lundi 6 février 2012

Avec ma Band dans mon Garage - John Warsen (2011)

Objet : des news sans surinformation.

Question : 
Je n'avais jamais pris le temps d'explorer les possibilités ouvertes par les logiciels de création musicale.
Voilà qui est fait.
En quelques soirées frisquettes de l'an 2011, je me suis pris au jeu du Je, le temps d'écrire quelques musiquettes pour des films de famille, genre ingrat s'il en est.
GarageBand, c'est étonnant et assez redoutable comme logiciel : prise en main aisée, résultats immédiats.
Nuits blanches et tirage de tronche de la conjointe garantis.
Remontées d'égo dès que j'ai l'impression d'avoir réussi un morceau, et conviction intime d'être un imposteur : le logiciel, et donc ceux qui l'ont conçu, sont bien plus malins que moi. 
Et alors ? je m'en doutais un peu, mais ça ne fait que renforcer mon masochisme, qui n'a guère besoin de ça. Soit je trouve un moyen de le faire en harmonie - jouer sans être joué - et sans me prendre pour Dieu, car le démenti est toujours cinglant, soit je passe à autre chose. 
Je bosse déjà + de 40 heures par semaine dans ma boite multimédia, j'ai autre chose à faire de mon temps "libre"...
... et pour s'enfiler des paquets de clopes jusqu'à l'aube en téléchargeant des apple loops sur des serveurs russes, on est là...
(punaise c'est beau comme du lavilliers)
Essaye de deviner si les guitares sont en bois ou pas.
Tu travailles beaucoup ?
Tu vas bien ?
Moi aussi.
Bonne continuation, dans tous les cas de figure.


Il est difficile pour un musicien de vivre de sa musique aujourd'hui, 
sans parler du budget chnouffe pour un enregistrement studio réussi.
Réponse : 
 On dirait des vraies !
Tu sais, quand j'étais musico (30 ans en arrière, putain!) j'ai expérimenté
les premières boites à rythmes et j'en ai passé des heures en solo à
programmer des rythmes à la con que je savais faire sur une vraie batterie,
aussi je peux te dire que ce genre de joujou sont des pièges à ego en mal de
reconnaissance.

"Nous explorons des domaines au-delà de la simple compréhension humaine. Parfois ses contours sont tout simplement trop complexes pour nos cerveaux, à d'autres moments ses axes même s'étendent dans des dimensions que sont incapables de concevoir des esprits construits pour baiser et se battre sur des prairies préhistoriques. Tant de choses nous contraignent, dans tant de directions. Les philosophies les plus altruistes et les plus viables échouent face à l'intérêt personnel, cet impératif brutal du tronc cérébral."
(Peter Watts, Vision Aveugle)

Voici donc le fruit du pillage de ma propre tombe.
Kleine Dark Moujik...

C'est du joli.
De plus, j'envisage de solliciter des amis récemment retrouvés, qui ont produit il y a un certain temps voire même un temps certain, des musiques qui n'ont jamais été diffusées, et que je trouve chouettes, voire carrément baths.



Ma productrice m'impose des intertitres pour me faire fermer ma grande bouche, 
mais rien ne m'interdit de mettre un peu de musique d'ambiance.

samedi 4 février 2012

Internénette : des clips à tumbler par terre (2012)



Souvent, en consultant le Staff Picks sur Vimeo, je tombe sur par hasard sur des petits films extraordinaires réalisés avec ces appareils photo caméra syle l'EOS 5D.
Celui-là, plein d'émotion et de dépaysement pour pas un rond.

Ah oui, sinon pendant que je vous tiens, j'ai aussi un tumblr, mais il est moins bien que d'autres, bien qu'il soit vain et symptomatique de rogatons d'auto-dévalorisation (Mon Dieu, préservez-moi de me prendre pour un minable) d'essayer d'être meilleur en tout et de se la mesurer sans rime ni raison.

Surtout qu'en ce moment, à l'instant T de l'heure H du jour JE, il est clair que c'est moué qui ait la plus grosse, si l'on exclut les 3 Poutres de Bamako du pissing contest.

vendredi 3 février 2012

Cap Tv - John Warsen (1988-89)

On commence à rentrer dans le dur, avec une inattendue série d'exhumations posthumes que j'essaierai de dater au carbone 14 dès que j'aurai remis la main sur mes pilules contre les pertes de mémoier.
Par "inattendue" je veux dire par là que je suis aussi surpris que vous, mais c'est pas désagréable.
Evidemment, il vaut mieux y avoir été pour apprécier tout le sel de la chose.
Ca tombe bien, j'y étais... et des fois j'avais une caméra à la main.


