Magnifique réédition d'un album de post-rock lunaire à nul autre pareil, agrémenté d'inédits de l'époque et d'un concert de 1999 du groupe islandais qui a fait beaucoup pour l'acceptation des acouphènes chez les vieux adorateurs de Pink Floyd.
On s'y immerge dans des harmonies célestes délicatement noisy, on y tutoie des anges qui chantent en une langue inventée par le chanteur et proche du yaourt nordique, au point que ce disque est dans mon top 5 des meilleures musiques d'attente au téléphone quand on appelle Dieu en PCV.
Finis les remixes délirants et largement à côté de la plaque, à partir de l'an 2000 les maxis 45 Tours d'Alabama 3 suivent sagement le modèle du support promo de l'album en cours. Une version plus courte (Radio Edit) de Too Sick To Pray, le titre qui ouvre le second album, et deux petits inédits. Toujours dans le même style acid country, avec des voix de vieux cowboys pour qui l'enfer n'est qu'un feu de camp, ces chansons dont on ne peut savoir avec certitude si c'est du lard ou du boudin, réanimant les spectres issus du folklore des groupes de rétablissement en 12 étapes, mettant en scène des prêtres au delà de la rédemption, parsemant leurs complaintes de noms de bluesmen américains. J'ai trouvé un blog musical français qui en parle bien, c'est rare :
faudra dire au graphiste que c'est un peu de traviole.
Om était un banal groupe de doom metal, aussi ennuyeux et interchangeable que tous ces groupes de doom metal interchangeables, ennuyeux et peu nourrissants dont le plan de carrière consiste à endommager les canaux auditifs d'un maximum de lecteurs de Télérama, parmi ceux dont le facteur n'est pas parti en congé maladie avec l'exemplaire de la semaine dernière.
Mais ça, c'était avant. Avant qu'ils fassent main basse sur le matériel pédagogique massivement mis à la brocante sur le bon coin par les ex-membres déçus de l’église évangélique de la Porte ouverte, après que tout le monde se soit violemment enrhumé dans les courants d'air.
Dans une période où nos certitudes spirituelles branlent dans le manche, et où la science ne se hasarde pas encore à promettre des réponses, mais pas pour tout de suite, nos lutins métalleux refroqués à la friperie religieuse ne pouvaient que rafler la mise, sans oublier toute la petite monnaie tombée des poches des soutanes des prêtres en quittant furtivement les chambres des novices après cet étrange voyage au bout de la l'Anouilh qu'ils faisaient ensemble, chaque petit matin que Dieu fait, enfin, faisait, avant-guerre. Je ne ferai pas d'allusion graveleuse sur les microbes échangés au passage, ça serait déplacé. Il y a un temps pour le blasphème, et un temps pour le repentir.
Si le chauffeur du car Macron n'a pas bien rempli sa dérogation pour partir à la mer,
bonjour les embrouilles Porte d'Aubervilliers ce week-end.
Mais le binge-listening, cette marche forcée du productivisme audiophile qui étouffe l'objet de sa passion à force de l'étreindre dans des canapés trop mous, et qui nous a conduits au bord du gouffre acouphénique, se doit de faire un pas ultime vers l'abime, quoi qu'il lui en coûte. S'il n'est pas trop profond, qu'on s'est juste un peu déchirés la panoplie de trekking en se coinçant au passage d'anfractuosités mal négociées, au pire on s'achètera des genouillères en solde chez Decathlon, dès qu'ils auront rouvert. Elles s'annoncent bien, les soldes de printemps, cette année. Si elles ont lieu. Il est peut-être plus prudent de miser sur celles de début juillet, au moment du grand non-départ en vacances.
Le binge-déblatéring, lui, prend ses marques, pour ne pas empiéter sur la chasse gardée des chroniqueurs de BFM TV chargés de commenter la courageuse décision de Canal + de ne pas payer la prochaine facture de la Ligue de football professionnel, suite à leurs résultats très médiocres de cette dernière quinzaine, mais chacun son domaine de compétences pour éviter de nuire par une impertinence à fleurets mouchetés aux gens qui sont VRAIMENT plus que gênés par la contagion géante de la particule élémentaire touti rikiki mais maousse costaud.
