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jeudi 29 septembre 2022

Viper N°6 (1983)

couverture de Voss pour le n°5
Viper est un magazine français de bande dessinée qui a connu 11 numéros entre octobre 1981 et juillet 1984. Le premier numéro de Viper, lancé à l'initiative de Gérard Santi, est quasi exclusivement consacré à la légalisation de la drogue. Par la suite, si cette thématique restera le ciment de la revue, les bandes dessinées se diversifieront, la rédaction soutenant une bande dessinée innovante souvent proche des milieux underground. Ainsi, parmi les auteurs clefs de la revue, on trouve des noms connu des milieux de la presse punk comme Imagex, Max ou Pierre Ouin, qui y développe son personnage de Bloodi le junkie. Mais aussi Farid Boudjellal - qui y crée une série orientalisante, « Yasmina » dans Viper n°9 -, Philippe Lagautrière, Frank Margerin, Charlie Schlingo, Jano, Tramber, Emmanuel Moynot, Ben Radis ou encore les futur associés Mattt Konture et David B. 
   (Wiki)

L'interview de Moebius dans le numéro 6 m'avait parue particulièrement éclairante. "Prendre des drogues, disait-il en substance, c'est comme visiter l'Egypte sans descendre du bus". J'étais bien d'accord, même si je passais beaucoup de temps dans les transports en commun, avec beaucoup de jeunes de ma génération. 

dans le numéro 6, pas le moindre crobard de Moeb.
Son interview est illustrée de dessins réalisés pour
les univers de Robert Sheckley


Après cette interview mémorable, Moebius a continué pendant un certain temps à fumer de grandes quantités d'herbe, si l'on en croit "Inside Moebius", son journal intime dessiné. 

Inside Moebius, tome 1. Comme on le pressent,
Moebius était loin d'être une publicité vivante pour le produit.

Kant à moi, j'abandonnai à regret les cigarettes mal roulées pour devenir un buveur à problèmes. En effet, quand je fumais de l'herbe, je me rendais compte de l'aspect dramatique de mon alcoolisation progressive; je crus alors prendre une décision d'adulte en cessant de consommer de la marijeanne. 
Mais c'est une autre histoire.

Viper N°6 :
https://www.mediafire.com/file/j246q899ammu6hl/Viper+06.cbr/file
Une rétrospective sur ce premier fanzine français dédié à la défonce :
Une chose est sûre, j'y réfléchirai à deux fois avant de mordre dans mes cactus à mescaline quand ils auront mûri :



mardi 26 janvier 2016

Voix off tombale

Au bureau, je reçois une proposition de voix off.



Soit je vois le mal partout, soit cette jeune personne met autre chose que sa voix en avant.
C'est la contamination.
Ou alors, elle a un torticolis.


"Ce n'est plus la salle du trône.
C'est déjà notre tombe, la votre et la mienne.
A quoi bon se proclamer roi une fois que votre royaume est anéanti ?
Je ne vous donnerai pas la pierre magique, et vous mourrez ici."

Qui l'a mise au courant ?

vendredi 20 avril 2012

Bass & Drums Web - Bill Laswell & Tatsuya Nakamura

  Un opus assez kingcrimsonien (période 70-72)
 
Et c'est un album qu'on ne trouve pas sur
qui comporte pourtant plus de 185 références à Bill, soit 186.

Et en farfouillant un peu, j'ai trouvé des prestations live :
http://jazzbluesandcobootleg.blogspot.com/search/label/Bill%20Laswell mais google a décidé que c'était du hameçonnage...

Aïe aïe aïe, on n'est pas couchés...

lundi 27 février 2012

[ Repost ] Edmonds XII (12) - John Warsen, 2008



  Ressorti de mon frigo hyper-secret et d'une actualité intemporelle et néanmoins brûlante, enrichi de quelques hyperliens et maquillé en voiture neuve, cet article a pris moins de rides que moi, bien que je désenvahisse la Pologne à vitesse petit vé.

