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jeudi 6 avril 2023

King Crimson - The Midnight Special (1973)

Je me faisais une joie malsaine de pirater le film documentaire consacré aux cinquante premières années de King Crimson, sorti il y a quelques mois : 
"In The Court Of The Crimson King - King Crimson at 50"
Hélas, ces pignoufs n'ont pas jugé bon d'inclure la moindre piste de sous-titres, par manque d'empathie envers les fans esstrangers du groupe de rock progressif mal-comprenants concernant l'anglais parlé.
Que Robert Fripp aille se faire empapaouter par des manchots covidés, quand il méprise à ce point le public sans lequel il serait resté un geek binoclard s'astiquant le manche sur des gammes tordues. C'est décidé, je boude, pendant au moins les 50 prochaines années du règne du gouroupe de la Frippouille.
Pendant ce temps vient de sortir sur Youtube, après 50 ans de sucepince, les premiers extraits du concert donné pour l'émission The Midnight Special, le 12 Octobre 1973.
Ils sont splendides, et on a failli attendre.


Easy Money 


 
 
Lark's Tongues in Aspic Part 2 


d'autres oldies nous attendent sur cette chaine 

jeudi 17 février 2022

McDonald And Giles - McDonald And Giles (1970)

Un album prophétique à plus d'un titre
(Le disque en comptait cinq, et ils l'étaient tous)
Ian McDonald, musicien multi-instrumentiste de King Crimson version 1.0 a fusionné avec le Grand Tout la semaine dernière. 
Il fut un contributeur important de l'architecture sonore et de l'ambiance si particulière de l'album In the Court of the Crimson King, véritable acte de naissance du rock progressif que j'aurais tendance à confondre avec son faire-part de décès, tant son existence fut brêve mais intense. Si Dieu le veut, j'entendrai la flûte de Ian McDonald (sur "I talk to the wind") et son mellotron funèbre (sur "Epitaph") en entrant dans les bardös.



Prophétique, on vous dit.
Quel est le mot que vous comprenez pas
dans "prophétique" ?
Libération et Le Monde se sont fendus de nécrologies érudites et instructives, mais n'ont pas joint le disque souvenir pour 3,99€ prix maximum, parce qu'on n'est pas chez Pif Gadget, ni aux Editions Atlas.
McDonald et les frères Giles avaient quitté King Crimson juste après l'enregistrement du premier album du groupe (et juste avant de se faire virer par le stalinien Robert Fripp) pour râler ferrailleur ce "McDonald And Giles" qui sonne carrément comme un disque inédit de King Crimson 1.0 - hormis pour l'inspiration de Peter Sinfield, le parolier d'origine, responsable des « bûchers funéraires de politiciens » et autres « innocents violés au napalm » dans 21st Century Schizoïd Man, qui n'était pas de la partie. 

Seul Warsen semble s'être inquiété de savoir si l'on trouvait encore ce disque en ligne. N'ayant pas découvert de version mp3 accessible aisément sur des blogs musicaux, j'en remets une copie ici.


un fragment pas du tout passéiste de la pochette du disque
C'était ça ou finaliser ma compile en cours pour envahir l'Ukraine, qui n'est pas tout à fait prête. "Quand j'écoute King Crimsogne / J'envahirais bien la Pologne / Quand c'est du John_Warzen / J'éclaterais bien l'Ukraine" (Vladimir P., chanteur et lead-guitar du groupe de rockprog russe "The Moscow Butchers", bientôt de passage dans votre ville si vous habitez à l'Ouest de Kiev)

Elle est fraiche ma nécro :

https://www.liberation.fr/culture/musique/ian-mcdonald-le-sax-de-king-crimson-et-de-21st-century-schizoid-man-est-mort-20220211_TCCJ6DQHVVG6LKDCJY3W6LNCTI/

https://www.rythmes-croises.org/ian-mcdonald-un-birdman-sest-envole-dans-le-vent/

de bien chouettes chroniques sur le disque incriminé (disponibles partout sauf en Crimée)
- en français

https://classicrock80.wordpress.com/2022/02/13/mcdonald-and-giles-mcdonald-and-giles-1970/

 - english spoken

https://presentingmyrecordcollection.blogspot.com/2020/04/mcdonald-and-giles-mcdonald-and-giles.html

http://jivetimerecords.com/2018/08/mcdonald-and-giles-mcdonald-and-giles-island-1970/

https://basilios.wordpress.com/2006/05/01/mcdonald-and-giles-mcdonald-and-giles-1970/

https://jazzrocksoul.com/artists/mcdonald-and-giles/

- l'album sur youtube pour goûter si ça sent bon et de quoi ça parle

https://www.youtube.com/watch?v=LMff9CM7yPU

hors collection et sur devis :
- Pourquoi y-a-t-il quelque chose au lieu de rien ?

https://www.youtube.com/watch?v=zORUUqJd81M

21 façons de rester en paix

https://thework.fr/21-manieres-de-rester-en-paix-selon-byron-katie/

non mais sans blague.

dimanche 13 juin 2021

Liquid Tension Experiment 1 (1998)

