Jadis prince de l'électro industrielle touffue, grouillante et musclée comme un légionnaire en permission ou un missionnaire en perdition, avec des albums comme The Last Resørt ou Intø the Great Wide Yønder, Trentemøller a pris depuis quelques années (Fixiøn, 2016, puis Øbverse, 2019) un courageux et vigoureux virage vers le passé et la dark synth pop des années 80, et c'est comme s'il avait exhumé de sa cave des albums du groupe de Robert Smith ou des Cocteau Twins restés inédits à ce jour, ces albums qu'on entend parfois en rêve, en sachant pertinemment qu'ils sont imaginaires, mais notre conscience onirique n'en a Cure.
https://trentemoller.bandcamp.com/album/memoria
Trentemøller, en plus d'être l'ami des dentistes, est aussi un fin lettré, et un homme de goût.
https://latenighttales.bandcamp.com/album/late-night-tales-trentem-ller
La dictature numérique nous renseigne sans peine sur son parcours et ses antécédents musicaux.
Les mots pour le dire ne sont pas les miens, mais ils sont bien quand même :
https://lesoreillescurieuses.com/2022/02/14/trentemoller-memoria/
De toute façon, on sait bien comment ça finira : on réécoutera Veil Of White (Track#1) en pensant à Slowdive et Like A Daydream (Track#13) en se demandant si Elisabeth Frazer dort aussi seule que Yoko Ono, et on fera l'impasse sur le reste. On sera devenu l'esclave de nos préférences. Heureusement, il y a des choses plus graves dans le monde.