Ce fut une époque à nulle autre pareille,
J'en profite pour saluer mon Dédé, ma Mireille.
Qui me le rendent bien, surtout en ce moment.
Au plaisir !

lundi 30 janvier 2012

C'est pas pour dire du mal, mais quand même les Boches ils sont organisés



indispensable gazette pour voyager sur la ligne 4
sans plus se soucier des blackettes de frein...

et l'avis de Charles Taylor, le penseur du vivre ensemble
que tout le monde écoute d'un air pénétré,
puis s'empresse de faire l'inverse de ce qu'il suggère.
Sacré Charles.
sans oublier l'indispensable petit dessin de Mix et Remix
qui vaut mieux qu'un long discours.

L'Esprit souffle où il veut, mais pas de ça chez moi !



Sur la même thématique on consultera avec profit en léger différé de nos archives hyper-réfrigérées ce post issu d'une succursale anonyme à responsabilité limitée, après avoir étouffé dans l'oeuf un soupir de reconnaissance à l'endroit comme à l'envers de nos zélées documentalistes, au décolleté aussi vertigineux qu'à la mémoire intacte et pertinente.


jeudi 26 janvier 2012

2000 blagues sur Dieu

 18.
"Un homme est allé à un salon de coiffure se faire couper les cheveux et la
barbe. 
Comme le barbier commença à travailler, ils ont commencé à avoir une
 bonne conversation. Ils ont parlé de tant de choses et de sujets divers.
Quand ils ont finalement abordé le sujet de Dieu, le coiffeur a dit:
«Je ne crois pas que Dieu existe.»

«Pourquoi dites-vous cela ?" demanda le client.

«Eh bien, il vous suffit de sortir dans la rue pour réaliser que Dieu 
n'existe pas. 
Dites-moi, si Dieu existe, y aurait-il tant de gens malades ?

Y aurait-il des enfants abandonnés ? 
Si Dieu existait, il n'y aurait ni
 souffrance ni douleur. 
Je ne peux pas imaginer un Dieu d'amour qui
 permettrait toutes de ces choses. "

Le client a pensé pendant un moment, mais n'a pas répondu parce qu'il ne 
voulait pas commencer une dispute. Le coiffeur a fini son travail et le client a quitté le magasin. 
Juste après avoir quitté le coiffeur, il vit un
 homme dans la rue avec les cheveux sales et une barbe inculte. Il avait
 l'air sale et mal entretenu. 
Le client se retourna et entra dans la boutique
de barbier à nouveau et il dit au coiffeur:

"Vous savez quoi? Les barbiers n'existent pas."

«Comment pouvez-vous dire cela?» demanda le barbier surpris.  
Je suis ici, 
et je suis un barbier. Et vous n’êtes pas le seul à qui j’ai coupé les 
cheveux et la barbe ! »

«Non!» s'écria le client. Les coiffeurs n'existent pas, parce que s'ils
 existaient, il n'y aurait pas de gens avec de longs cheveux sales et la 
barbe inculte, comme cet homme à l'extérieur."

«Ah, mais les barbiers EXISTENT! Voilà ce qui arrive quand les gens ne
 viennent pas à moi. 
« Exactement! a affirmé le client. C'est aussi mon point de vue ! Dieu
 aussi existe ! Voilà ce qui arrive quand les gens ne vont pas à Lui et ne
 demandent pas son secours. 
C'est pourquoi il y a tant de douleur de
 souffrance dans le monde.»


235.
Herbie Hancock, Chick Corea et Keith Jarrett sont au Paradis. Y'a Hancock qui dit "hé les gars, y parait qu'en bas ils disent que le meilleur pianiste de nous trois, ben c'était moi.
Corea : "Hein? ça va pas non? Mais c'est n'importe quoi, enfin, le meilleur pianiste de nous trois c'est moi, c'est Dieu qui me l'a dit"
Jarrett : "Quoi ? Hein? mais j'ai rien dit du tout, moi !!"

235bis.
R: Excellent ! Keith Jarrett avait sans doute bu trop de bières. Mais après
il a ajouté: "A trois caisses j'arrête!" lol

824.
A propos de ma prudence concernant la spiritualité, ça vient qu'en
effet, j'ai eu l'occasion de constater que la grande majorité de ceux
qui s'intéressent à ça sont timbrés. A un moment donné de ma vie, j'ai
fréquenté des librairies ésotériques, des voyantes, des astrologues et
une secte gnostique ; aujourd'hui, je vois des catholiques et des
bouddhistes et c'est exactement le même topo.

457.
Depuis qu'il est sous Seroplex® 10 milligrammes, qui refume comme Stephen Jourdain et se prend pour un petit malin ?