Schnock n°38, spécial Henri Salvador.
Encore plus flippant que Le complot contre l'Amérique de Philip Roth : et si la vague rock n'avait jamais traversé l'Atlantique ? Si Vian et Salvador avaient durablement discrédité cette musique de posture, empruntée aux Noirs et customisée par des petits Blancs que la taille de leur organe a rendu hargneux ? Et si le gouvernement de Guy Mollet avait pris des mesures radicales pour préserver l'exception culturelle et la flore locale, Gréco, Brassens, Brel et Patachou ? Je vous laisse imaginer la dystopie de guitares en bois d'arbre découlant de ce non-évènement. Seuls les Quatre Barbus, Maxime Le Forestier, Yves Duteil, Camille et Arlt auraient émergé. Car 65 ans après l'invasion du rock'n'roll en France, il est temps de tirer un premier bilan de l'acclimatation de cette musique de sauvages sur le territoire, ce folklore truffé d'injonctions grotesques à la jeunesse de fumer la chandelle hédonique par les deux trous, qui a bien contaminé l'imaginaire national, et pour quel résultat ? A Valeurs Actuelles, nous n'avons pas peur des vraies questions, quitte à fâcher.
Si l'importation du rock'n'roll avait foiré, suite au sabotage de Salvador et Vian en 1956, ni les poses d'Elvis, ni les gémissements phéromonés des Rolling Stones ne me manqueraient. Le deuxième album de Cure, le premier des Damned, des Clash, des Ruts et des Sex Pistols, un peu plus. Et le Wish You were here de Pink Floyd, parce que c'est triste et beau. C'est eux les vrais enfants du rock. Pas Manoeuvre et Dionnet.
Mais sans le rock, on n'aurait pas connu non plus le métal progressif instrumental, et ça, ça serait quand même une grosse perte, même si quand on est embarqué dans une dystopie, on voit pas trop ce qu'on a perdu à ne pas suivre l'autre embranchement, vu qu'il n'a jamais existé. Sauf si on s'amuse à tirer le Yi King dans le Maitre du Haut Chateau de Philip K. Dick, et qu'on en vient à la conclusion que c'est la réalité qui se trompe.

Au commencement des temps métalliques progressifs instrumentaux, il y a King Crimson, qui après avoir navigué sur d'indistincts océans psychédéliques non encore cartographiés, découvre à bord d'un frêle esquif le continent noir du métal progressif instrumental dès 1974 avec son album Redet y établit une colonie de peuplement. 
C'était raide, Red, mais en 74, on l'était tous. Enfin, moi j'avais 11 ans, mais je me suis rattrapé quand j'ai atterri à la fac et découvert l'album et les pétards pour manger avec, un septennat plus tard. Nous grimpâmes au rideau, dont jamais je ne redescendimes vraiment. La preuve.
Puis en 81 advint Mitterrand et l'incarnation suivante de la PME King Crimson aka Robert Fripp & Associate Slaves, en quatuor à pétrole thermonucléaire, avec des tempi inhumains et un stakhanovisme auriculaire qui déboite des deux mains, pour interpréter des harmonies profilées comme des théorèmes concourant au Prix Nobel des Mathématiques. 
Tony Levin était à la basse, ou plutôt au Chapman Stick, pour les 3 albums rouge/bleu/jaune, de moins en moins inspirés mais impeccablement exécutés par nos fines lames. A l'époque, Tony, qui ressemble déjà à un Tarass Boulba mâtiné de Gurdjeff, dira de son propriétaire/employeur que c'est un mélange de Gandhi, de Staline et du Marquis de Sade. 

Le stagiaire de France 3 commence à accorder
le Chapman Stick, au moins 8 heures avant le concert
Tony a beaucoup fait pour populariser le Stick ou Chapman Stick, du nom de son concepteur, d'ailleurs à ma connaissance c'est le seul gars capable d'en jouer. Je crois qu'il faut au moins deux cerveaux. Le stick est dérivé de la guitare, et comporte huit, dix ou douze cordes séparées en une partie mélodique et une partie basse. Sa singularité est que ses cordes sont frappées avec les doigts selon la technique du tapping à deux mains ou touch-style. Il permet un jeu nettement plus polyphonique qu'un instrument à corde plus classique, ce qui le rapproche des instruments à clavier. Les cordes de la partie basse et de la partie mélodique sont d'ailleurs amplifiables séparément. 
N'empêche que l'intro au stick de "Elephant Talk", en 81, est une tuerie. Et pas que sur le plan technique.


Nous à l'époque, quand on joue du stick, des deux mains on le roule, puis de l'une on le porte à la bouche, de l'autre on l'allume, et après, en général, on s'éteint. C'est stupéfiant. Alors que Tony, lui, ne chôme pas : quand ça le saoule, les purges staliniennes chez Robert Fripp & Associate Slavesil a de la ressource. et il va cachetonner chez Paul Simon, David Bowie et Peter Gabriel, la liberté consiste à faire tout ce que permet la longueur de la chaine, y'a pas de souci. 

Baygon rouge, bleu et jaune, les trois font la paire (de 1981 à 1984)
mais déchainent l'enthousiasme plus au début qu'à la fin.
Comme moi avec ma femme.

Dix ans plus tard, et n'ayant rien fichu de leur quarante doigts pleins de phalanges entretemps, si l'on passe sous silence les doigts de pied, sinon ça monte à quatre-vingt, nos amis métalliquement et progressivement expérimentaux de King Crimson partent en tournée au Japon, et en mettent plein la vue aux Nippons. (je viens de retrouver mon rip déjà ancien du DVD Deja-VROOOM enregistré à Tokyo en Octobre 1995, et il faut bien que je l'amortisse.)

Tony Levin et son Chapman Stick. 
N'aie pas peur de cliquer, ce n'est pas sale.


