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mercredi 8 février 2017

Eric Stephenson, Simon Gane - They're not like us (2016)


C’est décidé, c’est aujourd’hui que « Syd » mettra fin à ses jours. Elle n’en peut plus d’entendre toutes ces voix dans sa tête, de ressentir toutes les émotions de la foule… 
Elle recherche le silence, la paix, et l’unique moyen de l’obtenir est de sauter du haut de cet immeuble. 
Mais Syd n’est pas folle, elle est juste télépathe. 
Et comme d’autres, elle doit apprendre à contrôler ses pouvoirs. C’est pour cette raison que le mystérieux The Voice apparaît devant elle et lui propose de rejoindre sa communauté secrète. 
Alors qu’elle s’imaginait utiliser ses dons pour faire le bien, Syd réalisera vite que ses camarades ont une tout autre manière de vivre : mensonges, agressions, vols et meurtres. Si elle veut rester parmi eux, Syd devra faire un choix décisif et irréversible. 
Mais pourquoi vivre dans l’excès et la violence ? 
Parce qu’ils le peuvent !

Une BD avec des adolescents dysfonctionnels, meurtris, marginaux, et affligé de super-pouvoirs qui les handicapent plus qu'autre chose.
Le premier tome de "They're Not Like Us" s'intitule en v.o. "Black Holes for the Young".
Il vient de paraitre en français sous le titre "No Future".
Voilà pourquoi je préfère lire les comics en v.o.
C'est marrant, le champ lexical de la série est beaucoup plus réduit que sur Nowhere Men, du même Eric Stephenson.
D'habitude les auteurs sont raccords d'une oeuvre sur l'autre.
Alan Moore, par exemple, c'est trop costaud pour moi en v.o.
Là, ça va.
Faut dire que les "djeun'z" du San Francisco de They're Not like Us sont moins instruits que les scientifiques de Nowhere Men.
"L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile alors que l'inverse est totalement impossible", me répond Woody Allen.
Pour les gens intelligents (dont je ne suis pas, je tiens à le préciser et j’en apporterai la preuve plus bas) c’est sans doute une volupté de faire l’imbécile.
Alors que pour les imbéciles, c’est un effort soutenu, potentiellement générateur de souffrance, que de réfléchir.
Mais personne n’est tout blanc, personne n’est complètement noir. 
Sauf Trump quand il signe ses décrets.
Il faudrait commencer par définir l’intelligence.
Vivre c'est choisir, et l'intelligence est une aptitude aux choix justes. Il va de soi qu'aucun organisme vivant ne saurait être dépourvu d'intelligence : L'amibe sait choisir ses aliments, l'oiseau sait choisir les matériaux de son nid, la chienne sait choisir les comportements de ses tâches maternelles, le junkie du téléchargement illégal sait choisir les films qu’il veut télécharger sans mettre à mal son ratio. Sans aptitudes à des choix justes, aucun de ces organismes ne survivrait une heure. Ces animaux ont manifestement été dotés d'une intelligence. Or, en dehors de l'information héréditaire transmise par leurs géniteurs, leur intelligence est faite tout entière de leur sensibilité aux signaux qu'ils reçoivent de leur environnement. 

Chez les humains, la sensibilité est le facteur presque unique de l'intelligence, car notre espèce est pauvre en instincts, mais un deuxième facteur entre en jeu : l'intellect, dont les pouvoirs sont à la fois énormes, étroitement limités et immensément dangereux.
Les choses se sont bougrement compliquées avec l'émergence de la conscience : devenue autonome, l'intelligence consciente allait nous engendrer des aptitudes aux choix faux !
Et nous allions jouir de la liberté de devenir stupides. 
Je dois reconnaitre que je ne m’en suis pas privé.
Les infortunés héros de They're Not Like Us ne sont pas spécialement intelligents non plus, ni bien intentionnés, et leurs passés respectifs transpirent les traumatismes.
Un peu comme les membres des forums de téléchargement illégal, quoi.
Le scénariste dévoile progressivement ses cartes, rendant addictive la lecture et même attachants certains personnages, bien qu’ils soient flippés, arrogants et stupides.
Le fait que la plupart des personnages féminins soient des bimbos anorexiques dessinées avec beaucoup de charme joue sans doute dans la sympathie que je leur porte.

