J'ai réfléchi. A quoi bon se contenter de l'ersatz contemporain de la déprime 80's (Trentem😪ller) quand on peut s'envoyer en l'air sous terre avec l'original ?
Hééé oui, c'est toujours la grève des clowns sur ce blog, paralysé par la crampe de l'écriveur dans les vespasiennes publiques.
C'est dommage, j'ai plein d'articles chouettes à envoyer du pâté, mais le chantage au voisin d'en face continue. Alors je reste à la fenêtre / A regarder passer les camions militaires / Puis je décroche le téléphone / Et je regarde les postières par le trou de l'écouteur
...enfin je vais pas m'étendre, hein, vous connaissez ce refrain, entonné par des millions de marcassins de Panurge à travers le monde.
Et puis, j'ai déjà un média social entièrement consacré - le mot est faible - à ce type d'épanchements de Sydonie.
Comme disait Clemenceau, la tolérance, y'a des maisons pour ça.
Sinon, j'ai des fiches de lectures toutes prêtes, au cas où il serait déjà l'heure d'être vieux et de lire des livres. https://samquixote.blogspot.fr/2017/12/top-10-best-comics-of-2017.html
J'ai même trouvé chez ce bon vieux Sam une critique d'un comics que je suis en train de lire, chronique avec laquelle je ne suis pas du tout d'accord, puisqu'on y traite de démonologie, de meurtre rituel du père symbolique avec un calibre 22, et que le dessin de Vanessa del Rio Rey m'évoque le Blutchpériode Donjon.
Tiens, je vais lui écrire un chant de protestation, ça va me détendre.
Sinon aussi, en écoutant le best of annuel du gramophone, qui a beaucoup perdu de son talent de dénicheur depuis qu'un des rédacteurs a pris feu et qu'on l'a éteint à coups de pelle, mais bon, on reste fidèle à ses engagements pris envers des inconnus qui s'en cognent comme de leur première lettre d'avertissement d'Hadopi.
Sinon encore mais après n'y revenez plus, j'ai quand même une bonne nouvelle pour les amateurs de chanson française de qualité en phase terminale. Une actu chassant l’autre, le Jour de L’An a été trainé dehors avec du goudron et des plumes pour faire de la place à l’Epiphanie, et j’ai failli me casser le bridge sur la fève à midi (...) et la fêve, c’était le barde Assurancetourix. C’est un signe, car je choisis de l'ivoire. Je vais donc reprendre la gratte, parce que le clavier, ça va bien un moment. D'ailleurs j'ai reçu un Message de service à caractère informatif : tu vas pas pouvoir tenir encore longtemps comme ça, et ça n'a déjà que trop duré.
Sinon final, il pleut comme vache qui pisse du Pink Floyd à la chaine.
Ou comme sur la pochette d'un vieux Peter Gabriel.
Un temps à réécouter le dernier Orelsan, car la fête est finie.
Mais vous faites ce que vous voulez.
Personnellement j'ai amené du travail cybernétique à finir à la maison, je risque pas de m'ennuyer une seule minute.
D'ailleurs, oserai-je dire sinon, rien qu'en triant des masters et en les renommant conformément à la nomenclature en vigueur à l'heure où je vous cause et où je n'ai manifestement rien à dire de plus que ce que je dis sur mon autre blog, n'oublie pas d'omettre de mettre le lien sinon tu vas fatiguer les gens avec tes fariboles, je retrouve cet incunable tout à fait de saison.
Pour ceusses que ça intéresse, la version non foirée est dispo en toute saison, hiver comme hiver, ici même (j'ai bien peur que ce soit un autre de mes blogs en déréliction, mais ça nous entrainerait trop loin sur la piste pentue et tangentielle des fake niouzes, et il se fait déjà tard puisque c'est presque l'heure d'être vieux)
Quand j'étais petit, on n'avait que les livres pour geeker.
C'était avant l'invention du VHS.
Et d'Internet.
Alors, je lisais.
Comme une brute.
Plus tard, ça m'a passé.
Avec l'invention du VHS.
Et d'Internet.
Suite à mon arrêt brutal d’internénette, ça m’a libéré du temps de cerveau disponible, et je me suis rué avec enthousiasme vers une overdose raisonnée de séries, à raison d'un ou deux épisodes par soir.
J’en télécharge toujours plus que je n’en regarde, je pourrais sans doute écrire un petit précis de psychopathologie du téléchargement illégal, mais ça ressemble à pas mal d'autres addictions, et puis j’ai tout aussi brutalement arrêté d’écrire.
Et pourquoi je me fais suer le burnous à engranger et mater des films et des séries en bravant la loi, au mépris du droit du travail et des cotisations retraite des artistes, au lieu de me payer un abonnement Netflix à 9,99 € ?