Comme le remarque un consommateur éclairé de chez Ah ! ma zone, c'est un grand concert. Super musique etc... Cependant la qualité de la sortie est de la merde. Mauvaise qualité du son, qualité fatale de l'image. Je ne sais pas comment un si grand groupe sort si mal. Il n'a pas tort. Il n'a jamais entendu parles du syndrome des cordonniers mal chaussés. Mais qu'importe le flacon ? 
ben finalement, si, quand même, un peu.
Je ne regarderai pas la saison 2, parce que
les humains y sont beaucoup plus cons
que les robots, et c'est un peu déprimant.
En plus ceux qui jouent le mieux
sont ceux qui jouent les plus cons.
Les Nippons se vengeront en pilonnant tous les albums de Buck Danny et ses Frippertronics, et en renvoyant J.G. Ballard en Angleterre (alors qu'il avait été emprisonné dès 1942 dans un camp de détention pour civils jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale de façon à pouvoir y écrire Empire du Soleil et le vendre ensuite à Spielberg).
Ils renvoient aussi Lisette Pagler en Suède, elle qui était pourtant née en Corée du Sud, et qui fut abandonnée par ses parents lorsqu'elle avait 2 ans. 
Quand elle sera grande, elle sera chanteuse suédoise, et elle jouera le rôle du robot Mimi/Anita dans la série Real Humans, et même Jean-Pierre Dionnet tombera amoureux d'elle, et ça sera bien fait pour lui. 
Pendant ce temps, Tony Levin qui attendait son heure, profite de cette habile diversion pour former en 1998 le super-groupe Liquid Tension Experiment, avec des transfuges de Dream Theater. Un super-groupe désigne un groupe formé de membres déjà connus et reconnus dans d'autres groupes, tout comme un super-blog désigne une plate-forme collaborative où se succèdent à la rédaction mes quarante-deux sous-personnalités, comme le maire de New York dans le Promethea d'Alan Moore.


Et c'est ainsi qu'au sein du premier album de Liquid Tension Experiment, le pire et le meilleur du métal progressif instrumental se côtoient, s'enlacent parfois pour un coït furtif en 3 secondes chrono, puis finissent en désaccord total sur qui va garder les gosses nés de leur union, car le métal progressif instrumental est une musique exigeante mais terriblement datée, clinquante et vaine quand elle s'épuise en technicité pure, au mépris de la sensibilité. Le disque est à la fois pompier, et pyromane. Et sans doute plus agréable à jouer qu'à écouter, ou alors ils sont bien masos. Il y a des moments où ça lorgne vers des extases électriques à la Mahavishnu Orchestra, d'autres où ça ne peut séduire que des ados en mal de démonstration de puissance. Et les morceaux plus doux révèlent une attirance gênante vers le sucré. C'est pour masquer cette appétence coupable qu'ils font tant de bruit ? Alors que quand on n'a que l'amour à s'offrir en partage, on gratouille mollement des guitares en bois d'arbre, on ne reçoit pas d'alertes inutiles sur son smartphone, et on est quand même moins speedé, sans même avoir lu Alain Damasio.
Levin me semble mieux inspiré sur un autre side-project avec son compère Bill Bruford, lui aussi débarqué de Crimson à la fin des années 90 : le Bruford Levin Upper Extremities
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2013/10/bruford-levin-upper-extremities-blue.html malheureusement sombré dans l'abîme des fichiers perdus. Ce sont les meilleurs disques : ceux qu'on ne peut pas réécouter.

Comme le suggère la pochette,
j'ai beau le passer à fond dans les toilettes,
ça détartre pas des masses.
Je vais leur écrire.
Tony Levin cessera dès lors de participer aux reformations, épurations et refondations de King Crimson, s'épargnant des purges de métal progressif expérimental dont même les chirurgiens dentistes ne rêvaient pas pour couvrir les hurlements de leurs patients les plus chochottes.


Epilogue : que sont-ils devenus ?
Warsen ne découvre l'existence du groupe qu'en 2021 alors que les fichiers trainaient sur son disque dur depuis 2015, puis se repent amèrement d'avoir consacré sa vie diurne à des âneries, et espère voir le groupe en concert au festival des vieilles charognes l'été dernier à Marienbad Landerneau, puisque le super-groupe vient de se reformer après vingt ans de sieste, pour un troisième opus dont on se demande bien qui va se risquer à l'écouter. Tony Levin a presque 75 ans, si il carbure à ce que je pense, il faut tout de suite appeler la Préfecture pour tester ses urines.
Le métal progressif instrumental connaitra de très riches heures circa 2015 avec Guillaume Perret & The Electric Epic, autour de l'album Open Me, mais ce sera une autre histoire.

mercredi 24 juin 2020

Monty Frippon's Flying Circus

1967
Graham Chapman, John Cleese, Terry Gilliam, Eric Idle, Terry Jones, Michael Palin et Robert Fripp créént pour la BBC le Monty Python's Flying Circus, une série télévisée britannique qui fera rire des millions de Français dès que l'ORTF mettra la main dessus, flairant la bonne aubaine, à peine 35 ans plus tard. 

L'équipe d'origine, sans Terry Gilliam, excusé pour raisons de dessin animé en papier découpé à finir.
1968
Mais Robert Fripp se sent vite à l'étroit dans le carcan trop formaté d'un 26 minutes humoristique bimensuel, au cours duquel les mêmes ficelles sont sans cesse tirées et retirées pour faire rire les Britanniques, bien souvent à leurs propres dépens : les névroses liées à la sexualité, le poids des conventions sociales, le non-sens bien de chez nous eux, et le système des castes, rapporté des Colonies, qui mine alors la Grande-Bretagne de l'intérieur, comme dans Alien.
Robert ne tarde donc pas à quitter le collectif; il est remplacé au pied levé par Boris Johnson, séduit par l'opportunité de donner libre cours à son talent d'improvisateur.
L'heure est au flower power, tout le monde se déchaine et se lâche, ça ne rigole pas.

