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samedi 5 mars 2022

Francis Lalanne - Le Champignon nucléaire (1981)

Il n’y a pas plus anxiogène, même pour des Princes de l’inquiétude, que de regarder ces pauvres Ukrainiens se faire massacrer. Même en leur envoyant des sous par le truchement des ONG pour financer l'achat (à prix discount dans les parapharmacies qui auraient pu rester ouvertes après le passage des bombardiers à basse altitude) de sparadrap et de mercurochrome, suite aux échardes récoltées dans le pouce gauche et autres petits bobos de la vie auxquels on s'expose après avoir pris sa maison sur la tête et un obus dans sa blanquette.
Enfin, si, ce qui se profile d'encore plus anxiogène, c’est le chantage au nucléaire - destruction des infrastructures civiles au risque calculé d’un Tchernobyl 2 encore mieux que le 1, « dissuasion » du nucléaire militaire par la menace de l’utiliser et la crainte de l’embrasement généralisé conséquent. Qui a parlé « d’équilibre de la terreur » ? Pour l'instant, elle est unilatérale.
En 2010, Poutine disait qu’il irait buter les terroristes tchétchènes jusque dans les chiottes, on découvre aujourd’hui que le terroriste, c’est celui qui le dit qui y est. 
Et ça ne date pas d'hier, comme le documntaire " Poutine - Le retour de l'ours dans la danse" le montre.


ça m’a rafraichi sur Vladimir, mais ça ne m’a pas remonté le moral.
Ils font une journée spéciale guerre en Ukraine aujourd’hui à partir de 13h15, à éviter si votre tension excède déjà 14/9. Une chance supplémentaire de mourir surinformé pour les autres. Je vais aller au marché acheter des huitres, tiens. Tant qu’il en reste.
Pour l'instant, pas beaucoup de volontaires pour aller nettoyer les cagoinces à Moscou.
Et si on parachutait Francis Lalanne et son champignon nucléaire sur le Kremlin, après l'avoir fait monter à bord d'un Alligator 427 sous un fallacieux prétexte ? 
Les conspirationnistes sont fragiles, crédules, et prompts à se laisser embobiner. Francis, pardon d'avance, dieu sait que je t'ai aimé quand on était jeunes toi et moi, mais là tu trouverais une utilité sociale kolossale, et la notion de chanteur engagé prendrait tout son sens. Et on ferait d'une pierre deux coups. 


Sinon, j'ai un nouveau copain croisé à vélo cette semaine qui serait d'accord pour y aller, l'ennui c'est qu'il est en 2D sur une cabane du bord de Sèvre.


Ce qui serait pire, bien sûr, c'est que 
Dame Fortune nous ait fait naitre Ukrainiens, auquel cas nous ne serions point ici à pérorer, mais à tenter de survivre sous les bombes, et expérimenter ce postulat qu'on m'a rapporté tantôt : celui qui n'a pas vécu la guerre ignore tout des vertus de la prière.
(vertus auxquelles on a bien sûr consacré des bibliothèques entières)

samedi 4 avril 2020

Om : Pilgrimage (2007)

faudra dire au graphiste que c'est un peu de traviole.
Om était un banal groupe de doom metal, aussi ennuyeux et interchangeable que tous ces groupes de doom metal interchangeables, ennuyeux et peu nourrissants dont le plan de carrière consiste à endommager les canaux auditifs d'un maximum de lecteurs de Télérama, parmi ceux dont le facteur n'est pas parti en congé maladie avec l'exemplaire de la semaine dernière.
Mais ça, c'était avant. Avant qu'ils fassent main basse sur le matériel pédagogique massivement mis à la brocante sur le bon coin par les ex-membres déçus de l’église évangélique de la Porte ouverte, après que tout le monde se soit violemment enrhumé dans les courants d'air.
Dans une période où nos certitudes spirituelles branlent dans le manche, et où la science ne se hasarde pas encore à promettre des réponses, mais pas pour tout de suite, nos lutins métalleux refroqués à la friperie religieuse ne pouvaient que rafler la mise, sans oublier toute la petite monnaie tombée des poches des soutanes des prêtres en quittant furtivement les chambres des novices après cet étrange voyage au bout de la l'Anouilh qu'ils faisaient ensemble, chaque petit matin que Dieu fait, enfin, faisait, avant-guerre. Je ne ferai pas d'allusion graveleuse sur les microbes échangés au passage, ça serait déplacé. Il y a un temps pour le blasphème, et un temps pour le repentir.

Si le chauffeur du car Macron n'a pas bien rempli sa dérogation pour partir à la mer,
bonjour les embrouilles Porte d'Aubervilliers ce week-end.
Mais le binge-listening, cette marche forcée du productivisme audiophile qui étouffe l'objet de sa passion à force de l'étreindre dans des canapés trop mous, et qui nous a conduits au bord du gouffre acouphénique, se doit de faire un pas ultime vers l'abime, quoi qu'il lui en coûte. S'il n'est pas trop profond, qu'on s'est juste un peu déchirés la panoplie de trekking en se coinçant au passage d'anfractuosités mal négociées, au pire on s'achètera des genouillères en solde chez Decathlon, dès qu'ils auront rouvert. Elles s'annoncent bien, les soldes de printemps, cette année.  Si elles ont lieu. Il est peut-être plus prudent de miser sur celles de début juillet, au moment du grand non-départ en vacances.

