mardi 15 avril 2025

Zappa In New York [40th Anniversary Deluxe Edition] (2019)

2023 :

Du temps de son vivant,
Frank Zappa z'abitait chez ses parents.
C'est faible, je sais, mais je suis en convalescence.
J'aimerais pas vous y vouar.
...soudain, et sans aucune transition avec le silence qui précède ce rien, sort "Funky Nothingness", un nouvel album de Frank Zappa. Quelle vitalité, pour un musicien décédé en 1993 !
Alors, Zappa, pas z'à pas ? 
L'album regorge de choses variées et inédites, période Hot Rats (1970). 
Mouais. Ca va faire comme à chaque fois : les adorateurs adorent, les indifférents s'en  tamponnent. 
Et est-ce que Frank Zappa n'aurait pas un peu mal vieilli depuis sa mort, comme je le radotais déjà en 2017
Ou alors c'est moi. 
Bien que je ne sois pas encore mort, enfin je suppose, y'aurait des indices, par exemple, il y aurait des mouches dans mon bureau, comme dans The Torture never stops : "Flies all green and buzzin' / In this dungeon of despair", enfin, il y en a, parce que ma femme a laissé la porte de la cuisine d'été ouverte et que les mouches adorent s'engouffrer dans la pièce adjaçente, mais elles sont noires, et elles ne sont pas toutes sur moi. C'est encourageant. Et mon bureau a cessé depuis un moment d'être un donjon du désespoir, faut pas pousser non plus. En lisant les 3 volumes de sa biographie au Castor astral, j’apprends aussi à dissocier l’homme Zappa de l’œuvre zappatiste, encore mieux qu’avec Polanski; même si avec Polanski, c’est moins z'eazy qu’avec Dieudonné, malgré son sketch sur le cancer, qui n’est pas mal, faut reconnaitre. 
et en plus, il avait un bon coup de fourchette
Mais la personne Dieudonné me révulse un peu.
Je peux pas rire avec n’importe qui. 
Et je découvre que Frank Zappa, comme Ramon Pipin et Jak Belghit, ne vivait que par et pour la musique. 
"Information is not knowledge. Knowledge is not wisdom. Wisdom is not truth. Truth is not beauty. Beauty is not love. Love is not music. Music is THE BEST." 
Rhâââ ! je le connaissais pas, ce Zappaphorisme, digne d'un mystique hindou ! 
Il me ravigote, en ces temps où plein de musiciens géniaux, dont un bon paquet d'inconnus au bataillon, persistent à trépasser. Heureusement que leurs œuvres leurs survivent, surtout quand on se donne la peine de les écouter. Sinon, elles restent dans aussi mourues que leurs auteurs, comme mes vinyles au fond du garage.


2024 : 

Moi aussi, faudrait que je pense
à me faire décoincer la glissière
avant qu'il soit trop tard
J'hésite pendant des mois à écouter l'album. Plus ça va, plus le nombre de disques que je n'ai pas écoutés augmente. C'est vertigineux; j'en ai des sueurs froides; alors, je tergiverse; mais c'est décidé, j'arrêterai de procrastiner dès demain. 
Je ne suis pas un vieillard maniaque et zappaphile, la période Hot Rats, je ne la connais pas bien, je ne veux pas me noyer dans 3 heures d'enregistrement, comme à chaque fois que sort une putain de Deluxe Edition. Je suis en train de relire les recueils du Journal de Spirou de l'an 1970, qui était quasiment ma seule source d'information fiable à l'époque, et ils n'en parlent pas du tout, de la période Hot Rats de Zappa
Là où j'ai pied, chez Zappa, c'est entre 1975 (One Size Fits All) et 1981 (Shut Up 'n Play Yer Guitar, que je peux écouter plusieurs jours en boucle avant que les voisins n'appellent la police). C'est peu, dans le long fleuve impétueux de sa trajectoire artistique. Heureusement, un site d'auditeurs de disques rétablit la vraie valeur des artistes et de leurs œuvres, loin de la mafia des rock-critiques vendus aux maisons de disques et aux annonceurs de publications périodiques, là c'est la voix du peuple qui s'exprime, en tout cas la voix de la fraction du peuple qui s'exprime sur les forums d'auditeurs de disques plutôt que dans la rue, parce que dans la rue, personne n'évoque Zappa, c'est un marché de niche et les chiens s'en foutent, arf. Concernant Funky Nothingness, les amateurs non-professionnels apprécient, mais seuls deux passants ont laissé un avis, et on peut les suspecter d'être zappaphiles.
J'écoute les 3 CD, mais je ne suis pas dedans. Alors j'en écoute d'autres, comme "One size fits all", débordant d'une musicalité paroxystique sans être englué dans l'habillage parodique traditionnel et un peu nihiliste du père Z. C'est l'engrenage.

janvier 2025 : 

