jeudi 23 février 2012

le club des incorrigibles optimistes

- extraits de correspondance privée, du désert -

Q :
Ah oui, merde, j'suis con (ou pas bien réveillé, quoique depuis un moment déjà), je
voulais te parler d'un bouquin, à moi offert par ma femme et mes gosses pour mon récent
annive, un vrai joyau je dois dire et j'suis sincère, je sais pas si tu trouves le temps
de lire parfois, mais là, juré, ça vaut grave le pène (pas la peine, Marine)

ça s'appelle "le club des incorrigibles optimistes" de jean-michel guenassia, c'est dans
le livre de poche N°32130, et si ça m'a fait penser à toit ^, c'est qu'à la page 563,
j'ai fait une vieille tache de gras, d'une forme africaine, car je venais de lire (tout
en dégustant un avocat sauce cocktail à ma cantine du coin de la rue, d'où l'attache) :

"...Le Club était le dernier endroit où un secret était gardé. Ce que l'un savait, les
autres l'apprenaient. Les confidences chuchotées à l'oreille, à ne révéler sous aucun
prétexte, étaient transmises avec la promesse de les conserver à jamais : "Tu me connais.
Je suis une tombe." Elles étaient dévoilées sous la même condition et ils juraient tous
qu'ils ne la répéteraient à personne. "Ou alors, on ne peut plus avoir confiance en un
ami."..."


C'est pas tous les jours qu'on peut lire "je suis une tombe" suivi de cyprès par
"répéteraient à personne", moi j'dis.
Ce sidi (qui bat l'beur et l'argent du zebda), j'avais bien compris par ton blogue que
t'étais à la semaine des As ce week-end, que j't'enviais, mais on peut pas tout fer, car
sache aussi que je suis prési du plus minable club de basket en france dans le monde (le
Sporting Club de G*, si si)
j'espère que t'as su goûter la victoire de greg beugnot et de steed tchicamboud, dit
l'escroc, car ça, c'est "des hommes selon mon coeur de patate "

R :
Ooh, bien vu l'aveugle, mais c'est que je vais en faire un article, de ta success story :
ne sommes-nous pas tous des incorrigibles optimistes juifs allemands, avec néanmoins quelque chose de T'es né si accroché au bout de la chaussure ?
moi je fais des efforts pour m'aigrir, mais franchement en ce moment y'a pas moyen.
Bref, ce week-end, j'étais en goguette du côté de Roanne avec des journalistes sportifs, comme on peut le subodorer dans mes gazettes regazéifiées avec leur propre gaz, et l'un deux, vieux briscard cahin-quincagénaire qui était partisan mais revenu réglisse de tout mais pas à pied car décimé par la polio, il naviguait à roulettes dans sa cabine à Paulo, et quand je lui sortais son fauteuil du coffre de la voiture je le lui glissais près de la portière passager en lui disant d'un air zobséqu(i)eux "...si Monsieur le Baron veut se donner la peine", et ça le faisait marrer, bref, je sais que c'est mal de se vanter de ses bonnes actions qui se doivent d'être accomplies en toute discrétion sinon ça compte pour du beurre sur le plan karmique, mais que veux-tu internet nous contraint aussi parfois et plus souvent qu'à mon tour à dévisager l'intimité psychologique d'endives indues aux dents longues et aux barbes naissantes sous le hâle bleuissant des écrans plasma et en tout cas au milieu d'une conversation où l'on échangeait moult secrets d'alcôves sur la vie des basketteurs professionnels, partie fine entre ramis dans lequel je n'ai guère de cartes à jouer dans mon havresac ni dans ma manche,car au risque exquis de te décevoir, je n'entrave que pouique à toutes ces agitations : j'ai déjà trop peu de temps pour faire du sport (dans ma jeunesse j'étais champion de Kart de Phrance en Masturbation Sur Terre Battue à Roland Gars Rose, discipline qui pène à recevoir l'avale de la Fédé car ils ont le tuyau d'échappement au ras du gazon)
...mais alors en regarder à la téloche, ça me dépasse complètement.
Ca m'indiffère à un point que j'en viendrais presque à regretter de ne plus avoir la N.
Donc au milieu de cette randonnée automobile riche en confidences sur la vie des stars déchues du basket professionnel, monsieur le Baron nous balance "oui mais moi tu sais je dirai rien, je suis une tombe, et est-ce que tu en connais beaucoup des gens qui puissent ainsi affirmer leur mutisme avec autant de panache", et alors les z'autres convives, que j'avais déjà largement péniblés avec mes délires blogguesques auto-promotionnels, ils ont bien ri sous cape, et heureusement le 7ème de cavalerie qui passait par là  est arrivé juste avant Zorro et a dispersé la foule des mécontents.
Bonne journée, mon choupinet.
Tu me donnes du coeur à l'ouvrage.