Le binge-déblatéring, lui, prend ses marques, pour ne pas empiéter sur la chasse gardée des chroniqueurs de BFM TV chargés de commenter la courageuse décision de Canal + de ne pas payer la prochaine facture de la Ligue de football professionnel, suite à leurs résultats très médiocres de cette dernière quinzaine, mais chacun son domaine de compétences pour éviter de nuire par une impertinence à fleurets mouchetés aux gens qui sont VRAIMENT plus que gênés par la contagion géante de la particule élémentaire touti rikiki mais maousse costaud.
Il y a dix jours, j'avais contribué au plan de refinancement de la dette italienne en claquant mes allocs chômage en musique en ligne auprès d'un rital un peu bruyant installé en Angleterre, afin d'aider à sauver l'Italie de la banqueroute avant que les fours à pizza ne soient tous nationalisés et précipitamment transformés en ateliers d'imprimerie de papier monnaie à base de PQ recyclé, mais comme j'avais trouvé moins cher auprès de sa maison de disques que chez Bandcamp, il m'est resté assez de sous pour acquérir pour quelques piécettes cyber-sonnantes et trébuchantes de quoi me convertir en chansons à la foi chrétienne si l'idée m'en prenait. Si ma foi dans les anticorps n'est pas suivie d'actes par mon système immunitaire, au moment de l'inévitable confrontation.
J'ai donc acheté "Pilgrimage" de Om auprès du fournisseur officiel. 
https://omsl.bandcamp.com/releases
Dans le temps on appelait ça s'offrir des indulgences. J'aurais pu craquer pour une autre de leurs encycliques, parce que j'ai braqué par ailleurs toute leur discographie au Super U juste avant la rupture de stock, mais ils n'ont pas été chroniqués dans Pitchfork, et je ne voudrais pas me faire avoir par mon appétit spirituel un peu trop aiguisé ces derniers jours pour être honnête. Je crains déjà l'indigestion du jour d'après, s'il arrive, et d'avoir eu les oreilles plus grandes que l'âme.

Ma preuve d'achat.
Je vends du rêve, je sais.
Hypnotique, masturbatoire, et gravement repompé sans vergogne aucune sur le psychédéliquement fumeux "Set The Controls for the Heart of The Sun" de Pink Floyd, le Pilgrimage de Om est appelé à rester dans les annales de la musique de transe narcoleptique remboursée par la Sécu et prochainement diffusée en sourdine dans toutes les bonnes salles d'attentes de médecine générale.
Ca me permet de donner ici, très modestement et à mon petit niveau, un coup de pouce à l'industrie musicale américaine, qui en a bien besoin car elle entre dans une zone de perturbations exponentielles, tant que Mike Pompeo persiste à à qualifier la maladie échappée d'un laboratoire de Stephen King de « Wuhan virus », ce qui repousse d'autant une éventuelle collaboration entre les Etats-Unis et la Chine, qui ont désormais transformé la pandémie en un champ de bataille dans leur combat pour conserver une influence mondiale. 
Une préoccupation somme toute légitime, mais qui passe sans doute largement au-dessus de la tête de la bestiole.
Et en termes de mélopée sépulcrale pour accompagner Trump dans son bunker de la dernière rafale, quand il imitera Bruno Ganz grimé en Hitler dans "La Chute", c'est la bande-son idéale, mon neveu.

Attention : certaines sectes évangéliques peu scrupuleuses répandent des publicités mensongères pour leur petite entreprise de contagion, sous forme de publicités-surprise qui s'ouvrent de manière tout à fait intempestive sur des sites genre Pornohub Premioume® et y présentent leur mouvement sous un jour Trumpeur.  Méfiez-vous, ils ne cherchent qu'à vous intuber.
Je reconnais que sur le plan de la musique sacrée, les production ultérieures de Om, "God is Good", ou "Advaitic Songs" s'illustreront à nouveau par de magnifiques pochettes et creuseront un peu plus profond le sillon du stoner oriental chrétien. Pour réchauffer son âme en allumant le feu qui couve dedans avec des Morceaux de la Vraie Croix, on pourra leur préférer notre pile de vieux Dead Can Dance. Dimanche prochain, le sermon portera sur la résurgence du psych nippon. N'oubliez pas vos moufles.

dimanche 29 mars 2020

American Horror Story : Confinature (2020)

En France il existe depuis peu un nouveau jeu de société, qui se serait rapidement répandu aux USA si la confinature n'avait pas contrevenu au premier amendement sur la liberté de circuler, jeu qui fait fureur dans les résidences secondaires où les Parisiens ont fui en masse pour contaminer endémiquement la province comme s'ils y étaient nés, c’est « devine où je suis confiné », mais il faut  disposer d'au moins 2 pièces de vie pour y jouer, cabinets non inclus.
Quand tu survis à 8 dans un studio de 15 mètres carrés, c’est moins fastoche et le jeu s'arrête beaucoup plus vite.
On peut pimenter la règle avec des faveurs sexuelles accordées aux gagnants, avec ou sans gel hydroalcoolique pour lubrifier les muqueuses qui n'étaient pas prévues pour accueillir un aussi grand nombre de candidats, ça dépend de l’état des stocks, je te laisse voir si la pharmacie a rouvert, c’est pas trop mon truc. Les Américains préparent déjà l'adaptation en série dérivée du jeu vidéo, décidés qu'ils sont à ne pas se laisser damer le pion par la Chine (je me demande s'il n'y a pas une contrepèterie, mais je dois passer à table et j'ai peur que ça me coupe l'appétit si je la trouve).
Bon dimanche des ramo(ns) à touffes et à troutes.