  Evidemment, si le malaise n’était que musical, on s’abstiendrait d’écouter des disques qui procurent inoportunément l’impression que le train est passé sans qu’on soit monté dedans, (cf posts précédents) et d’ailleurs où pouvait-il bien aller, surtout si notre besoin de s’emplir de musiques nouvelles évoque d’autres besoins plus anciens, et qu’on sait déjà par expérience que le trou à remplir est sans fond, et se dire (sans le faire) que tant qu’à ressasser, autant ressasser des mantras, ils sont là pour ça à condition d’y mettre du coeur à l’ouvrage. Mais bon, sur un blog consacré à l’auto-addiction®, quand on a épuisé le sujet on peut bien passer un peu de musique, ça finira bien par ramener au Sujet, épuisé. Un peu comme le cinéma, la musique et ses personnages hauts en couleur procurent des plaisirs de substitution à tous ceux dont l’emploi de bureau ne comble guère les besoins d’aventure. ET pourquoi la musique ? c’est aussi un monde d’où le doute est banni, ma perception m’informe immédiatement sur mes goûts et mes dégoûts, je n’ai que des certitudes. De là à croire que partager ses certitudes est enrichissant… c’est comme le gars qui lit la presse d’opinion pour être conforté dans les siennes, ça tourne un peu en rond, mirontaine mironton.
  Imaginons donc que je me la joue “aspirant-au-buzz musical se poussant du coude dans sa sphère d’influence réduite à lui-même” et que je me fasse l’avocat du démon du téléchargement; moins évident que les filles d’hier, parce que c’est compliqué de mettre un mp3 en ligne sur un blog du Monde, qui réduirait ma logorrhée à la portion qu’on grute; ayant néanmoins retrouvé le goût de la curiosité pour la chose sonore (pour cause de symptôme baladeur, et parce que j’ai toujours été un gros consommateur de musique, cet espace qui s’ouvre à l’intérieur de l’autre sans le recouper) je tombe récemment dans le bureau d’un collègue sur une obscure compilation d’artistes ayant participé il y a quelques années aux Transmusicales de Rennes, festival réputé à juste titre pour défricher de nouveaux territoires. Et qu’est-ce qui accroche mon oreille, mmh ? un groupe disparu, un disque introuvable (le groupe s’appelle Sweet back et le disque Amok, et le temps que je comprenne les implications il est déjà trop tard pour s’esclaffer) que je me procure donc par des voies licencieuses, et ô surprise, c’est pas comme dans les compils des Inrocks quand le seul morceau potable, celui qui justement était sur la compile, vous a fait acheter une daube pleine d’hormones, là tout l’album est du même tonneau. On dirait des sessions instrumentales inédites de Morphine période “Cure for Pain“. Hallelouia, merci ô démon du téléchargement.

Une bien belle pochette de Pif le Chien Andalou.

