lundi 19 décembre 2016

Vallens – Consent (2016)



Conjuring the likes of Rowland S. Howard, Wire, Angelo Badalamenti and Portishead; Vallens has been living deep in the construction of her first record, Consent (Due June 24th, 2016 on Hand Drawn Dracula). The album was recorded and produced by Josh Korody (Beliefs, Nailbiter) at Candle Recording in Toronto, as well as with Jeff Berner (Psychic TV) at Galumium Foil in Brooklyn, NY.  
The themes on Consent evoke the tension and stratosphere of Robyn’s early years and what it means to be female in our society.


Pas mal pour un lundi, comme dirait un collègue.



https://handdrawndracula.bandcamp.com/album/consent

samedi 17 décembre 2016

Les meilleures vidéos de 2016


C'est déjà le temps de ranger les souvenirs de l'année écroulée.
Pas de bêtisier des meilleures blagues de Bachar, des pires compiles de dark ambient, des plus mauvais films de zombies sud-coréens.
Que du bon.
D'ailleurs j'ai pas encore eu le temps de les regarder, les meilleures vidéos de 2016 selon saint Viméo.
Ni d'écouter les meilleures chansons de 2016 selon saint Gramophone.
Et j'hésite sur ce que je vais m'offrir comme cadeau de fin damnée.

Les coffrets Crisebox sont tout aussi inusables qu'en 2012.
Problème de choix, problème de riche.

vendredi 9 décembre 2016

Ben Frost – The Wasp Factory (2016)

Extraits du teaser : (…)


Setting his unwitting characters against the backdrop of vast, implacable forces of nature—storm, sea, fire, and even their own madness— Frost reaches deep into his formidable arsenal to reveal an unexpected warmth, from the composer of electronic experiments like AURORA and Theory of Machines. The focus here is on the live sound of the Reykjavík Sinfonia, recorded in Abbey Road’s Studio II and, for the first time, the human voice. He sets David Pountney's Libretto to tuneful, even soulful vocal lines; an extraordinarily unreliable narrator describing scenes of extreme violence and horror in music of incongruous loveliness. (…)
Frank is no ordinary boy. The sardonic, misogynistic antihero of Frost’s opera, The Wasp Factory – libretto by David Poutney – is a young psychopath, a sort of mad scientist manipulating human beings like insects in a depraved behavioural experiment. Born and raised off the grid on an isolated island and warped by brutal trauma, he recounts, in a series of monologues, the obsessive rituals, up to and including dispassionate human sacrifice, with which he attempts to find the balance and order hidden in the seeming chaos of an indifferent universe.
(…) Rather than attempt to represent his protagonist onstage with a singing, acting boy, Frost infamously cast an ensemble of 3 women to give voice to his dissociated internal monologues: Lieselot De Wilde, Jördis Richter and Wildbirds & Peacedrums' own Mariam Wallentin. And just as he did with the highly detailed instrumental writing on his albums like AURORA or Sólaris (composed with Daníel Bjarnason), here Frost creates a seamless collaboration of performer and interpreter, each singer and each player fully and sensitively inhabiting their respective nuanced parts. And the recorded result defiantly stands apart from the realm of traditionally “classical recordings”, framing in the highest definition every moment of this studio performance - the confrontationally close breath of strings and vocalist alike push and pull against a range of digital shapes and textures. 
The Wasp Factory is not too far from those albums in terms of continuity with Frost's thematic obsessions. Like Sólaris, which was inspired by another so-called "sci-fi" novelist's literary masterpiece, The Wasp Factory asks what it means to be a human being, and what happens when that human being gets lost in the labyrinth of his own psyche. And like AURORA, and By the Throat, it asks where—and whether—the boundary can be drawn separating the human animal from the terrible, destructive brutality of nature.

Ben Frost ?
LE Ben Frost de Solaris ?
Avec la chanteuse de Wildbirds and Peacedrums ?
Adaptant en opéra Le Seigneur des Guêpes de Iain Banks ?
Plus arty, tu meurs.
Là, tu meurs moins bête.
Mais tu meurs quand même.



https://benfrost.bandcamp.com/album/the-wasp-factory

mercredi 7 décembre 2016

Eivind Aarset - I.E. (2015)