Il y a dix jours, j'avais contribué au plan de refinancement de la dette italienne en claquant mes allocs chômage en musique en ligne auprès d'un rital un peu bruyant installé en Angleterre, afin d'aider à sauver l'Italie de la banqueroute avant que les fours à pizza ne soient tous nationalisés et précipitamment transformés en ateliers d'imprimerie de papier monnaie à base de PQ recyclé, mais comme j'avais trouvé moins cher auprès de sa maison de disques que chez Bandcamp, il m'est resté assez de sous pour acquérir pour quelques piécettes cyber-sonnantes et trébuchantes de quoi me convertir en chansons à la foi chrétienne si l'idée m'en prenait. Si ma foi dans les anticorps n'est pas suivie d'actes par mon système immunitaire, au moment de l'inévitable confrontation.
J'ai donc acheté "Pilgrimage" de Om auprès du fournisseur officiel. https://omsl.bandcamp.com/releases Dans le temps on appelait ça s'offrir des indulgences. J'aurais pu craquer pour une autre de leurs encycliques, parce que j'ai braqué par ailleurs toute leur discographie au Super U juste avant la rupture de stock, mais ils n'ont pas été chroniqués dans Pitchfork, et je ne voudrais pas me faire avoir par mon appétit spirituel un peu trop aiguisé ces derniers jours pour être honnête. Je crains déjà l'indigestion du jour d'après, s'il arrive, et d'avoir eu les oreilles plus grandes que l'âme.
Ma preuve d'achat.
Je vends du rêve, je sais.
Hypnotique, masturbatoire, et gravement repompé sans vergogne aucune sur le psychédéliquement fumeux "Set The Controls for the Heart of The Sun" de Pink Floyd, le Pilgrimage de Om est appelé à rester dans les annales de la musique de transe narcoleptique remboursée par la Sécu et prochainement diffusée en sourdine dans toutes les bonnes salles d'attentes de médecine générale.
Ca me permet de donner ici, très modestement et à mon petit niveau, un coup de pouce à l'industrie musicale américaine, qui en a bien besoin car elle entre dans une zone de perturbations exponentielles, tant que Mike Pompeo persiste à à qualifier la maladie échappée d'un laboratoire de Stephen King de « Wuhan virus », ce qui repousse d'autant une éventuelle collaboration entre les Etats-Unis et la Chine, qui ont désormais transformé la pandémie en un champ de bataille dans leur combat pour conserver une influence mondiale.
Une préoccupation somme toute légitime, mais qui passe sans doute largement au-dessus de la tête de la bestiole.
Et en termes de mélopée sépulcrale pour accompagner Trump dans son bunker de la dernière rafale, quand il imitera Bruno Ganz grimé en Hitler dans "La Chute", c'est la bande-son idéale, mon neveu.
Attention : certaines sectes évangéliques peu scrupuleuses répandent des publicités mensongères pour leur petite entreprise de contagion, sous forme de publicités-surprise qui s'ouvrent de manière tout à fait intempestive sur des sites genre Pornohub Premioume® et y présentent leur mouvement sous un jour Trumpeur. Méfiez-vous, ils ne cherchent qu'à vous intuber.
Je reconnais que sur le plan de la musique sacrée, les production ultérieures de Om, "God is Good", ou "Advaitic Songs" s'illustreront à nouveau par de magnifiques pochettes et creuseront un peu plus profond le sillon du stoner oriental chrétien. Pour réchauffer son âme en allumant le feu qui couve dedans avec des Morceaux de la Vraie Croix, on pourra leur préférer notre pile de vieux Dead Can Dance. Dimanche prochain, le sermon portera sur la résurgence du psych nippon. N'oubliez pas vos moufles.
(Le clown entre en scène. Il a l'air habillé par Stephen King.)
- Bonjour les petits enfants.
Vous savez quoi ?
La planète nous a pris en grippe.
(rires enfantins)
- Mais le capitalisme financier nous tient en otages.
(rires adultes, un peu gênés)
- Les négociations seront tendues.
(toussotements)
- Nous risquons d'en sortir abattus.
(toussotements gênés)
- Sans parler du syndrome de Stockholm.
(toussotements gênés, puis étranglés. Une maman au premier rang vomit,
puis fond en larmes.)
Macron Dub Infection, Volume 2 : (je voulais prendre le Volume 1, mais y'en avait plus)
=> la panacée universelle, l'élixir de longue vie et le remède auditif à tous les maux du monde moderne, car on n'attrape pas les mélomanes avec des acouphènes. Attention : ce médicament contient de la chloroquine.