C'est toi le chat ! et au fait, dis donc, sans vouloir te vexer,
t'aurais pas un peu grossi depuis qu'on est coincés ici ?

mardi 24 mars 2020

Lovecraft Facts (12) : L'abomination thermolactyle

Version en vinyle expansé d'un paragraphe inspiré ailleurs il y a bien une éternité (3 jours).
Je me suis juste laissé glisser dans la pente.
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Hier soir, ma soeur m’envoie ça :
J'ai reçu ça aujourd'hui !! Je me demande s'ils vendent des masques thermolactiles ??
mail transféré :

Le 20/03/2020, à 10:24, Damart a écrit :


du coup, ce matin j’y propose des éléments de langage pour sa réponse :


formulaire XB12 (fourni par le Ministère de l'Intérieur) de modèle de réponse standard au spam de chez Damart :


Mes chers compatriotes, 
tout d’abord merci de me rappeler, dans cette période difficile, que c'est le printemps, que la contagion arrive et que je n’ai plus rien à me mettre. 
En effet, quoi de plus gênant que d'être placée sous assistance respiratoire à l'hôpital d'Annecy dans une petite robette de l'année dernière ? 
Du coup, c’est vrai que je me tâtais pour acheter un de vos ensembles écrus au Super U, histoire de faire marcher le commerce de proximité, mais j’en reviens, et y’a vraiment une queue pire qu'en Pologne devant le supermarché, alors comme vous proposez de gros rabais sur la vente par correspondance, je crois que je vais me laisser tenter.
Seul petit bémol : le facteur de mon quartier n’a plus reparu depuis qu'il est parti en réanimation, alors je me demande bien comment vous allez pouvoir me livrer, c’est ballot, je vous aurais bien pris aussi des masques thermolactyles, s’il vous en reste, j’ai peur d’être un peu juste. Mais je ne les vois pas sur votre catalogue en ligne, c’est ennuyant : j'ai parcouru votre site, depuis que mon employeur m’a mise au chômage technique, je n’ai plus que ça à faire de la journée, et je me dis que si cette pénurie de masques perdure du fait de notre désindustrialisation, et si la situation de l'hôpital public persiste à se dégrader du fait du grignotage du plan de santé ourdi par le gouvernement depuis des lustres, Damart sort quand même une très jolie collection de coussins avec imprimés fleuris pour étouffer ses enfants s'ils toussent trop, c'est bien pratique en cas de coup dur. 
Mais les enfants sont peu affectés par le virus, sauf exception ils ne font que le colporter aux adultes, comme dans un film de John Carpenter, tout le monde sait ça. 
Dois-je les préalablement les envoyer embrasser leur papi, de façon à respecter les différents stades de l’effondrement de la pyramide des âges ?
Merci de me répondre rapidement, j’ai hâte de claquer le pognon qu’il me reste peut-être sur mon compte (je n'ai pas osé aller voir) de manière intelligente.
Si vous prenez vous-même la livraison en charge, seriez-vous assez gentils pour me faire suivre le dernier Télérama, je ne l’ai pas reçu depuis la mort du facteur, et je ne sais pas trop quoi regarder la semaine prochaine à la télé, je suis déjà un peu lassé des actualités, j’ai l’impression que ça tourne un peu en boucle. Hier soir j'ai chialé devant un reportage Arte bien raide sur l'Italie, ça ne m'était pas arrivé depuis septembre 2001.
Enfin, pourriez-vous joindre à votre colis un de vos spameurs publicitaires (n’oubliez pas les petits trous dans la caisse pour qu’il respire) j'ai hâte de l'attraper par son col de chemise, de le mettre dans un micro-ondes et de le passer 30 secondes sur décongélation (200 watts, pas plus), c'est un traitement expérimental dont j’ai lu le plus grand bien sur un blog naturopathe : j’ai la quasi certitude que le virus n’y survit pas. 
Si le publicitaire n’a pas été testé positif chez vous, c’est pas grave, j’ai des voisins malades, on se débrouillera.

Cordialement, et puis tu signes.

Merci qui ?

sinon, pour ceux qui ont eu la gentillesse de me lire jusqu'ici, mais aussi pour les autres, les déshérités de l'âme qui ont tout sauté jusque-là, j'ajoute mes pensées du jour en eau peu profondes : 

Ca, ça sera vraiment le dernier recours.
La solution finale.
- pas un seul spam téléphonique depuis 1 semaine; j'attends impatiemment que les employeurs de ces petites mains sous-payées rebondissent et fassent accéder leur prolétariat au télétravail, mais quelque chose me dit qu'ils se demandent si c'est une bonne idée.
- hier un ami m'a parlé d'une de ses connaissances qui vient d'être libéré, il y a 3 jours, après 10 ans de prison. C'est quand même pas de bol.
- mes acouphènes ont quasiment disparu depuis dimanche, alors que j'ai cessé de pratiquer les exercices de sophrologie qui devaient les tenir à distance et dont le thérapeute m'avait bien dit qu'il fallait continuer. Je ne crois pas qu'Yves Montand soit dans le coup, mais je vais aussi ressortir un vieux Guy Béart, pour voir.

samedi 14 mars 2020

Jon Hassell - Dream Theory in Malaya: Fourth World Volume Two (1981, Remastered 2017)

Les gens sont devenus fous.  
Les supermarchés sont mis à sac, dans l'ordre et le calme. Les bibliothèques municipales ont été prises d'assaut, en prévision d'une période de confinement d'une durée indéterminée. 
Au petit marché du samedi de mon village, comme le vendeur d'huitres ne pouvait me garantir la présence de son stand samedi prochain, vu que d'ici là les rassemblements de plus de 2 personnes seront sans doute prohibés, j'ai acheté 24 douzaines de fines de claires n°3, à stocker dans la baignoire avec de l'eau potable et du sel de Noirmoutier.  Il m'a assuré qu'elles tiendraient le coup.
Pendant ce temps, dans le virtuel, j'ai fait provision de films et de série, en téléchargeant 8 téraoctets de programmes audiovisuels divers, des fois qu'y nous coupent internet s'il y a trop de tension sur le réseau. Et sur mon blog, les gens m’ont tout dévalisé, je n’ai plus un seul fichier mp3 en rayon. Et j'ignore quand je serai réapprovisionné. Je vais être obligé de mettre une affichette sur le magasin pour expliquer la pénurie… Ou alors, je pars me réfugier dans le Temps du Rêve avec les Indiens Senoï de Malaisie, versés disait-on dans la science du rêve lucide... A moins que tout ça ne soit que racontars éhontés colportés par des anthropologues mythomanes et portés sur la bibine. 


