lundi 26 mars 2012

Rien n'a vraiment changé depuis le commencement de la faim

http://www.ina.fr/divertissement/humour/video/I07079339/guy-bedos-le-commencement-de-la-faim.fr.html


Bon, Guy, déconne pas, c'est pas passke Moebius est mouru 3 jours après être passé dans mon émission qu'il faut te sentir obligé de faire pareil, hein...
J'ai trouvé tout plein de tes archives en accès gratuit sur le site de l'ina, c'est bon de te revoir jeune...et beau... et en Caustique sous Giscard, comme d'autres sont Bernadettes sous Bayrou.

samedi 24 mars 2012

Les beaux livres de la vache qui lit : Ashe Barrett # 1



Tiens, puisqu'on en est à parler d'actualisation de potentiel, évoquons le cas Vincent Hardy.
Vincent Hardy ne finira sans doute jamais d'écrire la véritable histoire de Ashe Barrett.
Nous voilà donc éternels orphelins, on s'en doutait un peu, mais c'est l'occasion de se rappeler que le lien de l'attachement pend dans le vide.
C'est dommage, ça partait bien.
Vincent Hardy bénéficie de circonstances exténuantes, mais c'est pas une excuse.
Il vaut mieux faire envie que pitié, et à tout prendre, ne pas se préoccuper du regard des autres, à moins qu'on soit un tueur psychopathe dans le viseur d'un tireur d'élite du GIGN, mais il est alors bien tard pour refaire ses choix.
Les rares éléments biographiques collectés auprès de sources plus que douteuses ne permettent pas de reconstituer un parcours erratique, rendu d'autant plus malaisé que les vents karmiques soufflent assez fort à cette altitude où l'on tutoie les Géants de la Pensée Humaine.

Pour commencer, Vincent Hardy naît difficilement chez sa tante de Bujumbura, au Burundi, car sa mère avait dû s'absenter, prétextant des courses à faire, parce que ça mange beaucoup à cet âge-là.

Une des rares photos de Vincent Hardy bébé, entre son oncle et sa tante.

Plus tard, il est asséché émotionnellement sur le rivage de cette mère morte à marée basse, dont il apprend accidentellement qu'elle est décédée avant sa naissance, bien qu'elle ait tout fait pour lui cacher ce secret de famille.
Il est élevé à la force du poignet par un oncle incarné, rendu tétraplégique à la suite d'un bête saut dans une piscine vide, comme dans une célèbre chanson de Raoul Pitètre, oncle à qui il obéit dorénavrant au doigt, et surtout à l'oeil.



Quelques ouvrages écrits par son oncle, 
manifestement sous l'influence d'anti-inflammatoires périmés,
mais qu'est-ce que vous voulez, en Afrique on fait avec ce qu'on a, 
qui exerceront une forte influence sur le développement ultérieur de l'adolescent tourmenté.

Plus tard, il s'engage dans les commandos parachutistes, ce qui forgera sa personnalité de grand solitaire paranoïde, et donnera à son alter héros ce caractère décidé et risque-tout, surtout quand il s'agit de faire un choix erroné en situation d'urgence, don qui s'acquiert précocement et ne se perd que difficilement et presque par inadvertance, parce que même si on le laisse sur le siège à côté dans l'autobus 28 et qu'on fait mine de descendre à l'arrêt suivant, il se trouve toujours un Bon Samaritain pour vous faire remarquer que vous oubliez votre paquet, et tout est à refaire.
Plus tard encore on le retrouve inscrit à l’Institut Saint–Luc de Mons en section Arts Graphiques, et c'est difficile de comprendre pourquoi et comment, mais avec un coco comme ça vous imaginez bien que les contradictions inhérentes à l'être humain sont poussées dans leurs ultimes retranchements.
A la suite de quoi, et sans autre forme de procès, cette édition inédite dans le monde mondial, antérieure à l'album paru sous le titre "les 12 travaux d'Ashe Barrett" dans les années 8o chez Vents d'Ouest, est vendue à la main et sous le manteau sur le campus de Louvain-la-Neuve, ce qui n'est guère pratique, surtout quand la froidure condamne aux moufles pour éviter les engelures de poitrine, et on se l'arrache sans doute fort peu, vu sa teneur hermético-déroutante, pourtant indéniablement innovante et originale dans le domaine de la figuration narrative.
Encore plus tard  mais pas tout à fait le demain d'hier, une si belle aventure s'évanouit au milieu de nulle part comme le mirage d'un désert peut apparaitre au soiffard sur le plafond d'une oasis, alors que je ferais mieux de balayer la poutre que j'ai présentement empalée dans l'oeil de boeuf de ma porte.
L'Homme et Son Oeuvre inachevée retombent alors dans un oubli prématuré, et même Vincent Hardy a totalement perdu la mémoire de qui il était du temps d'Ashe Barrett, sauf s'il a revu entretemps le Angel Heart avec Mickey Rourke et que ça lui a provoqué une anamnèse (= amnésie de l'oubli), mais c'est statistiquement improbable.
Aujourd'hui, qui est enfin le demain d'hier et le hier de demain, il est illustrateur de livres pour enfants.

