Les frères Larrieu, en train de ressembler aux frères Coen comme à une goutte d'eau pour faire croire qu'ils jouent dans une bande dessinée de Daniel Goossens. |
dimanche 28 novembre 2021
Bertrand Belin - D'entre les morts (2021)
vendredi 26 novembre 2021
Acier Couinant , c'était mieux avant
Après le naufrage de Dune, Charlotte Rempile pour la couve du nouveau Métal, mais elle a habilement négocié des lunettes de punk à la place du filet à provisions. |
Le vrai Métal Hurlant, c'était autre chose (ça sent la couverture de Beb Deum) |
Le pire de Moebius revisité aux petits oignons (including mushrooms) |
jeudi 25 novembre 2021
Les Fabulous Trobadors : Duels De Tchatche Et Autres Trucs Du Folklore Toulousain (2003)
La critique est unanime :
" Quand je me souviens de mes années de scolarité dans le centre de Toulouse, à deux pas du fameux quartier Arnaud-Bernard, Claude Sicre et Ange B. ont toujours fait partie du paysage : il n'était pas rare de les trouver en train de boire un verre au Breughel, ou de déjeuner au restaurant voisin le Don Camillo. Activiste culturel, Sicre a débuté dans le sillage du mouvement punk en 1977 avec Riga-Riga, un groupe folk occitan. Au tournant des années 1990, il rencontre Ange B. pour faire une musique qui n'est ni rock, ni ragga, ni rap, ni chanson française : elle est Fabulous pour l'amour du blues (Robert Johnson en tête), et Trobadors pour la "tenson", joute poétique à deux qui fonctionne sur le mode question-réponse, tradition des troubadours issue du patrimoine occitan. "Duels de tchatche" est un disque mieux produit que les précédents, rythmé et dansant : les Trobadors s'inspirent des "embaladores", chanteurs-improvisateurs du Nordeste brésilien qui s'accompagnent avec des tambourins. Loin d'un régionalisme replié sur lui-même, l'Occitanie des Fabulous Trobadors ne se limite pas de la Gascogne à la Provence : elle est ouverte aux quatre vents. Un vent un peu anar venu de la Catalogne toute proche ("Ca c'est oui") : dans les années trente, Arnaud-Bernard était un lieu de rencontre pour les anarchistes et les républicains espagnols. Entre la Bouse et la vie, les Trobadors ont choisi : ils présentent un beau programme dans lequel "jouer au foot sur l'esplanade" et "inventer son emploi" (bonjour le Medef) sera toujours préféré au "Caca 40" (sic) ; "demain décourage aujourd'hui" est une jolie formule pour dire l'urgence de jouir de la vie, ici et maintenant. "
"Ces duels sont organisés à la manière des joutes verbales telles qu’on les pratiquait en Occitanie, avant l’acculturation des populations françaises, et à la manière des traditions toujours très vives du Nordeste brésilien ou celles d’Afrique, du nord comme du sud. L’influence du blues et du rap des États-Unis est également présente : on n’en finirait plus de trouver des références, car nos duellistes sont de très grands connaisseurs des folklores du monde."
"Imaginez des Font et Val des Midi-Pyrénées qui auraient bien tourné. Non, laissez tomber. Les libertaires seventies ne disent plus rien à personne. Pour Olivier Horner, du quotidien suisse Le Temps, Duels de tchatche et autres trucs du folklore toulousain est « un typhon verbal sans mauvais jeux de mots, un manifeste en chantier du contre-pouvoir civique. » Véronique Mortaigne, du Monde, décrit l'album comme « un antidote indispensable à la monotonie de l'économie de marché ». Ludovic Basque, journaliste chez RFI Musique, déclare que « vous retrouvez tout ce que vous aimez chez les Fabulous Trobadors : l'humour et l'esprit libertaire rythmés au son du tambourin. »
dimanche 21 novembre 2021
Les Fabulous Trobadors : Era pas de faire (1992)
jeudi 11 novembre 2021
John_Weak & Annie Hole Project (2021)
le MK_43 de fabrication hongroise qui a eu l'honneur de finaliser le premier EP 4 titres |
Ma collection de vieux Rock&Folk telle que je l'ai vue pour la dernière fois avant que ma mère range ma chambre et fiche tout en l'air. |
Vous pouvez vous aussi les encourager ce soir, en écoutant leur musique et en leur laissant des commentaires inspirés. Si l'inspiration ne vient pas, vous pouvez simuler, mais soyez sympas, faites que ça ne se voie pas trop.