Jon Hassell, après l'inusable album de trompinette trafiquée enregistré avec Brian Eno en 1980, remet ça dès l'année suivante avec cette "Théorie du rêve en Malaisie"... dont il avoue quarante ans plus tard que les prémisses en furent un peu moins ésotériques que ceux imaginés par notre Brigade Fantasmatique (Toujours en Quête d'un Mauvais Coup à Faire ou à Prendre).
Mais l'album est superbe, sauf pour ceux, et il y en a, qui restent enfermés dehors, et tout près de faire un malaise en Malaisie, allergiques qu'ils sont au son très particulier de sa trompette bricolée aux électroniques, et qui fait de lui le père spirituel de toute la racaille cyberjazz de maintenant, d'Erik Truffaz à Nils Petter Molvaer en passant par Guillaume Perret, n'en jetez plus la cour est pleine et les poubelles ne passent plus.
Le disque a été remastérisé en 2017, agrémenté d'un inédit qui avait sauté au premier pressage.
Houellebecq Akbar !

http://exystence.net/blog/2018/06/17/jon-hassell-dream-theory-in-malaya-fourth-world-volume-two-1981-remastered-2017/

vendredi 23 novembre 2018

Charles Lloyd & The Marvels + Lucinda Williams - Vanished Gardens (2018)

Entendu sur le disque :
"Même si tu voulais pleurer, tu pourrais pas".
C'est pourtant pas faute d'essayer !
Mais l'émotion c'est comme la bandaison papa ça n'se commande pas  (Brassens, "Fernande").
Flûte à six Schtroumpfs, je ne voulais pas écrire un nouvel article ici, j'étais parti à en rédiger un sur mon autre blurg.
Mais j'ai commencé à écouter Vanished Gardens, le disque.
Faut jamais faire ça, quand on a un blog musical. Vaut mieux se crever les tympans et tout rédiger au pif, à partir de chroniques de Télérama et des Inrocks rédigées en langue des signes, découpées dans le journal des sourds et des malembouchés par un malcomprenant aux doigts gourds et recopiées en braille par un aveugle parkinsonien, et enquiller les uploads dans la colonne de droite, enlève pas tes lunettes et goûte comme ça sent bon, t'occupe pas des signaux et remets du charbon, c'est autant de temps de gagné pour faire autre chose.
La première fois que j'ai entendu Lucinda Williams, c'était sur la bande-son de Crazy Heart, un film de coboyes qui m'a beaucoup touché dans lequel ce vieux filou de Jeff Bridges incarne un chanteur de country de troisième zone complètement au bout du rouleau, genre Tom Waits s'il n'avait pas rencontré Kathleen Brennan en '78.
Plus tard, le réalisateur de Crazy Heart tournera Hostiles, un western avec de vrais Indiens mais la bande originale sera signée Max Richter, qui est à Tom Waits ce que Eric Zemmour est au Dalaï-lama : pas grand chose.



En tout cas, Lucinda Williams chantait avec une belle énergie dans la bande-son de Crazy Heart :
"Tu m'as pris ma joie / et je ne te veux plus / tu n'avais pas le droit / de me prendre ma joie / et je veux la récupérer" sur une rythmique hard-blues pas piquée des canetons, mais il faut bien deux ou trois potes guitaristes manchots pour faire sonner ça comme il faut.
Et je m'étais dit que parmi toute la bande de radasses qui font des reprises de Tom Waits au lieu de finir le repassage et de préparer le dîner pendant que je redonne un zeste de cohérence au chaos culturel ambiant, c'était bien la seule qui jouissait d'une légitimité naturelle à reprendre le vieux Tom, avec une voix et un tempérament ça comme.
Le vieux Tom qu'on se tape pendant tout un segment du dernier Netflix des frères Coen, et que par moments on dirait du Lucky Luke, et à d'autres moments c'est juste un brouillon. Un peu comme sur mon blog, quoi. Je dois avoir un frère qui sommeille en moi, s'il se réveille j'espère qu'il ne voudra pas se digivolver en fille comme les soeurs Wachowsky, sinon ça va devenir compliqué.
Et v'là-t'y pas que je la retrouve ici, Lucinda Williams, à fricoter avec un saxophoniste de 80 balais qui a l'air d'avoir fait plein de choses géniales dans sa vie, et puis comme par hasard, parmi tout ce que la ville produit de sportif et de sain qui vient taper le carton, y'a ce vieux briscard de Bill Frisell... le guitariste qui mène tellement de projets en parallèle qu'il croit que sa femme est une face B... (rires enregistrés plutot faiblards)
...passé l'intro au saxo de We've Come Too Far to Turn Around, on sent poindre à partir de zéro minute cinquante cinq secondes dans l'arrière-gorge de Lucinda Williams une de ces putains de protest-songs dont les Zaméricains ont le secret

Nous avons regardé dans les yeux du mal
Nous avons dansé lentement avec le diable
Nous nous sommes assis à sa table
Et partagé avec lui au festin
Nous avons avalé le liquide de ses mensonges
Toléré celui que nous méprisons
Été égaré par son déguisement
Trompé par ses croyances

(je vous laisse imaginer comment ça finit)



le lien vers l'album et tout ce qu'on peut dire d'intelligent dessus

il est en écoute ici


vendredi 29 décembre 2017

Un petit geste envers les déshérités du Net qui ont attrapé la fracture numérique en couchant sous les ponts

Le métro, ça mène à tout.
A condition d'en sortir.
Entendu dans le métropolitain :
"Bonsoir messieurs-dames.
Je ne fais pas la mendicité. 
Mon camarade et moi-même, nous sortons de prison, vous savez, celle qui n'a qu'un seul barreau autour duquel nous tournons, et si vous pouvez nous dépanner d'une pièce ou deux, d'un ticket resto ou même d'une offre d'emploi, n'hésitez pas. Ca nous permettra de rester propres et de nous loger. Et accessoirement, de conserver notre dignité."