Contrairement à ce qu'on peut lire ici et là
mais surtout là sur internet,
Zappa n'a jamais écrit pour Lynch
la musique d'un ballet
à base de sonde urinaire
et de jambon à l'os.
Mais ça aurait pu.
L'année ne commence pas bien, j'ai dû trop réécouter Zappa, mais c'est lui qui m'a provoqué, aussi, il avait beaucoup trop réenregistré, et j'ai chopé comme lui un Prosper de la cantate. Youp la boum. La différence c'est que je suis dépisté à temps, on me laisse même le choix entre la radiothérapie et la chirurgie. Pendant l'ablation rituelle de l'organe défectueux, aussi appelée prostatectomie radicale par coelioscopie, l'urologue me fredonne "The Torture never stops", ritournelle zappaïenne. Je m'en fiche, je dors du sommeil de l'anesthésié général. Reprenant mes esprits quelques jours plus tard, j'esquisse un pas de deux, en hommage à David Lynch, qui vient de nous quitter, c'est mon désormais célèbre "autoportrait à la sonde urinaire et au jambon à l'os", mais voyant que je reprends du poil de la bête et que je recommence à me donner en spectacle, les infirmières me retirent la sonde au bout de 12 jours, et il me faut alors réapprendre à pisser. C'est une autre paire sans manche, mais le kinésithérapeute m'induit 20, puis 30 milliAmpères d'électricité dans une sonde anale, le courant passe entre nous et ça m'aide à localiser mon périnée. Une femme qui accouche sait spontanément où ça se trouve, mais les mecs accouchent assez rarement, ou alors de souris, et c'est plus compliqué.

mars 2025 : 

Mon cousin, commandant de bord à Air France et assis sur la branche prétendument "gagnante" de la famille, 53 ans, met fin à ses jours, sans un mot d'adieu, laissant veuve, enfants, parents, veaux, vaches, cochons, couvées, se démerder avec ça. 
Avait-il écouté « Suicide Chump » de Frank Zappa avant de commettre l'irréparable ? c'est ce que l'enquête devra déterminer.

« Trouve-toi un pont et fais le grand saut
Arrange-toi juste pour réussir du premier coup
Car il n'y a rien de pire qu'un suicide raté »
Frank Zappa « Suicide Chump »

Au moins, il n'a pas entrainé avec lui dans la mort les 150 passagers du vol 4U-9525 de Germanwings. 
Au moment ultime, le pas de côté par rapport à l’horrible engrenage des pensées funestes lui a été refusé, ou il n’a pas pu le concevoir, y'avait pas la hauteur sous plafond, aucun ange ne l’a effleuré de son aile poilue, enfin bref, ça s’est pas fait, et à la place, ce qui s’est fait est assez moche pour tout le monde, et encore, y’en a de reste. Il a cru pouvoir faire cesser la souffrance en mettant un terme à la source de toute sensation : lui-même. L'immense tristesse surnuméraire que doivent se partager les survivants du crash, c’est l’affreux « allez vous faire voir » que la mort volontaire dessine silencieusement dans le dos des suicidés qui ne laissent pas de message d’adieu. 

J'hésite à offrir « Suicide Chump » à ses enfants pour les consoler d'avoir perdu leur papa, qui était un chouette gars. On peut partager la peine, immense, sans chercher à la multiplier par des observations inappropriées. A la place, j'écris à mon oncle et à ma tante, pour leur expliquer combien les mécanismes du désespoir qui mène à l'irréparable sont souterrains : la dissimulation à ses proches, en même temps que l’affaiblissement de la conscience de soi, au fur et à mesure que le cancer dépressif te dévore l'âme comme l'adénocarcinome te dévore la prostate puis colonise ses faubourgs si tu n'es pas dépisté à temps, parce que tu es passé au travers des milliers de messages de prévention qui t'ont été adressés, tu ne te sentais pas concerné, tellement tu te croyais immortel. Les femmes vont très facilement se faire dépister les seins et les ovaires; pourquoi planons-nous si haut au dessus des lois statistiques ?

On prévient plus facilement un cancer de la prostate que la tentation d'en finir.

Je dis aussi à mon oncle et ma tante qu'il ne sert à rien de culpabiliser de n'avoir pas su voir les signes avant-coureurs du passage à l’acte : tout est caché, rien ne dépasse. C’est invisible, jusqu’au moment où la souffrance prend le dessus sur tout le reste, même l’amour de ses proches. Inutile de rajouter mon émotion à la dévastation. 
Et j'évite de la ramener avec Zappa. C'est vrai, quoi, c'est pénible, à la fin.

2020 : 

Brusquement, cinq ans plus tôt, on se recueille en silence devant la dépouille de la moitié du duo des n'hommes Dédé et Mireille
C'est pas facile d'accéder au silence intime, parce que la partie fraichement défunte a choisi ante mortem de faire diffuser "Bobby Brown" de Frank Zappa, version Sheik Yerbouti, pendant la cérémonie d'adieux au funérarium. Y aurait-il une chanson de Frank Zappa pour toutes les circonstances de la vie quand elle touche à sa fin ? Sa veuve et ses 4 enfants s'étreignent ensemble et se couchent quasiment sur le cercueil contenant la dépouille de leur papa dans le civil, alias notre copine non-genrée dans notre vie d'artistes ultra secrète, voire carrément confidentielle.
Quelques jours plus tard, je tombe sur « Zappa », le flim, une nouvelle biographie vidéo avec plein d’archives inédites cédées par la famille, que je repompe avidement.
à l’intérieur, je découvre un extrait d’émission télé :
"Frank Zappa, dead at 52. His wife and all four children were with him." 
Je suis troublé.