Quelques jours de diète sonore font d’ailleurs remonter à la limite du champ perceptif de vieilles rengaines : Johnny Rotten période Sex Pistols ou Howard Devoto période Magazine, ou encore quelques années plus tard les juifs ashkénazes de Minimal Compact et leur cold wave existentialiste, tous figés/empaillés dans la splendeur primordiale du nihilisme adolescent et jubilatoire, qu’on revisite comme dans un musée, puis qu’on combat avec des antibiotiques à large spectre : faux prêcheurs farceurs d’Alabama 3, ambient-dub de Bill Laswell, qui n’a jamais eu un jeu de basse extraordinaire, mais qui s’est toujours retrouvé au centre de collectifs hallucinants, et c’est peut-être ça la Sagesse, de savoir bien s’entourer, et qui a joué avec tellement d’avant- gardes expérimentales, qui vont du total planant au trash-jazz-métal en passant par une palette de styles musicaux étonnants, dont certains qu’il a inventés lui-même, qu’on se demande quand il a trouvé le temps de dormir, d’aller pisser et d’épouser la chanteuse éthiopienne Ejigayehu Shibabaw (gasp !), lui qui est à la musique moderne frappadingue ce que Steve Roach est au new-age mou du genou : le nouveau Balzac, et je n’en reviens toujours pas de découvrir des allumés qui passent leurs nuits à faire partager leur passion, certes au mépris des droits d’auteur, mais c’est quand même moins prévisible et plus audiovisuel que mes lancinances et rotomontades d’ex-futur rock critic… ceci dit, si je perds mon temps à écrire cet article en faisant comme si je voulais en venir quelque part, alors qu’il serait si simple de mettre en ligne l’intégrale de King Crimson remixant Gérard Manset et tout le monde verrait de quoi il retourne, il est normal qu’en retour je tente de vous faire perdre le votre, je veux dire, c’est humain… bon c’est vrai que je connais aussi des mecs qui mettent à la disposition de leurs frêres affamés leurs collections persos de photos de cul sur des serveurs plus ou moins accessibles, et qu’à une époque tant d’admirable philantropie me scotchait grave à mon écran, me mettant la larme à l’oeil et la goutte au nez… mais aujourd’hui je trouve ça moins élégant que de proposer de la musique en ligne, surtout si elle est très difficilement accessible ailleurs, alors que les robinets à porno sont omniprésents, et diffusent à l’envi leur totalitarisme soft (selon l’expression de Baudrillard) ou hard (selon la tronche défaite de ceux qui ploient sous son joug.)

Après tant d’excès et de rapines sonores, on se surprend à rêver la nuit de gens malhonnètes et de ruelles non éclairées, dans lesquelles on n’ose s’aventurer parce qu’on se doute bien que ce qui nous y guette tapi n’a rien du comité de quartier. Les souvenirs soit-disant personnels deviennent plus précis mais moins accablants qu’on croyait. Si on réussit momentanément à refaire un film tragique à partir du stock mémoriel, l’instant d’après on n’y croit plus, et puis qu’est ce que ça sera dans 20 ans si on n’essaye pas de changer de disque, même en ayant pris la mesure de l’inertie du navire, de moins en moins maniable au fur et à mesure qu’il accomplit son trajet vers sa destination finale et inconnue, ses cales emplies d’un amer bitume ?
“cause the righteous truth is there aint nothin worse than some fool lyin on some third world beach in spandex psychadelic trousers smokin damn dope, pretendin he gettin conciousness expansion, I want conciousness expansion I go to my local tabernacle and I sing!



Alabama 3 “Ain’t Goin’ To Goa” (1997)

Commentaires

  1. A propos de Steve Roach, tu connais “Secret Rooms” de Kevin Braheny ?
  2. non, mais je viens de le trouver là (encore un site de partage, et j’ai même pas fait exprès, décidément…) http://stigmarestroom.blogspot.com/2007/05/kevin-braheny-secret-room-1991.html
    à la première écoute, ça me rappelle plus Vangelis que Roach… et les sons synthétiques m’en semblent bien naïfs…mais vu ce que j’écoute en ce moment, je me rappelle que quand je buvais beaucoup de mezcal je trouvais que la tequila c’était de la flotte… et que quand je trouve quelque chose cucul, j’ai intérèt à gratter pour voir s’il n’y aurait pas une vraie émotion derrière.
  3. Si je l’ai cité avec Steve Roach c’est qu’ils ont fait un album ensemble, Western Spaces (pas inoubliable), et la piste 6 de Dreamtime Return 1 sent très fort le Braheny aussi, mais je ne sais plus où j’ai mis la pochette du CD pour vérifier.
    Ce que j’aime surtout chez lui c’est son violon synthétique qui a une texture sonore très intéressante (et qui est l’élément principal de Dreamtime Return 1-6).
  4. p’tain c’est super-technique comme discussion mélomaniaque… j’ai du mal avec tout ce qui est narratif chez Roach, je préfère les immersions ambient gloubi-boulguesques. Bon comme c’est toi la prescripteuse, je vais réessayer dreamtime return, je te l’échange contre les tibétains de mon nouvel ami (essaye de trouver sa photo, c’est une publicité vivante pour ce qu’il écoute)
    http://music-share.blogspot.com/2008/01/3-laswell-ambient.html
  5. Trop chiants les tibétains… Pour le reste, rassure-toi, on n’est pas obligés d’avoir les mêmes goûts musicaux.