J'achève un déplacement sur Paris, qui m'a permis d'éviter un regroupement familial toxico-maléfique, ainsi que de participer à  un regroupement familial bénéfique.
Ne boudons pas notre plaisir.
Ils sont si rares, et si chers, les plaisirs gratuits.
Je veux bien que Paris soit une ville-lumière, mais elle ne l'a pas à tous les étages.


Le canal Saint-Martin
(vue d'artiste)
(ma fille)
Les pauvres pullulent sous les ponts du canal Saint-Martin, et en plus ils n'ont sûrement pas le wi-fi gratuit.
Je revois aussi en un douloureux flashback ce père de famille ukrainien flanqué de ses deux enfants en bas âge, se blottissant tous trois sous des cartons humides et des sacs de couchage qui avaient connu des jours meilleurs, au pied de la vitrine d'une librairie polonaise,  simplement parce qu'il ne savait pas lire, sinon il serait allé étaler sa crasse sous la devanture d'une librairie russe, par repli communautariste.
Affreux affreux.




Le canal Saint-Martin
(vue réelle)
(moi)
Du coup, je pense à tous ces déshérités du Net : mes autres blogs, qui dorment sous les ponts par manque de traffic, démédiatisation rampante, et statistiques maigrichonnes.
En particulier https://johnwarsen.blogspot.fr
sur lequel je déploie des efforts méritoires, et dont certains articles pourraient en remontrer en matière d'illisibilité au gérant de celui que vous êtes en train de lire.
Mais je songe aussi à un autre miséreux, https://dedemireille.blogspot.fr
blog furieusement responsive,
qui évoque le destin tragique d'artistes de music-hall injustement oubliés après avoir été tragiquement méconnus, et qui sont pourtant toujours vivants et en bonne santé.
Si vous pouvez leur faire l'aumône d'une visite, d'un petit mot gentil, en cette période de fêtes si cruelle envers les dépressifs et les personnes âgées, merci d'avance, le Bon Dieu vous le rendra au centuple.

Et tant qu'on y est, n'oublions pas non plus d'avoir un peu de compassion pour les riches.

samedi 2 décembre 2017

La dérisoire effervescence des missiles balistiques

Cloudy with a risk of meatballs :
figure 1

L'heure est grave.
Non seulement Trump et Kim Jong-truc s'invectivent comme deux roquets atteints de la rage, et semblent lancés dans un pissing-contest dont l'issue pourrait  sonner le glas de l'humanité toute entière, faisant de nous les otages impuissants mais les téléspectateurs lucides d'une crise de démence comme on en voit dans certains couples pathologiques, dont on ne voit pas bien comment on pourrait envisager la désescalade,  même en fredonnant "les joyeux bouchers" de Boris Vian pour se donner du coeur à l'ouvrage, mais de plus, la concentration en particules plus ou moins fines de cyber-conneries sur ma tombe atteint un seuil alarmant, au-delà duquel on flirte avec la dose létale, pour les lecteurs comme pour le rédacteur, qui il est vrai sont souvent confondus, mais n'empêche.

figure 2

La civilisation étant menacée, j'ai voulu revenir à ses sources, bien comprendre ce qui est en jeu et que nous risquons de perdre en cas de conflagration nucléaire, et, plus fâcheux, si internet tombait en panne.
Je me suis replongé dans l'oeuvre d'un chanteur qui a bercé mon enfance, irrigué mon âme  à tous les âges de ma vie, bref quelqu'un qui, parce qu'il était lui, fait que je suis moi aujourd’hui. 


Je veux bien sûr parler de Serge Prisset, affreusement oublié, honteuse amnésie dont nous partageons tous une part honteuse de responsabilité honteuse et d'amnésie honteuse mais aussi oublieuse, et qui fut lâchement abandonné par ses fans sur une aire de repos des autoroutes de l'information au mitan des années 70, alors qu'il aurait sans doute pu rebondir comme l'a fait Cabrel dans les années 80 en troquant cardigan et fromage de chêvre contre une putain de gratte électrique et nous revenir sous les traits d'un fringant moustachu, nous prophétiser que ça continuait encore et encore, alors qu'il venait de ramer quelques années à bord de sa panoplie de baba du sud ouest.
Serge, permets-moi de t'appeler Sergio, mon ami, parce que j'ai passé trop de temps en ta compagnie, sans jamais te rencontrer IRL, pour ne pas éprouver une chaleureuse et désarmante familiarité avec toi, que je ne demande qu'à partager avec les inconnus qui me liront et je l'espère seront emballés comme je le fus, alors si un jour tu lis ces lignes, je t'en conjure, tu me fais un mail, un comm', un smiley, et même s'il est rédigé comme un spam, je comprendrai, je saurai que c'est toi, et mon coeur sera content.


"Kao Kao", c'est le premier titre que j'ai entendu de toi, et j'en ai été KO tout de suite. Mais c'est surtout la B-side, "Tes lèvres ont le gout du beaujolais nouveau", fredonnée un soir d'ivresse rituelle un troisième jeudi de novembre à la face B de celle qui allait devenir ma femme, face B d'un noir d'ébène de vinyle de 45 tours, qui m'a assuré le succès de ma conquête, et ce n'est que le lendemain au réveil que je m'aperçus qu'elle était blanche et qu'après être arrivé, le beaujolais nouveau est reparti, mais bon, ça peut arriver à tout le monde, je ne t'en veux pas, sans rancune, Sergio, elle m'a fait de beaux enfants, qu'importe leur couleur. 