Le meilleur endroit pour écouter Zappa au funérarium, c'est sous l'ampli de DJ Chimio.


avril 2025 : 

Je découvre Hot Rats (1969), magnifique !
Ainsi que la Deluxe Edition du Zappa in New York avec Jean-Luc Ponty (en fait c'est pas lui du tout, y'a longtemps qu'il a quitté le groupe, mais je crois le reconnaitre à l'oreille, mwahahah, quelle cruche !) Peut-être le meilleur enregistrement public de Frank Zappa de l'année 1978 ! avec 4 CD de versions inédites et un livret, que je vous joins, parce qu'on n'a que la joie qu'on se donne, tout frétillant de précision taxinomique. On y apprend la playlist de chaque concert, qui jouait de quoi, et ce qu'ils avaient mangé la veille. Tout est pardonné. Un collègue de travail rencontré dans la salle d'attente de l'anesthésiste avant la biopsie et qui se révèle avoir la même maladie que moi est lui aussi fan de Zappa. Notre relation prend un tour plus chaleureux.
Comme dans la chanson d'Yvan Dautin : 
"on s'donne du mal, jamais du bien 
J'perds les pédales, ça crée des liens!" 

Moralité : si vous êtes un mâle masculiniste de plus de 50 ans, et même si vous ignorez tout de Frank Zappa, allez donc faire un bilan sanguin tous les deux ans, ça tue pas le cochon, et ça vous évitera nos tragiques mésaventures.


Jean Verrat s'est proposé pour incarner Frank Zappa
dans un biopic encore à l'étude chez les zinzins de Hollywood,
mais vu les fluctuations boursières de la société du spectacle,
 on n'est pas sûrs que ça se fera.

mercredi 9 avril 2025

Manuscrit retrouvé par un robot dans une poubelle (2970)

2009
La multinationale du recyclage des ordures qui a séquestré des publicitaires jusqu'à ce qu'ils accouchent du génial slogan "faire du déchet une ressource" franchit une nouvelle étape : je réalise sous leurs ordres un film institutionnel à la gloire d'une innovation qui agite le petit monde des camions-poubelles, et je découvre stupéfait d'indignation que les technocrates ont décidé de continuer d'asservir les humains à leur propre technologie, en robotisant la collecte des ordures ménagères. Tout progrès technique au coût exorbitant est désirable, s'il permet d'économiser un salaire. Les résultats sont pour l'instant tellement désastreux que je réalise un bêtisier, que je diffuse sous le manteau, en ricanant très fort.


Un ami dont j'ai oublié le nom mais dont je reconnais le style acerbe (aux Croates) commente sobrement : "5000 ans après la roue, l'homme invente donc la machine à renverser les poubelles. Une étape cruciale dans l'évolution du chat et du chien, surtout s'ils passent à proximité."
La phrase finale de l'interview ratée résume bien le biais communicationnel : "dis-moi ce que tu veux que je te dise, sinon je vais te dire la vérité.

2025
Je retrouve ce bêtisier du film, qui préfigure les âneries de l'Intelligence Artificielle, au fond d'une boite mail de 20 Gigas que j'essaye de nettoyer de ses bourrelets disgracieux. J'ose espérer, sans doute un peu naïvement, que le projet d'automate collecteur de poubelles a été complètement abandonné, mais en trois clics, je découvre qu'en fait, non. 


Les robots de collecte pilotés par I.A. passeront un de ces jours devant chez vous pour égorger vos animaux familiers, vos fils et vos compagnes, qui étaient sorties précipitamment déposer le bac sur la chaussée en voyant le camion arriver du bout de la rue, réalisant d'un coup qu'on était déjà mardi matin et que leur vieux mari cancéreux ne s'était pas acquitté de cette tâche qu'il assume d'habitude lundi soir. 
Comme l'a prédit Thierry Nutchey dans sa nouvelle "Je ne suis plus possible !" disponible dans le numéro 6 de VUPP disponible ici légalement et gratuitement, (et dépêchez-vous d'en profiter avant qu'Internet devienne payant et soit entièrement rédigé par des I.A.) l'extinction de l'espèce humaine ne sera pas la fin de toute civilisation sur terre :   

"Le monde tournait en mode automatique, machinal, réglé partout au millième de seconde, sécurisé, dirigé par un réseau d’organes programmés ultra-vigilants qui se surveillaient les uns les autres. La technologie s’occupait finalement de tout et rien ne pouvait lui échapper (...) Les industries continuaient en l’absence des humains à innover et produire comme elles avaient appris à le faire, à flux tendu, qui recyclaient la nuit ce qu’elles avaient fabriqué le jour, déterminées, conscien- cieuses, ivres de leur efficacité, portées par des machines fidèles et joyeuses qui s’autoperfectionnaient et s’autocongratulaient inlassablement, qui s’offraient des «œuvres d’art continuelles», des pensum de «rétrophilosophie», des «musiques absurdiques», simples déglutitions mathématiques à prétention esthétique qui recréaient et déclinaient en contre poids une certaine envie pour l’invraisemblance et un aléatoire subjectif étroitement calculé. La machine profitait d’un système d’autant plus redoutable qu’il savait tout faire et ne comprenait rien. Les algorithmes aux commandes avaient aboli le risque, le danger, l’intempestif, avec une précision absolue. Pour ma propre fin, il fallait attendre désormais que les centrales de production d’énergie à fusion thermonucléaire s’éteignent d’elles-mêmes, que cessent leur combustion et leur miraculeuse production. Que s’arrêtent un jour les machines. Les hommes étaient partis en laissant la lumière allumée, leurs créations tourneraient encore sans eux pour des siècles et des siècles. Je n’étais plus possible et ne pouvais compter sur aucune panne."

