Pour les fêtes, cette année autant que les précédentes, je n'ai rien de particulier à célébrer, à part mon anniversaire civil qui tombe le même jour que celui du Christ-off, pas de quoi se vanter.
Un an de plus à compulser sur de la ziquemu et à cavaler après ma queue sans espoir de la rattraper (Bon voyage ! N'oublie pas d'envoyer des cartes postales !) au lieu d'élever mes gosses dans le respect des enseignements du Bouddha, à regarder mes auteurs de science-fiction préférés mourir prématurément, à fumer, à me patcher puis à refumer, à écouter le psy me traiter de bipolaire-qui-s'ignore, à déprimer et à m'exciter, à me dire que je vais reprendre la guitare et la méditation, que je vais demander une augmentation à mon boss, qu'il va falloir trouver des tunes pour refaire la toiture, franchement y'a pas de quoi pavoiser ni se vautrer dans l'hyperglycémie festive.
Bon, d'un autre côté, j'ai encore mes deux jambes et mon libre arbitre, faudrait pas virer plaignos.
Finalement y'a que quand je ponds mes petits billets sépulcraux que je suis peinard.
Illusion de maitrise du geek de base.
Rions, mais pas trop fort, pour ne pas réveiller les enfants.
Et puis vous avouerez, "je suis une tombe", comme prophétie auto-réalisatrice, pas besoin d'être sorti de Saint-Cyr pour piger qu'à plus ou moins long terme, ça tombe sous le sens.
Dans le temps, j'aurais pochtronné au bourbon pour me rappeler d'oublier tout ça, cette année je me contenterai d'un sirop de glucose alcoolisé mais auditif, cette tranche de rock New Orleans aussi gouleyante à l'oreille qu'addictive, et totalement inoffensive pour le foie.