On en veut aux z’imbéciles parce qu’on les soupçonne de pouvoir faire mieux mais de préférer se vautrer dans la bauge de leur ignorance.
On en veut aux z’intelligents de ne pas nous transmettre leurs secrets de beauté intérieure et de nous enfumer la tronche, ces batards.
C’est une socialité de mépris mutuel.


Et voilà, c'est comme ça / Oh bien sûr y a pas d'quoi / En signe de joie / Se passer les paupières / à la crème de chester / avec une tringle à rideau d'fer 
(Pierre Dac, «La tyrolienne haineuse»)

Il faudrait pouvoir raisonner comme dans le bouddhisme kadampa : 
« Bénis soient les imbéciles, car ils nous enseignent la compassion ».
Alors que, il faut bien l’avouer, ce qui nous rend le bouddhisme sympathique, c’est ce moine birman qui s’est fait choper avec 4,6 millions de comprimés de méthamphétamine.
Heureusement que les disciples indélicats ne jettent pas l'opprobre sur la doctrine.

Pour en revenir à They're Not Like Us, vous pouvez acheter le tome 1 en français à pas cher, je crois qu'il y a une promo à 10 € en ce moment chez les libraires.
Vous pouvez aussi voler les tomes 1 et 2 en v.o. ici, et ensuite, bourrelé de remords, les acheter en dur chez ces enfoirés d'amazon.

Generation after generation, it's the same old S.O.S.: There's no hope for the future, because young people think only of themselves. They have no respect for authority. They think they know everything. They are arrogant. They are reckless. They want to tear the world apart. In a time full of possibilities, yet rife with disappointment, the youth are changing. They look the same, but they act different, think different, and have abilities we can only dream of. They're not like us.


dimanche 27 décembre 2015

Nameless - Grant Morrison, Chris Burnham (2015)





Un astronome tue sa famille, puis lui-même, laissant un avertissement énigmatique. Une femme voilée chasse ses victimes à travers leurs cauchemars. Un occultiste arnaqueur connu seulement sous le nom de « Sans Nom» est recruté par un consortium de milliardaires futuristes pour une mission désespérée. Et l'astéroïde malveillant Xibalba - la "Place de la peur " dans la mythologie maya - s’ approche d’une trajectoire de collision avec la Terre. Mais rien n’est ce qu'il semblait être - une expérience terrifiante et inhumaine est sur ​​le point de commencer. Abandonnez tout espoir, laissez vos boules dans le sapin, pensez à prendre un slip de rechange, et confrontez-vous à l'expérience de l'horreur ultime.
Le sixième et ultime fascicule vient de tomber, voici donc la série finie.

http://www.bookgn.com/7802-nameless-1-5-2015.html

Edit

La Review spécial "possédée du démon" de Gogol Trähd :

Un astéroïde de 14 miles de long et 6 miles de large se précipite vers la Terre à 50.000 miles à l'heure - il est appelé Xibalba après la pègre maya, le «lieu de la peur", et de l'impact du niveau d'extinction seront dans 33 jours. Un milliardaire excentrique appelé Paul Darius lance un équipage dans l'espace pour sauver le monde, parmi eux l'expert occulte Nameless dont les sceaux nous l'espérons, arrêter tout le mal est contenue dans Xibalba. Il est Armageddon par voie de HP Lovecraft avec un soupçon de lancement et Prométhée! 

Je suis un grand fan de Batman Incorporated donc je était vraiment excité de voir Grant Morrison, Chris Burnham et Nathan Fairbairn réunir pour cette série d'images. Mais putain l'enfer sainte, ce qui sur terre se passe dans cette bande dessinée? !! Si vous êtes un de ces lecteurs qui ne supportent pas quand Morrison va complètement à côté de la réserve, ne considèrent même pas ramasser Nameless; si vous n'êtes pas, la ceinture de sécurité - il est un trajet cahoteux!  