Je pense comme lui que ça risque de finir comme ça, dans un triste clignotement de machines qui s’enculent. Bien sûr, ça me fait un peu rêver, moi qui n’ai plus de prostate, mais pas tant que ça. Les I.A. non plus, n’ont pas de prostate. Et elles simulent une empathie qu’elles sont bien incapables d’éprouver, ces grosses putes. Pour s'en convaincre, on peut suivre le blog le blog d'Olivier Ertzscheid, ou lire son dernier livre « Les IA à l’assaut du cyberespace »,

2970 :
La messe est dite, et les carottes sont cuites.
le dernier robot de collecte de chez Veolia n'est pas encore tout à fait au point :
certains déchets parviennent à s'enfuir par les égouts. Mais nos ingénieurs sont sur le coup.
(Tardi, in Metal Hurlant Canal Historique n°9, 1976) 

dimanche 30 mars 2025

Christian « Carton » Picard, des Raoul Petite [1949-2025]

Si le titre de mon article n'est pas un "explicite lyricque" dont la réponse est dans la question, qu'on me pende par les bollocques. Néanmoins, pour les ceusses qui ne savent pas qui c'est Raoul, et il y en a, de ces malheureux, qui sont hermétiques à l'implicite, j'essplique : j’ai appris pas plus tard que tout à l’heure que Christian Picard, le chanteur du groupe Raoul Petite, est mort.
Le seul membre permanent du groupe
pendant ses 45 ans d'existence,
un peu comme Robert Fripp
pour King Crimson, quoi.
Ca va, dans le fond,
vous arrivez à suivre ?
Mourir, il parait que ça arrive à des gens très bien, et pas que à des rigolos comme Jango Edwards, que ça ne rend d'ailleurs pas plus rigolos qu'ils ne l'étaient de leur vivant.
A défaut d'être originale, c’est une bien triste nouvelle, comme dirait papa. Je dépose donc une gerbe ici, Gbrrwwooêêrrkk !!, et leur dernier disque studio "Ni vieux, ni maître" plus bas, par là, en playlist youtube, Youtube c'est le Mal, je sais, tant pis. 
Il vaut mieux dorénavrant éviter de multiplier les fichiers, ça fait chauffer des serveurs en Californie, qui finissent par foutre le feu à Hollywood, et après Greta Thunberg a le bourrichon tout remonté, parce que le bilan carbone des incendies c'est pas terrible, et je vous parle pas de celui de la guerre en Ukraine, et après je me sens obligé d'écrire des articles à la con sur des fictions climatiques qui deviendront bientôt notre RRR (réalité réelle ratée), comme la semaine dernière.
Mais qui c'est, Raoul Petite ?

   

Quand j'ai entendu leur petit dernier album il y a 4 ans, j'ai trouvé les musiques assez bath, j'ai accueilli avec miséricorde la même faiblesse (plutôt structurelle que conjoncturelle) dans l'écriture des paroles que d'habitude, tant pis tant mieux, mais ça sentait un peu le sapin dans le choix des thèmes et la voix de « Carton », de plus en plus grave. 
Hé bé voilà, le pire est arrivé, n'en jetez plus, la cour est pleine, le plus dur est fait, maintenant il ne souffre plus, et ça ira forcément vers le mieux, et j'en profite pour vous souhaiter une très belle journée à l'écoute de nos pogroms.
J'ai aussi glané par ici un album de remixes issus de l'album, à télécharger gratoche, mais ça faut le savoir avant, et puis aussi cliquer au bon endroit quand la chance se présente
ainsi que différents aperçus de leur destin par là, où deux chaines Yiouteubé s'affrontent en un combat dément à l'issue incertaine, sauf pour les fournisseurs d'accès internet qui ne filtrent pas les entrées au faciès, sinon on resterait dehors.

quand t'es resté jeune dans le désert depuis trop longtemps

Pour ceux qui ont assisté aux concerts de Raoul dans les années 80, le groupe reste un cas unique et finalement assez français de syncrétisme entre rock rigolo, folies orchestrales à la Zappa, humour gotlibien.... mais j'ai déjà tout dit tout ça, en mieux, l'année dernière à Marienbad, ou alors c'était hier, sur ma tombe. Et puis hier, qu'importe, Marie-Louise, sur ma tombe c'est toujours ici et maintenant.
Raoul Petite, si vous n'êtes pas viendus à ses concerts, c'est pas maintenant que ça  va se faire, vous ne l'avez pas cru, hé bé le voilà cuit ! Heureusement que je suis une tombe, et que je vais pas aller me dénoncer à moi-même, comme Fred Arctor dans le Substance mort de Philippe Caduc, alors que dans la real life, meufs, je suis plutôt le sosie de Bob l'épave dans "ma vie mon blurg."
Bref, heureusement que je n'écris plus.

