jeudi 28 octobre 2021

Hector Zazou - Strong Currents (2003)

La pochette d'origine, classieuse
(je dis ça pour dissiper toute équivoque)

Il existe deux pochettes pour cet album, l'une assez élégante, l'autre beaucoup moins. C'est un des mystères de l'existence des directeurs artistiques à travers les âges. 

La réédition 6 mois plus tard, augmentée d'un titre
(pochette qui dissipe aussi toute équivoque, mais pas pareil)

Quand j'ai envie de pleurer sans prendre prétexte de réécouter Gérard Manset, j'écoute cet album d'Hector Zazou. Ou si je n'en ai pas l'opportunité, il me suffit de penser à la pochette version "mon cul sur la commode, avec la photo d'Hector mort au mur, et qui ne peut même pas en profiter, vu qu'il est du mauvais côté".
En effet, quand on est mort, la rigidité cadavérique nous interdit de nous retourner pour apprécier une paire de fesses dont nous n'avons pourtant plus l'usage (dans rigidité cadavérique, le mot clé c'est cadavérique, et non rigidité).
Voici un de ses projets les plus mélancoliques, sorte de symphonie trip-hop très 90's, tantôt anémiée, tantôt symphonique, réalisé avec une dizaine de chanteuses souffrant toutes d'une carence en lithium, l'ensemble se révélant d'une mélancolie brouillardeuse à ronger les os. Enfin, c'est l'effet que ça me fait, je ne veux forcer personne à ressentir mes états intérieurs qui sont copyright© moi.
Fragments d'une discographie zazouesque
Un article raisonnablement élogieux
où l'on peut en écouter des extraits, un peu comme à la Fnac quand le vendeur était d'accord pour fendre le cellophane du 33 tours sur la tranche et nous placer dans une cabine d'écoute, ce qui ne nous rajeunit pas.
Un autre
En tout une douzaine de titres souvent vaporeux, langoureux, cafardeux, mais le cafard susurré par une jolie voix féminine c'est quand même mieux que le cafard tout seul, des fois on jurerait entendre Björk, la chanteuse islandaise tellement ravagée qu'elle porte le nom d'un petit déjeuner aux céréales, d'autres fois la pulpeuse chanteuse de Elysian Fields, hé bien non, dans les deux cas on aurait tort. C'est pas elles. Mais on n'a pas peur d'avoir tort, ce qu'il faut craindre c'est le besoin d'avoir raison. 
Il y a sur l'album des chansons plus mortifères que d'autres. Mais le souci constant de Zazou de s'entourer de jolies femmes qui chantent avec suavité les effondrements de l'âme plaide en la faveur de quelqu'un qu'on ne peut vraiment suspecter de détester la vie, même s'il l'a quittée depuis. 
Parti pêcher le maquereau, Hector revint avec de belles morues. 
On pense aux remèdes à la mélancolie énumérés par Ramon Pipin dans Chèque baby chèque : "Je ne chante la solitude qu'entouré de vingt personnes / mes histoires d'amour sont prudes mais à tous les vices je m'adonne / les mélodies du malheur restent ma spécialité / et je mets toute ma ferveur à ne jamais rigoler." Certes, la stratégie d'Hector est plus subtile et n'inclut pas de dimension parodique; encore que, en contemplant la version 2 de la pochette, on puisse avoir des doutes. Et les photos du livret sont signées John B.Root, un pornographe qui eut son heure de gloire dans les milieuxXX autorisés; et alors ? Zazou est mouru en 2008, nous privant de la possibilité de l'interroger à ce sujet; s'est-il moqué du monde ou pas, avec ce trip-hop languide ? Rêvait-il de se taper son aréopage de chanteuses dépressives et mystérieuses, et ne le pouvant, il leur a sublimé des textes et des écrins musicaux pour les y enchâsser ? 
A la longue, la puissance vénéneuse des pièces du disque s'estompe, au profit d'un vague à l'âme complice. Si vous absorbez un champignon moyennement toxique tous les jours, l'effet du poison s'atténue. 
Autre cas : quand vous vivez avec un cancer, que vous apprivoisez, à condition d'être dépisté à temps, et que vous finissez par tutoyer. Si lui commence à vous parler, par contre, n'hésitez pas à consulter votre oncologue. Ou à lui passer Strong Currents. Les textes du disque semblent d'une insondable intimité. L'élégance le dispute-t-elle à la préciosité ? ou lui-colle-t-elle un atémi à la carotide, comme Chuck Norris ratatine Gérard Manset ? La gravité féminine qui nimbe le projet dans son ensemble est un peu intimidante, pour qui n'a jamais su parler aux femmes quand elles étaient en train d'enregistrer, parce qu'elles étaient bien capables de répondre "mais Chut-euh, tu vois pas que j'enregistre, connard ?"
Si l'on s'interroge sans fin, il faut alors scruter d'un oeil rougi par l'anxiété et le manque de sommeil les explications sur la genèse du projet :
qui n'expliquent rien en tout petit, mais évoquent bien le destin de Zazou, passeur.
Il faudrait sans doute fumer quelque chose de plus costaud que du CBD en écoutant ça pour avoir une révélation divine. Mais je ne fume pas de CBD, pour la même raison que je ne mange pas de cassoulet light.