mercredi 25 janvier 2012

On n'est pas de bois


8 heures 45 du matin.
Dès la sortie du tramway, mes organes internes m'envoyent un mail de confirmation de l'extrême utilité de vidanger les ballasts avant de rejoindre le bureau, pourtant à portée du biniou de Guillaume, mais le mien est nettement plus court.
Je m'engouffre en feignant la décontraction dans un estaminet du bas-Nantes idéalement situé sur mon parcours.
 Les ballasts une fois vidangés, je sirote un petit black au zinc, moment de bonheur inattendu autant qu'appréciable, en attendant que la vague d'optimisme, qui ne saurait tarder, fidèle au rendez vous que l'almanach des marées de Perros Guirec lui a implacablement fixé il y a longtemps puisque c'était écrit dans le journal, me permette de remonter la rue avec aisance, entrain et à pied pour respecter les préceptes écologiques du déplacement du râble que je me suis fixés dans mon Fjord intérieur, puis de laisser la journée filer, à l'instar du maquereau au bout de son hameçon de 12,  sous le poids des dossiers à boucler pour hier qui s'entassent sur le coin de mon établi comme des mouches sodomites dès que j'ai le dos tourné, en rêvant d'attraper un bon petit coup de mou à la Steve Roach, un qu'est pus étanche depuis longtemps si vous voulez mon navire, prenez-le et bon vent.
 Pour l'heure je chancelle, et jerricane (petit réservoir) d'haut perché sur un tabouret de bar (poisson délictueux quand il est assez zôné), qui semble encore plus branlant que moi.
 Caisse je fais ? je sudjère au barremane de le faire réparer, ou pas ?
 Chez moi la fêlure est à l'irrémédiable ce qu'un coëfficient de 125 est à l'Equinoxe, qui laisse le bigorneau assoiffé sur la grève dans l'angoissante attente du flux salvateur qui doit prendre dans la conscience rudimentaire du bigorneau une forme peu conceptuelle, et pour ma part je l'accepte, c'est d'ailleurs à ce prix (c'est pas très cher au kilo, le bigorneau, surtout à la morte saison) que je puits asséché devenir abstinent, et perdurer, et merdurer aussi des fois, alors que ce pauvre tabouret de bar n'a d'autre liberté que d’accueillir vingt culs les séants qui s'offrent à lui toute la sainte nitouche journée.
Mais d'autres clients, moins avertis et plus imbibés que moi (surtout que depuis que j'ai fait pipi, c'est à dire il y a peu, remonte d'un paragraphe si ça t'est sorti de l'esprit mais ce n'est pas très bon signe, fidèle lecteur à la mémoire traitresse, j'ai atteint une côte de non-imbibation presque inédite dans les annales de ce débit de boisson) pourraient choir d'icelui (le tabouret, remonte d'un paragraphe si ça t'est sorti de l'esprit mais ce n'est guère encourageant pour la suite, fidèle lecteur à la mémoire qui tourne vin aigre) se fissurer la margoulette au point d'en attraper des contusions internes indétectables à l'oeil nu, et si mon silence en est co-responsable, en sera-t-il déclaré coupable au Tribunal de ma Conscience qui se réunit derrière l'église tous les 36 du mois des années bissectrices sauf les wouikendes, les veilles de wouikendes et les jours qui précèdent les veilles de wouikendes ?
D'un autre côté, si j'en cause au garçon de café, qui masque actuellement, et non sans un zeste de sournoiserie, avec toute l'énergie dont la jeunesse insouciante est chargée à bloc sans même lever le petit orteil du pied gauche, sa stupéfiante ressemblance avec Donald Sutherland sous une somnolence revêche en astiquant un pichet de rosé de calibre prêt à gaver, et qu'il entrepred de le réparer, ce fichu tabouret cessera de branler, et un tabouret abstinent dans un bar à pochtrons ne risque-t-il pas de faire fuir la clientèle et de réduire notre ami Donald à la mendicité, le précipitant ainsi dans l'alcoolisme sous l’œil vitreux et compatissant de l'invincible armada de travailleurs sociaux contractuellement contraints par l'Etat de l'aider à modérer sa consommation, même si au fond d'eux-mêmes ils sont impuissants devant l'alcool de l'Autre et que le tabouret n'est pas très haut ? il parait que ça fait quand même moins mal.
Encore une journée compliquée qui s'annonce.