On a retrouvé Terry Gilliam,  et on a chopé Boris en prime. Time.
La photo de l'année précédente a été honteusement retouchée, pour minimiser l'apport de Fripp.
Staline utilisera les mêmes procédés pour se débarrasser des collaborateurs
ne lui ayant pas donné entière satisfaction. Belle mentalité.
1969
Robert Fripp fonde King Crimson, qui doit lui apporter gloire et cachets d'intermittents, avec une poignée de copains comiques troupiers issus de la diversité. Lors de la première tournée du groupe, il démarre backstage avec Greg Lake une partie de "Je te tiens, tu me tiens par la barbichette", ce jeu au cours duquel chacun tient l'autre par la barbichette et où le premier de nous deux qui rira aura une tapette, partie qui doit être interrompue car il est déjà l'heure de monter sur scène, et on se dit qu'on la finira après le concert.
D'ici là, surtout, ne pas rire.
Ça pourrait compter.

En 1969, tous les coups sont permis pour ne pas montrer qu'on rigole.

2016
Greg Lake meurt, sans avoir pu achever la partie de barbichette démarrée 47 ans auparavant avec Robert, qui n'a toujours pas ri, car il ne voulait pas avoir une tapette.

Dans l'espoir de continuer à ne pas rire pendant toutes ces années,
Robert a brièvement embrassé la carrière de conseiller funéraire à la Banque Postale,
mais sa responsable lui faisait des chatouilles, et la situation devenait critique,
alors il reforma plusieurs fois King Crimson, la solution finale pour arrêter d'avoir envie de rigoler,
et tout cela ne fut bientôt plus qu'un mauvais souvenir.
2017
John Warsen consacre un article amusant quoiqu'un peu bourrin aux efforts de Robert pour retourner en 1973, y établir un campement provisoire, puis une colonie pénitentiaire de peuplement. 
Mais c'est l'échec. Car ce qui ronge secrètement John, c'est l'espoir inavoué de remonter en 1979, pour y retrouver une vieille marilouise quand elle était encore jeune, ainsi que sa collection du magazine Rock et Folk. comme quoi des fois c'est celui qui dit qui y est, comme à la barbichette.

2017, c'est aussi l'année où Adrian Belew se fait définitivement évincer du groupe
après avoir perdu une partie de barbichette contre un Robert Fripp
décidément en grande forme grâce à ses nouvelles lunettes
fabriquées à pas cher par les opticiens mutualistes.
Robert dans sa célèbre imitation de Mister Magoo
juste avant l'invention des opticiens mutualistes.
2020
Un jeune lecteur mélomane et préretraité, qui est aussi un ami, tantôt réel et tantôt imaginaire, selon les fluctuations de mon automédication, m'envoie un article d'un de ces tabloïds à scandale anglais dont il me sait friand, et dans lequel Robert est à nouveau impliqué, m'assimilant au passage à une sorte d'éditeur de contenus agrégeant le meilleur de Closer, Gala et Voici dans le Landerneau interlope du rock progressif. Ça fait toujours plaisir d'être reconnu à sa vraie valeur.
Le secret du jeu de guitare
si particulier de Robert
En effet, Robert Fripp se lâche, avec une impudeur à laquelle il ne nous avait guère habitués. Je pensais même qu'il gèlerait en enfer avant que d'assister à ça, et je me suis pincé devant certains des clips postés. Bien sûr, il faut resituer les choses dans leur contexte. Nous sommes alors en mai 2020, l'Angleterre se remet tout doucement de la perte de ses Colonies tout au long du XXème siècle, en même temps qu'elle se prépare aux rigueurs du Brexit, et se résout aux joies tristes du confinement pour tous, finalement promulgué par un premier ministre qui semble regretter le temps où il faisait partie d'un collectif d'amuseurs publics sans autre responsabilité que celle de faire rire les sujets de la perfide Albion.



Comme dans ce vieux sketch remis au goût du jour, dont nous avons retrouvé le script, car nous ne comprenions pas tout, un peu comme dans celui avec le perroquet mort.
http://montypython.50webs.com/scripts/Life_of_Brian/10.htm
Ce qui n'est guère étonnant, car nous apprîmes l'anglais dans les pochettes des disques de groupes de rock progressif essentiellement instrumentaux.

C'est ainsi qu'à la lecture du récit de réclusion de Robert  « in lockdown with his wife of 34 years » nous crûmes comprendre que sa femme était âgée de 34 ans, et nous nous dîmes, sacré Robert, il en a une perfecte paire ! Moi, quand j'en ai eu trois d'une paire parfaite, je suis allé me faire enlever la surnuméraire chez l'urologue.
Las, nous finîmes par nous rendre à l'évidence : Toyah Wilcox est née en 58, ce qui lui donne un an de plus que ma femme, et ils sont mariés depuis 34 ans, car il y a une différence entre woman et wife. Mais les voir danser le jerk dans leur cuisine, c’est grand. Et ça fait du bien de voir des vieux, amoureux, que ça n’envoie pas en réanimation.
En abeilles, ils sont immenses.



Ca me rappelle Oui-oui, évidemment.



et surtout Robert a un petit air fripp-on, limite lubrique, qu’on ne lui connaissait pas.
La promesse de ne pas rigoler, faite à Greg Lake sur son lit de mort, semble bien loin.
Et en licornes, c’est pas mal non plus.