jeudi 21 octobre 2021

Les voix du monde - florilège d'un podcast sans frontières (2021)

Les blogs de chanteurs morts : plus jamais ça !
Contrairement aux blogs de chanteurs morts et de Vénérables Variétés Verdâtres dont d'enthousiastes et cacochymes thuriféraires tentent de répandre les spores et les moisissures au-delà du cercle des aficionados disparus sous la neige à bord de leurs pantoufles à l'heure de la soupe froide à l'Ehpad de Champigny-sur-Morne où ils résidaient en pension complète, blogs qui sont autant d'ouvertures béantes, lépreuses et nécrosées donnant sur le mur décrépit de la prison d'en face, les podcasts de musique du monde peuvent être une formidable fenêtre sur l'ailleurs, un ailleurs vivant et vibrant, et chantant à en perdre Hélène par-dessus le marché, fenêtre à travers laquelle a soudain lieu (ou pas) la rencontre du Tout Autre, au hasard d'un cocktail musical bien frappé. Par exemple, si je suis un vieux mâle européen et que je chante faux, mon Tout Autre musical est une jeune bergère lettone qui fait des trilles dans la prairie comme des perles de rosée, tout en jonglant de l'autre main avec ses moutons sortis du Génie des Alpages. Ou pas.
Un ancien collègue de bureau anime depuis 18 ans (mais en fait de toute éternité) une émission de dépaysement sonore sur une radio rennaise, et confectionne l'air de rien une somme toujours augmentée en forme de magnifique podcast bimensuel au cours duquel il ouvre, tel un Rémy Kolpa Kopoul en chemise hawaïenne, cent mille fenêtres sur cet Ailleurs musical plein de bergères lettones, de Brésiliens déjantés et d'Afghans désappointés mais qui peuvent quand même se ressourcer ailleurs que sur youtube. 


Jean diffuse en léger différé de sa yourte, au Kazakhstan.
L'émetteur radio est alimenté grâce à un groupe électrogène au charbon de bois.