Voilà, vous savez tout ce que j'en sais, c'est à dire pas grand chose.
On peut redécouvrir avec une incrédulité croissante et une stupéfaction sur laquelle le temps n'a pas prise, l'enculé de sa race, le début de l'Oeuvre d'Ashe Barrett, sorte d'Homme Sans Qualités à la Robert Musil qui aurait fumé la moquette plus que de raison, et qui en subirait les conséquences dans un univers légèrement gauchi mais à forte présence policière, ce qui n'est pas plus paradoxal que le reste, tout en restant très attaché à sa crispation identitaire d'antihéros post-moderne rêvant d'aventure dans un monde où il est né un peu trop tard pour ça, bien qu'il soit doté d'une très riche vie intérieure, alors ça compense un peu.
http://bayfiles.com/file/4Y5t/NwG7f8/ashe_barrett_1.zip

http://bayfiles.com/file/5cnR/BEwPKY/AB2.zip

Qu'est-ce que j'oublie? ben de saluer dans l'allégresse et la dignité retrouvées là où on les avait laissées, la naissance de ce nouveau babylabel littéraire autoproduit, en souvenir des Editions Nallet-Boisrunvert, fruit d'une initiative privée de moyens mais dotée d'une mémoire de pachyderme et des clés du bureau pour pouvoir scanner sans nuire à la productivité de l'entreprise, alors que tant d'éditeurs indépendants et de libraires émérites ferment leurs portes après avoir mangé toute leur poussière.



vendredi 23 mars 2012

Chopin, Frédéric & Rubinstein, Arthur : Nocturnes (1965)

Après une tentative de suicide à 20 ans, Rubinstein s'ouvre soudainement à la beauté du monde.
C'est pas trop tôt.
Mais j'en connais qui ont mis plus longtemps que ça.
Il n'aura de cesse sa vie dupond durant d'essayer de transmettre son amour des choses et de la vie à travers la musique. 
C'est en 1965, âgé de 79 ans, qu'il réalise cet enregistrement des Nocturnes.
Comme le disait Boris Vian, quand on a tout usé, il reste les Nocturnes de Chopin.
A fond dans l'émotionnel, mais au moins ça fait émerger des trucs qui sinon seraient restés enfouis.

Et paf, à la surprise générale, un fichier torrent.


Les tapages, majoritairement nocturnes, 
représentent plus de 80 % des nuisances recensées 
dans la main courante de la Sécurité publique en 2007.

jeudi 22 mars 2012

San Severino - Dementibulus Recompilationem (2009-2011)

Je m'aventure à petits pas vers le grand Mix... 
mais siii, vous savez bien, ces Sélections de la Digestion du Lecteur, qui provoquent parfois d'indigestes raideurs chez l'auditeur le plus openspace des oreilles.
Tout à fait le genre de procédé qui me débecte chez les bloggueurs musicaux, et dont je sens les prémisses monter en moi.
Flûtalors.
-Mais pourquoi il a pas mis l'album entier, et qu'il nous force à écouter les titres qui ont l'heur de lui complaire, ce bâtard de sa mère ?
-Hé bien dites donc, jeune freluquet, vous serez priés de laisser ma mère en dehors de tout ça, elle a sa place ailleurs, et puis je voudrais vous y voir, c'est du boulot de se taper deux alboumes de San Severino, de les démantibuler pour n'en faire plus qu'un dont la longueur excède d'ailleurs légèrement la taille maximum des CD audio, puis de le mettre en ligne...

