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jeudi 21 novembre 2024

Submerged vs. Bill Laswell - After Such Knowledge, What Forgiveness ? (2016)

https://ohmresistance.bandcamp.com/album/after-such-knowledge-what-forgiveness

J'adore le titre de l'album. Et je ne vois pas comment fêter plus dignement l'avènement de Trump 2.0 qu'avec Bill Laswell dans les oreilles et Joan Cornella sous les yeux, ce prince ibérique du bon goût et de la bonne humeur.


https://www.instagram.com/sirjoancornella/

"After Such Knowledge, What Forgiveness ?" n'est pas le disque le plus confortable pour aborder Bill Laswell, bassiste et producteur protéiforme dont on dirait qu'il a collaboré sur plus de projets intersectionnels que Trump n'a prononcé de mensonges dans toute son existence, même en incluant son prochain mandat, au cours duquel il va sans doute atteindre de nouveaux sommets. Le disque est harsch,  à base de drum&bass, de dub blafard déchiqueté de rafales de beats électroniques, industriels et anxiogènes, livides et sépulcraux, la bande-son idéale pour lire la dernière newsletter de Mediapart sur les extrêmes droites ou pour faire un jogging à Gaza avec un baladeur mp3 sur les oreilles.
Si l'on veut s'initier doucement au Laswell, peut-être vaut-il mieux commencer avec son groupe de dub "Method of Defiance", ou ses remixes de Miles Davis de la période mauve. Il y a tout un tas de disques épatants de Bill Laswell par ici :

https://subrosalabel.bandcamp.com/music?filter_band=3262708719

en particulier celui-ci

https://billlaswell2.bandcamp.com/album/hashisheen-the-end-of-law

et celui-là

https://billlaswell2.bandcamp.com/album/city-of-light

qui réunissent plein de guest talentueux. Et il y a un autre gisement ici

https://billlaswell.bandcamp.com/

sur lequel j'ai compté 224 références. C'est beaucoup, même dans notre monde d'overdosés permanents. C'est bien simple, je ne sais plus où les mettre. Bill est réputé pour son amour des musiques arabes, et a chaperonné beaucoup de projets à tonalité orientale, comme Maghrebika. Il y a aussi du blues, de l'ambient, et du drone metal très pénible, selon arrivage. De loin en loin, je vais jeter une oreille à ce qu'il fait, j'ai l'impression qu'à son âge Bill compile, et se demande maintenant où il a trouvé le temps d'enregistrer tout ce matériau, dont je ressors parfois tuméfié, toujours étonné. Et que dire de son acolyte Submerged ? ben ça :

https://en.wikipedia.org/wiki/Submerged_(DJ)

la vérité sur Bill Laswell :

https://en.wikipedia.org/wiki/Bill_Laswell

pour succomber sous le nombre : 

https://en.wikipedia.org/wiki/Bill_Laswell_discography

sinon, j'ai testé la nouvelle version de ChatGPT 



J'aime bien la réponse 1, archi-erronée, mais vraisemblable.
C'est la réponse 2 (colonne de droite) qui est correcte.
Mais le gros chat nous suggère d'entrer dans la vérité qui nous arrange.
Belle mentalité.

vendredi 29 janvier 2021

Jah Wobble's Invaders Of The Heart - Rising Above Bedlam (1991)

On murmure dans le Landerneau de la cyber-foutaise que c'est après avoir entendu Jah Wobble jouer de la basse sur les deux premiers albums de Public Image Limited que Saddam Hussein aurait fondé le parti Baas au début des années 80, en hommage au son à la fois monstrueux et sépulcral que ce monsieur Wobble tirait alors de son instrument, à jamais synonyme d'effroi sonore et politique. 
Par la suite, Saddam Hussein connaitra une belle carrière dans les arrières-cours de la diplomatie occidentale, et la fin tragique et rock'n'roll en diable de tout despote sanguinaire qui se respecte.


