J'ai un peu ramé pour exhumer cette compilation des entrailles du Net.
Elle n'existe pas dans le commerce, ce qui veut dire qu'il y a un encore-plus-malade-que-moi qui s'est coltiné la recherche morceau par morceau, qu'il a patiemment recousus ensemble, comme les membres morts de plusieurs animaux non-vivants à qui il tenterait d'insuffler la vie en quelque pathétique parodie de créature viable.
Pour ma part, je la trouve très réussie.
Les morceaux qui composent la bande son de la saison 1 de American Horror Story sont pour la plupart issus de l'Histoire de la Cthulhuture populaire américaine de ces cinquante dernières années.
Au départ, la série en elle-même ne me branchait pas plus que ça, et il aura fallu tout l'enthousiasme patronal (assorti de menaces voilées de retenues sur salaire) pour que j'investisse une grosse poignée de petits matins blêmes dans l'aventure, figé dans une posture yogique sur mon nouveau pouf de salon tricoté par ma douce et tendre à l'aide de 7 sacs de 20 litres de microbilles.
Entr'aperçue dans un motel poussiéreux de l'Arizona cet été, l'affiche du lancement de la saison 3 avait pourtant suscité mon émotion plastique.
Et les mètres à panser de la série télé m'ont fourni un alibi cthulhuturel en béton.
Agréable divertissement familial, donc, malgré quelques invraisemblances factuelles.
Par exemple, dans l'épisode 6 de la saison 1, une fille se fait zigouiller, enterrer sous trois mètres de terre par un infirme monobras, puis le psy a tôt fait de couler une chape de béton sur la terre encore meuble, et d'y bâtir un belvédère en bois Ikea 200 000 pièces, le tout pendant que sa chérie est partie faire les courses.
L'odieux connard se régalerait s'il avait vent de ces petits trafics avec la logique aristotélicienne, mais il s'occupe de exclusivement de blockbusters faisandés, attaché qu'il est à démontrer sa supériorité intellectuelle sur les bouses qu'il dissèque.
Pouffons.
Et regardons juste un épisode de plus.
C'est le principe des séries.
Bon, on n'est pas dans la finesse de Masters of Sex, non plus, hein, faut pas tout mélanger.
American Horror Story Jenerik from Fox International Channels on Vimeo.
Même pas peur.
[Edit] : la saison 2 était très bien, la 3 invraisemblable et la 4 s'est effondrée dans la surenchère. Comme Chuck Norris, les scénaristes ont joué à la roulette russe avec un chargeur plein.
Je republie la bande-son de la saison 1, c'est toujours ça que Daech n'aura pas.