Xibalba est apparemment mal qui est à l'origine l'humanité de faire des choses mauvaises émet. Nameless est une sorte de voleur de rêve qui va dans les royaumes-Bas, ou quelque chose, de voler symboles magiques comme les clés à quelque part. Mais une fois à la base de lune, il se rend compte qu'il n'a pas été le premier expert occulte recruté - le dernier est allé un peu mentale et engage le premier assassiner lunaire! Puis ils débarquent sur Xibalba et errent autour de ses entrailles noires - à partir de là il est quelqu'un d'deviner ce qui se passe  

L'action que nous pensons se déroule dans le présent est réglé sur Eve / Jour de l'An. La seule autre intrigue avec une légende nous dit qu'il se déroule sur Halloween où Nameless rencontre avec les personnages qu'il est dans l'espace avec à une maison hantée pour une séance qui va terriblement mal. Puis Morrison commence à lancer différents fils de l'histoire au lecteur comme personnages vont d'être mort à être sculpté par quelque chose d'être sur une plage quelque part dans le bureau d'un psychiatre à l'hôpital pour une maison chaude, maison de rasoir, maison sombre, Wormwood Palace - ce qui est le calendrier, ce qui est réel, ce qui est un rêve, ce qui est important, ce qui est pas? Il est comme fonce à travers les différents niveaux de création et chacun d'eux peut avoir des rêves!  

L'art de Burnham est magnifique mais il faut savoir - ce qui est un livre extrêmement gore et les séquences dans Xibalba sont carburant cauchemar. Certains panneaux sont en forme de glyphes ou des sceaux tandis que certaines versions déformées de cartes de tarot surgissent tout au long, mais je ne suis pas dans la magie du chaos ou de tarot ou rien de tout cela je dois donc aucune idée si elles ont une signification. Il semble purty droit bien, surtout avec les couleurs de Nathan Fairbairn!  


Nameless dit "Rien est réel" à la fin de la première question alors peut-être que est la clé - tout cela est une longue imaginaire horribles? Je jouis sur-il des trucs de Morrison et je suis heureux de le suivre sur ce que Rabbit Hole prend sa fantaisie mais celui-ci est allé bien au-dessus de ma tête. L'art est incroyable et je apprécié le tour de montagnes russes de deviner ce à propos de l'histoire, mais la fin est complètement insondable et m'a laissé complètement froid par son impénétrabilité. Invisibles les fans pourraient profiter Nameless mais je pense que ceci est un autre exemple où Morrison est venu avec une histoire remarquable et puis mutilé en étant beaucoup trop abstraite dans le récit. 

samedi 28 novembre 2015

Les Nocturnes de Chopin


enfin

un 

billet
déconstructiviste

Ben 
oui.
http://www.mediafire.com/download/6wuecvwnb22n3e3/FC_NTNS.zip

-->








mardi 27 octobre 2015

Sandman Overture - Neil Gaiman, JH Williams III (2015)


Sam Quixote a souvent la dent dure, mais il semble trouver le nouveau Sandman assez réussi.
Moi, ça m'est un peu tombé des mains, malgré les somptueuses enluminures de JH Williams III.
A la vitesse moyenne d'un fascicule tous les trois mois, on décroche vite.

http://samquixote.blogspot.fr/2015/10/the-sandman-overture-review-neil-gaiman.html#more

Pour le lire, c'est .









lundi 26 octobre 2015

Federal Bureau of Physics Vol 1 & 2 - Simon Oliver, Robbi Rodriguez (2014)


 

Une vérité que même les conspirationnistes hésitent à divulguer :

En 2012, le label Vertigo (comics pour un lectorat adulte édités par DC Comics) se réduit à une peau de chagrin et les lecteurs s'interrogent sur sa pérennité, encore plus inquiets du fait du départ de Karen Berger, sa responsable éditoriale historique.