C’est pas dans l’oeil qu’il va lui mettre sa corne, à maman, c’est sûr. Je vais regarder sur amazon si je ne trouve pas le même déguisement, pour changer un peu des parades amoureuses que je faisais tantôt avec mon vieux masque de Cthulhu, sans doute moins attractif, même après l'avoir enduit de phéromones. Enfin, si elle attend la fin du Boléro, elle a encore le temps de se réfugier aux toilettes et d’appeler les secours par le vasistas. Genre, après ça si on se réenchante pas au quotidien, on est des gros nazes, bons pour la contamination. De toutes façons, j’ai réfléchi, ça ne m’aurait rien rapporté karmiquement de me moquer de Robert. Je l’ai déjà beaucoup fait.
Je ferais mieux d’admettre mes piètres talents de traducteur, et de guitariste, aussi.

2021
Ayant repris leurs esprits après être restés plus d'un an évanouis dans leur cuisine sans qu'un voisin déconfiné vienne s'enquérir de ce qu'il en était, Robert et Toyah enregistrent immédiatement une version alternative de "Heroes", en hommage aux soignants, pour rattraper le temps perdu.



Faut-il imprudemment reconfiner un couple déconfiné ?
Un commentateur remarque sobrement : The guy in the back smiled, that can't be Robert Fripp.
Mais il dit ça par jalousie, après avoir perdu contre Bob à la barbichette.

2030
Transporté en urgence au CHU de Kensington-Sud parce qu'il tousse beaucoup, Robert demande dans un grand sourire à l'anesthésiste s'il ne veut pas reformer King Crimson avec lui. Celui-ci lui donne alors une tapette, l'intube et le plonge dans le coma artificiel pour les 100 000 prochaines années. Puis il arrache son masque de latex en ricanant : c'était Greg Lake, qui avait faké sa mort en 2017 pour avoir le dernier mot dans la partie de barbichette démarrée en 1969. Sacré Greg. 
Dans les boites de nuit d'Amsterdam, on joue les vieux King Crimson à donf pour fêter ça.



2520
Cinq cent ans après le Grand Confinement, les vidéos de "Bob à la licorne" sont exhumées, et donnent naissance à un culte un peu particulier, dont les adeptes errent nus dans les pizzerias et les boites de nuit en fredonnant Heroes. L'arrière-arrière petit-fils de Robert et Toyah fait réaliser un clip prônant ce mode de vie hédoniste en diable.


Le clip de Chapiron évoque un peu l’esthétique des films profondément humanistes de ce farceur de Gaspar Noé, avant de basculer vers un onirisme de bon aloi sur le thème « si nous vivions tout nus, nous ne pourrions plus prétendre être ce que nous ne sommes pas, car les corps ne mentent pas » enfin c’est moi qui choisis d’y voir ça, si ça se trouve le scénario parle d’autre chose, ou le clip est juste un tract un peu léché de la CGT-nudistes du Cap d’Agde.

2666
L'année où se situe le best-seller de Roberto Bolaño est aussi celle où le message de Robert "surtout ne jamais rire tant que la partie de barbichette n'est pas finie" a été totalement subverti et vidé de sa substance, tout est à refaire.
Mais c'est pas grave : flottant dans l'espace au large de cette bonne vieille Gaïa, un foetus angélique interplanétaire sorti tout droit du final imbitable de 2001, l'Odyssée de l'Espace, attend son heure pour une nouvelle incarnation. Et qui sait, pour reformer King Crimson.

bonus offert par le site des fenêtres qui donnent sur des murs :

mardi 10 avril 2018

Fission Trip - Volumn One (2005)

Fission Trip is a collaboration between a few very well known musicians like:
- Michael Clay and Ernie Myers both from the excellent band Hands.
- Adrian Belew, Mel Collins and Ian Wallace, all from King Crimson as you know.

Fission Trip sound approximately as if the old KING CRIMSON were resurrected in the recent years, adapting a few of the modern trends and pushing their vintage style in more contemporary paths, even if the personal touch of HANDS is apparent through the listening as well.The sound is dominated by the nostalgic KING CRIMSON pyrotechnics, featuring light Hammond organ, challenging guitar parts with a sinister character and plenty of unexpected twists via Collins dominant sax moves, while the majority of the album follows obvious jazzy lines on sax and piano.The mood is almost dark and often very atmospheric with slight psychedelic overtones, but there are also parts with a more relaxed and pleasant climate, especially when vocals and synthesizers enter the scene.The band soundwise has been well transported into the recent era with strong melodic themes and smooth synth-based instrumentals among the aforementioned inspirations, although the robotic guitar work of Belew will prevent the listener from easily getting out of some familiar KING CRIMSON atmospheres.The later tracks feature also evident influences from early YES with complex songwriting and multi-parted vocals.Overall this work is very balanced with a pronounced jazzy flavor and the music remains complex yet often harmonic throughout, even if it's far from the outstanding works of the band's branch supergroups.
The band recorded one album in 2005 called Volume One.
Hopes for a second album have faded away because of Ian Wallace's death in 2007, but who knows....

http://rockalbumsfree14.blogspot.fr/2016/07/fission-trip-volume-one-2005-mp3-320.html

jeudi 5 avril 2018

King Crimson - Sailors' Tales 3 : Islands (2017)