C'est très rafraîchissant. Et on sort du cadre. Celui que nous nous étions tracés pour nous rassurer, ignorants que nous étions qu'il deviendrait notre prison. Mais le griot même pas albinos et pas tellement nègre non plus n'a de cesse d'élargir nos horizons, en nous donnant à entendre le gai tintamarre des voix du monde, bien plus harmonieuses que ce qu'on pourrait croire si on restait frileusement ancré dans la brit-pop des 60's.
Son émission, c'est le contraire des incantations/injonctions à la reviviscence (retour à la vie active de formes vivantes (rotifères, tardigrades, anguillules, ciliés, amibes, mousses, graines, spores) qui étaient entrées en anhydrobiose (vie latente) sous l'effet de la dessiccation) des cultures mortes, puisque les traditions s'y révèlent vigoureuses, métissées, modernes, incarnées, et transnationales. 
Souvent, quand je crois pouvoir apporter de l'inédit, du farfelu voire du savoureux à l'auteur du podcast en question, en lui soumettant mes Tout Autres, comme  Turfu ou encore des Sibériens qui reprennent les Beatles dans un monde post-vergogne, il me dit souvent qu'il connait déjà, m'en sort trois dans la même veine, en mieux, et me rabat mon caquet sans peine, me renvoyant au Pléistocène (la première époque géologique du Quaternaire et l'avant-dernière sur l'échelle des temps géologiques. Elle s'étend de 2,58 millions d'années à 11 700 ans avant le présent), repoussant au loin, entre l'horizon évènementiel de la Réalité Réelle Ratée et les innombrables aux-delàs du Multivers de Grant Morrison les bornes de mon incrédulité sonique, et m'évitant l'enflure d'Ego (qui guette tous les bloggueurs au coin du bois, ne l'oublions pas et restons vigilants). Quand je pense aux aventures de Gérard Manset en Thaïlande, que je n'ai toujours pas lues mais que j'appréhende gravement, je me dis que la curiosité musicale est tout aussi légitime mais beaucoup moins dangereuse pour la santé que la curiosité sexuelle, et bien plus facile à satisfaire !

dans les années 80, on n'avait pas besoin de pass sanitaire pour partir en Turquie en moto.
Mais y'avait pas internet, et on s'y faisait chier un max. (Collection privée de désert)

Le problème de tous ces podcasts musicaux, qui infestent désormais le Web et relèguent les blogs de chanteurs morts au rang de ringardises innommables, c'est le flow des animateurs, qui essayent d'expliquer des trucs entre les morceaux, 
qui imaginent des transitions, qui s'évertuent à fournir l'arrière-plan culturel qui permet de resituer la musique dans son contexte. Un peu comme les vieux geeks sur les blogs de vieux geeks. On s'en lasse. L'arrière-plan culturel, on s'en cogne, on perçoit la musique directement par les chakras. Faites péter les skeuds, et fermez vos gueules, putain. La vie est si courte. Mais si on part à tronçonner leurs podcasts dans un éditeur audio, pour se débarrasser du bla-bla en ne conservant que la partie musicale, on se retrouve comme par enchantement (mais plutôt maléfique, donc ça s'appelle plutôt un sortilège) dans la peau du vieux geek qu'on essayait justement de s'extraire en ouvrant une fenêtre sonore sur le monde. Et les inimitables incantations des auteurs des podcasts finissent par nous manquer, car les échos de leurs voix détimbrées d'érudits mélomanes résonnent encore sur les plages qu'ils nous ont ouvertes, mais leur babil entré dans l’invisible n'a plus rien d'intelligible. 
Ça m'est arrivé avec les podcasts de l'herbe tendreceux de radio vedette, mais pas en écoutant celui de Fabrice Drouel sur l'histoire de Carbone 14. Faut dire que si je tronçonne les podcasts de Fabrice Drouel en enlevant les moments où il parle, il ne  va pas rester grand-chose à écouter. Quelle chance ils ont, pourtant, sur Inter, d'avoir le Pierre Bellemare de sa génération.

Pendant ce temps, en Inde, les enfants sont traités à tour de bras à l'ivermectine
en prévention du Covid, et des milliers de faux villages de Schtroumpfs
hâtivement montés vont pouvoir ouvrir pour contenter les touristes,
qui affluent comme avant-guerre. Gérard Manset a déjà pris son billet.  