C'est donc avec curiosité et espoir que le lecteur voit débuter FBP en 2013. Le point de départ semble assez simple et prometteur : un service gouvernemental (de fonctionnaires) intervient pour rétablir les lois normales de la physique quand celle-ci vient à défaillir. Les dérèglements décrits sont de nature visuelle, facilement compréhensible, avec un petit goût de science physique évoquant la théorie des dimensions parallèles, la problématique de la théorie du tout (théorie susceptible de décrire de manière cohérente et unifiée l'interaction nucléaire forte, l'interaction électromagnétique, l'interaction nucléaire faible et la gravitation) et mêmes des p-branes en provenance de la théorie des cordes. Les dessins sont faciles à assimiler, avec une apparence un peu spontanée, pas tout à fait finie ou peaufinée, mais un niveau de détail satisfaisant, une esthétique adulte, et des personnages aisément reconnaissables, avec une garde-robe réaliste.
La série est écrite dans son intégralité par Simon Oliver, bien connu chez Vertigo par son travail sur la série The Exterminators. Ici, l’auteur s’est visiblement passionné de physique, mais pas celle qui vous ennuyait royalement lorsque vous étiez (ou êtes, ou serez, pour nos plus jeunes lecteurs) au lycée, mais de celle qui fascine, celle qui fait peur, celle qui fait appel à l’inconnu, au bizarre. Et s’il ne faut pas avoir fait d’études supérieures dans ce domaine pour comprendre que les phénomènes qui apparaissent ça et là sont (très) dangereux, Oliver appuie quand même son discours de façon structurée et concise, en apportant un semblant d’explication scientifique à ce qui nous est dépeint. Un léger travail de vulgarisation qui est ici très bienvenu et qui rend la série accessible même aux non-initiés. Au niveau du récit, on s’attache au final beaucoup à la caractérisation des personnages principaux. Adam Hardy dans un premier temps, qui n’a pas choisi ce boulot sans raison, et dont le mystérieux passé lié à sa famille va servir petit-à-petit de fil conducteur à l’histoire. C’est aussi son statu quo qui va être amené à être bouleverser et notamment vis-à-vis des personnages qu’il fréquente. Je pense notamment à Rosa Reyes dont le passé trouble est également amené, et comme celui-ci, comme celui d’Hardy, ont un lien très étroit avec les anomalies, ça nous permet d’être encore plus encrés dans le sujet. Alors, oui, il y a aussi l’impression d’une histoire plus importante derrière tout ça, avec des allures de conspiration, mais ça reste assez discret dans l’ensemble et l’histoire se concentre réellement au plus proche de ses personnages.    

Le pendant de cet aspect c’est qu’on a pas l’impression de lire quelque chose d’absolument grandiose. Au vu du récit presque intimiste, et malgré le sujet traité, il n’y a pas de grands moments épiques (certes quelques folies visuelles, mais j’y reviens après), et on est tellement concentré sur les personnages que l’histoire, elle, avance très doucement. On est vraiment très proche d’Hardy et de son travail, avec même un certain regard critique sur la condition du FBP (qui est un bureau d’état) et de ses capacités de fonctionnement et de financement – un aspect bien ancré dans notre réalité et qui, personnellement, m’a fait sourire (jaune). Si certains aspects (les mystérieux passés, le complot qui se fait) feront qu’on a de toute façon envie d’en savoir plus, notamment par l’utilisation d’un cliffhanger plus ou moins habile en fin de volume, on aura beau trouver le tout sympathique, il n’y a pas quelque chose de véritablement transcendant, quelque chose qui vous fasse presque lâcher votre comic des mains en poussant un gros « woooaaw ». Alors ça viendra peut-être (sûrement, je l’espère) au fil de la série, en espérant de grandes révélations, et pour l’instant il faudra se contenter de ce volume à caractère plus introductif. Un autre point très important vient des dessins de Robbi Rodriguez. Qu’on se le dise tout de suite, et vous l’aurez peut-être remarqué à la couverture : le style est particulier et ne plaira pas à tout le monde. Les traits de Rodriguez sont assez fins et élancés, avec des personnages au physique qui semble souvent déformé (mais pas dans le mauvais sens du terme), et ceci permet de jouer sur les aspects purement physiques des corps et des objets/lieux. Lorsque « l’impossible » se produit, vous serez certains de ne pas le louper. Certaines pages pleines sont assez impressionnante à ce propos, avec une exagération du trait, qui passe dans un style assez cartoonesque, histoire d’accentuer encore plus le côté surréaliste de la situation. Et que dire de la colorisation de Rico Renzi !  
On a droit à des couleurs pétantes, dans le jaune, le rose, le rouge, des teintes très vives, notamment lorsqu’on est en présence d’anomalies. Compte tenu du sujet, je trouve que Rodriguez a très bien su mettre son talent d’artiste pour dépeindre les anomalies (mention spéciale à sa Tornade Quantique, vraiment bien pensée). En revanche, on reconnaîtra également que sur pas mal de planches, ça manque de décors, ça fait un peu vide. Et comme je le disais en début de paragraphe, le style ne vous plaira pas forcément. Reste en fin de volume, quelques annotations et sketchs de l’artiste, un petit bonus sympathique, à l’image de ce volume, mais qui ne vous fera pas bondir partout.   FBP : Federal Bureau of Physics, c’est avant tout la présentation d’un monde qu’on pense connaître, mais qui nous surprend à plusieurs occasions, et la présentation de deux personnages. Avec un récit introductif qui pose les bases de son monde et de ses héros, ce premier volume devrait quand même réussir à vous appâter pour en demander encore, mais il faudra clairement que les enjeux scénaristiques soient plus importants et plus grands pour que le soufflé ne retombe pas aussitôt. On notera quand même la patte graphique très marquée de la série qui aide à lui apporter toute son identité.  