Tiens, dis donc, pour un échange à 6 du mat', je nous trouve assez frais, je ferai un petit article là-dessus dès que j'aurai une main libre.
Cessons donc cette complicité fratrigène, dé-Guenons ensemble avec René, et qu'on en finisse !

Deux des protes à Gonistes de cette ténébreuse affaire
interpellés à leur sortie de chez Castel, 25 ans après l'effet !
Mais que fait la poulice ?

lundi 20 février 2012

Du vieux avec du vieux (II) : Jean-Patrick Capdvielle



Quand j'étais tout pouti, 
la fée du rock s'est penchée sur mon berceau...
et elle a vomi.
Mais bon, l'important c'est qu'elle m'ait remarqué.


Hommage tardif en forme de Destruction (à moins que ce soit l'inverse) à Jean-Patrick Capdvielle.
Qui aime bien châtie bien.
Ne tirez pas tout de suite, je me baisse.
 Quand j'étais petit et que j'écoutais le premier ralboume de Jean-Patrick, qui a méchamment cartonné dans les charts en 79, j'étais estomaqué par le mélange de roublardise, d'affectation dylanienne, de vrais éclairs springsteeniens et de n'importe quoi de chez Prisunic qui émanait de ses titres les plus réussis.
C'est un peu dommage qu'il soit mort de son vivant, comme Francis Lalanne, JPC s'est couvert de ridicule dès son 2eme opus :
"Kaisse qui va rester kan l'rock'n'roll aura cessé d'exister, caisse qui va rester si vous m'tuez ?"
c'était plus des ficelles, c'était des câbles. Même pour une jeunesse prête à beaucoup de compromis pour assouvir sa soif de poésie et de sentiments vrais, c'était soudain too moche.
C'est dommage, il aurait pu capitaliser sur son premier essai, comme Marx.
Mais la critique est Thésée, vous êtes aussi difficiles que des célibataires exigeants sur un site de rencontres.

dimanche 19 février 2012

débriefing sur le vif & nettoyage à sec

- extraits de mails -

Yo ** !

** m'a écrit ce matin qu'il était vachement content pour nous trois que tu sois d'accord pour diffuser DD et Mirlaine sur mon blurg, et d'autres choses plus intimes que je révèlerai plus tard au Grand Pubik pour préserver notre intimité trifonique et pour pas lasser mon supposé auditoire.
Sinon, suite à notre conversation téléfonik, moi aussi avant j'avais des rêgles douloureuses et de la difficulté à convertir des mp3, mais depuis que je suis saoul Seroplex® et que j'utilise All to mp3
ma vie a vraiment changé, mes chemises sont plus blanches et mon hygiène osso-buccodentaire est maintenant irréprochable, tu peux me fouiller je suis clean.

Avec toutes ces émotions, j'ai oublié de te re-re-re-demander si tu n'avais pas une copie du morceau "*" et s'il était mettable en ligne, à l'instar de certaines morues dont je tairai les noms par respect de leur vie privée.

J'ai aussi retrouvé deux inédits à toi dont j'ai paumé les noms quand tu me les avais envoyés, je les mettrais bien dans le paket kdo sur mon Gueblo, je te les bennerai de la mézon cet aprème pour que tu me donnes ton aval et ta bénédiélectrocution ourbite et hors bite, car le percredi après-midi le père Warson il a poney avec sa fifille et si jeune mabuse c'est pas tous les mercredis dimanche mais ce mois-ci ça tombe aujourd'hui...
Yahoo !
bien que cet aprème, il faudra peut-être passer les poneys au micro-ondes pour leur décongeler les rognons...
A ce titre, connais tu l'excellent article de fond publié jadis et naguère sur la question du poney sur la somptueuse désencyclopédie qui ne recule vraiment devant aucune facilité pour faire rire ses lecteurs ?
Bref, Jabrèje pour ne pas rater la pub, Bonne journée ensoleillée à l'écoute de nos matinales ! 

Non coché


R : (aussi inattendue qu'un mail qui n'attend pas de réponse de par son ton péremptoire qui assène des vérités bien mal acquises, celle-ci provient du comparse à qui le précédent envoi n'était pas adressé, lui qui n'avait envie de rien eu droit à c'qu'il n'attendait pas comme le chantait HFT dans "les filles de la Rochelle ont attrapé le scorbut")

Oui, bin ouais, moi c'est tôt le matin que je démoule, c'est comme ça et pi c'est tout.