J'ai écouté les 8 derniers épisodes du podcast "les voix du monde", soit de juin à septembre, j'ai un peu triché parce qu'il m'avait indiqué une émission spéciale "reprises" qui m'a beaucoup plu, j'ai sélectionné selon ma sensibilité, j'ai agité mes doigts et mes cutters au-dessus des pistes, et je ramène des musiques du monde entier, comme en témoigne la playlist ci-dessous. Au passage, j'ai bien peur d'avoir réinventé fip, sans les fipettes. Mais l'idée, c'est de suivre ces artistes, dont certains habitent près de chez moi malgré l'exotisme supposé de leur musique, et d'aller les voir en concert avant qu'arrive la nouvelle mutation du virus mutant qui nous clouera définitivement dans nos souterrains, pire que dans 10 Cloverfield Lane.  Voilà, vous ne pourrez pas dire que vous n'aurez pas été prévenus.
"Jean, à la technique" comme il se présente sobrement sur sa page d'accueil, est un passeur. Il fait son miel de l'émerveillement muet qu'il suscite auprès des auditeurs qui auront su laisser de côté leur incuriosité pour le temps de l'émission.
Il y a 189 épisodes disponibles en téléchargement. 





article sous licence Loisirs créatifs® avec utilisation raisonnée du clavier bien tempéré.

jeudi 14 octobre 2021

Entendu au Café Death Porc (2021)

A ma grande surprise, c'est surtout des femmes que j'entends par la fenêtre ouverte du café death porc, auquel j'avais jadis innocemment donné rendez-vous sans y avoir jamais mis les pieds, en ignorant qu'il était définitivement fermé.
Les femmes seraient-elles à nouveau l'avenir de l'homme, malgré ce que leur ont fait subir Arago(r)n et Jean Ferrat ? 
Bien qu’elles soient pleines de bonne volonté pour réparer nos bêtises de bipèdes bourrés de testostérone, je ne vois pas comment elles pourraient absorber les Gigatonnes de CO2 émises depuis le début de l’ère industrielle, même en mettant leur bouche en cul de poule et en aspirant très fort avec un bruit d'évier qui se vide. 
Et où les stockeraient-elles ?
Cessons de les idéaliser. Les femmes, on les entend sur le jukeboxe du bistrot, mais c'est rare qu'on les voie au comptoir, si elles ont perdu la liberté de ne pas boire après être devenues alcoolodépendantes, c'est bien fait pour leur gueule elles ne peuvent traîner dans les débits de boisson, ça les rendrait vulnérables à la prédation sexuelle, elles ne sont pas connes, elles vont donc acheter leurs bouteilles au Super U, avec un fort sentiment de honte, et se mettent minables chez elles. 
C'est un peu triste. 
Mais celles qui chantent dans ma compile ont trouvé mieux à faire que d'être accablées par le sentiment de finitude des choses avant même qu'elles aient commencé, et c'est tant mieux pour elles, et pour nous aussi. 
Seul Romain Bouteille, dont le nom l'a protégé toute sa vie de l'alcoolisme, vient casser l'ambiance à la fin du disque en rappelant que toutes choses se défont, comme le plâtre des plafonds. 
Ah non, pardon, ça c'est Gérard Mansué.

"Ta vie s'ra courte et c'est tant mieux
vu comment qu'elle est dure

On perd son temps à finir vieux
pour que ça dure.
Une enfance dans ces climats
à se bouffer les ongles
On n'a pas le coeur à te la
souhaiter longue.
Quand c'est déjà pas folichon
au temps des pirouettes,
Un an de plus sur les nichons
c'est pas la fête.
Mais devant tes jeunes attraits
c'est nous qui sont minables
Supporter ça longtemps serait
pas supportable.
Encore deux trois anniversaires
et tu changeras vite
Tes printemps contre des hivers
on sera quittes
quand ta beauté n'aura plus cours
on verra pour la suite
s'il faut choisir entre l'amour
ou bien la cuite."

Ce qui nous ramène élégamment au café death porc qui jouxte sur babord la salle de réunion des AA et à tribord l'atelier du crabe
Si Gérard Manchot avait connu Romain Bouteille, gageons qu'il se serait fait plus discret. D'autant plus que la voix de Romain Bouteille, comment dire ? 
il faut l'entendre pour la croire.
Merci à l'épatant antiquaire chez qui j'ai trouvé cette perle.
Le reste, je l'ai trouvé dans ma discothèque, et c'est pas mal non plus. Je vais éviter de me remercier publiquement sur mon blog, tant qu'il me reste un peu de décence.