John Constantine dans sa dernière incarnation
Simon Spurrier/ Aaron Campbell
 (2020)
On ne prête qu'aux riches : d'après le wiki à son papa, la carrière de Jah Wobble, musicien, bassiste et chanteur ne débute vraiment qu'après avoir été éjecté de Public Image Limited.
Quelqu'un qui se fait foutre dehors par Johnny (ex-Rotten) Lydon (qui ressemble de plus en plus à John "Hellblazer" Constantine dans mon souvenir) ne peut pas être fondamentalement mauvais.
Après sa mise à pied de PiL vraisemblablement sans parachute doré, il commence à collaborer avec des artistes de tous horizons en se laissant aller à sa passion pour ce qu'on appellera la world music, culminant avec l'album Rising Above Bedlam.
Il est connu pour son son de basse infragrave et lancinant, grandement marqué par le Dub. Ses compositions sont également empreintes de traditions diverses, ce qui l'apparente à la world music.
Il a collaboré avec beaucoup de musiciens d'horizons très différents (Brian Eno, Bill Laswell, Holger Czukay du groupe Can, Primal Scream, Joolz Denby...).
Concernant spécifiquement ce Rising Above Bedlam (1991), on entend dire partout mais surtout sur le wiki de l'album que c'est après l'échec commercial de Without Judgement que Jah Wobble va poursuivre son association avec le guitariste Justin Adams et la chanteuse Natacha Atlas pour produire ce nouvel album. Le groupe invite aussi la chanteuse Sinéad O'Connor qui transforme le titre Visions of you, seul succès de l'album, qui fait soi-disant partie des 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie, mais vous n'aurez jamais le temps, même si on reconfine jusqu'en 2045.
(source wiki + Remix par DJ Pantoufle)





dans la même collection :

mercredi 25 décembre 2019

David Holmes - The Dogs Are Parading (2010)

Le van VW où j'écris mes articles pendant que ma femme conduit.
On va aller passer la nuit du réveillon du 31
sur un site sacré Hopi, pour voir s'il nous arrive quelque chose.
David Holmes fut la meilleure surprise de l'année 2019, après la découverte de l'Anthologie musicale Salut les copains.
Mais il y a plusieurs façons de raconter l'histoire, selon la banlieue du Multivers dans laquelle vous résidez. Soit vous relatez la carrière de David en tant que compositeur de musiques de films, en particulier avec Soderbergh... prenant ensuite ses distances pour assumer sa vraie nature de créateur sonore, ce dont cette compilation offre une sémillante rétrospective.

"Le style musical de Holmes est un mélange de rock et de jazz des années 70-80, produit à travers un son trip hop ou big beat caractéristique : une ligne de basse très travaillée et la quasi omniprésence de mélodies jouées au Fender Rhodes. L'artiste n'a d'ailleurs jamais renié ces influences, en signant notamment une reprise de l'album Histoire de Melody Nelson de Serge Gainsbourg, référence musicale reconnue en matière de jeu de basse."
Voyons voir ça.
https://www.youtube.com/watch?v=_PJRy84XNp4
Ah ben flutalors, c'est ma foi vrai qu'on peut trouver des infos sur internet, pourquoi donc est-ce que moi je n'y attrape que la vérole psychique et la crampe du bloggueur de fond ?