John_Weak : Pour faire quelque chose qui nous dépasse, je veux dire : qui dépasse la simple sphère du quotidien. Ça paraît assez évident dit comme ça mais bizarrement, puisque c’est également notre matériau, on fait aussi de la musique pour parler et revenir au quotidien, d’une autre manière.Annie Hole : C'est aussi à cause d'une certaine fascination pour le frisson de l'écoute et pour tenter d'en percer le mystère.
Annie Hole : On avait une envie partagée de créer quelque chose musicalement.John_Weak : En fait, l’idée d’Annie H (qui est chanteuse et compositrice) était de mettre en valeur des textes que j’avais écrits. Elle me l’a proposé et, sans y participer, j’ai trouvé le résultat vraiment bien. Donc sur cette base, je me suis mis à écrire des textes et on a travaillé vraiment à deux : une mélodie simple, un battement, piano occasionnel pour voir ce qui émerge. De fil en aiguille, on a appris à utiliser les logiciels de son et cela a donné les morceaux disponibles à l’écoute.
John_Weak : Il y a sans doute des airs de famille mais... je préfère ne pas y penser. Disons qu’il y a des choses qu’il vaut mieux laisser inconscientes quand on crée. Par contre il y a un album de Houellebecq qui s’appelle Présence Humaine et que je garde en tête. J’en recommande chaudement l’écoute, même si cela n’a pas grand chose à voir avec ce qu’on a fait en termes de résultat.Annie Hole : Je dirais qu'on entend un peu dans ces morceaux des influences qui vont du côté de la dream pop mais ils sont aussi redevables de musiciens francophones, ça va de l'electropop (Mansfield TYA) à la chanson dans un sens plus traditionnel (Katerine)
John_Weak : Je ne sais pas... les choses commencent de toute façon. Autant y être pour quelque chose dans ce cas, non ? D’ailleurs, commencer dans la musique, c'est commencer dans une chose qui a déjà commencé bien avant nous, continuera ensuite. La question serait donc : si tout a déjà commencé, dans ce cas, à quoi bon commencer ? Peut-être que nous nous sommes arrangés pour oublier qu’on commençait.Annie Hole : On n'en finit jamais de commencer.
John_Weak et Annie Hole : Oui en fait, on a commencé à écrire les chansons en anglais, et on ne pensait pas du tout pouvoir écrire en français au début, car c'était une langue réservée (pour l'écriture poétique). Et puis d'une manière ou d'une autre, on s'y est mis. On a pris le français comme une contrainte supplémentaire, et on s'y est amusé. La pression extérieure n'y est sans doute pas étrangère : on attend de chanteu.rs.ses français qu'ils chantent en français. Mais pour nous, on continue à se dire qu'il y a des choses qu'on ne peut exprimer qu'en anglais, et on ne veut se priver d'aucun médium.
jeudi 4 novembre 2021
Une chanson de Jacques Higelin (1976) reprise par John Warsen (2021)
Bon, avec vos conneries, on est déjà jeudi, et je n'ai rien de prêt à me mettre sur le blog. En Aout, je voulais faire une reprise guillerette de la chanson d'Higelin "Le courage de vivre", avec des choeurs gospel et des tambourins, traduisant l'allégresse et la légèreté de la fin de chantier de mon infection pulmonaire... j'ai enregistré des voix, quelques guitares molles, mais entretemps, Mohamed Mbougar Sarr a eu le prix Goncourt, et plus question pour les livreurs UberEats de me déposer un choeur gospel à prix coutant devant ma porte, ils ont tous chopé le melon, et puis mon infection, elle est revenue à petits pas, mais maintenant c'est juste une inflammation, vu comment mon système immunitaire a été bidouillé par des codeurs fous pendant mon immunothérapie, elle semble devoir durer presque aussi longtemps que mon système immunitaire me regardera de travers, avec son biais cognitif, le pauvre, et je suis pas encore sorti d'affaire, et je rebouffe des corticoïdes, ce qui pimente un peu ma vie intérieure, qui en novembre aurait tendance à s'étioler comme une plante verte laissée dehors au retour des frimas.