Ben déjà je suis à la campagne, j'ai pas assez de mégas pour recevoir la télé par la box.
Et je crois que si l'abondance rassasie, la surabondance de Netflix m'écoeurerait.
En plus j'aurais l'impression de regarder la télé.
Et puis, ce qui me scotche c'est que tout ça soit passé par mon fil de téléphone, au nez et à la barbe des douaniers Rousseau. Sans que les postières me regardent par le trou de l'écouteur, comme dans cette vieille rengaine de Thiéfaine.
Après les trois saisons de Fargo, après la saison 3 de Twin Peaks (assez inconfortable, il faut bien le dire), je viens de regarder à nouveau la saison 1 de Légion.
6 mois après ma première vision, je n'avais conservé aucun souvenir du fond de l'affaire, tellement j'avais été subjugué par l'esthétique.
C'est vrai que depuis ma lobotomie préfrontale, ma mémoire n'est plus ce qu'elle était, mais le récit de Noah Hawley est aussi expressément confus.
C'est pour mieux nous embobiner, et puis nous rembobiner après.
En tout cas, c'est vrai que Légion, je ne m'en lasse pas.
Je me demande si après la saison 1 de Légion, je ne vais pas regarder la saison 1 de Légion.
Regarder Légion, c’est comme tirer le Yi King.
Tout y reste ouvert à toutes les interprétations.
Après ça, je reverrai avec plaisir la saison 1 de Légion American Gods, tout aussi pyrotechnique mais un peu plus légère dans ses implications, plus fictionnelles que métaphoriques.
Mais ça se bouscule un peu au portillon.
J'ai regardé la saison 1 de Handmaid's Tale (je me rends compte que je regarderais n'importe quoi avec Elisabeth Moss) puis, mal conseillé par le Monde des Séries, la saison 1 de Tin Star (Tim Roth est bien, les paysages de l'Alberta sont très beaux, mais le scénario est un peu débile), j'ai attaqué la saison 3 de Rick et Morty, mais la dérision me fatigue. Bien qu'à partir de l'épisode 6, ça redevient drôle.
J'ai fait une pause en regardant quelques films classiques non vus, Les enfants du paradis, Les chiens de paille, des films qui manquaient à ma culture, des fois ça fait du bien de ne pas s'embarquer dans 10 fois 52 minutes avant de savoir si c'est bien.
Est-ce que ça m'a rendu moins con ? oui et non.
J'ai eu de bonnes expansions de conscience en regardant Black Mirror, Deadwood, Shameless, Bron, The Killing, The State, The Booth At The End, Name Dropping (cette série n'existe pas, c'est juste un commentaire).
Piquerai-je du nez devant The Deuce, Le bureau des légendes, Real Humans, Philip K Dick’s Electric Dreams ?
455 séries ont été diffusées aux Etats-Unis en 2016.
Si c'est un pic de production, il est impossible à éponger de mon côté du pipeline.
C'est moins intense que la méditation, lire des livres, ou une bonne conversation entre amis qui tourne à la rixe à fleurets plus ou moins mouchetés, mais on passe parfois de bons moments.
Comme j'en avais marre de mater tout seul, j'ai récemment réussi à embarquer ma femme dans la S01 de Top of the Lake, mais je sens que je vais le regretter tellement elle va trouver ça grave (en fait je voulais voir la saison 2, et la 1 date de 5 ans, donc fallait rafraichir cette foutue mémoire) et j'attaquerais bien Electric Dreams, si entretemps je ne me lance pas dans Mindhunter, la série produite par David Fincher sur les serial killers des années 60, qui ne vont sans doute pas changer grand chose à ma vie.
Surtout que y a la saison 3 de Mr Robot qui vient de démarrer. La 1 était insoumise et la 2 hallucinatoire.
Et on trouve déjà les volumes 3 et 4 de sa musique profondément névrotique au bas de cet article.
C'est à peine croyable.
Du coup, y'a des soirs où je fais relâche, et où je reprends Jérusalem, le roman d'Alan Moore.
C’est vraiment du costaud.
A partir de la page 400, les chapitres décrivent les actions d’un seul personnage en continu, c’est déstabilisant, on n’était pas habitué. On recule pour vérifier que c’est bien la suite du chapitre précédent, mais oui. Et ça devient assez jubilatoire, alors qu’avant c’était un peu compliqué de jubiler.
Le problème c’est que pour atteindre la page 400, c’est comme pour obtenir des résultats de la méditation de pleine concierge, faut mouliner.
Et pendant que je me détoxais d'Internet, j'apprends que 80% des insectes ont disparu et que Macron a supprimé l'ISF.
Allez, cyber-kenavo. Bon, au départ je voulais dire du mal de Robert Fripp. Ca sera pour la prochaine fois. A moins que d'ici là, je reprenne internénette.