Un lapidaire pour découper vos articles de blogs de Noël,
c'est une rudement bonne idée de cadeau.
Chez monsieur Bricolage, ils faisaient une promo "2 achetés dont 1 offert",
mais le vendeur était vraiment un connard.
Il a omis de préciser qu'il faut d'abord raquer les 2,
découper les code-barres, les renvoyer chez Black + Dekker 
et prier 8 à 10 semaines pour le remboursement.
Bon courage.
Mais au fait, Holmes, de quel instrument joue-t-il ? l'article est trop lapidaire pour le dire.
Si on écoute sa compilation "tard dans la nouille", on est encore plus dubitatif : on y acoustique un incroyable gloubi-boulga incluant des choeurs enfantins, du Reiki, des cithares molles, du shoegaze, d'obscurs récits initiatiques par des voix magnétiques à la William Burroughs, de l'acid house (je dis ça pour faire jeune, parce que je n'ai jamais mis d'acide sur mes housses, pour éviter les trous dans les canapés je les bâche) Jeff Bridges, tout cela fleure bon les relents de spiritualité rampante des sectes millénaristes vantant les charmes de l'Extinction Réveillon.
(blague offerte par Gromovar sans obligation d'achat)



"The dogs are parading" :
le VRAI making of de la pochette du disque
... et la bande son de Killing Eve ? Killing Eve, la série qui fut la meilleure surprise de l'année, après l'intégrale de Ricet Barrier sur mon blog ? c'est encore lui.
et le groupe, bruyant au possible, Unloved ?
c'est toujours lui.
Aah, il y en aurait des choses à dire, pas toutes pertinentes.
Il vaut mieux mettre le disque.

https://newalbumreleases.unblockit.ca/33289/david-holmes-the-dogs-are-parading-2010-2/


samedi 3 février 2018

Tuxedomoon - Suite En Sous-Sol & Short Stories (1986)


J'apprends ce matin la mort de Peter Principle, bassiste historique de Tuxedomoon, soudain, l'été dernier.
Snif. Arg. Merde. Fuck.
Dans cet ordre.
J'étais juste en train de remettre le nez dans ma collection de Maxi-45 tours des early eighties du groupe.
Que dire ?
Rien.
Ou alors "allez tous vous faire enculer", mais le chagrin m'égarerait, et puis ce serait un affront à mon jeune lectorat.
Et pour tout dire, une gageure.
N'est pas Tariq Ramadan qui veut.

Tariq, il aurait apprécié "Courante Marocaine" et "Sarabande En Bas De L'escalier", présentes sur ce double EP.
Me revient cette citation, puisque j'en suis farsi : "Le monde est l'endroit dont nous prouvons la réalité en y mourant". C'est ma blague préférée de Salman Rushdie dans les Versets Sataniques, qui aurait bien fait rire Peter, qui rigolait plus que sa musique, et qui n'était pas vraiment de ce monde, en tout cas jusqu’à ce qu’il y meure, et en tout cas again c'est pas avec la méthode à Dadi qu'il avait appris à jouer de la basse.
Ce week-end je devais amener ma fille à la Rochelle, pour la journée portes ouvertes de la Faculté de langues qui y est sise, vu qu’elle voudrait y poursuivre l’an prochain des études de coréen, alors je pense à un vieil album de Thiéfaine contenant une chanson dans laquelle les filles de la Rochelle ont attrapé le scorbut, et ce matin l'intéressée est présentement assise livide blafard dans son plumard, comme au jour de sa mort pompeusement parée, une bassine sur ses genoux depuis 3 jours; ce n'est pas le scorbut qu'elle a attrapé, mais la gastro.
Les filles de la Rochelle ont attrapé la gastro, ça peut pas être une chanson de Thiéfaine, bien qu'il y ait peut-être un filon à creuser pour rimeurs intrépides, genre les Charlots. Mais je crois bien qu'ils ont commencé à mourir aussi.
Ca fait trois jours qu’elle n’a rien bouffé, ça tombe bien elle se plaignait de s’empâter.
La météo est incertaine, et s’il faut rouler en ciré pour prévenir le gerbi, c’est pas pratique.
A chaque époque sa maladie de Lyme.
Pour ma part, je ne lyme plus tellement, privilège de l'âge, sans doute.
Je vais plutôt réécouter Tuxedomoon, ça sera le bouquet.

http://www.mediafire.com/file/4ijjrdy4d90e030/TXM_SSL.zip

dimanche 28 mai 2017

The Heliocentrics - A World Of Masks (2017)