Le deuxième coup au plexus solaire de mon coeur, tu me l'as asséné avec la face B, décidément ça devient une manie de dissimuler ton génie sur la face cachée des 45 tours, un reste d'humilité maladive héritée des cathos, de "mais si mais si" (si je me rappelle bien, au refrain les chœurs entonnaient "mais non mais non", mais à l'époque tu n'as pu être inculpé, tu avais les flics et les procs dans ta poche) "Ne mets plus d'eau dans ton vin", auprès duquel les brûlots métaphysiques de Gérard Manchié m'ont soudain paru bien fades et insipides.










Vient encore un coup de maitre, "Debout les hommes, au lit les femmes" : tu as décidé d'assumer pleinement et en face A ta filiation avec Sardou, c'est courageux à l'époque où s'épanouissent sous les projecteurs de libidineux gauchistes rive gauche (Le Forestier, Maurice Bénin, Font et Val, le pédophile et le moraliste)










Mais la position que tu occupes alors au hit-parade ne peut être tenue ad vitam aeternam, car quand on est au top, on ne peut que descendre, et tu as fait des jaloux. "L'amour c'est fatiguant" marque le début des désillusions, les difficultés d'érection au réveil se font gênantes, l'élocution est pâteuse, on sent que quelque chose s'est cassé, trop de bon vin et de filles insatiables, que veux-tu, nous ne sommes que des humains et pour ma part je n'ai qu'une vieille pétoire à un coup, il faut savoir se retirer avant la dégringolade du grand escalier.



Ton dernier single, "Colombe ivre", ne convainc personne. La fièvre est passée. Peut-être parce que ton interprétation de la chanson avec un pigeon que tu forces en direct à boire un litre de muscadet avec un entonnoir dans le bec sur le plateau de 30 millions d'amis est un dernier pied de nez courageux mais vain aux biens-pensants de la cause animale qui prennent le pouvoir sur les plateaux télé à la fin des années 70. Si tu fais l'unanimité, comme le proclame la jaquette, c'est contre toi, mais c'est imprimé en tout petit, on peut pas bien lire.



On a de la peine à te reconnaitre, après quelques années d'errance, amaigri par les privations tel un Vernon Subutex avant l'heure c'est pas l'heure, cachetonnant dans "La Nativité", reconstitution sujette à controverse de la crèche du petit Jésus, à tel point que les services sanitaires de la Préfecture feront interdire le spectacle, pourtant haut en couleurs, après seulement deux représentations (le manche à balai n'a pu être inculpé car il était majeur et consentant)
C'est l'époque où je me décide à pousser la porte des Alcooliques Anonymes et faire mes premiers pas dans la spiritualité vivante, la fête est finie, comme le chante Orelsan.


On me dit que de ton côté, tu trouves tardivement la voie de la rédemption chez les Témoins de Gévéor, mais mes nouvelles sont comme moi, elles ne sont pas très fraiches. Il est vrai que si on sait quand on entre chez les Témoins, on ignore quand on en sort, c'est ce sur quoi Coluche voulait alerter l'opinion en s'exclamant de façon imagée comme à son habitude dans sa parabole restée célèbre après son départ trop rapide : "Avec Nicolas, vous y seriez déjà, avec Gévéor vous y seriez encore", juste avant d'être ratatiné par un camion bourré de conspirationnistes en service commandé par les Illuminatis, désireux d'étendre l'empire du compteur Linky sur Terre, car il avait franchi la ligne rouge à moto, qu'il avait pris pour une ligne blanche car il ne sniffait pas que de la coke.


Puisque ta place est restée vacante, Michel Leeb tente alors de capitaliser grossièrement sur ton succès en sortant "Les huîtres c’est comme les filles", préfigurant le rap moderne : sur un tapis de boites à rythmes syncopées et de samples de morues dessalées travaillées au marteau piqueur, il débite son boniment à vitesse grand V : " Les huîtres c’est comme les filles, et c’est les mecs qui doivent les ouvrir / dès ce moment, le mec est considéré comme un moyen (le couteau qui va ouvrir l’huître) / donc ça ne risque pas de marcher. / d’où la frustration / on a juste pété le bord de la coquille, mais l’huître est toujours fermée / si l’huître pouvait voir qu’elle a en face d’elle un individu, un vrai, ça irait beaucoup mieux. / et vice-versa / si les mecs arrêtaient de voir les nanas comme des poubelles où déverser leur frustration / ça irait mieux aussi, Yo ! "
Mais le public ne suit pas, et c'est l'échec.
Néanmoins, les années passent, et ton souvenir demeure.
Quand j'entends ton "goéland" massacré par les ex-gauchistes de Canal + à 24'30'' de ce pot pourri des riches heures de la variété française, j'enrage.
Et le binoclard à 11'17'' est énorme.
Surtout quand il revient à 12'39''.


L'OEIL DU CYCLONE - 105 > POT-POURRI from alain burosse on Vimeo.


