dimanche 17 janvier 2010

I have a dream

Ce n'est pas la première fois qu'Haïti est entièrement détruite par un tremblement de terre.
Et me rappelant un surprenant article de l'an dernier, je me suis demandé si Giampaolo aurait pu prévoir le coup.
En 1981, Bernard Lavilliers lui-même a prédit que la Californie "sombrerait dans l'azur" un de ces quatre, même sans l'aide de Schwarzenneger, qui finit son mandat en laissant l'Etat en aussi mauvais état que s'il avait participé à Terminator Renaissance au lieu d'en être le gouverneur.
Ca va en faire des nouveaux membres sur I am a grave.
(anglicisation hasardeuse du titre de mon blog qui proclame ce qu'elle dénonce)
C'est pas la première fois non plus que je vois mon fils jouer à Call of Duty 4 (j'avais qu'à pas lui télécharger pour vérifier la fluidité des millions de pixels qui peuplent mon 24 pouces)


Call of Duty 4 Modern Warfare-Mission1-PS3/Xbox360
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Et le fait de casser du Bosniaque Virtuel au Bougnoulistan n'a pas fait de lui le militariste haineux que ç'eut pu, ou dû.
Mais du fait de la crise, un de ses potes qui ne trouvait pas de boulot après un BEP électrotechnique et qui en avait marre de geeker chez lui a préféré s'engager dans l'armée de Terre. J'espère qu'ils ne vont pas l'envoyer tout de suite en Afghanistan.
Du coup, la couverture du Courrier international de la semaine a des relents d'avant-guerre.
Ca serait sympa de créer des jeux vidéos qui conjugueraient les invariants du genre - parcours du combattant, mission périlleuses à l'extrême, et les nouveaux élans de solidarité mondialistes : la misère avec un parpaing sur la gueule est soudain inacceptable aux yeux du monde civilisé, alors que ce pays crevait d'un savant dosage de tous les maux de la terre depuis l'indépendance, voire plus.
Le slogan national, c'était au moins "si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse."
D'ailleurs, devant les accusations de Pat Robertson (triste enculévangéliste qui ne cherche sans doute qu'à donner du sens aux évènements à partir d'une grille de lecture obsolète, parce que personne ne sympathise avec l'idée d'une causalité aveugle, stupide et impitoyable aux hommes de bonne volonté) Satan s'inscrit en faux, comme le rapporte ce fan d'Aristote et des comics US.
Call of Duty 5 Haïti : au lieu de s'éclater au tir subjectif, on arpenterait les villes détruites de l'ile en essayant de sauver le maximum de gens, en grattant les gravats avec sa souris, il faudrait aussi convaincre des paysans abrutis par le ratafia local de prêter leurs tracteurs pour dégager les éboulis, agir vite, négocier avec les malfaiteurs qui se sont enfuis des prisons effondrées pour qu'ils ne rackettent pas les secours, coordonner l'afflux de hordes de journalistes et le chaos des ONG...

samedi 16 janvier 2010

des comics pour ne pas trouver ça drôle

J'ai découvert par accident trois blogs de comics US en VO à rafraichissement incessant (les comics en VO c'est aussi charmant que les chansons des Beatles avant de comprendre vraiment l'anglais chanté : on comble les trous de compréhension par son imagination, et c'est souvent mieux qu'une traduction)

http://comics-release.blogspot.com/
http://comicsinvasion.blogspot.com/
http://zeegi-comix.blogspot.com/
et le prescripteur qui va bien :
http://goodcomics.comicbookresources.com/category/what-i-bought/

Seigneur tout puissant ! Puisses-tu me venir en aide !

mercredi 13 janvier 2010

Virtuel, réel, et des nippons.