Un avis nettement plus nuancé :


Mais il ne faut pas croire tout ce qu'on lit sur Internet.


Et l'avis du Warsen ?

Les volumes 1 et 2 m'ont bien plu, et c'est la seule série que j'ai trouvée sympa chez Vertigo depuis 3 ans. Les volumes 3 et 4 me paraissent plus besogneux et moins inspirés.

Niveau d'anglais : 

pain in ze ass. (quelques termes sont abscons, et le champ lexical est large)





dimanche 25 octobre 2015

Neonomicon - Alan Moore, Jacen Burrows (2010)



En avance pour Halloween !

Critique sympa et pertinente par le psychopathe.

« Neonomicon est foncièrement laid, violent, abject mais rivalise en suspense et en impact avec tous les autres mediums. » (Fluctuat)

"Moore s’amuse à rendre l’univers de Lovecraft trash et encore plus sombre qu’il ne l’est. De plus, il insiste lourdement sur l’aspect sexuel et crasseux des monstres, offrant quelques scènes quasi insoutenables. Le parti pris est profondément moderne et le tout a finalement un sens (affreux d’ailleurs) mais on frôle vraiment le mauvais goût. "
(Planète bd)

« Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn »
John Warsen

(litanie liée au culte de Cthulhu, traduite dans les ouvrages français par « Dans sa demeure de R'lyeh la morte, Cthulhu rêve et attend »)







Ca en bouche un coin à ma femme.

http://www.mediafire.com/download/yj1shy031rztadw/Nonomico_%5BFR%5D_c00.cbr.zip

vendredi 16 octobre 2015

I Have Read Alan Moore And Jacen Burrows’ Providence #1-5

Aah, ça y est, il est sorti ?
Bon, y'a le début, c'est déjà ça.

http://www.bleedingcool.com/2015/03/25/i-have-read-alan-moore-and-jacen-burrows-providence-1-and-its-eerily-inclusive/

Bon, moi je l'ai pas encore lu mais je l'ai trouvé ici :

http://www.bookgn.com/9055-providence-1-5-of-12-2015.html


J'avais bien aimé le Neonomicon, des mêmes auteurs.
Je l'ai lu en anglais, avec un niveau de lecture un peu inférieur aux pré-requis, comme souvent chez Moore.
Apparemment, en français, c'est un peu moins chouette, comme les chansons américaines qu'on se fait traduire, et après on est déçu, y'a moins de mystère qui rôde.


jeudi 4 décembre 2014

Les nouveautés Vertigo

Elles sont là :
http://www.bookgn.com/v-e-r-t-i-g-o/
Mais honnêtement, à part Federal Bureau of Physics, pas grand chose n'a retenu mon attention.
Faut attendre le prochain âge d'or des comics, et je ne sais pas à quelle heure il passera.
En attendant de savoir si Marvel est de gauche et DC de droite, comme je le lis ici.

lundi 25 août 2014

Où se fournir en comics en vo

Après l'auto-effondrement du forum de pillage collaboratif "forums.updatesofts.com" monté par un étudiant vietnamien dans l'arrière-cuisine du restaurant de ses parents, où vais-je désormais me fournir en infos sur les nouveautés comics vo ?
http://www.comics-sanctuary.com/forum/comics-vo-f10759.html
http://www.bleedingcool.com/forums/dc-comics/71760-vertigo-discussion-thread.html
et le site qui propose environ 800 comics par mois
http://www.comicsforest.com/
et ma prochaine lecture en sus et sur IPad
http://www.comicbookresources.com/?page=article&id=40810

mardi 17 juin 2014

Why should what I read be good ?