C'est pourquoi je tenais à rétablir la vérité ce soir.
Enfin, au départ je voulais juste faire une blague méchante sur un mec qui porte ton patronyme et qui travaille dans une station de télévision régionale, qui s'est mis lui-même
Il jouit d'une dispense papale depuis 137 ans,
et pourtant ils schlingue le Scout mort
dans tout le Super U.
au ban de la société qui l'emploie et de ses collègues de bureau, tel un curé nantais qui arpenterait les couloirs de la station de télévision régionale avec une démarche étrangement chaloupée avec les mains croisées sur son giron en arborant l'énigmatique sourire de l'autosatisfait alors qu'il n'est même pas fichu d'envoyer les images de sa caméra en 4G quand il est au fin fond de la Loire Atlantique et qu'on est à la bourre pour l'édition du soir, un curé nantais dont il ne faudrait pas faire un fromage malgré sa chevelure à la Châteaubriand et son air pénétré de relents de laïcité lubrique et revancharde sur le clergé breton, un curé nantais dont les Vatican Leaks révélées par 60 millions de cochonsmateurs ont pu nous informer au péril de la vie de leurs sources que s'il avait un goût de scout, c'était du fait de son penchant avéré pour les gastronomes en culottes courtes, mais j'ai été un peu dépassé par mon élan, tout en sublimant mon agressivité,  et puis qui serais-je pour le juger, désolé, mais ça fait du bien par où ça passe.


Remerciements crédits images :
http://www.encyclopedisque.fr/artiste/3811.html
j'ai même pas la force de l'écouter je vais au lit.



jeudi 3 décembre 2015

Les Vivants (II) : Matt Johnson : Sweet Bird of Truth (1986)

Suite cryptique en sous-sol du billet d'hyènes d'hier.
Comme dirait Rick Degen, caché dans ce dessein, ivre mort à en faire pâlir les poissons violants sur le pont du Charles De Gaulle :

Et toi, fantôme de Matt Johnson, où te c-a-c-h-e-s-t-u, mmh ?

Et ton corps disloqué
Hante-t-il l'archipel que peuplent les sirènes ? 

Toi qui fus l'auteur de "Sweet Bird of Truth", sur le meilleur album de rock du monde de la semaine, qu'on ne peut même pas visionner sur Youtube ?

Bien sûr, il existe des solutions souterraines, à la limite de la légalité.

Pas de ça chez nous.
Alors on se rabat sur Infected.
On finit toujours par se rabattre sur notre second choix, c'est ça le drachme.
On devrait pas faire de compromis avec soi m'aime.
Ca nous gruge.
Donc,  Infected, ok.



Mais quand même, c'est pas la même.
Je me vois pas demander à Jésus "Infect me with your love".
Y'a des limites.

Alors, je me tourne vers mon gang de limiers & succubes détrousseurs de charognes, qui ont tôt fait de me ramener le fichier du darknet.
Après quoi je n'ai plus qu'à l'encoder, et lui faire passer la frontière sous une fausse usurpation d'identité non nominative, pour ne pas éveiller les soupçons du Ministère du Blasphème et du Download®.
Et hop !



And the bloody lyrics :

Arabia, Arabia, Arabia
6 o'clock in the mornin'
I'm the last person in this plane still awake
Y'know, I can almost smell the blood washin' against the shores
Of this lands that can't forget it's past
Oh, the wind that carries this plane
Is the wind of change, heavensent an' hellbent
Over the mountain tops we go
Just like all the other G.I. Joes, ee-ay-ee-ay-adios
This is your captain calling, with an urgent warning
We're above the Gulf of Arabia, our altitude is falling
An' I can't hold her up, there's no time for thinking
All hands on deck, this bird is sinking
Across the beaches an' cranes, rivers an' trains
All the money I've made, bodies I've maimed
Time was when I seemed to know
Just like any other G.I. Joe
Should I cry like a baby, die like a man?
While all the planets go to war, start joining hands
Oh, what a heaven, what a hell
You know there's nothing can be done in the whole wide world
Arabia
I don't know what's wrong or right
I'm just a regular guy with bottled up insides
I ain't ever been to church or believed in Jesus Christ
But I'm praying that God's with you when you die
This is your captain calling, with an urgent warning
We're above the Gulf of Arabia, our altitude is falling
And I can't hold her up, there's no time for thinking
All hands on deck, this bird is sinking
Arabia, Arabia, Arabia

Je n'en disconviens pleutre :
A'nouar, mais en plus elle ça date de 1986, le Pirée devant nous.
Quand j'aurai 5 minutes, j'enregistrerai une version karaoké avec mes poules, furieusement tendance.

mercredi 25 novembre 2015

No Depression In Heaven



Une nuit où Avide Vincent cherchait un raccourci clavier pour accéder à des sites de Q que jamais il ne trouva, il fit le tour des blogs de nuit où l'on boit et l'on danse, et ouït alors promptement une musique céleste d'outre-tombe propre à réveiller son enfant mort de faim qui sommeillait en lui.
Et depuis, il tente de convaincre un monde incrédule que le salut individuel est à la portée d'un simple clic, à condition de ne pas se gourer de link.


http://jeepeedee.blogspot.fr/2015/10/165-carter-family-from-1936-radio.html





Fais gaffe, Avide, à faire ton jogging de nuit sur Internet, tu n'es pas à l'abri du burn-out, ce fléau des temps post-modernes.

lundi 23 novembre 2015

La chanson porte-bonheur

On l'a connu (surtout moi) mieux inspiré, mais j'ignorais qu'il avait aussi ch** des trucs comme ça.



Au pire, une curiosité, au mieux une sacrée trouvaille.