J'ai été un peu déçu par la vétusté de l'appareil idéologique déployé par Avatar ; quelle débauche technologique (à l'image + dans les lunettes 3D donc au final dans ta tête) pour dénoncer le déséquilibre spirituel des sociétés trop technologiques !
Dire que j'en suis stupéfait serait excessif. (1)
Mais au moins, dans La forêt d'émeraude, les sauvages n'étaient pas en plastoc, affublés d'une culture-patchwork qui emprunte ses images à ces peuples premiers décimés par les ancêtres du réalisateur.
Le problème étant alors d'entrer en empathie avec un ersatz de bons sauvages, au demeurant fort sympathiques, mais au goût chimique très prononcé.
J'étais là à me dire "mais enfin, ne boude pas ton plaisir", et l'instant d'après je me suis dit qu'il aurait d'abord fallu que j'en éprouve.
Et là, c'est le drame : mes critiques préférés dansent avec les poules et se dandinent sur l'air du "virtuel qui vient au secours du réel".
Autant prétendre que les milliers d'Haïtiens décédés cette nuit cherchent désespérément l'adresse de "je suis une tombe".
Heureusement, la veille j'avais vu une nipponerie très stimulante.
Moi qui n'attendais rien des japonais, et surtout pas d'être ému par leur cinéma.
Ce film provenait du Studio 4°C dont j'avais déjà vu Mind Game, qui m'avait complètement scotché.

(1) un ami m'écrivait récemment à propos d'autre chose : " Toutes ces merveilleuses inventions ont ceci de commun (au sens fort) de nous entretenir dans notre illusion : tout peut continuer à l'identique puisque les progrès de la technologie résolvent les problèmes posés par les progrès de la technologie. (...) Finalement, tout se passe comme si, au cœur de notre pensée, agissait un moteur qui est celui de notre destin, le destin d'une petite bande de grecs en jupette, sur l'agora d'une cité provinciale, qui commencent à tenir un discours d'un nouveau genre. 2500 ans plus tard, ce discours a parcouru un chemin extraordinaire. Son efficace a transformé l'homme et le monde au delà de tous les rêves de ses fondateurs. Jamais nous n'avons disposé de tels moyens pour nous nourrir, nous soigner, pour démultiplier notre force de travail à travers des énergies surpuissantes, pour nous protéger des catastrophes, pour communiquer, pour développer nos connaissances, percer les mystère de la matière, retrouver les chemins oubliés de l'histoire, nous déplacer à l'autre bout de la planète voire plus loin, faire des images, inventer des sons, nous divertir. Comment renoncer à cette prodigieuse efficacité ?"

mardi 12 janvier 2010

VIDNA OBMANA & BASS COMMUNION - Continuum (2005)


Impromptue et ascétique, la rencontre du leader de Porcupine Tree et de Vidna Obmana, le Steve Roach belge :

http://in-the-mouth-of-madness.blogspot.com/2009/12/continuum-2005-volume-1.html
et
http://in-the-mouth-of-madness.blogspot.com/2009/12/continuum-2007-continuum-2.html

effectivement, à côté, Steve Roach c'est les Gipsy Kings ;-)

lundi 11 janvier 2010

Bernard Lavilliers - 15eme round


il manquait à l'appel de mon petit tumulus sonique : l'album de l'âge d'or de la période Barclay.
Par ailleurs j'ai découvert sur sa bio que son vrai nom c'était Ouillon ! (faut pas nous prendre pour des ...)

dimanche 10 janvier 2010

A Tribute To John Mclaughlin And Mahavishnu Orchestra : Mahavishnu Re-Defined

J'avais trouvé ce disque sur le blog Jazz Rock Fusion Guitar avant son pléonastique et big crunchesque auto-effondrement. Maintenant que me voici menacé à tout instant du même sort, réjouissons-nous sur ces reprises endiablées des tcha-tchas d'hier qui feront peut-être les succès dansants de demain !
On pouvait craindre le pire : en matière de covers, les thuriféraires des groupes des années 70 nous ont habitués au grotesque (Pink Floyd), au tragique (Pink Floyd) voire au regret d'avoir eu un jour des oreilles (Pink Floyd)
Là, que nenni ! c'est assez agréable.
Pour ceux qui sont déjà adeptes du Mahavishnu, évidemment.
Y'a deux cédés, et c'est en 320.
Et y'a pas que du Mahavishnu, mais aussi des reprises de trucs de Mc Laughlin tout seul; la virtuosité écrème sans doute les gougnafiers qui voudraient copier le maitre, et c'est un rare exemple de nivellement par le haut.

