. Elle ne dort pas très bien. Enfin voici février. Sec comme un coup de trique et glacé comme un marron. Avec son Mardi gras qui nous court sur la crêpe. C’est le mois de saint Blaise, qui rit dans son ascèse, et de sainte Véronique, qui pleure dans les tuniques. C’est aussi le temps du carême, où les maigres chrétiens d’Éthiopie peuvent enfin jeûner la tête haute pour la seule gloire de Dieu. Les statistiques sont irréfutables : c’est en février que les hommes s’entre-tuent le moins dans le monde ; moins de tueries guerrières, moins de rixes crapuleuses, moins d’agressions nocturnes dans les rues sombres du 18e, où l’insécurité est telle habituellement que les Arabes n’osent même plus sortir le soir. Jusqu’au nombre des cambriolages qui diminue de 6 % en février. Et tout ça, pourquoi ? Après les enquêtes scientifiques les plus poussées, les sociologues sont parvenus à cette incroyable conclusion : si les hommes font moins de conneries en février, c’est parce qu’ils n’ont que 28 jours. Quant au mois de mars, je le dis sans aucune arrière-pensée politique, ça m’étonnerait qu’il passe l’hiver. » 
Pierre Desproges, février 1986.

vendredi 31 janvier 2014

American Horror Story Season 2 (Asylum) Soundtrack [192~320kbps]







La promo est d'une laideur revigorante, mais la série est assez réjouissante, dans le genre cocktail fatal de tout ce qu'on ne trouve plus dans les films d'horreur d'aujourd'hui... avec de bons acteurs bien dirigés, des réalisateurs qui tiennent la marée, un chef décorateur pas manchot... on déguste ça avachi sur un pouf rempli de billes de polystyrène expansé en mangeant du chocolat blanc par petites doses, tous les jours entre 5 et 6 h du matin, et ça passe tout seul.
Comme le dit Pierre Sérisier, il sera difficile de rééditer le miracle d’Asylum.
Et la B.O. n'est pas piquée des hannetons non plus.
Pop, variété américaine des années 40, chants religieux à tous les étages de l'hôpital.

Ce qui m'a le plus épouvanté, c'est de ne pas trouver le forum maudit hyper-sécurisé sur lequel pirater la musique, il a presque fallu contracter un pacte avec le Démon, si ça vous arrive je vous rappelle d'apporter une grande vigilance aux lignes écrites en petits caractères. 


Link: DepositFiles
Password RAR: _prowler_

Votre attention : chez moi, les fichiers ne se sont pas ouverts correctement avec SimplyRAR, mais avec Stuffit Expander, sinon fini la garantie.



jeudi 30 janvier 2014

Name dropping : les origines du conflit





Je me disais bien que la version de "The Name Game" de Shirley Ellis qu'on entend dans une séquence très réussie de la très réussie saison 2 de American Horror Story était un peu trafiquée.
Ils sont forts, ces Américains, mais on ne me la fait pas, à moi.

mardi 28 janvier 2014

Into the Wild II



Merci à Christel B. pour cet envoi.

Une réaction parmi d'autres à cette Vidéo Véritablement Virale :

Objet: re: C’était vraiment des âges farouches !!!!!!
Salut John,
 Merci de penser à moi, tu sais que j'ai un frère qui fait la même chose mais en vrai dans les mont d'Arrée depuis environ 35 ans, je ne sais pas comment, mais il y arrive, il n'est pas aussi dodu que Gaetan en tous les cas.

A la réflexion, j'ai un autre pote dont la soeur fait la même chose en Corse depuis aussi longtemps, malheureusement les gens qui ont une empreinte carbone négative sont sous-représentés sur le Web, il faudrait mettre une portée de chercheurs du CNRS sur le coup pour découvrir les causes de ce manque de visibilité médiatique.


dimanche 26 janvier 2014

Saturday Morning Breakfast Comics

C'est en revisitant les liens de Anniceris, blog dont les Trolls vantent le côté snobinard, hydrocéphale et intellectualiste, que je retombe sur la bande de geeks de Saturday Morning Breakfast Comics, et bien qu'on soit dimanche, c'est tout à fait comestible.