Certes, c'est pas une excuse pour massacrer Higelin, mais je n'ai pas non plus été très inspiré en découvrant Logic Pro X, le successeur de Garage Band. Depuis le début, cette reprise est allée là où je voulais pas qu'elle aille, comme beaucoup d'autres avant elle, mais elle y est allée quand même, et y'a pas eu moyen de la faire revenir vers sa destination rêvée (le chant d'allégresse, alors que l'original est plutôt ordalique-destroy. Voilà, quand on enregistre on ne triche pas, même si la pratique musicale peut constituer un remède efficace à la mélancolie, et quand on réécoute, on se retrouve dans la Réalité Réelle Ratée, donc je vais recommencer à écouter de la musique et à écrire des bétises, et ça suffira comme ça.
jeudi 28 octobre 2021
Hector Zazou - Strong Currents (2003)
La pochette d'origine, classieuse (je dis ça pour dissiper toute équivoque) |
Il existe deux pochettes pour cet album, l'une assez élégante, l'autre beaucoup moins. C'est un des mystères de l'existence des directeurs artistiques à travers les âges.
La réédition 6 mois plus tard, augmentée d'un titre (pochette qui dissipe aussi toute équivoque, mais pas pareil) |
Parti pêcher le maquereau, Hector revint avec de belles morues. |
jeudi 21 octobre 2021
Les voix du monde - florilège d'un podcast sans frontières (2021)
Les blogs de chanteurs morts : plus jamais ça ! |
Jean diffuse en léger différé de sa yourte, au Kazakhstan. L'émetteur radio est alimenté grâce à un groupe électrogène au charbon de bois. |
dans les années 80, on n'avait pas besoin de pass sanitaire pour partir en Turquie en moto. Mais y'avait pas internet, et on s'y faisait chier un max. (Collection privée de désert) |
Le problème de tous ces podcasts musicaux, qui infestent désormais le Web et relèguent les blogs de chanteurs morts au rang de ringardises innommables, c'est le flow des animateurs, qui essayent d'expliquer des trucs entre les morceaux, qui imaginent des transitions, qui s'évertuent à fournir l'arrière-plan culturel qui permet de resituer la musique dans son contexte. Un peu comme les vieux geeks sur les blogs de vieux geeks. On s'en lasse. L'arrière-plan culturel, on s'en cogne, on perçoit la musique directement par les chakras. Faites péter les skeuds, et fermez vos gueules, putain. La vie est si courte. Mais si on part à tronçonner leurs podcasts dans un éditeur audio, pour se débarrasser du bla-bla en ne conservant que la partie musicale, on se retrouve comme par enchantement (mais plutôt maléfique, donc ça s'appelle plutôt un sortilège) dans la peau du vieux geek qu'on essayait justement de s'extraire en ouvrant une fenêtre sonore sur le monde. Et les inimitables incantations des auteurs des podcasts finissent par nous manquer, car les échos de leurs voix détimbrées d'érudits mélomanes résonnent encore sur les plages qu'ils nous ont ouvertes, mais leur babil entré dans l’invisible n'a plus rien d'intelligible.
jeudi 14 octobre 2021
Entendu au Café Death Porc (2021)
pour que ça dure.
Une enfance dans ces climats
On n'a pas le coeur à te la
Quand c'est déjà pas folichon
Un an de plus sur les nichons
Mais devant tes jeunes attraits
Supporter ça longtemps serait