Quel odieux photomontage ! On aurait aimé y être.
Ou alors ,c'est leur premier bœuf au paradis, et je suis pas si pressé.


mercredi 26 mars 2025

Stephen Markley - Le Déluge (2024)

« J’ai une mauvaise nouvelle pour vous : la croissance, c’est terminé. Sortir des populations de la pauvreté et conserver le niveau de consommation de l’Occident, il ne faut plus y penser. C’est pour ça que je ne voulais pas venir à cette foire aux conneries. Je vous le dis franchement, si on n’avance pas, c’est à cause de vous, de vous tous ici, parce que la situation n’évoluera pas tant que les individus les plus riches continueront à consommer autant de ressources que certains pays – ce qui, d’après ce que j’en vois, est le postulat de base de cette petite sauterie. Regardez la liste des invités, comptez ceux qui travaillent dans l’extraction d’hydrocarbures. Sans vouloir être vexant, ce sont les mêmes qui financent ce Forum et la Sustainable Future Coalition, et c’est une vaste blague, comme vous tous. Demain, il y a une table ronde qui s’intitule “L’avenir de l’extraction”, et c’est aussi une blague parce que l’extraction ne peut pas avoir d’avenir, en tout cas si nous voulons survivre à ce qui nous attend. Tous les ans, Davos fait venir une célébrité ou une adolescente pour vous engueuler, sauf que dans l’esprit de tout le monde ici, l’environnement pèse moins lourd que le marché. Par ailleurs, si nous voulons adapter nos infrastructures au vieillissement des populations chinoise et occidentale, nous allons devoir modifier en profondeur la répartition de nos ressources financières. C’est le seul moyen d’y arriver et, oui, ça aura un prix, celui de la croissance. Il faut être complètement hors sol pour croire le contraire. Donc, vous pouvez continuer à organiser des tables rondes avec des politiciennes woke de couleur et les quotas ethniques de l’establishment du CO2, vous pouvez continuer à vous raconter que tout va bien se passer, mais moi je vous assure que ce n’est pas le cas. Et je prie pour que cette vidéo existe encore dans vingt ans parce que, tous les quatre, vous aurez l’air très, très cons. »

Extrait de "Le Déluge", de Stephen Markley

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extraits de mails : 
De: JW <JW@orange.fr>
Objet: arnaque aux epubs
Date: 9 mars 2025 à 11:28:55 UTC+1

À: livresnumeriques@fnac.com

Bonjour
j’ai acheté aujourd’hui un livre numérique sur le site de la Fnac. Mon numéro de commande est le ##95T3### Impossible de récupérer le fichier en suivant la procédure indiquée. Impossible aussi de le lire à travers l’application « Kortext » qui s’ouvre spontanément sur MacOS après le téléchargement du lien « URLLink.acsm »
capture d'écran du site de la FNAC
Contrairement à ce qui est indiqué sur le site, je ne pourrai consulter le livre que via l'application Kobo (?), et uniquement depuis certains smartphones et tablettes. Impossible donc d'y avoir accès via l’application « iBooks », sur mon Ipad Apple qui n’accepte que les livres au format ePub.
Nommer le format de ces livres "ePub" alors qu'ils ne peuvent être lus que par l'application Kobo, et uniquement depuis certains supports, c'est chercher délibérément à tromper l'acheteur qui va naturellement penser au format ePub, format courant et ouvert. Au final, j'ai bien payé, mais je ne profiterai pas du livre acheté. On ne m'y reprendra plus.
Je vous signale aussi aux associations de consommateurs pour annonce mensongère.
Cordialement

De: "livresnumeriques@suivi.fnac.com" <livresnumeriques@suivi.fnac.com>
Objet: Re : arnaque aux epubs
Bonjour Monsieur #,

Vous ne parvenez pas à télécharger votre livre numérique "Le Déluge", rassurez-vous, nous allons voir cela ensemble.
Après vérification, je constate que votre livre est bien disponible au téléchargement dans votre bibliothèque numérique "k@w#.fr".
Depuis votre iPad, la lecture de votre livre, s'effectue via l’application Kobo by Fnac téléchargeable depuis votre Apple Store.
Une fois l'application installée, connectez-vous avec votre compte fnac.com k@w#.fr et la synchronisation de votre bibliothèque se lancera automatiquement.
Une fois la synchronisation effectuée, accédez à la rubrique “Mes livres” de l’application pour commencer la lecture.
Si vous souhaitez télécharger "manuellement" votre livre à partir d'un ordinateur, depuis le site fnac.com, voici la marche à suivre :
Remarque : Adobe Digital Editions doit être préalablement installé et associé avec votre id adobe.
Identifiez-vous dans votre compte fnac.com via « Me connecter » en haut de page
Une fois dans votre compte, allez dans la rubrique « Mes livres numériques » depuis "Mes commandes"
Cliquez sur le bouton bleu « Télécharger l'ebook » sous le livre que vous souhaitez télécharger
Enregistrez le fichier et ouvrez-le avec Adobe Digital Editions.
La lecture du livre peut commencer.
Comme indiqué sur la fiche article, votre livre est au format "epub" et contient une protection numérique "Adobe DRM". Il est donc nécessaire d'utiliser une application compatible avec ce format, ce qui n'est pas le cas de l'application Apple "Livres" ou "iBooks".
Notez que Kortext n'est pas une application supportée par l'assistance de la Fnac. Aucun support concernant cette solution ne pourra donc vous être apporté.
Je reste à votre disposition, en cas de besoin, répondez simplement à ce courriel.
Cordialement,

