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jeudi 29 juin 2023

[Repost] Charlélie Couture - Le pêcheur (1979)


mar. 10 févr.
Deux ans avant sa réussite artistique la plus évidente que sera Poèmes Rock, et dont il ne se remettra jamais vraiment, retombant par la suite dans un obscur baratinage semi-clandestin (je veux dire que je cessai alors de l'écouter) le Nancéen délivre 12 chansons sentant encore un peu la sciure, quelque chose qui ne ressemble à rien de connu, prometteur d'un ton nouveau.
En concert, je n'ai jamais vu quelqu'un multiplier les pains aussi vite (au piano, et non avec la Jesus Touch, malheureusement), ce qui nuisit beaucoup à sa crédibilité postérieure, à la sortie de la MJC de Castelnau-le-Lez.

ven. 30 juin

[Mise à jour du lien]

jeudi 22 juin 2023

Charlélie Couture - 12 Chansons dans la Sciure (1978)

En partant me noyer il y a 15 jours dans les rouleaux des Landes, j'ai réécouté d'anciens albums de CharlElie Couture, pour voir. Mais pas celui-ci, pourtant pierre angulaire rugueuse et sans concessions de la geste créative du Nancéen, comme disent les journalistes pour désigner les natifs de Nancy (à vérifier dans le wiki pour ne pas raconter n'importe naouak, comme Charlélie le fera plus tard)

la pochette originale de ce disque
qui ne l'est pas moins

Les historiens mélomanes de l'an 3000 noteront que c'est sur ce premier album autoproduit à la main avec des vrais doigts que Charlélie Couture signe la première version des Anglais en vacances, qui évoque sans chichis quoiqu'à mots couverts le drame de Lurs, petite cité de caractère située sur une butte médiévale 
Les anglais partent en vacances par couple, comme les auto stoppeurs,Les anglais dorment sur le bas côté d'une chaussée tranquille au bord d'une foret,Les anglais se font zigouiller par deux, comme les amoureux
drame dont Jean Gabin donnera une interprétation moins enjouée dans L'affaire Dominici.
En sus des faits divers atroces, le charmant village provençal niché dans son écrin de verdure est exposé à des risques sismiques, de feux de forêt, de mouvements de terrain, ainsi qu'à deux risques d'origine technologique : 
1/ en cas de rupture du barrage de Serre-Ponçon, toute la vallée de la Durance serait menacée par l'onde de submersion;
2/ sans oublier le risque lié au transports de matières dangereuses, par rail, route et canalisations.

Les Lursiens (à gauche sur votre écran)
veillent jalousement sur leur frontière
A tel point que Lursiens et Lursiennes mettent 
tous les jours leur réveil à sonner à trois heures du matin, pour bondir de joie dans leur plumard et se féliciter et s'entre-congratuler d'être encore en vie aussi tôt dans la journée qu'apparemment Dieu a choisi de leur offrir une fois de plus, jusqu'au jour où ce crédit expirera, tradéri tralala.

A part ça, on trouve aussi sur le disque de ce monsieur Couture "dans la lavande et les couleuvres de Montpellier",  qui réhabilite cette bestiole impressionnante, car  bien qu'elle soit venimeuse, le fait qu'elle possède une dentition opisthoglyphe la rend généralement inoffensive pour l'Homme, bien que des cas d'envenimations aient été observés. Ceci arrive dans des circonstances exceptionnelles, notamment si un doigt est inséré profondément dans la gorge du serpent, mais alors là vous l'aurez un peu cherché, quand même. Dans un tel cas, la morsure s'accompagne d'une inflammation locale et de douleur, d'œdème et/ou de lymphangite, voire des symptômes neurologiques (paresthésie, dysphagie, ptôsis ou dyspnée) ou, exceptionnellement, d'une paralysie. Ces effets sont néanmoins passagers même si la guérison peut prendre plusieurs jours.



La couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus),
qu'il faut avaler tout cru sans mâcher,
si on veut vraiment en venir à bout.
Avaler des couleuvres signifie aussi : « accepter un affront
sans protester, subir une humiliation sans se plaindre. »
Comme de se retrouver sur mon blog
alors qu'on n'est même pas mort, dirait Charlélie.

Cette chanson est aussi côté jardin une stupéfiante berceuse électrique/hachoir blues rock électrifié du bas en haut quoiqu'un peu de traviole, et présente quand la météo le permet un portrait mâchouillé d'une voix grinçante d'un clodo du Grand Sud qu'on appelait à l'époque des zonards car ils vivaient des allocations et faisaient la manche avant l'invention de morel des punks à chiens qui vint mettre un terme à leur rêgne et jeter le discrédit sur tous ceux qui rejetaient la valeur travail.

Concernant le disque, je pensais produire une version illégale, mais il se trouve que j'ai découvert qu'il y a un bandcamp de l'auteur de l'opus remasterisé, qui a peut-être depuis le temps contracté la pauvreté, son heure de gloire datant du magistral "Poèmes Rock" album où convergent sa faconde, une production musicale énergique et l'air du temps étant passée depuis belle lurette, et je ne voudrais pas lui faire de l'ombre. 
Plus le futur s'avance, plus le passé recule.
Comment veux-tu qu'on déplace le véhicule ?

(adapté de Frédéric T., aka Fredo, vers 1989)

[EDIT]

finalement, après négociations entre mes partenaires moraux imaginaires, je propose une version non remasterisée de l'album, en mp3 à 160 kbps, si ça vous plait celle en vente sur le site de CharlElie est vachement mieux, c'est pas comme si je proposais du FLAC 16 bits, non plus.


jeudi 20 décembre 2018

dimanche 24 juillet 2016

[Repost] Bob Dylan - When the Deal Goes Down (2006)



14/11/2013

La langue de Dylan est chargée ras la gueule d'équivoques, de métaphores et de faux amis; c'est celle des demi-prophètes et des escrocs (mais pas trop) : on finit toujours par rentrer dans ses fonds par ce qu'on projette de signification pour colmater les brèches de sens dans ses versets ciselés d'expressions obscures et magnifiquement insondables. Il n'y a guère que chez les dignitaires tibétains du bouddhisme Bön que j'ai pu observer une telle floraison langagière.
Quant à sa diction d'ornithorynque mazouté, elle est génialement insupportable.
Parfois, on dirait qu'il a tout piqué à Charlélie Couture du temps de sa splendeur.
Et que dire du personnage public, auto-proclamé enfant chéri de la destinée ?
Cette nuit, alors que je sillonnais le périphérique nantais même pas pluvieux au volant de ma clé USB qui fait aussi GPS sans attendre rien de précis du vieux Bob, surtout après avoir entendu Joan Baez lui casser gentiment la baraque dans le documentaire de Scorcese, je me suis bien fait trouer le cul, pardon je veux dire qu'un délicieux frisson a parcouru mon échine de porc, à l'écoute de "When The Deal Goes Down", jusqu'àlors inconnu de nos services, mais comme je n'avais pas les paroles, j'ai d'abord compris que c'était "when the deer goes down", sans doute qu'un bambi se faisait tuer, quoi, et que le docteur Bob, vague avatar de son collègue éponyme du feuilleton "les cochons dans l'espace" du temps du Muppet Show se proposait d'assister  l'auditeur dans son travail de deuil de l'animal sauvage assassiné par les méchants chasseurs.
Las. En parcourant les lyrics ici, je m'aperçois que je suis une proie facile pour les mélopées sirupeuses du Docteur Bob le Baltringue :  même sans entraver l'amerloque nazillard, quand on a un coeur d'artichaud il est déjà malaisé de résister à une grille d'accords en G7sus4, qui semble d'ailleurs empruntée à Bing Crosby selon Saint Wiki, et sans doute bue à la même source que tout le folklore américain recyclé par Leon Redbone en d'autres temps; mais se faire rouler dans la farine de promesses quasi-divines d'accompagnement compassionnel à travers les aléas de la vie et de la mort, psalmodiées par un pasteur qui a tant de fois retourné sa défroque, c'est pas Dieu possible, ça ne pouvait que rentrer comme dans du beurre.
Une cover par Tom Waits serait la bienvenue.
Vous pouvez envoyer l'ambulance à l'adresse habituelle.