La dernière fois que j'ai essayé de publier un remix du Islands de King Crimson, ça s'est assez mal passé.
Le Ministère du Blasphème et du Download m'a fait retirer les fichiers vite fait.
Alors que parait une édition - monstrueuse à plus d'un titre - en 27 CD couvrant la période 70_72 et les pires souvenirs des crimsonophiles les plus avertis (albums In the Wake of Poseidon et Lizard, sortes de bâtards bancals sortis entre In the Court et Islands), voici l'occasion d'éviter le cadeau de Noël qui fâche en plein mois d'avril.
Si j'étais psychanalyste j'ironiserais sur ces pauvres collectionneurs qui passent leur vie à courir après l'album maudit qui leur manque, et le jour où ils le trouvent leur vie et foutue, sauf les collectionneurs de King Crimson puisque leur maison de disques actuelle ne cesse d'inonder depuis des années un marché qui va rétrécissant avec la disparition progressive des fans les plus acharnés, des versions "40eme anniversaire", "fonds de tiroirs sans fond" et autres "tous les concerts de 72 dont vous ignoriez l'existence et vous ne vous en portiez pas plus mal". C'est pas leur vie qui est foutue c'est leur porte-monnaie.
Je n'ai pas écouté les 27 CD, j'ai mes limites, mais le CD 3, qui comprend l'album original remixé par Fripp et Wilson, agrémenté de quelques prises alternatives, est pas mal.
On va voir combien de temps il reste en ligne.

http://www.mediafire.com/file/1ic5dqkay5f7b9h/KC_ST%283%29.zip

L'article le plus pléthorique du thuriféraire de KC le plus incurable est ici :

https://www.allaboutjazz.com/sailors-tales-1970-1972-king-crimson-panegyric-recordings-review-by-john-kelman.php

Les bandes qui devaient servir à la masterisation des 27 CD étaient au nitrate, 
et la moitié ont pris feu à l'ouverture des boites.
Heureusement, sinon y'aurait eu 54 CD.

samedi 11 novembre 2017

King Crimsomne, Soldes d'automne (1969 - 2017)

Bonjour à touffes et à troutes.
Mon nom ne vous dirait rien, et pourtant je m’appelle Robert Fripp.
Je suis le seul membre permanent de King Crimson depuis 1969.
C'est comme ça et pas autrement.
Je suis le seul vrai binoclard à lunettes de l’histoire du rock. Elvis Costello n’est qu’un fake.
Mes collaborateurs me décrivent comme un mélange de Gandhi, de Staline et du Marquis* de Sade.
J'ai toujours eu cet air coincé, constipé, limite sadique-anal, mais mon jeu de guitare décalé, dissonant, distordu, m’a rendu célèbre parmi les pénibles.
Tous les 5 ou 6 ans, je fais comme Warsen avec son blog : je dissous King Crimson, puis je le refonde avec de nouveaux membres.
Et puis Warsen, il n'a qu'un membre, alors c'est vite fait de se reformer, alors que les contrats aidés se bousculent devant ma porte, faut les trier, et pis après faut les former,  à chaque fois ça prend des lustres.
La dernière fois, ma femme m’a dit « tu as l’air heureux pour la première fois de ta vie, ça cache quelque chose, fous-moi le camp faut que je fasse la poussière » et je suis reparti en tournée avec une bande de zicosses qui avaient rêvé de jouer dans mon groupe quand ils étaient petits.
Cette fois-ci, j'ai réussi mon coup : j'ai enfin réuni la formation idéale pour ré-interpréter les grands succès disco de King Crimson (1973/77). De vous à moi, mon projet est sans ambiguïté : retourner en 1973, y établir un campement provisoire, puis une colonie pénitentiaire de peuplement.
Mais qui ça intéresse d'écouter une 315ème version live de Lark's Tongues in Aspic ?
Qui ça intéresse d'être de retour en 1973, pour toujours et à jamais, à part Warsen ?
Même lui commence à se lasser, et pourtant c'est un inconditionnel de mes revirements les plus incongrus et de mes arpèges les moins mélodieux.

Est-ce que j'incarne vraiment l'esprit de Crimson ?
Et pourquoi John Wetton, bassiste et chanteur incandescent du groupe entre 1973 et 1975, ne l'incarnerait pas plus que moi ?
3 réponses possibles :
1) Parce qu'il est mort
2) Parce qu'il n'a jamais retrouvé une puissance de feu et une ardeur créative aussi telluriques après son départ du groupe
3) Parce qu'il est mort
Et pourquoi pas Jamie Muir, percussionniste de génie qui quitte KC en 74 pour se faire moine ?
Et est-ce que Andy Summers, qui a enregistré deux disques remarquables avec moi au début des années 80, éprouve le besoin compulsif de rejouer à l'infini les morceaux de cette période ?
Pas du tout, il sucre les fraises dans un au-delà musical aussi peu mélodieux que besogneux.
Je suis un gros bosseur. Toute ma vie, j'ai enfilé des gammes improbables (j'ai été contraint de les créer moi-même) sur mon manche jusqu'à' ce qu'il fume.
Et alors ?
C'est quand même pas Adrian Belew, que j'ai viré du groupe comme un malpropre, qui va incarner l'esprit de Crimson. Et pourtant il est encore plus laid que moi et Bill Bruford réunis.

Allez, ferme ta gueule, papy, c'est bon, on a compris, passe les disques.



Frippounet : "je n'ai jamais fait ma risette, 
c'est pas aujourd'hui que je vais m'y mettre."


King Crimson – The Elements: 2017 Tour Box (2017)

notre avis : 
bien joué : impossible de reconnaitre spontanément à l'oreille nue si tel morceau est enregistré en 74 ou en 2015. Réservé aux aficionados accompagnés de leurs grands-parents.