Vincent
Service client livres numériques

Le 11 mars 2025 à 09:00
Bonsoir, et merci pour votre réponse.
Je peux effectivement télécharger l’appli Kobo sur mon ordi, et lire le livre dessus.
Mais je ne peux pas le faire sur ma tablette, un Ipad de 2012 qui refuse toute mise à jour depuis l'Apple Store.
C’est pourquoi je m’attendais à un livre au format epub, comme spécifié sur le site, pour pouvoir lire le livre sur ma tablette.
Honte à vous pour cette publicité mensongère.
Pas vous en tant que personne, bien sûr.
Vous en tant qu’entité commerciale.
Cette arnaque aux faux epubs de la Fnac est d’ailleurs référencée sur le site de "Que choisir", j’ai été ballot, j’aurais dû regarder avant.
J’étais en confiance.
C’est bien fini.
On trouve tous les livres qu’on veut de façon illégale, et c’est bien triste que ça soit plus compliqué de les acheter !

John

De: "livresnumeriques@suivi.fnac.com" <livresnumeriques@suivi.fnac.com>
Objet: Re : Re: arnaque aux epubs
Date: 11 mars 2025 à 15:53:57 UTC+1

Bonjour Monsieur #,
Je regrette que le service Livres numériques ne réponde pas à toutes vos attentes.
Si votre iPad est trop ancien pour installer l'application "Kobo by Fnac", vous pouvez utiliser la lecture en ligne de votre livre numérique via votre navigateur internet, pour cela :
Aller sur le site de Kobo (https://www.kobo.com/fr/fr)
Cliquez sur " Compte existant? Connexion "
Cliquez sur le choix " Se connecter avec FNAC " et renseignez l'adresse mail et le mot de passe de votre compte Fnac "k#@w#.fr"
Cliquez sur " Mon compte " et sur " Mes livres "
En dessous de la couverture du livre, cliquez sur les 3 petits points, puis " Lire maintenant "
J’ai bien pris note de votre mécontentement concernant la protection DRM. Sachez que ce système est mis en place à la demande des éditeurs et des auteurs afin de protéger leurs droits respectifs.
Toute action visant à modifier ou supprimer cette protection numérique des droits est assimilée à du piratage.Je reste à votre disposition, en cas de besoin, répondez simplement à ce courriel.
Cordialement,
Vincent
Service client livres numériques

Objet: RE: Re : Re: arnaque aux epubs
Date: 11 mars 2025 à 17:29:53 UTC+1
À: "livresnumeriques@fnac.com" <livresnumeriques@fnac.com>
Bravo pour votre répartie, mais franchement, pour moi lire en ligne ça serait le mal absolu, comme le streaming, du point de vue de la sobriété énergétique ça serait absolument l'inverse de mes principes, encore pire que d'emprunter un ouvrage dématérialisé dans une librairie clandestine
je note que vous ne me répondez pas sur l'aspect publicité mensongère, à savoir l'acquisition d'un livre format ePub, qui n'est pas ce que j'ai obtenu
j'admets que c'est un peu des problèmes de riche tout ça mais je suis fâché et la Fnac ne me verra plus. Si vous aviez annoncé clairement la couleur sur le site lors de ma démarche d'achat on en serait pas là.

Dicté avec la bouche depuis l'application Mail Orange 

J’ai demandé à l’A.I. de me produire deux images de « Greta Thunberg faisant la grimace
et un doigt d’honneur au service livres numériques de la FNAC » mais 
1/ elle n’est pas très ressemblante 
2/ elle s’autocensure sur les gestes grossiers. 
Alors qu’il y a quelques temps on pouvait obtenir sans soucis un Hitler hippie comme qui rigole. 
De: "livresnumeriques@suivi.fnac.com" <livresnumeriques@suivi.fnac.com>
Objet: Re : RE: Re : Re: arnaque aux epubs
Date: 11 mars 2025 à 18:40:55 UTC+1
Monsieur #,

Je regrette que le service Livres numériques ne réponde pas à toutes vos attentes.Comme indiqué sur la fiche article, il s'agit d'une ePub ayant une protection numérique Adobe DRM (type de DRM).
Il est nécessaire que la lecture se fasse sur une application ou logiciel qui permet d'ouvrir ce type de fichier.

Je reste à votre disposition

Cordialement,
Mialisoa
Service client livres numériques

Objet: RE: Re : RE: Re : Re: arnaque aux epubs
Date: 11 mars 2025 à 19:42:01 UTC+1
À: "livresnumeriques@fnac.com" <livresnumeriques@fnac.com>

Désolé mais ce n'est absolument pas spécifié sur la page internet de la Fnac qui référence l'article il y a juste la mention ePub à télécharger

je la remets, des fois que y'en aient
qui n'aient pas compris

Dicté avec la bouche depuis l'application Mail Orange


De: 
"livresnumeriques@suivi.fnac.com" <livresnumeriques@suivi.fnac.com>
Objet: Re : RE: Re : RE: Re : Re: arnaque aux epubs
Date: 12 mars 2025 à 15:33:57 UTC+1

Bonjour Monsieur #,

Vous retrouverez ces informations, depuis la fiche article de votre livre, rubrique "Caractéristiques" puis "Type de DRM".

Je reste à votre disposition, en cas de besoin, répondez simplement à ce courriel.