Surtout ce matin, où pour la tant et tantième fois, mon pote, que dis-je mon frangin
**, çui avec qui j'ai fait pis que pendre mes abattis à l'horizon chimérique de la
création sonore et pétomaniaque, Dédé donc (ma fille ** me l'a dit hier encore, bin
tout le monde sait que c'est toi, Mireille, papa ! j'sais pas vous mais moi ça fait drôle
de se faire traiter de tafiole par sa propre fille aînée, heureusement j'en ai deux
autres, de filles, qui sont beaucoup plus respectueuses de leur père avéré, merci à
*** d'avoir insisté), Dédé donc a encore oublié ma date d'anniversaire (alors
que moi pas), car ses théières, si, si, mais j'm'en fous, je l'aime tellement et son
insouciance mathématique qui était une des clés de notre création commune si je ne
m'abuse.

Le 7 Février 1959, donc, je suis naqui, c'était, cette année-là, le dernier jour de
l'année du Chien, et ceci explique ma fidélité qu'elle est si absolue car je suis Braque,
c'est un fait vérifié lors d'une expérience transsubstantielle il y a quelques mois, je
vous raconterai ça ou pas.

Ce qui fait qu'hier, j'ai juste atteint la Mayenne, un peu comme d'hab' pour ce qui est
de tous les nombreux exams passés dans le passé, et donc, faudra sans doute me supporter
encore cinquante-trois autres ans, pour ceux qui seront encore las, ça nous amène en 2065
et j'ai même pas peur.

Hier soir j'ai relu, John/*/Warsen ou quel que soit le patronyme
qui t'inflige, ta confession du début de l'année, celle où tu racontes si caninement tes
errances et ta sortie du labyrinthe de tes angoisses existentielles.
Comme je ramène toujours tout à moi après avoir testé son universalité, ça m'a fait
penser à ça (c'est p285 de "Pardonne l'espoir", je sais que c'est salaud comme accroche
publicitaire et comme invite à lire tout ce qui précède, mais tout se mérite, mon cher
cousin Nobody, tout se mérite dans ce monde haut) :

"...David se perdit dans tous ses méandres et navigua dans ce magma sans
trouver de longtemps l'haleine. Il plongeait, remontait avec la température,
grelottait et suait encore.
Des siècles durant.
Un jour, une idée naquit, lumineuse comme un phare, solide comme un
radeau auquel s'accrocher pour parer la noyade.
Survivre.
Il n'y avait pas d'autre bon sens à son histoire plus forte que lui-même. Il
était comme ses pères, un survivant, un témoin.
Oui, mais Edgar avait sauté avant son atterrissage.
Devait-il lui aussi desserrer ses doigts et se laisser couler ?
Fameuse question qui le tint en sueur un autre très long mauvais temps.
Jusqu'à ce qu'il distingue sa différence et que l'idée d'abandonner la vie
s'éloigne de lui, tel un sens interdit..."

Il y a tant d'histoires enchevêtrées dans nos destins parallèles que nul n'est besoin à
mon sens de se poser plus de questions. Comme je te l'ai dit téléphoniquement dimanche,
tu m'as fait comprendre une chose essentielle, que d'ailleurs on n'avait jamais été
capable de se dire, * et oim, Dédé et Mireille, dans un sens c'est passé (le rêve de
gloire ou de fortune ou de je ne sais quoi qui leur collait aux tubes, celui-là s'était
teint), mais dans le bon (sens), ça vit, la preuve, toi, et c'est dégueulasse et pas
propre de rester assis dessus, voire même ça pue du cul.

Donc, bien sûr vas-y cours et nous venge, et du même coup, si tu as le courage de te
plonger dans le Degré Chien, fais y pareil puisque c'est autre chose.

Je vous embrasse chaleureusement si vous le permettez, je vais m'occuper, moi aussi, de
mes poules et du feu, je me sens libéré d'un petit pois.

Mon Nom Est Personne.

samedi 18 février 2012

Un mot du directeur de la rédaction

Sur les conseils de je ne sais plus qui, j'ai fait insérer à titre expérimental des bandeaux de publicité sur ma tombe.
Evidemment, je préfèrerais qu'ils pointent vers Le Choix Funéraire que vers Seul ce soir sur La Toile ?
mais à priori je n'ai pas le choix des parfums.
où est-il le bon temps de la réclame à papa ?

Je ne sais pas si c'est une  bonne idée, mais vous, si vous voulez contribuer à l'essor de la presse autoscopique indépendante, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Ceci était mon 250ème post.
Amen. 
Depuis que tous les liens megaupload sont dead de chez dead, ça m'a tout l'air d'un mausolée tout ce qu'il y a de plus virtuel, nom de d'là.

les gars du SAV, ils en chient un peu des fois.
Si on arrivait à réparer une femme avec un tournevis, ça se saurait.
Les mecs, ça se travaille plutôt au sécateur.