Ca fait longtemps qu'on ne voit plus Eivind Aarset à la radio.
Il commet pourtant contre vents et marées des disques de jazz-rock électronicorganiques.
Sa musique est comme l'océan, tantôt limpide, tantôt déchainé.
Et c'est un des guitaristes de jazz norvégiens les plus innovants de sa génération.
Il jouit d'une renommée discrète auprès des jazzeux.
Il a beaucoup joué avec Nils Petter Molvaer.
Que dire d'autre à part d'acheter ses disques si on l'apprécie ?


http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2015/02/arild-andersen-group-electra-2005.html
http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2014/11/eivind-aarset-sign-of-seven-2010.html
http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2014/11/martuxm-crew-fabrizio-bosso-francesco.html
http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2009/09/eivind-aarset-connected-2004.html


Insensible au succès : à l'annonce de son prix Nobel de la guitare trafiquée, sa seule réaction fut de se laisser violemment pousser la barbe.

avant


après


dimanche 4 décembre 2016

Gotlib est mort

On joue à un jeu con, avec un ami : c'est à celui qui envoie un mail ou un sms à l'autre le plus vite possible après la mort d'une célébrité dans le domaine artistique supposé référent commun (musique, cinéma, BD).
D'habitude c'est toujours lui qui gagne, parce qu'il reçoit des tas de flux d'info sur son smartphone, alors que mon paléofone n'est même pas relié à internet.
Mais là, en rentrant de la ballade hivernale, ma femme ouvre l'Ipad, et paf ! la mort de Gotlib, toute fraiche.
Un point pour moi, que du bonheur.
Et la photo toute pourrie, avec Goossens, toujours vivant, sur le site de Fluide Glacial.
Mon pote avait raté la mort du dernier frère Jacques la semaine dernière, aussi.
Il commence à m'inquiéter.
A part ça, ce billet est indigne.
Il ne rend pas hommage au génie de Marcel, qui a engendré à lui tout seul toutes les formes d’humour contemporaines sans jamais se résoudre à la méchanceté, et qui m’a accompagné un sacré bout de chemin, depuis Gai-Luron dans Pif Gadget jusqu’à Pervers Pépère dans Fluide Glacial, en passant par Rhaa Lovely dans l’Echo des Savanes.
Sans compter qu’il a introduit les Monty Python en France.
Salut, Marcel.


Un hommage émouvant de Goossens à Gotlib dans "Le romantisme est absolu".


Heureusement, la relève est assurée.


samedi 3 décembre 2016

Sabled Sun – 2148 (2016)


J’étais un rat normal, je craignais la lumière. 
J’écoutais Sabled Sun, tapi dans ma tanière.
(putains d’alexandrins, je devrais écrire des tragédies en vers)
Je me suis fait choper par un biologiste nommé Georges Ungar, désireux de tester ses hypothèses sur la transmission d'information culturelle par ingestion orale (non, pas tout à fait comme quand on se refile l’adresse de sites de download par la bouche ou sous le manteau)
A coups de décharges électriques, il a traité mon aversion pour la lumière, et m’a dressé à craindre l’obscurité, ce qui n’est pas très sympa et plutôt(1) contre-nature, mais bon, en tant que rat de labo, j’ai quand même la bouffe gratos, vaut mieux pas cracher dans la soupe quand on la reboit après.
Le résultat de cet apprentissage fut la production d’un peptide spécifique dans mon cerveau, qu’il appela scotophobine, (de skotos : obscurité et phobos : peur)…
Hé ouais, j’en connais des mots compliqués maintenant que j’ai été rééduqué, hein ?
Contraint à accueillir dans mes acides nucléiques une information opposée à celle que j’avais héritée de mes pères, je viole maintenant mes instincts de noctambule comme David Hamilton dérapait dans ses modèles prépubères au Cap d’Agde.
Et le plus fort de café, c’est que la scotophobine extraite de mon cerveau et injectée à des rats naïfs suscite les mêmes comportements, fait que eux aussi se mettent à fuir l'ombre, se plaire au grand jour et s'exposer idiotement aux initiatives de leurs prédateurs.
L'asservissement biochimique qui en résulte se nourrit en cercle fermé de sa propre substance : la crainte de l'obscurité produit la scotophobine qui engendre la crainte de l'obscurité.
Le résultat du conditionnement produit la substance qui renforçe le conditionnement.
Voilà pourquoi je ne peux plus écouter Sabled Sun.
Dommage pour moi.

https://cryochamber.bandcamp.com/album/2148

(1) le chien de mickey

mercredi 30 novembre 2016

Hommage tardif à What.CD




A côté de la musicothèque de What.CD, la Bibliothèque de Babybel était aussi pauvre dans ses choix que l’espace culturel Leclerc de Basse-Goulaine.
Géré par une équipe discrète, ce site était souvent considéré comme « la bibliothèque musicale définitive », comme le déplore un internaute sur le forum Reddit. Le service était réputé pour proposer les albums et morceaux les plus rares, introuvables ailleurs, avec des fichiers de la meilleure qualité possible.