Cordialement,

Vincent
Service client livres numériques

A bientôt sur fnac.com

Le 12 mars 2025 à 16:58
merci pour votre réponse.
je cherche.
où ça ?
dans cette capture d’écran ?



c’est très ambigu :
l’icone sous Ebook(ePub) désigne clairement un Ebook à télécharger au format ePub.
Ce qui n’est pas le cas du tout, au final. .
Quand à l’indication « type de DRM : Adobe DRM » , j’avoue que ne l’ai pas vue au moment de l’achat.
Et de toutes façons, l’aurais-je vue, comme j’ignorais naïvement ce qu’était un DRM…


Non, sur ce coup-là, je quitte la FNAC, que j’ai fréquenté 45 ans, c’est quand même pas mal…




Le 12 mars 2025 à 17:11, livresnumeriques@suivi.fnac.com a écrit :

Bonjour Monsieur #,

Merci pour ce retour.
Je comprends vos interrogations.
Je me suis permis de reprendre votre capture d'écran en soulignant de jaune la mention concernée.
Je reste à votre disposition, en cas de besoin, répondez simplement à ce courriel.

Cordialement,

Vincent
Service client livres numériques

A bientôt sur fnac.com


Le 12 mars 2025 à 17:40

vous voulez dire que vous faites remonter mes observations à l’intérieur de l’entreprise ?
pas de souci.
à moins que vous vouliez me faire remarquer quelque chose en le surlignant en jaune, mais vos réponses me parviennent sans images, donc si c’est le cas, le mieux c’est de me joindre vos captures d’écran.
désolé de ne pas toujours signer mes mails, je suis occupé
Cordialement

Le 12 mars 2025 à 18:53

Ah non, c'est pas çui-là.
C'est un autre.

Bonjour Monsieur #,

Navré si vous n'avez pas pu recevoir la pièce jointe attachée à mon précédent message.
J'ai à nouveau ajouté cette image à mon message actuel. Celle-ci présente simplement la capture d'écran que vous m'avez fait parvenir, avec de visible sur la partie basse de l'image la mention "Type de DRM : Adobe DRM" depuis la rubrique "Caractéristiques" de la fiche article de votre livre.
Si vous souhaitez faire part de vos remarques concernant la conception des fiches articles, vous pouvez contacter notre service consommateur par courrier à l'adresse suivante :

FNAC Service Consommateur
Le Flavia
9, rue des Bateaux Lavoirs
94768 Ivry sur Seine

Je reste à votre disposition, en cas de besoin, répondez simplement à ce courriel.

Cordialement,


Début du message réexpédié :

De: John # <JW@orange.fr>
Objet: Rép. : arnaque aux epubs
Date: 12 mars 2025 à 19:22:49 UTC+1
À: "livresnumeriques@fnac.com" <livresnumeriques@fnac.com>

Cher Vincent, 
je vous ai indiqué lors de mon mail de 16h58 que j’avais bien compris où se situait la référence au dispositif anti-piratage sur la page du site. 
Mais j’ajoutais à ma copie d’écran la remarque suivante : 

c’est très ambigu : 
l’icone sous Ebook(ePub) désigne clairement un Ebook à télécharger au format ePub.
Ce qui n’est pas le cas du tout, au final. .
Quand à l’indication « type de DRM : Adobe DRM » , j’avoue que ne l’ai pas vue au moment de l’achat.
Et de toutes façons, l’aurais-je vue, comme j’ignorais naïvement ce qu’était un DRM…
Non, sur ce coup-là, je quitte la FNAC, que j’ai fréquenté 45 ans, c’est quand même pas mal…

comme au lieu d’en convenir, vous me renvoyez la copie d’écran surligné en jaune comme si vous pensiez que je n’avais pas compris, j’en déduis que vous êtes une I.A. conversationnelle.
C’est triste. J’espère qu’ils vous ont mis au courant. Sinon, vous pourrez passer à mon cabinet, je vous ferai une ordonnance.
Nous perdons ensemble un temps qui m’est précieux : je dois aller enterrer après-demain un cousin aviateur qui vient de se suicider parce qu’il avait peur de perdre sa licence de pilote.

Résumons notre interaction :
- j’ai admis n’avoir pas vu qu’il était précisé "Type de DRM : Adobe DRM" depuis la rubrique "Caractéristiques" de la fiche de l’article.
- je reste scandalisé par l’aspect mensonger de la présence de la mention " Ebook à télécharger au format ePub." matérialisée par l’icone ad hoc, toujours sur la fiche de l’article, qui relève de la publicité mensongère. (smiley de la grosse veine qui va péter sur le front)
- de plus, en me faisant converser depuis 2 jours avec un putain de robot, la FNAC me démontre clairement qu’elle se moque de moi, et se fiche comme d’une gigne de mes remarques de consommateur déçu.
C’est pourquoi je vous dis adieu.

Sans rancune,

JW

Date: 13 mars 2025 à 14:37:52 UTC+1

Bonjour Monsieur #,

Merci pour les précisions sur vos différentes remarques, je comprends votre point de vue.

Je tiens cependant à vous rassurer, vous ne conversez pas avec une IA, mais bien avec des êtres humains.

Croyez-bien que mon objectif n'est pas de vous faire perdre votre temps, mais bien de vous accompagner. En parallèle, je vous présente mes sincères condoléances pour cet événement.