Mes petits lapins,
j'ai lu ces derniers mois plein de comics en v.o., bien que ça n'ait jamais été ma culture, moi qui fus élevé à la mamelle franco-belge, parce que la production y est foisonnante et aussi diverse que dans les séries télé, mais faut bien dire que sur un Ipad c'est quand même petit, et des fois en anglais il me faut m'y reprendre à plusieurs fois, bien que mon champ sémantique aille en s'élargissant grâce à l'utilisation simultanée de Google Traduction, béni-soit-il.


 1963 #1-6

une série écrite par Alan Moore en 1993 (ou en 1936, va savoir avec ce larron) : s'inspirant des premiers fascicules des héros Marvel rédigées par Stan Lee au début des années 1960, Moore écrivit les épisodes de la collection 1963 selon les caractéristiques de cette période : sexisme, anti-communisme outrancier... On trouve aussi dans ce comic une satire des éditoriaux auto-hagiographiques et pompeux qu'écrivait alors Stan Lee pour Marvel.
Le champ lexical de Moore est pour une fois assez étroit pour que je puisse à peu près tout capter sans sous-titres. 
Et je suis allé relire Les Fantastic Four écrits entre 1960 et 1964 par Lee et Kirby, c'est effectivement affligeant de naïveté, mais j'étais un peu naïf aussi de croire y trouver autre chose.
1963, donc, c’est cocasse, mais surtout si vous avez lu Stan Lee au début des années 60.
Et apparemment le plus hilarant de la Baltique, ce sont les fausses publicités et les rédactionnels qui ne sont pas repris dans les scans trouvés sur le web, dont j’ai pourtant assidûment cherché une version complète.
En matière de bande dessinée américaine, je suis définitivement plus roman graphique que super-héros, sauf quand ils sont à moitié maudits ou losers congénitaux comme John Constantine, psychédéliques comme chez Grant Morrison ou qu'ils sortent d'une tragédie antique comme les Watchmen d'Alan Moore.


Dial H #1-16
 attiré par le nom de l'auteur, dont j'ai beaucoup apprécié la trilogie de romans de dark fantasy qui se passe dans le monde de la Nouvelle-Crobuzon (Perdido Street Station, les Scarifiés, le Concile de Fer), je crois que je me retrouve encore sur une série qui porte un regard ironique sur l'âge d'or des comics, que je choisis d'appeler l'âge bête depuis que je suis allé lire des Fantastic Four de 1964.
Dial H, c'est un foutoir plaisant et inattendu, mais plein de références m'échappent pour y trouver mon content. Il y a les obsessions steampunk de Miéville, une pluie de super-héros ringards...
En m'accrochant, je découvre un univers assez farfelu, très anglais, avec un méchant très réussi. Au bout de 8 fascicules et d'un changement radical de dessinateur, ça devient carrément du Grant Morrison, délirant et lysergique, bien que ça finisse dans un déluge pyrotechnique assez confus. La calvitie volontaire qui lie ces deux auteurs a-t-elle joué pour rendre leurs cafouillages si proches ? En tout cas, ça expérimente, c'est indéniable.




Blast #1-4 
de Manu Larcenet :
pourquoi bouder les romans graphiques ? c'est quand même les français qui ont lancé l'impulsion mondiale, il y a quarante ans, avec le magazine (A suivre). Vive nous. Pour l'instant, j'avais évité de cotoyer le monstre de Larcenet en quatre tomes, 800 pages d'un long métrage français glauquissime sur l'errance d'une poignée de déshérités de l'âme et du reste. Juste épouvantable, heureusement que c'est de la BD, en film ça serait insupportable. J'espère que monsieur Larcenet s'est éclaté dans ce défi graphique et narratif, mais je ne le rejoins pas. "Pourvu que les bouddhistes se trompent" : est-ce le titre du dernier opus qui m'a mis en rogne ? Je ne crois pas. Au cinéma, il arrive que je sois fasciné par les récits d'un gâchis humain, curieusement pour moi en BD ça ne passe pas. Ce n'est pas que ce soit complaisant, mais je n'éprouve qu'une peine peu compassionnelle pour cette galerie de mecs abimés et ce récit de leurs déchéances.