Cette réputation de richesse, la communauté l’a également obtenue en fonctionnant de manière très fermée. Contrairement à des sites comme Megaupload, supermarché du piratage fermé en 2011, que n’importe qui pouvait utiliser. Pour rejoindre What.cd, il fallait soit être invité par un autre membre, soit passer une sorte d’entretien, par tchat, où l’on était interrogé sur ses connaissances en téléchargement, mais aussi en qualité de son, etc.

De nombreux internautes ont fait part de leur déception. Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de la Quadrature du Net, une association française de défense des libertés numériques, a déploré sur Twitter la mort « d’un trésor ». « Nulle part ailleurs en ligne ou en magasins en France il n’y avait autant de diversité et de qualité », a-t-elle ajouté, regrettant « qu’en 2016 on [ne soit] toujours pas capable de comprendre que ce qui fait vivre la musique, c’est le partage »
. (Le Monde)

Je reste partagé sur ce mythe du partage.

Me revient en mémoire un sketch du regretté Patrick Font dans lequel il incarnait un ministre de l’Agriculture qui pêtait les plombs contre le productivisme :

« … on sait très bien que dans une communauté de 10 personnes, y’en a un qui travaille pour nourrir les dix autres, à tour de rôle, un jour sur dix. Alors quand les 52 millions de français auront compris l’absurdité du travail quotidien, quand la France sera devenue une immense communauté de 52 millions de gens… ON TRAVAILLERA UN JOUR SUR 52 MILLIONS !!!! »

What.CD, comme tous les sites de bittorent, c’était un peu ça aussi; une utopie nécessaire. J’achète un disque, je le rippe en FLAC, je le mets sur le serveur : le voici à la disposition de toute la communauté. Pas sûr que tous ceux qui l’apprécient aillent l’acheter à leur tour. Inquantifiable, et surtout inacceptable pour la monopolistique SACEM, gestionnaire inéquitable de la redistribution des richesses.

Indémerdable débat, comme je l'ai déjà évoqué ici pas plus tard que hier matin.

En attendant, les membres de What.CD, non contents d'être entièrement dévoués à la cause du partage, n'ont pas échangé que des fichiers, ils en ont aussi créé. 
Voici en exclusivité mondiale "The What CD Volume 3", une compilation de leurs oeuvres, mise en ligne peu de temps avant la fermeture du site.



Amen.
Requiescat In Paquets.
Surtout que tout ça, ça reste des problèmes de riches.

Epouvantés par la violence des combats qui opposent les troupes gouvernementales de la SACEM 
et les rebelles de What.CD, des milliers de Syriens fuient Alep.
Ils espèrent trouver refuge sur T.411, ainsi que des vivres, des sous-vêtements propres, 
et des uploads décents.

jeudi 17 novembre 2016

Chelle Rose : Blue Ridge Blood (2016)

Elle en a connu, des bises et des raclées.
Elle en a déroulé, du câble.
Son destin est édifiant.
http://exystence.net/blog/2016/11/14/chelle-rose-blue-ridge-blood-2016/
Le disque est agréable, sincère, et inspiré.
Elle me rappelle Lucinda Williams, avec une voix moins vieille.
Quoique entre sa photo de pochette et son vrai visage, y'a de la marge.
Le temps est cruel avec les jolies femmes, mais heureusement il est aussi impitoyable que Clint Eastwood avec les abrutis dans mon genre.

mardi 15 novembre 2016

Max Richter : Black Mirror - Nosedive (2016)

La très élégiaque musique que Max Richter composa pour l'épisode 1 de la saison 3 de Black Mirror.
C'est du classique minimaliste, il parait.
C'est bath.
Ce bon vieux Miror, pour faire les cuivres et le laiton, ça schmoutait grave.
Bien que çui-là soit black, pour décaper y décape.
A tel point que je n'ose pas regarder les autres épisodes, j'ai peur qu'ils soient moins bien.


http://www.mediafire.com/file/b61pm2ww732fqii/BM_ND.zip







Avant, pendant, après : 
Elle est passée au Black Miror,
et ça se voit.
Merci, Black Miror !