Une profonde mélancolie s'exhale du dernier disque des Héliocentristes, sans doute imputable au départ de François Bayrou de la formation qu'il avait créée de ses mains pleines de doigts, à l'heure où les sirènes du changement l'appellent à de plus hautes fonctions au ministère de la Justesse.
Anyway, on entend ici quelque chose comme le croisement de Asian Dub Foundation sous lithium et du Kilimanjaro Darkjazz Ensemble décaféiné, puis recaféiné.
Et moi qui croyais que The Heliocentrics étaient la section rythmique de Mulatu Astakte, pour avoir acheté un disque où ils jouaient ensemble, sans avoir porté attention aux notes de pochette.
Sot que j'étais, malgré mon diplome en psychopathologie de téléchargement illégal.
Comme quoi, les études ça ne fait pas tout.
Y'en a qui disent que c'est de l'acide jazz.
Délétère et psychédélique.
Moi je dis rien, j'écoute et j'apprécie.


samedi 18 février 2017

Bill Laswell - Means of Deliverance (2012)

Nouvelle tentative pour continuer d'effondrer les statistiques de mon blog.
On n'attend pas Bill Laswell sur le terrain de la basse acoustique.
Ca fait des années qu'il est involved (je trouve pas de meilleur mot en français, y'a "impliqué" mais ça sonne moins bien, surtout quand comme lui on a épousé Ejigayehu Shibabaw) dans des centaines de disques with many collaborators from all over the world. Laswell's music draws upon many different genres, most notably funk, various world music, jazz, dub and ambient styles. He has also played or produced music from the noisier, more aggressive end of the rock spectrum, such as hardcore punk and metal.
According to music critic Chris Brazier, "Laswell's pet concept is 'collision music' which involves bringing together musicians from wildly divergent but complementary spheres and seeing what comes out." The credo of one record label run by Laswell, and which typifies much of his work, is "Nothing Is True, Everything Is Permitted." (wiki)

De la basse acoustique, vous dis-je.
Tout seul chez lui sur un tabouret de bar.
Reste à expliquer pourquoi, sur la pochette, "Les Moyens de la Délivrance" est gravé en caractères gothiques.
Ca me trouble plus que je ne saurais l'admettre.


https://www.mediafire.com/?to460x5s265p39d

samedi 31 janvier 2015

Michael Brook : BellCurve (2007)

Compagnon de Rock Paper Scissors, précédemment chroniqué.
C'est bien, d'avoir des compagnons.
C'est mieux que de radoter tout seul comme quelqu'un que je ne nommerai pas, car son nom est personne.




vendredi 25 octobre 2013

Bruford Levin Upper Extremities - Blue nights (2000)

Side-project assez réussi de la section rythmique du King Crimson des années 2000, relativement oublié et introuvable sauf pour les vieux Geeks qui se cachent pour mourir.

Recorded live in Japan and the US during 1998, Blue Nights is the acclaimed double cd release from Bill Bruford and Tony Levin's Jazz-tinged Art Rock supergroup, B.L.U.E., which also included David Torn on guitar/loops and Chris Botti on trumpet. 


An ideal companion to King Crimson's innovative, contemporaneous, ProjeKcts series of releases.


http://www6.zippyshare.com/v/59902578/file.html

dimanche 27 janvier 2013

Laswell, what else ?

Je suis tombé sur trois nouveaux projets sur lesquels a travaillé Bill Laswell, aussi déroutants, bruitistes, envoûtants et musicaux que d'habitude.
Béni soit-il.
Rappelons qu'un ex-bloggueur aujourd'hui disparu a longtemps mis en ligne et entretenu une liste de 277 disques sur lequel notre ami Bill avait oeuvré, on se demande comment il a pu trouver le temps d'épouser Ejigayehu Shibabaw, franchement, y'en a qui ont du bol.