lundi 23 janvier 2012

Spéculations métaphysiques versus Pray Ze Lord : Y'a vraiment pas de quoi s'en faire, mais y'a quand même des trucs à faire.


Ca vous en bouche un coin, hein ? Voire même plusieurs...
D'un côté, un ami m'a affirmé qu'en 2012, il fallait se lâcher, faire tout ce dont on avait envie, parce que c'était la fin des haricots surgelés chez Vivagel, suite aux prédictions mayas sur l'apocalypse imminente et aux effets secondaires indésirables de tous les blockbusters conspirationnistes qu'il s'enfile en douce, ce dont personne ne parle et je suspecte un nouveau complot là-dessous.
 De la façon dont son sms était rédigé, j'ai pensé que pour lui, ça signifiait que ses pulsions les plus enracinées et même pas avouables sur un blog hyper-secret lui mettaient la pression pour être assouvies avant le 31 décembre prochain, en lui promettant de lui lâcher la grappe ensuite (ce qui est le genre de promesse dont on devrait apprendre à se méfier de la part d'une pulsion...)
Un autre ami frétille, à partir d'une lecture un peu différente des mêmes prémisses, à l'idée de la nouvelle ère qui s'ouvre pour l’humanité, un formidable bouleversement planétaire, avec l’émergence d’un mode de penser différent, la construction d’un monde d’amour et de sagesse, et si tous les hommes étaient frères est-ce que je pourrais épouser ta soeur, la pratique de relations fraternelles fondées sur la confiance et la responsabilité de chacun, et je te rendrai tes 10 sacs la semaine prochaine, si d'ici là tu pouvais finir ma compta, ça serait vraiment cool.
Alors, à qui se fier ? Ces 2 potes ont bâti leurs vies sur des croyances dissemblables, que j'ai moi-même pratiquées jusqu'à plus soif pour l'une et avec un sourire un peu crispé pour l'autre, et me voilà bien embêté.
Alors j'ai décidé de mixer les 2, consumé d'un désir consensuel de satisfaire tout le monde dans ce monde de discorde généralisée : faire ce qui me fait le plus plaisir en attendant l'Apocaslip, moi qui me suis humblement délivré de tout désir inavouable avec toute l'évolution spirituelle à moi que j'ai, tout en entrant de plain pied (avec poutres apparentes dans le slip, comme sur des blogs concurrents dont je tairai les noms) dans une nouvelle ère de partage, mais paf, vl'a-t-y-pas qu'ils ferment Megaupload le jour même où j'allais y déposer de nouveaux cadeaux pour enfants sages ?
Vous avouerez que c'est pas d'bol quand même.
Surtout quand on croise les informations strictement factuelles de la vidéo ci-dessus, je veux dire une fois le témoignage  nettoyée des scories culturelles les plus embarassantes pour des spectateurs européens à travers lesquelles il s'exprime dans le temps et l'espace,  avec celles, plus poétiques, de la chanson ci-dessous.