Bill Frisell with Dave Holland and Elvin Jones

   Après l'avoir emprunté sur une de ces médiathèques dématérialisées qui ne sont jamais très regardantes sur le renouvellement de la carte d'inscription, et dont je tairai le nom vu les purges staliniennes qui sévissent actuellement, et moi-même il se pourrait fort bien que je finisse raflé un de ces quatre matins barbus que Dieu renouvelle pourtant encore et encore, c'est que le début d'accord d'accord, ce disque m'a tellement enthousiasmé que j'ai été contrant par mon éthique cyber-citoyenne de l'acheter sur Amazon.

   On sait l'ami Bill capable du meilleur comme du bien bon, mais qui sommes nous pour le juger au vu de nos propres errances guitaristiques, et d'ailleurs il vous faudra subir un petit florilège de mes bidouillages un de ces quatre matins barbus que Dieu renouvelle pourtant encore et encore, c'est que le début d'accord d'accord, là c'est la formule trio, dont la forme la plus aboutie est pour moi toute entière contenue dans l'album Gone like the train, mais celui-ci est bien cool quand même.

vendredi 17 février 2012

J'entends d'jà purin d'une oreille, et 120 dans l'ôtre

- extrait de mail -



Salut ** !
Suis-je vivant ou mort ? 
c'est une question que je me pose aussi.
Il y a des patterns qui se déploient dans le temps, ça c'est une certitude.
Des anciens, des nouveaux.
Ma vie a pas mal changé, je suis * dans une ** de *** , on est deux en tout, donc y'a pas mal de boulot. 
On est heureusement complémentaires (et c'est pas une fille, ou alors ma vue a beaucoup baissé !)

J'écoute moins Steve Roach, parce qu'il a cessé de m'étonner, la répétitivité de ses propres patterns étant un peu roborative.
Mais il m'a fallu emprunter à la médiathèque virtuelle plus de 60 de ses albums pour m'en apercevoir. La bibliothécaire a dû me trouver un peu monomaniaque, elle me faisait les gros yeux.

Du coup, j'ai acheté à Steve quelques disques à sa boutique, c'est sympa, on reçoit un petit boitier en carton d'emballage finement ouvragé et estampillé de l'Arizona, c'est exotique.
L'Arizona, cet état d'Amérique dans lequel Harry zôna, je voulais y retourner cet été, mais j'ai pas le temps de préparer le voyage, trop actif sur d'autres plans d'existence, en plus le dollar redevient onéreux, même pour un nouveau nabab du multimédia comme moi.
Mais y'a le boulot à descendre, et la baraque à faire tourner, et les poules à nourrir.
Des poules, j'en ai acheté deux, la rousse se laisse câliner (normal, ma *** est rousse) mais la noire refuse de se laisser approcher, lol. 
C'est ça, le karma.
Des fois je reprends ma guitare, j'ai racheté cet été un ampli à lampes et à mon vieux pote Pol qui vit dans les montagnes reculées à l'Est du Cambodge, et c'est étonnant, quand je ne sais plus trop où je mets mes doigts, ça produit éventuellement des sons inattendus, et ça sonne même pas mal pour un lundi.
Faudrait pas que je néglige de poster une vidéo de temps en temps, c'est quand même mon coeur de métier, mais la vidéo, c'est comme la météo, c'est du boulot.

C'est alléchant, ton histoire de synthé, j'avais caressé l'idée de m'y frotter, et des fois je me laisserais bien tanter, et produire ma propre came dark ambient, et puis je me rappelle ce que Jeannot Bistouquette m'avait dit un jour : qu'il était devenu réalisateur de pornos pour tenter de progressser dans l'intention de maitriser sa consommation de films de Q...
de  mémoire aussi, cette réplique warsénée  dans un épisode hallucinant de "John from Cincinnati" :
"Je ne regarde jamais de porno, sinon je ne ferais que ça toute la journée..."

Brèfle, j'ai une confiance absolue en mes capacités à rester scotché sur un ordinateur, mais j'ai appris à varier les plaisirs, sinon gare à la giclée de triphasé dans le retour du refoulé pieds nus sur le carrelage de la cuisine déserte.
Et z'aucune raison de prolonger l'expérience au delà des rudes nécessités imposées par mes biorythmes jekyll-hydiens, et jöz espérer que ça va s'estamper assez vite maintenant que tout cela est clair sous mon krähn ; je reste un auditeur attentif à ce qui pourrait à la fois me surprendre et m'émouvoir, et dans ce que j'ai écouté récemment, y'a pas grand chose : le "Penumbra" de Michael Brook avec Djivan Gasparyan, que j'ai dû poster quelque part, le Kilimanjaro Darkjazz Ensemble pour lequel j'ai versé 15 euros pour coproduire leur album, c'est pas pour me vanter mais ça a été un placement plus rentable que mon PEA de la BanK Postale...

Faithfully yours

un Graiteful d'aide même pas mort.

lundi 13 février 2012