En investiguant Youtube en caméra cachée à bord d'une ambulance banalisée, j'ai trouvé une nouvelle version des illusions perdues d'avant-hier enregistrée avec Steve Roach qui me sied bien, malgré des arrangements un peu sirupeux à l'orgue Hammond



(la version érotico-nostalgique "De ta lune, qui se souvient ? " n'a pas sa place ici, con se le diz)

Et j'ignorais que ma femme et son amant avaient enregistré "Frantz"



Après, on va encore me stigmatiser en faisant semblant de s'étonner que les méchants dans mon genre aient l'accent allemand dans les films de James Bond

je suis content d'avoir déniché l'hommage funèbre de François Morel
et celui de Jean-Pierre Porno

il m'en faut pour une fois peu pour être neuneu
c'est assez rare pour être signalé

ainsi que le testament spirituel de Guy
qu'il m'a vendu sur son lit de mort :

Mon Dieu, protège-moi du beau
Quand il n'est que masque du diable
Eclaire-moi de ton flambeau
Insaisissable
O Jehovah

Mon Dieu garde-moi des gentils
Ceux qui ne sont que tout sourire
Leurs dents montrent leu appétit
Qui nous déchire
O Jéhovah

Mon Dieu, mon Dieu, 
Ne l'oublie pas
Ce caillou vieux
Que tu sauvas (bis)

Mon Dieu confonds les religions
Bureaucraties de ta croyance
Qui ensanglantent nos régions
De leurs vengeances
O Jéhovah

Mon Dieu garde-moi de ces fous 
Qui t'invoquent en simulacre
Qui font de toi le dieu des loups
Et des massacres
O Jéhovah

Rappel de l'épisode précédent :

http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2015/11/guy-beart-je-suis-vivant-et-vous-etes.html

mercredi 8 avril 2015

The Bug - Exit (2015)


Je ne sais pas si vous aussi, vous cherchez la sortie.

Moi j'ai passé 9 mois à essayer de sortir, et déjà au moins 40 ans à essayer de re-rentrer.
C'est grand c'est grave.


http://thebugmusic.bandcamp.com/album/exit



Autres articles impliquant le Beug :



mardi 24 février 2015

Le Charlithon : un succès en demi-teintes

Je ne sais pas si Reporters sans frontières a demandé son avis à Maxime Le Forestier avant de recycler sa reprise de Brassens de "Quand les cons sont braves".
Le clip a manifestement été monté à la hache par le Boucher de Varsovie, mais c'est efficace.
Mais la chanson intégrale et sans images est encore plus chouette, il faudra que je la reprenne en doom metal et en arabe.

54 000 vues, c'est peu, comparé aux 133 000 récoltées par Francis Lalanne, qui s'autoparodie une fois de plus sans complaisance aucune. 
Mais quand il écrit ces rimes riches :
"La vraie victoire du Barbare, c'est de me transformer en Barbare (...) Que font parmi ceux qui défilent / Et tout en tête de la file / Ceux qui dans le cul nous l'ont mis ?", Blasphemator® ne peut pas s'inscrire en faux. 
Le reste de sa complainte n'est malheureusement pas du même tonneau, tonneau qui, de plus, souffre chroniquement d'un défaut de joint d'étanchéité émotionnelle.



Candidat rêvé du Charliton (Grand prix du Jury Au cul Monique pour la qualité blasphématoire de l'ensemble de son oeuvre), Hubert-Félix Thiéfaine, lui, s'est contenté de s'en aller ce soir, paisible et silencieux, au bras de la première beauté vierge tombée des cieux, et il plafonne à 88 vues.
A vous les studios.



mardi 11 novembre 2014

Dark side of the Nouille

Ca fait huit jours que je reposte comme un bourrin, je m'étonne du peu de trafic engendré, et je finis par m'apercevoir que je suis resté en mode privé, c'est à dire que je suis le seul à pouvoir consulter mes articles.
Rions.

dimanche 14 avril 2013

Suzuki - 2006 - (Anonyme)


En cherchant des vieilles photos dans mon ordi, j'ai retrouvé une blague qu'un pote m'avait envoyée en 2006, et elle marche encore mieux aujourd'hui avec Bernard Cazeneuve !

Sujet : Fw: Suzuki tare ta gueule à la récré

 Premier jour d'école dans une classe américaine.

L'institutrice présente à la classe un nouvel élève: Sakiro Suzuki. L'heure commence.
L'institutrice :
- Bon, voyons qui maîtrise l'histoire de la culture américaine. Qui a dit: DONNEZ-MOI LA LIBERTE OU LA MORT ?

Pas un murmure dans la salle. Suzuki lève la main :
- Patrick Henry, 1775, à Philadelphia.

- Très bien Suzuki!  Et qui a dit : L'ETAT EST LE PEUPLE, LE PEUPLE NE PEUT PAS SOMBRER ?

- Abraham Lincoln, 1863 a Washington, répond Suzuki.

L'institutrice regarde les élèves et dit :
- Honte a vous ! Suzuki est Japonais et il connaît l'histoire américaine mieux que vous !

On entend alors une petite voix au fond de la classe :
- Allez tous vous faire f..., connards de Japonais !

- Qui a dit cà ? s'insurge l'institutrice.

Suzuki lève la main et sans attendre, dit :
- Général Mc Arthur, 1942, au Canal de Panama et Lee Iacocca, 1982, lors de l'assemblée générale de General Motors.

Dans la classe plongée dans le silence, on entend un discret :
- Y'm'fait vomir...

L'institutrice de hurler :
- Qui a dit çà ?

Et Suzuki de répondre :
- George Bush Senior au premier Ministre Tanaka pendant un dîner officiel à Tokyo en 1991.

Un des élèves se lève alors et crie :
- Pomp'moi l'gland !!!

Et Suzuki, sans sourciller :
- Bill Clinton à Monica Lewinsky, 1997 dans la salle ovale de la Maison Blanche, à Washington.

Un autre élève lui hurle alors :
- Suzuki, espèce de merde !

Et Suzuki :
- Valentino Rossi, lors du Grand Prix de Moto en Afrique du Sud en 2002...

La salle tombe littéralement dans l'hystérie, l'institutrice perd connaissance, la porte s'ouvre et le directeur de l'école apparaît :
- MERDE, j'ai encore jamais vu un bordel pareil !

Et Suzuki :
-       Thierry Breton , en arrivant au ministère du Budget et des Finances Français.