24/7/2016

Pas mieux, surtout en revoyant la vidéo de Ginette, qu'est partie avec mes couilles et ma voiture.
J'ai peut-être un peu perdu au niveau élégance langagière, aussi.


dimanche 21 juin 2009

charlélie couture - art et scalp (1984)

Un copain m'a dit qu'il avait rêvé qu'il ratait un concert d'Imago (suite au fait qu'on en avait parlé ensemble et que je l'avais posté sur mon blog) ben moi cette nuit j'ai rêvé que je discutais le coup avec charlélie, et comment tu faisais pour être si inspiré fin 70's début 80's, mais je t'ai vu en concert à Castelnau-le-Lez en 83 et j'ai jamais vu quelqu'un massacrer un piano comme ça, quelle usine à pains... art et scalp, je crois que c'est le dernier album que j'ai écouté avant de laisser tomber la couture. 

dimanche 17 mai 2009

Charlélie Couture "quoi faire ?" (1982)


Comme le disait la pythie quand elle venait en mangeant :
"Finalement, l'unique problème, c'est maintenant. Demain est inconcevable, hier n'existe plus, le monde, on voit bien qu'il est vaporeux, mais par contre, que vais-je faire maintenant tout de suite ? Une fois qu'on a viré le reste, c'est l'unique problème. Il se cachait derrière tous les autres, mais il me semble maintenant qu'il n'y a jamais eu que celui-là, prenant les formes de demain, hier, là-bas... Quand rien ne s'impose vraiment, une fois que toutes les obligations ont disparu, il me reste à savoir ce que je vais faire de tout de suite. Et là je n'arrive plus à choisir. En fait je me suis toujours trouvé des trucs à faire immédiatement tout de suite pour éviter ce choix cornélien, mais quand je n'ai plus rien à faire, il se repose. Je dirais aujourd'hui que c'est le seul problème qui me reste, mais comme il ne se pose ni demain ni hier mais immédiatement tout de suite à chaque instant à chaque seconde, il n'y a que lui. Si je ne choisis rien, tous les choix possibles se pressent dans mon esprit, si je choisis, tous les choix que je n'ai pas faits se pressent semblablement. C'est la pression des "choses vaguement à faire", arroser les plantes, ranger ma chambre, faire la vaisselle, payer les factures... Rien n'est urgent, mais tout devra être fait, ça c'est sûr. La plupart des gens n'ont jamais ce problème, et maintenant je suis à peu près certaine que c'est pour ne jamais l'avoir qu'ils s'occupent sans arrêt à ceci ou cela. Quand on lit une revue, on doit la terminer. Cela repousse à dans une heure le choix cornélien. Le principal est qu'il ne se pose jamais tout de suite mais toujours plus tard. Pareil avec la télé, avec les livres. C'est pour ça que j'évite les revues, la télé et les livres. ça ne fait que repousser à tout à l'heure le vrai problème. On va me dire que c'est le problème du sens de mon existence sur terre, mais non pas du tout, le sens de mon existence je le connais, c'est de devenir Dieu. Et ce qui me fait dire que c'est le bon, c'est qu'il n'implique que moi. Si j'échoue, tout le monde s'en foutra et si je réussis, tout le monde s'en foutra aussi. ça ne concerne que moi. Mais après, il me faut intégrer le rangement de ma chambre et le paiement des factures dans ce vaste et ambitieux projet, et c'est là que ça se complique."

Dès 1982, Charlélie Couture partageait ce dilemne.

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