912.
Je l'ai lu, et aucun doute là-dessus :
Patrick Lévy attend. 
Nous aussi, pendant au moins 600 pages écrites encore plus petit que ça.
On lui préfèrera sans conteste "les 2000 meilleures plaisanteries divines", supplément à parution variable de Picsou Magazine, d'où sont extraites les blagounettes six jointes.

mercredi 25 janvier 2012

On n'est pas de bois


8 heures 45 du matin.
Dès la sortie du tramway, mes organes internes m'envoyent un mail de confirmation de l'extrême utilité de vidanger les ballasts avant de rejoindre le bureau, pourtant à portée du biniou de Guillaume, mais le mien est nettement plus court.
Je m'engouffre en feignant la décontraction dans un estaminet du bas-Nantes idéalement situé sur mon parcours.
 Les ballasts une fois vidangés, je sirote un petit black au zinc, moment de bonheur inattendu autant qu'appréciable, en attendant que la vague d'optimisme, qui ne saurait tarder, fidèle au rendez vous que l'almanach des marées de Perros Guirec lui a implacablement fixé il y a longtemps puisque c'était écrit dans le journal, me permette de remonter la rue avec aisance, entrain et à pied pour respecter les préceptes écologiques du déplacement du râble que je me suis fixés dans mon Fjord intérieur, puis de laisser la journée filer, à l'instar du maquereau au bout de son hameçon de 12,  sous le poids des dossiers à boucler pour hier qui s'entassent sur le coin de mon établi comme des mouches sodomites dès que j'ai le dos tourné, en rêvant d'attraper un bon petit coup de mou à la Steve Roach, un qu'est pus étanche depuis longtemps si vous voulez mon navire, prenez-le et bon vent.
 Pour l'heure je chancelle, et jerricane (petit réservoir) d'haut perché sur un tabouret de bar (poisson délictueux quand il est assez zôné), qui semble encore plus branlant que moi.
 Caisse je fais ? je sudjère au barremane de le faire réparer, ou pas ?
 Chez moi la fêlure est à l'irrémédiable ce qu'un coëfficient de 125 est à l'Equinoxe, qui laisse le bigorneau assoiffé sur la grève dans l'angoissante attente du flux salvateur qui doit prendre dans la conscience rudimentaire du bigorneau une forme peu conceptuelle, et pour ma part je l'accepte, c'est d'ailleurs à ce prix (c'est pas très cher au kilo, le bigorneau, surtout à la morte saison) que je puits asséché devenir abstinent, et perdurer, et merdurer aussi des fois, alors que ce pauvre tabouret de bar n'a d'autre liberté que d’accueillir vingt culs les séants qui s'offrent à lui toute la sainte nitouche journée.
Mais d'autres clients, moins avertis et plus imbibés que moi (surtout que depuis que j'ai fait pipi, c'est à dire il y a peu, remonte d'un paragraphe si ça t'est sorti de l'esprit mais ce n'est pas très bon signe, fidèle lecteur à la mémoire traitresse, j'ai atteint une côte de non-imbibation presque inédite dans les annales de ce débit de boisson) pourraient choir d'icelui (le tabouret, remonte d'un paragraphe si ça t'est sorti de l'esprit mais ce n'est guère encourageant pour la suite, fidèle lecteur à la mémoire qui tourne vin aigre) se fissurer la margoulette au point d'en attraper des contusions internes indétectables à l'oeil nu, et si mon silence en est co-responsable, en sera-t-il déclaré coupable au Tribunal de ma Conscience qui se réunit derrière l'église tous les 36 du mois des années bissectrices sauf les wouikendes, les veilles de wouikendes et les jours qui précèdent les veilles de wouikendes ?
D'un autre côté, si j'en cause au garçon de café, qui masque actuellement, et non sans un zeste de sournoiserie, avec toute l'énergie dont la jeunesse insouciante est chargée à bloc sans même lever le petit orteil du pied gauche, sa stupéfiante ressemblance avec Donald Sutherland sous une somnolence revêche en astiquant un pichet de rosé de calibre prêt à gaver, et qu'il entrepred de le réparer, ce fichu tabouret cessera de branler, et un tabouret abstinent dans un bar à pochtrons ne risque-t-il pas de faire fuir la clientèle et de réduire notre ami Donald à la mendicité, le précipitant ainsi dans l'alcoolisme sous l’œil vitreux et compatissant de l'invincible armada de travailleurs sociaux contractuellement contraints par l'Etat de l'aider à modérer sa consommation, même si au fond d'eux-mêmes ils sont impuissants devant l'alcool de l'Autre et que le tabouret n'est pas très haut ? il parait que ça fait quand même moins mal.
Encore une journée compliquée qui s'annonce.