Dont l'interprète a déclaré "Si, au lieu de croire en un hypothétique Dieu, les hommes avaient cru en eux-mêmes et s’étaient respectés, beaucoup de morts, de larmes et de souffrances leur auraient été épargnées. Je ne crois pas en un Dieu, je crois en l’homme, en son incroyable pulsion de vie qui l’a projeté en si peu de temps si l’on considère les milliards d’existence de la terre, des arbres où il vivait en se nourrissant de baies sauvages jusqu’aux lointaines planètes qu’il explore maintenant régulièrement. Rien ne lui a été donné. Son combat pour la survie dans une nature hostile et cruelle où la loi de base est « tue pour ne pas être tué » a été âpre et douloureux. Il faut lui pardonner sa barbarie et toutes ses erreurs. Il fait ce qu’il peut. Il est en devenir. Il s’améliore tout doucement. On ne voit bien la montagne que lorsqu’on s’en éloigne. Il faut apprendre le pardon. Le pardon est notre grandeur, notre humanité, notre altitude, notre dignité, sans lui nous ne sommes que « naturels » et donc cruels.

Ou, comme le disait Machine dans son roman de SF crypto-bouddhiste :
"Qui sommes-nous, pour exiger de vivre avec des gens parfaits ? Si j'étais Saint François d'Assise, je pourrais me plaindre, mais justement, je ne me plaindrais pas. Le simple fait que j'aie à me plaindre prouve que le problème, c'est moi."
(...)

heureusement que moi, c'est pas pareil.

D'autant plus qu'un 4ème larron qui est plus qu'un frère, spirituel, me remet sous le nez au même moment, dans une simultanéité qui fleure bon la synchronicité jungienne,  cette preuve irréfutable du conspirationnisme divin :

Malheureusement, il est déjà bien tard pour en tirer des conclusions hâtives, d'autant plus que cet article aurait amplement eu sa place sur mon autre blog, sur lequel les feuilles mortes se ramassent à la pelle, tu vois, je n'ai pas oublié, et les herbes folles y prolifèrent parmi les graminées et les minets plus maigres par manque de temps au cours de ces putains de 24 heures de répit qui me sont accordés un jour à la fois grâce au programme de rétablissement de 12 étapes.
Mais si je le rouvre aussi, ce caveau plus familial, à la faveur de ce changement d'humeur aussi brutal qu'inespéré après des années à trainer une dépression larvée comme un noyé tirant un landau sous la mère, là c'est sûr que ma femme me plaque... mais bon, après tout y'avait pas marqué dans le contrat de mariage qu'on était destinés à rester ensemble jusqu'au bout du voyage qui m'est offert à bord du train de la vie, ou alors en si petitis caractères que je n'ai rien remarqué... faut dire que j'étais en train de mater la témouine de mon mariage, une Hollandaise sur laquelle mon père a tellement flashé qu'il n'hésita pas à la comparer à une peinture flamande du XVIIeme siècle pendant le repas de noces qui suivit, provoquant une gène ostensible parmi les convives que je ne pus dissiper qu'à coups redoublés de mes vannes les plus ordurières pour détendre l'atmosphère alourdie par la concupiscence paternelle...

Bon, demain c'est décidé, j'irai en réunion des Bloggeurs Anonymes, je leur ferai ma confession en live, rien ne remplace les réunions in Real Life.
In fine, ma conclusion me tombe sous les doigts :
Pray Ze Lord, d'accord, mais Move Your Ass marche aussi.
Quand t'as les deux, c'est mieux.
Mon Dieu, préservez-moi de m'attribuer les mérites de la chance qui est la mienne actuellement et dont je sais bien qu'elles sont dûes en partie aux effets du Seroplex 10 milligrammes, loué soit son saint nom.

Et puis, comme le dit une copine chrétienne, j'ai intérèt à me rappeler que c'est pas moi qui fais, c'est le Père qui fait en moi.
Si j'oublie ça, je suis archifoutu.
A ne pas confondre avec ce que Mon père fait en moi, qui fera sans doute l'objet d'un autre débat à une heure de moindre écoute.
Où ai-je mis mes pilules contre l'oubli ? J'arrive pas à m'en rappeler.