King Crimson - Heroes (Live in Europe 2016) - EP (2017) http://www92.zippyshare.com/v/lYGwCP9e/file.html 

notre avis : 
bien joué : une reprise de Bowie qui sonne comme une reprise de Bowie.

John Wetton : Raised in Captivity (2011)

notre avis : 
bien joué : en 2011, John Wetton s'égare dans du rock FM gras et lourd, prouvant qu'il n'était pas très doué pour incarner l'esprit de KC, malgré son extraordinaire contribution aux grands succès disco de King Crimson (1973/77)


Adrian Belew : Flux (2015)

notre avis : 
bien joué : putain, il est où, le lien pour télécharger l'album ?

David Cross and Robert Fripp : Starless Starlight (2015)
https://davidcross.bandcamp.com/track/starless-starlight-loops-radio-edit

notre avis :
bien joué : le mythique violoniste de KC canal historique croise l'archet avec l'indéboulonnable Obersturmführer du 7ème Reich pour une passe d'armes au cours de laquelle 8 versions de Starless sont froidement exécutées d'un comprimé de Xanax dans la nuxque.
Idéal pour signaler l'heure du coucher en maison de retraite.

King Crimson – Rehearsals & Blows : May-November 1983 (2016)
http://exystence.net/blog/2016/04/16/king-crimson-rehearsals-blows-may-november-1983-2016/

notre avis : 
bien joué : des brouillons instrumentaux inédits du troisième album de la 8ème période (Three of a perfect pair), qui auraient gagné à le rester. 
Sources :




*Bicarbonoute

samedi 7 janvier 2017

King Crimson remixe King Crimson (2015)


And now for something completely different...


Seven years after the demise of King Crimson after the album ‘Red’ in 1974, Robert Fripp decided it was time to return to the ‘first division’ and put together a quartet of musicians under the guise of Discipline.  Fripp, who had spent many of the interim years in New York, was au fait with the New Wave bands on both sides of the Atlantic and accordingly recruited Americans Adrian Belew (Talking Heads, Frank Zappa, David Bowie) and Tony Levin (Peter Gabriel). Bill Bruford – a link to previous incarnations of King Crimson – completed the quartet, and although the music bore little resemblance to Fripp’s 1970s band, Discipline changed their name to King Crimson as the project gained momentum.
The three resulting albums – 1981’s ‘Discipline’, 1982’s ‘Beat’ and 1984’s ‘Three Of A Perfect Pair’ – have a more updated New Wave sound, partly due to Belew’s distinctive vocals and second guitar. Fripp was also looking to create ‘gamelan’ style of interlocking rhythms – an early influence for the math-rock bands of today? – and his complex arpeggios dovetailed with Belew’s range of angular guitar sounds.
Although ultimately short-lived – the band was dissolved after the 1984 tour by Fripp – this line up remains a popular one among aficionados. It was also the first time in Crimson history that the same band had recorded more than one album. Interestingly, until the very recent inclusion of ‘Indiscipline’ in the setlist, the 1980’s period has been ignored by Robert Fripp and the latest incarnation of King Crimson as they tour today.
Clearly, as with all box sets, this release isn’t aimed at attracting new fans. As the 1980s led us to commercialism and certain prog bands’ biggest selling (and worst) albums, King Crimson avoided falling into that trap. As a result, these three albums sound more current than most of Yes’ or Genesis’ 1980s output. The new mixes are (predictably) sonically stunning, and the plethora of material contained here makes this box a must-have for any fan of 1980s Crimson.
Luckily Robert Fripp owns all the rights to King Crimson’s recordings, a process that was not without a struggle. This of course means he has the freedom to release these large box sets. Somehow, sadly, I doubt we’ll ever see ‘Close To The Edge’ or ‘The Lamb Lies Down On Broadway’ receive the same treatment……

Source : 

King Crimson – On (And Off) The Road (19 disc Deluxe Box Set)

Et maintenant, qu'est-ce qu'on écoute ?
Ben, le Disc 4: Live at Alabamahalle
Recorded September 29 in Munich, the final concert in 1982. 
Remastered and recompiled 2016 by David Singleton and Alex R Mundy with six tracks from new audio sources. (2)


c'est un sacré concert, quand même. Même si j'ai déjà entendu 132 versions live de Indiscipline, ça reste quelque chose.

vendredi 6 janvier 2017

Steven Wilson remixe King Crimson (IV)


Non content de nous avoir un peu saoulé ces derniers jours avec ses différentes incarnations et avatars, Steven Wilson a imperturbablement continué de remixer King Crimson jusqu'à plus soif, comme si le Vieux n'allait pas finir par en claquer, de tous ces tripatouillages.
Je suis pas fana de la période Three of a Perfect Pair (1984), je venais de me faire séparer par ma copine et croupissais à nouveau chez mes parents,  mais y'a quand même cinq morceaux inédits de l’époque sur lesquels il me fallait poser les oreilles, et lesquelles, sinon les miennes.
Et y'a quand même quelques bons morceaux, même si on était descendu de quelques marches par rapport à Discipline, joyau irradiant de mille feux de la Reformation de 1981.
Three of a Perfect Pair, par rapport à Beat, c'est comme Matrix Revolutions par rapport à Matrix Reloaded : on regrette le premier reboot, pourtant médiocre.
C'est parce qu'on n'a pas encore entendu the construKction of light, et c’est un peu normal, il ne paraitra qu’en 2000, et entretemps, THRAK (1995) nous aura laissés espérer mieux, pour mieux nous faire ensuite regretter de ne pas être sourds.