Pour les notes de pochette, voyez avec mes associés.

partie 1
partie 2
partie 3
partie 4

samedi 9 janvier 2010

Moore vivant

On va encore me reprocher de ne penser qu'au passé et de casser du zombie gratuitement.
C'est vrai qu'hier soir j'ai regardé Dead and Buried et Stand by me, où abondent les spectres, sinon les cadavres. L'un aborde crûment le problème de dissonance cognitive chez les zombies, l'autre évoque sans ambages la fin de l'enfance.
Mais c'est que j'ai un blog spécialisé, moi : sur Je suis une tombe, on ne perd pas son temps en fredaines et fanfreluches avant le coup de sifflet final.
Pour passer un moment aussi sépulcral que revival d'une certaine presse alternative :
http://www.dodgemlogic.com/
le magazine underground d'Alan Moore !
car je viens de survivre à l'intégrale de Promethea en V.O., lecture d'une inanité titanesque, dans la mesure où Moore parvient à faire passer l'importance d'acquérir un petit bagage en spiritualité pour l'après-vie qui semble très peuplée d'entités diverses et de mondes innombrables, tout en dégoutant à jamais le néophyte moyen des symboles et du symbolisme.
Par ailleurs, j'ai dégoté une version craquée de Comic Book Lover pour lire les bédés au format .cbr et .cbz sur Mac sans avoir le petit logo qui s'affiche en bas à gauche quand on n'a pas la licence.
Que ma joie 2 meure.
autoportrait de Richard Corben, qui sentant la fin proche, se décide enfin à bosser pour de bon.

vendredi 8 janvier 2010

Expériences de mort imminente : où en est la recherche ?


télécharger l'émission


Emission écoutée et appréciée sur France Culture avant de subir une intervention sous anesthésie générale (pour me mettre dans le mood)
Non seulement j'ai pas fait de Near Death Experience (Expérience de Mort Imminente en français mais ça fait moins branchouille) ce coup-là mais en plus j'aimerais bien me rappeler à qui j'ai prêté mon exemplaire de la Source Noire de Van Eersel que j'ai racheté l'an dernier sur Amazon.

Merci France Culture !
pour une fois que c'est pas les animateurs de la station qui semblent en état de coma dépassé...
Et n'oublions pas que la vraie question c'est pas d'avoir peur de la mort, mais de la vie.

jeudi 7 janvier 2010

Moondrive - Genius Party (2007)

Moondrive, fusion du manga et de Mutafukaz
(la bédé française qui va être produite par les japs !)


Issu de l'omnibus (je ne savais pas que ça s'appelait comme ça, et ça m'évoque surtout une séquence de mon ami Totoro) et très inégal Genius Party, Moondrive est un court métrage aussi hallucinant que ses petits camarades, mais en plus, très réussi !- j'ai cru y déceler la patte d'un européen, mais il semble que ce soit une de ces damnées faces de citron qui se soit laissée contaminer par la culture franco-belge ; bon, il y a bien des frantsouzes qui se font empapaouter par les tibétains, hein...
Du Studio 4°C, on regardera über alles Mind Game et Amer Béton, psychédéliques, oniriques et pour tout dire grantmorrissoniens.
Par contre, "le manchot mélomane" de Nicholas de Crécy, annoncé comme le seul apport non-jap à Genius Party, semble faire partie de ces films qu'on n'oublie jamais parce qu'ils n'existent que colportés par la web-rumeur, modernes avatars de l'arlésienne.
un film imaginaire de De Crécy ?

le film au format mkv, à visionner avec vlc :

http://www.megaupload.com/?d=FDO4TGZ4