N'ai pas peur de cliquer ! Mon porc n'est pas sale !



jeudi 7 octobre 2021

Lou Reed - New sensations (1984)

La pochette est bien moche, mais en 1984, otages consentants de la presse spécialisée et chair à canon de l'industrie du disque, on ne se laissait pas arrêter par ça, et on écoutait New sensations re-li-gieu-se-ment, et un peu à fond, dans les soirées entre potes croyants et pratiquants, sous le vague prétexte que Lou Reed avait participé à un groupe mythique quinze ans plus tôt, qu'il était parti de rien et revenu de tout, mais qu'est-ce qu'on en savait, et qu'est-ce qu'on y captait ? 
Sa biographie sur wikipedia n'existait pas, et même en déchiffrant les paroles des chansons sur la pochette, ça n'avait pas grand rapport avec la légende vivante du rock qu'il était censé incarner. 
On ignorait alors que si l'attitude rock'n'roll pouvait nous inspirer dans nos démarches au quotidien, comme le premier évêque de France quand il affirme que" le secret de la confession est plus fort que les lois de la République", les promesses du rock ne se réalisaient que pour ses apôtres les plus méritants, et encore plus rarement pour ses consommateurs/usagers ( succès => gloire => obtention de femmes et de drogues en quantités industrielles, bien au-delà de nos capacités d'absorption, et généralement suivies de n-1 divorces et de n-1 cures de sevrage)
Dans les années 80 Lou Reed jouait dans des pubs télés et était bankable. Mais en fait, créativement, il était cuit, c'était la traversée du désert, il clamait sa sobriété et sa nouvelle vie sans faire usage de produits, mais est-ce que c'était si excitant que ça ?
 Est-ce qu'il n'aurait pas mieux fait de mourir d'autre chose, après Berlin ou Rock'n'Roll Animal ? Je n'en sais rien, je n'y étais pas. La semaine dernière, je voulais juste retrouver le son de guitare, d'une saturation parfaite, crade mais propre, du morceau "Turn to me", sur New sensations. 


Manque de bol, je l'ai pas en CD, à la place j'ai acheté "The Blue Mask", (1982) encensé par les hyènes puantes de la critique, mais suffocant de suffisance et d'indigence musicale, je le sais parce que je viens de le réécouter, et que les oreilles m'en tombent. New sensations, je l'ai acheté plus tard, en vinyle, mais pourtant à l'époque je n'avais plus de platine, je ne sais pas ce que j'ai déconné. Je devais avoir la foi, ou être sacrément stoned. Ou les deux. Et pourquoi s'être collectivement entichés d'une icône aussi prétentieuse, sur la foi du fait qu'il avait survécu à des addictions réputées mortelles, dans le bouillon de culture de New York, ville dont les réalités semblaient si éloignées des nôtres ? Encore une histoire de séduction par la posture. Aujourd'hui, les témoignages concordent pour décrire Lou Reed comme un effroyable connard, dans tous les domaines de sa vie. Quelle idée d'avoir pris pour idole un type prédestiné à rejoindre le paradis des enculés alcooliques, plutôt que Schopenhauer, le Dalaï-Lama ou encore Hubert-Félix Thiéfaine ? Bêtise de jeunesse lourde de conséquences. Il n'est jamais trop tard pour refaire ses choix, mais des fois il est tard, quand même. Tant pis.

Concernant New sensations, j'ai trouvé toutes les raisons de me réjouir de mes préférences (rances) contre les rock critiques (tics), sur le site d'utilisateurs rateyourmusic, qui venge le public des enfumages des mélomanes assermentés par leur rédacteur en chef.
Les chansons sont simples, entrainantes et émouvantes, il y a un plaisir de jouer, c'est le Lou Reed sans rides, léger. Et le bassiste est absolument génial.