https://www.mediafire.com/?f8mw75e73tl6ngk

Que dire d'autre ? La version de Three of a Perfect Pair exhumée ici fait partie du King Crimson – On (and off) The Road, 19 disc 1980s Box Set Coming 
dont c'est le Disc 6 : Three of a Perfect Pair
Mixed and produced from the original multi-track tapes by Steven Wilson and Robert Fripp (2016). Mastered by Simon Heyworth and Robert Fripp



jeudi 5 janvier 2017

Steven Wilson remixe King Crimson (III)


Non content d'avoir failli être mon Dieu Vivant lors de ses précédentes aventures de ces derniers jours, nonobstant ma prédilection pour les Dieux Morts, Steven Wilson a récemment continué de remixer King Crimson jusqu'à plus soif, comme si le Vieux n'allait pas finir par en claquer, de tous ces tripatouillages.
Je suis pas fana de la période Beat (1982) mais y'a quand même une extended version de Requiem (12'15'') sur laquelle il me fallait poser les oreilles, et lesquelles, sinon les miennes.
Et y'a quand même quelques bons morceaux, même si on était descendu de quelques marches par rapport à Discipline, joyau irradiant de mille feux de la Reformation de 1981.
Beat, par rapport à Discipline, c'est comme Matrix Reloaded par rapport à Matrix : on regrette l'original.
C'est parce qu'on n'a pas encore vu Matrix Revolutions, qui nous fera regretter Reloaded.
Ce sera l'objet du post de demain.
Soyez sages.
Don't do anything I wouldn't.

https://www.mediafire.com/?9x6q9i5wu5t8pur

 Les précédents épisodes sont ici

http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2014/12/steven-wilson-remixe-king-crimson-ii.html

et

http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2014/01/road-to-red-ii-steven-wilson-remixe.html

Enfin, je crois.
Je ne descends plus à la cave ces temps-ci, avec mon mal de dos.

Que dire d'autre ? La version de Beat exhumée ici fait partie du King Crimson – On (and off) The Road, 19 disc 1980s Box Set Coming dont c'est le Disc 3: Beat
Mixed and produced from the original multi-track tapes by Steven Wilson and Robert Fripp (2016). Mastered by Simon Heyworth and Robert Fripp

Voilà vouala.
Allez en paix.

samedi 15 octobre 2016

King Crimson – Radical Action To Unseat The Hold Of Monkey Mind (2016)

King Crimson s'est re-re-re-re-re-formé. Même pour un aficionado comme moi, c'est une fois de trop.
J'ai écouté l'album, j'ai regardé la vidéo du spectacle, en espérant retrouver la foi.
Rien.
Fripp a viré Adrian Belew, il a cru trouver un nouveau John Wetton en la personne d'un polonais au nom imprononçable mais qui s'y croit (c'est un peu normal vu qu'il y est), Bruford a pris sa retraite, et on a droit au patrimoine revisité.
Je n'ai pas besoin d'entendre une énième version de Lark's Tongue in Aspic Part 1, même parfaitement exécutée, et il est désormais inutile d'attendre un peu de créativité de la part d'une bande de mercenaires recrutés par le Coincé du Cul en chef, énigmatique despote aux lèvres éternellement crispées.
Je rends mon tablier, je jette l'éponge, je crache le bébé avec l'eau du bain.
Me voici passéiste et réactionnaire.
Tralalère.




C'était le bon temps

mercredi 27 juillet 2016

[Repost] King Crimson : Road to Red (2013)


18/01/2014 :
J'ai été alerté par Rock et Folk.
Y z'ont sorti 20 CDs live de King Crimson (la dernière tournée de la première formation, en 74)
plusse l'album "Red", remixé par Steven Wilson.
Y z'ont vraiment peur de rien.
Toutes les essplications sont ici.
Un vrai truc de malade obsédé.
Le cadeau qui fâche définitivement avec le peu d'amis qu'il vous reste, à s'offrir exclusivement à soi m'aime.
J'ai tout pris.
Maintenant, faut trouver le temps d'écouter, histoire d'enfin savoir si la version de Larks Tongues In Aspic Pt II était meilleure le 24 juin ou le 28, le jour où on a si mal bouffé avant le concert, et c'est une autre paire d'oreilles, dans l'espace temps qui m'est imparti et qui se réduit drrrramatiquement, l'horizon lointain devenu le bout du couloir, tout ça tout ça.



, je mets le CD 20.
C'est le dernier concert, le 1er juillet 74 à Nouillorque.
Pour les autres, écrire au journal, qui transmettra.


[Edit] 26/07/2016  :

Je dépose la version FLAC de Red remixé en 2013 par Fripp et Wilson. 
Que Cthulhu me vienne en aide.



mardi 26 juillet 2016

King Crimson - Larks' Tongues In Aspic CD13 - Alternate Takes & Mixes (2012)

Issue d'une édition en 15 CD et 3 DVD "Larks' Tongues In Aspic (The Complete Recordings)"


CD 13 : 
January/February 1973:
Alt Mixes and takes: Steven Wilson’s alternate Larks’ Tongues In Aspic plus Easy Money edited by David Singleton and Alex Mundy from Keep That One, Nick Session Reel Essentials




Tracklist :

Larks' Tongues In Aspic (Part I) (Alt Mix) 11:13
Book Of Saturday (Alt Take) 2:56
Exiles (Alt Mix) 7:47
Easy Money (James Muir Solo) 7:24
The Talking Drum (Alt Mix) 6:58
Larks' Tongues In Aspic (Part II) (Alt Mix) 6:59
Easy Money (Alt Take) 7:25



http://www.mediafire.com/download/vhd67kojdqd1f07/LTIA-_ATMs.zip