Federal Bureau of physics #1-10 :
Simon Oliver / Robby Rodriguez
 Aaah, enfin une bonne série Vertigo, y'en a pas beaucoup en ce moment, ils ont changé de ligne éditoriale l'an dernier et ça se ressent beaucoup dans leur production, ici on est sur un postulat de départ original : les lois de la physique se barrent en sucette. Défauts de gravité, fuites temporelles... une bande de pompiers tente de rafistoler tant bien que mal les avaries subies par la trame de l'univers. Savoureux, et servi par un graphisme fluide et innovant.

















Nowhere Men #1-6
Eric Stephenson / Nate Bellegarde
Très ambitieux et assez abouti : Une bande de super-scientifiques qui deviennent aussi célèbres que les Beatles, le succès et les intérêts divergents qui pourrissent leur entente cordiale et favorisent l'avènement d'une transnationale sans états d'âme, un virus qui transforme l'équipage d'une station orbitale en mutants dont les super-pouvoirs tiennent plus du calvaire évolutionnaire que d'autre chose, beaucoup de recul dans la vision prospective, un peu de conspirationnisme éclairé... Alan Moore n'est pas loin.
Eric Stephenson est depuis longtemps directeur éditorial chez Image, il a eu ce mot admirable en cloturant son blog : "Time to do something else" et il livre un récit polyphonique très maitrisé, qui ferait un très bon film de SF renvoyant toutes les XMeneries aux oubliettes. Le dessin de Nate Bellegarde est froid, sec, précis et élégant, avec quelque chose de Geoff Darrow et de Jacen Burrows.
J'ai eu du mal à le lire, j'ai plaisir à le relire. Ca sortira en français chez Delcourt en 2015.
Il semble que depuis l'an dernier, Image Comics ait raflé à Vertigo la palme de l'innovation.





Vortex #1-9
de Stan et Vince : très bon souvenir de cette série qui s'amusait avec les codes des serials et les voyages dans le temps.
Un peu de mal à me replonger dans cet univers rétrofuturiste à la Flash Gordon, pardon Guy l'Eclair ? le rétrofuturisme, c'était mieux avant.
Je vais quand même l'emporter en vacances, on ne sait jamais.

















Fatale #1-22
Brubaker / Phillips
mêle avec un bonheur intermittent ambiances de film noir et Lovecrafteries. Ca traine un peu en longueur.
Apparemment c'est la première série du tandem qui cartonne vraiment, c'est dommage, ce qu'ils produisaient avant était de grande qualité, dans le genre noir de chez noir. 
















Saga #1-19 
Brian K. Vaughan / Fiona Staples
 je devrais le lire en français pour en apprécier tout le sel, en anglais y'a vraiment des bizarreries idiomatiques que je ne capte pas. Disons qu'ils s'amusent bien à transférer Romeo et Juliette dans un Star Wars trafiqué. Il y a du drame et de l'humour intimement mêlés, et ça se vend beaucoup mieux que Ex Machina, qui reste pour moi le chef d'oeuvre de Vaughan. Gna gna gna.

















The Bounce #1-12
 de Joe Casey et David Messina
depuis que j'ai découvert Butcher Baker, parodie hallucinée de l'univers des super-combattants du crime, je bondis sur tous les Joe Casey que je trouve. Il produit des tas de séries, mais pour l'instant ça me rentre par un oeil et ça ressort par l'autre, et celui-ci aussi, malgré mes efforts pour m'accrocher.
Joe Casey secoue toujours vigoureusement le media comics en lui inoculant des virus étrangers, il tente des hybridations, on sent qu'il est vraiment amoureux du genre, ici il y a des matrixeries, des transgenres, de la dope, mais je ne sais pas, je ne dois plus être le coeur de cible.













Sex Criminals #1-5
Matt Fraction / Zdarsky
Au-delà de la bonne idée de départ, ça se traine un peu ensuite, comme souvent chez Matt Fraction.
Mais ça reste quand même assez marrant.




















The Wake #1-8
Snyder / Murphy
Je ne suis pas fan de Snyder (je ne suis ni très Batman, ni American Vampire) mais de Murphy, oui, mais je trouve qu'il a déjà trouvé son apogée dans d'autres titres, et qu'il est en baisse. Ca se laisse lire agréablement, quand même.




