Message personnel :
Celui-ci est pour Jack M, dans le cas improbable où il réussirait à le télécharger et encore plus incroyable, mais avec Sarkozy tout est possible, à l'écouter.
Jack, enlève tes lunettes et goûte comme ça sent bon ...
T'occupe pas des signaux et remets du charbon !
bon ok, je blague, je sais que la tâche est trop rude, je te graverai un CD et tu seras contraint de m'inviter à déjeuner, comme d'hab.

Car San Severino c'est un peu comme sa soeur San Pellegrino, y'a beaucoup de bulles, ça monte vite à la tête, mais au final, les oligo-éléments sont moins nombreux que dans le Bourgogne.
Mais bon, quand on est Témoin de Gévéor, en principe le traitement c'est à vie qu'on doit se rappeler d'oublier de le prendre.
Surfant sur le succès mérité de son premier disque couronné par Charles Kro en 2001, et jouissant sans complexes de ses chakras bien ouverts, le troubadour, remonté comme un sévère Hinault remontant le col d'Aubisque, pond en rafale des mélopées entraînantes, mais avec moins de fond et de sens que dans le temps où c'était mieux avant.
Il plie parfois le langage à sa loi, plus proche en ses fulgurances d'un Raymond Devos ou d'un Boby Lapointe que d'un Thomas Fersen (du temps où il en avait sous la godasse, même s'il avait avalé un dictionnaire de rimes), moins démiurgique qu'enfileur de perles.
Enfin, j'ai beau râler, des perles, y'en a quand même des sacrées, foi de pourceau.
Et en concert, ça doit déchirer sa race, comme le prouve le DVD Live qui cale les soubassements de ma bibliothèque de Babi bèle (la chevrette dont la soeur, Baba, coule...)

Attention aussi au cynisme, qui guette SanSever, qui a écrit une chanson méchante sur une connasse, et dire du mal des cons ça les rend hargneux quand ils arrivent à pressentir dans un accès de paranoïa justifié qu'ils se sentent visés.
Ou cette autre sur un type "qui se la pète" au risque que ça soye celui qui le dit qui y soit.
Et puis le cynisme, c'est bon pour les losers qui n'osent pas s'avouer des trucs, comme me le confiait récemment le jeune Hugo P. à la sortie du Super U, me scotchant brièvement en tant que géniteur d'icelui.

http://bayfiles.com/file/5JvP/hBO3xs/SSV-cpltnm.zip

et la pochette en kilt, pour manger avec.






mercredi 21 mars 2012

Marconi Union - Beautifully Falling Apart (2011)

  Alors eux, je sais pas d'où ils sortent, et je n'ai guère le temps de me renseigner bien que j'aie acheté leur galette pour apaiser ma conscience éthique, après les avoir découverts en traînant sur Funky Souls, mais c'est vraiment bien ce qu'ils font.
Pour peu qu'on soit fondu d'ambient music, évidemment, sans quoi il nous faudra modérer notre enthousiasme pourtant si communicatif.

mardi 20 mars 2012

La mort d'Orion - Gérard Manset

 http://des-chibres-et-des-lettres.blogspot.com/2009/12/gerard-manset-la-mort-dorion.html
C'est son avis et je le partage.
Et ça fait longtemps que j'aurais dû effectuer son rapatriement sanitaire sur ma tombe.
Sauf que le lien vers Groove Shark semble en vrac.
Je le remets .
Et dans le bon ordre.
Ah Flûtabec alors ça marche pas.
Faut le faire en kit : on débarque sur le moteur de recherche, on tape "Gérard
Manset la mort d'Orion" dedans, et voilà.
Punaise, quelle interactivité !


