Encore un disque qui a contribué à l’épanouissement de ma féminité.
Nul n’ignore encore, du moins je l’espère, que John Warsen se prénomme en vérité Jeannette, et que je ne me travestis en homme que pour ne pas attirer ici tous les relous turgescents du Net, il y en a déjà assez pour reluquer mes formes oblongues sur la ligne 4 du Busway, de ces déshérités de l’âme qui oublient de remonter de la créature au Créateur quand ils s’égarent en regards hagards et égrillards à mon endroit comme à mon envers, révélant leurs béances intérieures tout en feignant d’ignorer que le lien de l’attachement pend dans le vide.
Les pauvres bougres.
Bref.
En 1982 Olivier Angèle et Gérard Maimone fondent Angel-Maimone Entreprise, un étrange mélange de pop, d'opéra et d'électronique.
Je vois passer un clip farfelu aux Enfants du Rock.
J’achète le disque.
Je l’apprécie.
Trente ans ont passé, et je n’en sais guère plus sur le duo d’élégantes tafioles à l’origine de l’opus, ni sur cet impérieux besoin qui m’a poussé hier à ressortir le vynile du placard et à le ripper en contournant à la main les beugs rencontrés avec la platine Sony PSLX300 USB prétendument étudiée pour, et qui avale toujours le premier morceau de chaque façe avant de le recracher façon puzzle.
la Sony PSLX300 USB :
que le cul lui pèle, que le bras lui tombe.
Sinon que Psychological Lover ou Sentimentale Journée sonnent toujours agréablement pop vintage, alors que je n’apprécie plus trop la pop, et que je jaunis halliday d’être en passe de devenir vintage moi-même.
Merci pour se souvenir d'eux, un des groupes formidables le plus "underrated" de l'époque, hélas. Gros Merci, Indomito
RépondreSupprimerDécouverts en live à Grenoble à l'époque... et des décennies de regrets de ne pas avoir alors acheté le LP. Merci sans bornes pour ce geste. Love.
RépondreSupprimerQuel bonheur de retrouver ces morceaux ! Merci infiniment.
RépondreSupprimerY'a pas d'souci !
RépondreSupprimer(Blanche Gardin, "Je parle toute seule", 2017)
Pour ta gouverne personnelle je n'appartiens pas au club des élégantes tafioles à la différence de mon partenaire de l'Entreprise! J'espère ne pas trop te peiner§
RépondreSupprimerMerci pour la précision, et pour l'avoir dit poliment ! Mon fils m'engueulerait d'employer de tels termes discriminants. Je faisais des expériences ambivalentes à l'époque, c'est surtout ça qui me remonte maintenant. Maintenant qu'on vient de m'enlever la prostate, que le kinésithérapeute fait passer un courant de 20 à 30 milliampères dans ma sonde anale pour me rééduquer le périnée, et que mon identité sexuelle s'en trouve troublée. Tout change. Méditons sur l'impermanence. Votre musique reste une oasis pop cérébrale française (pardon pour tous ces gros mots) dans ce début des années 80 plutôt cold et désenchantées.
RépondreSupprimerLa cerise sur le gâteux, c'est que mon petit ami de l'époque ressemblait pas mal à votre compère Olivier. Et la dépénalisation de l'homosexualité ne datait que de 1981.
RépondreSupprimerMais que fait la police ? elle est occupée à verbaliser les derniers pirates du web obsédés du "partage" en bittorrent (oui, des torrents de bites, elle est facile, mais réduit à l'impuissance par la prostatectomie, il faut bien que je me défoule). Je suis moi-même sous le coup d'un dernier avertissement avant une amende de 1500 €. Heureusement que Angel/Maimone : Faux-semblants (1983) est en download pur ! il ne risque rien, dans les siècles des siècles.