Black Science #1-6 
Rick Remender / Dean White
 je me suis ennuyé sur Fear Agent, mais là y'a au moins un graphiste chatoyant, et ce space opera tragique qui recycle tous les poncifs de la SF est un régal pour l'oeil, bien qu'un peu confus pour l'esprit (le mien en tout cas)



















Et tous les mois je m'instruis en me 10-13 ans en lisant "What I bought should be good" par l'intarissable Greg Burgas, parangon du Geek bédéphile.

jeudi 10 avril 2014

[Repost] Shade, the changing man (Peter Milligan, 1990-96)


Ah ça, pour prendre des substances prohibées, on est là.



Les 3 premières pages de Shade # 01.


Ca commence par le récit d'une pauvre et jolie fille qui boit comme un trou détective depuis que son amant noir, qu'elle vient présenter à ses parents, se fait dessouder sous ses yeux par un flic blanc, parce qu'on est en Louisiane et que on rigole pas avec la mixité raciale et sexuelle dans les Etats du Sud, et puis dans certains comics non plus, malgré leur nom. Pas de bol, ses parents se font hacher menu par un serial killer psychotique qui, une fois attrapé et condamné, est possédé par une entité d'outre-espace en provenance de la planète Meta lors de son passage éclair sur la chaise électrique. 
Puis, le Hurlement Américain s'abat sur la ville, et les rend tous barges.
Bref, c'est un peu chargé.

La première apparition du Hurlement Américain, un vendredi 13 à 5 heures.

Je suis tombé sur Shade après ma cure annuelle de Hellblazer, dont c'est Milligan qui a tenu le manche sur les 50 derniers épisodes.
Je l'ai feuilleté sur internet, puis j'ai acheté les 3 premiers volumes, qui ont été republiés chez Vertigo. 
Respect : un mélange de psychanalyse psychédélique, de thriller horrifique, de métaphysique quantique et d'expérimentations tous azimuts sur l'identité...
La mise en couleurs du premier tome est assez atroce (ça date du début des années 90) puis ça s'améliore.
Tout au long des 70 fascicules mensuels que dure la série, on sent que Milligan s'amuse à exorciser les cauchemars qui trainent dans l'air du temps depuis que l'American Dream est devenu l'American Scream, et quand ça ne lui suffit pas, il convoque ceux de la mythologie yankee des décennies précédentes, comme l'affaire JFK, les gourous du Flower Power, la clochardisation du Rêve Américain...
C'est à se demander s'il n'en a pas fumé un gros avec Stanislas Grof, le papa de la psychologie transpersonnelle.
On frôle aussi parfois l'esprit du Sandman de Neil Gaiman.
Et Milligan explore un bon paquet de possibles du medium "comics", quitte à sombrer dans le farfelu, avec plus ou moins de bonheur. Ca ne le dérange pas de convoquer Ernest Hemingway, James Joyce, Pandore ou John Constantine l'espace de quelques épisodes, pourvu que ça fasse des étincelles.
Y'a des gros coups de mou dans la série, mais aussi de sacrés morceaux de bravoure surréaliste, poétique et macabre.



La saga de Shade à travers les âges farouches du comic.


Shade #001/010
Shade #011/020

samedi 8 mars 2014

RASL - Jeff Smith (2008 - 2012)

Après l'interminable - et sporadiquement désopilante - saga héroïco- comique de Bone, Jeff Smith a produit RASL, La Petite Claque de l'an dernier.
Physique quantique, serials killers et amour impossible à travers le temps et l'espace.
Que demande le peuple ?

Je l'ai lue sur Internet, achetée sur Amazon et relue avec enthousiasme - elle est miraculeusement éditée dans un format 23 x 30 à dos carré très européen.

Il y a les habituelles langueurs et complaisances de Smith, mais comme la série ne dure que 15 fascicules, ça passe plutôt bien.

On n'est pas très loin du fameux 7 jours pour expier de Walter Jon Williams.
Et toc.

http://avaxhome.cc/comics/rasl_vol3_1-15_extra_2008-2012_complete.html




dimanche 26 janvier 2014

Saturday Morning Breakfast Comics

C'est en revisitant les liens de Anniceris, blog dont les Trolls vantent le côté snobinard, hydrocéphale et intellectualiste, que je retombe sur la bande de geeks de Saturday Morning Breakfast Comics, et bien qu'on soit dimanche, c'est tout à fait comestible.