Edit : en fait, son lien il marche très bien, ça dépan dekel ordi jmekonect.
Evidaman joré bien achté lalboum, mé sepauvr Gégé l'a piloné, ilété pakontan de son travail.
Ilorédu ékouté sépotes, mé p'têt kilan napa, ce qui expliquerait beaucoup de choses à son sujet, mais ne hurlons pas avec les loups pour ne pas mettre le feu aux poules.

lundi 19 mars 2012

Arthur Schopenhauer - L'art d'avoir toujours raison

Le livre préféré de mon papa.
Bien qu'il ne l'ait sans doute jamais lu.
Mais bon, il n'a pas le monopole, non plus, ça sert à rin de tout lui mettre tout sur le dos.
On a du mal à imaginer aujourd'hui les trésors ed' l'intelligence d'hier, parce qu'on a un peu perdu la main du cerveau à force de lire des conneries peu nourrissantes sur Internet,
et à mesurer combien la mauvaise foi peut se travestir derrière la bonne, à l'inverse de DSK qui se dévêtait devant, sans doute par souci d'hygiène mentale.
L'art d'avoir toujours raison se perd sans son pantalon (proverbe chinois appris dans la souffrance = mieux retenu !)


http://bayfiles.com/file/4FIR/6MZpst/L%27art_d%27avoir_toujours_raison.zip

dimanche 18 mars 2012

Herbert Schönheit von Vogelsang, le retour

Hier matin en vaquant ici et là à bord de mon véhicule carburant aux fossiles, j'ai ouï la voix grave que même John Warsen quand y se bitume la trachée n'y arrive pas à la cheville ouvrière question timbral, et même Hervé Morzadec quand il enregistrait les Très Riches Heures de JW jivépa c'était un Garden Nabbott de l'infra basse, et qu'en plus au niveau contenu l'émission accapare tellement le nez au cortex qu'il ne reste plus beaucoup d'attention lucide et consciente pour éviter les accidents de la circulation, et d'autant pluche que hier matin il était question de la beauté du son des oiseaux et du Sens Profond de Toute Chose Qui se Fond et se Défont fonfon à l'instar des maris honnêtes ou pas de la chanson et ponyme à la plage mais on va attendre un peu pour ressortir les mayos parce que le redoux s'est fait piquer toutes ses couvertures par l'Heureux dur, à la surprise génitale de ceux qui pensaient pouvoir se l'aérer un pneu.
Brèfle, soyez gentils, allez écouter le podcast de Sur les épaules de Darwin, moi qui suis de par ma constitution chétive et maladive un chantre mou de la contre-culture et qui n'ai pas d'habitude ma langue dans ta poche, j'y découvre chaque samedi où j'y panse des rézons d'en rabattre mon caquet et de démonter mon bourrichon.
Un peu comme si le Jacques Dartan du cours d'orthologique avait couché avec un ornithologue pour nous faire voir mais à la radio ça s'appelle entendre, la beauté de ce monde dans lequel nous sommes des guerriers de lumière, mais j'ai laissé mon pyjama au pressing alors il faudra repasser pour que je l'endosse.

Pour les non-germanistes, et parce que la Conne Essence ne vaut que si elle est partagée par touffes, je rajoutardif et scrupuleux que Herbert Schönheit von Vogelsang veut dire Herbert Beauté du Chant des Oiseaux, que ce n'est pas un patronyme apache, et qu'il vit sa vie littéraire immortelle et à jamais sous la plume du bec acéré de feu Phil Dick dans le roman Ubik.

samedi 17 mars 2012

vendredi 16 mars 2012

Aller simple - John Warsen, vers 2001



Allez, encore un p'tit tour de manège dans les Bardos, ça ne se refuse pas.
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Pas de sortie prévue.
Purée, j'ai encore claqué tout mon bonus Vimeo HD de la semaine pour uploader ça, je suis vraiment un minable...