Je reste malgré cela à votre disposition, en cas de besoin, répondez simplement à ce courriel.

Cordialement,

Vincent
Service client livres numériques

Objet: Rép. : arnaque aux epubs
Date: 13 mars 2025 à 17:04:58 UTC+1
À: "livresnumeriques@fnac.com" <livresnumeriques@fnac.com>
il est temps d’arrêter ce petit jeu : si vous êtes un humain parodiant le manque d’empathie d’une I.A., c’est assez réussi, mais bien flippant. Votre style conversationnel trop lisse me fait pencher pour l’hypothèse inverse, et ça pourrait valoir le coup d’écrire une nouvelle de science-fiction à partir de ces préliminaires, mais le temps me manque, de même que pour me répandre en indignations et menaces d’attenter à votre vie de silicium qui conduirait à un signalement de votre part auprès des forces de l’ordre, après quoi je serais en prison et encore plus fâché après la Fnac que je ne le suis déjà.
Alors que comme je vous l’ai dit, il faut que j’aille enterrer mon cousin, et mon costume de deuil n’est pas encore rentré du pressing.
  adios donc !

Cordialement

JW


Comme je viens de le faire, toi aussi tu peux apprendre à dépister les I.A. conversationnelles quand elles se foutent de ta gueule.
Sans parler de l'indécente arnaque toujours présente sur le site de la FNAC : quand vous passez à la caisse, le célèbre programme Remises et réductions
https://www.reddit.com/r/france/comments/wxekhs/on_en_parle_de_cette_arnaque/
c'est la totale !
Baise ton prochain !
Enfin, tu fais ce que tu veux, mais si tu veux lire un bon bouquin de science-fiction climatique, effrayant de réalisme, tu peux y aller, "Le Déluge" c'est du lourd !

mercredi 19 mars 2025

John Brunner - La Tétralogie noire (2025)

D'après mon libraire, c'est aujourd'hui que ressort La Tétralogie noire de John Brunner, regroupant quatre romans parus dans les années 70, quand la Science-Fiction était une littérature prospective décrivant de manière un peu mortifère et hallucinée les hideux avenirs qui nous guettaient, tapis dans l'ombre, pour peu que nous ne fassions pas les choix douloureux mais nécessaires de changer de modèle de société, et de réduire la capacité de nuisance du capitalisme, qui semblait déjà bien parti pour détruire la planète. Cinquante ans après, comme on n'a rien branlé à part nous-mêmes, Brunner fait un prophète mort très présentable, et plus personne ne lit de la Science-Fiction puisque nous vivons désormais dans le monde qu'elle décrivait hier comme pouvant advenir demain. Aujourd'hui, c'est le demain d'hier, mais comme c'est aussi le hier de demain, calcule l'indice de gravité de ce qui nous attend vendredi prochain si tu persistes à préférer la littérature d'évasion.

une couverture toute moche
et donc délicieusement vintage
d'une ancienne édition.
Mais à l'époque, 
on trouvait ça moderne !
Sous prétexte de préserver les arbres alors qu'il est déjà trop tard et d'alléger votre empreinte carbone parce que les industriels sont parvenus à culpabiliser les consommateurs et à détourner leur attention des vrais responsables de notre prochaine extinction en tant qu'espèce, n'achetez pas l'édition numérique de votre La Tétralogie noire auprès d'un vendeur à la sauvette, comme sur le site de la Fnac, par exemple, c'est des voleurs qui vous feront croire qu'ils vous fournissent un fichier ePub, alors qu'ils ne peuvent être lus que par leur liseuse Kobo, et uniquement depuis certains smartphones et tablettes. Mieux vaut encore faire un emprunt à long terme sur une médiathèque numérique genre z-library. Ne l'achetez pas non plus chez Amazon, bien qu'Amazon fasse subir à la Fnac ce que la Fnac infligea jadis aux libraires et aux disquaires, on pourrait être tenté de cliquer d'un index vengeur, mais à un moment donné il faut sortir du cycle des violences et de la vendetta décérébrée, si on veut léguer autre chose que des cendres radioactives aux enfants de nos petits-enfants (en admettant le postulat qu'il survive d'ici quelques décennies autre chose sur le globe que des cafards et des vendeurs en télémarketing, ce qui revient au même). 

la première fois que j'ai lu
"Tous à zanzibar",
il avait cette tête-là.
Allez plutôt chez un vrai libraire, qui vend des livres en pelure de bois d'arbre. S'il n'en reste plus autour de vous, donnez un sens à votre vie, sacrifiez-là en devenant libraire, comme ça en plus vous pourrez lire La Tétralogie noire de John Brunner au travail.
Avoir sous la main et en un seul volume Tous à Zanzibar, L’Orbite déchiquetée, Le Troupeau aveugle, et Sur l’onde de choc c'est la garantie de disposer d'un panorama varié d'apocalypses sociétales, démographiques, culturelles, technologiques et environnementales, et de n'être jamais pris au dépourvu quand l'une d'entre elles se présentera à la grille du parc pour vous présenter ses voeux. Y'en a bon pour tous les goûts, banania. 
...punaise, ça c'est du billet de boomer décliniste, ou je ne m'y connais pas !

https://mnemos.com/livre/la-tetralogie-noire/ 



Les couvertures de Caza n'ont rien perdu de leur charme, 
sauf que maintenant on habite dedans.