Il est donc déconseillé à l'homme de peu de foi.
Et je retire tout ce que j'ai pu penser de Roselyne Bachelot.
Roselyne, si tu reviens, j'annule tout.
En cherchant une image un peu fofolle pour faire une carte de voeux décalée qui ferait suffoquer ma mère si elle avait Internet dans son urne funéraire, feuilletant d'un index squameux un vieux Heavy metal tout moisi bien qu'il soit numérique, je retombe sur les lapinous de James Jean, lapinous qui m'émeuvent au-delà du dicible en cette période de diète post-réveillon où j'applique un régime visuel hyper-strict à base de méduses et de poulpes à la provençale façon Lovecraft.
Certes, mon rédactionnel n'est pas à la hauteur de son illustration, et n'y sera jamais, même avec un petit escabeau, soyons lucide un instant, avant de reprendre notre radotant babil sur Matzneff et Lovecraft : le réseau secret (préface de Neal Stephenson et Thierry Ardisson)
Mais ça fait quand même du bien de voir un peu de Beauté ici-bas.
J'ai mis ma coquille anti-Matzneff
Mon chien a chopé la myxomatose, et moi j'ai attrapé une Illustratore.
Nous vl'a beaux pour vous souhaiter la bonne année.
Mais on va appeler le vétérinaire.
L'Amoco Cadix a des yeux de velours
Détartrage gratuit
- Si je trouve la sortie de ce champ de pavots, promis, j'arrête l'exta. - Pourquoi, y t'en reste ?
Silence ça coupe
Non, je n'ai pas vu Sancho passer.
Zut, j'ai glissé dans mes Barrilla au parmesan
Voilà c'que j'en fais, moi, des pédophiles.
Finalement, il me restait assez de Barrilla pour adopter un pauvre
Voilà, tout ça c'est parmi ses travaux les plus récents.
Ca me fait beaucoup penser à Mucha, mais ça vient sans doute de la palette chromatique sélective.
Et aussi du fait que j'essaye de faire croire que j'ai de la culture.
Ah tiens non je viens de regarder son wiki : "James Jean s'inspire grandement des acteurs de l'Art Nouveau puisqu'on y retrouve des influences de Mucha, Paul Ranson ou William Morris. À noter également la prégnance importante d'Hokusai dans son œuvre." Rôôhh ils ont pompé sur moi avant que j'aie fini d'écrire cet article, ils sont vraiment forts chez wikipedia.
C'est pas du tout ce que vous croyez, en fait j'attends mon train depuis avant la grève d'avant la guerre
Moi aussi, même si j'ai l'air encore plus tartignolle que ma belle-soeur
Moi je me taperais bien une petite bibine
La contemplation de la Beauté ne serait-elle pas le Véritable Escabeau nous permettant de nous élever au-dessus de notre condition de pêcheurs, à condition de ne pas se prendre les pieds dedans, ni d'essayer de monter la marche de trop, et encore moins de proposer à la Beauté de boire un dernier verre en la raccompagnant chez elle après l'avoir décrochée du mur ? à ce moment-là il sera bien tard pour s'apercevoir que ce n'était pas une super-bonne idée.
Evidemment ce billet est un hommage au blog de Li-An qui reste l'Encyclopedia Galactica de l'illustrateur Inconnu.
Avant de vous quitter, je vous rappelle le dicton du jour : « Happiness only real when shared » - Christopher McCandless comme je le lis au frontispice d'un blog littéraire hyper-secret, avant de me renseigner à l'accueil et de comprendre que c'est ce qu'écrit le pauvre garçon de Into the Wild peu avant de mourir.
Ooh mais alors c'est parfaitement raccord avec la tonalité douce-amère de mon blog, qui ressemble de plus en plus à un vieux numéro de Métal Hurlant, qui fond dans la bouche, pas dans la main !
Après la débauche d'hier, un rappel à l'ordre et à la musique des sphères.
Paradoxalement, ces nouveaux puritains ont la citrouille assez félée pour laisser entrer la lumière.
Lu dans les Inrocks : A l’époque de Beat Pyramid (2008), ils n’avaient que 18 ans et certains leurs collèrent une étiquette post-punk (synonyme : fourre-tout) en raison d’une lointaine filiation avec d’anciens maîtres en convulsions comme The Pop Group ou The Fall. Le virage amorcé avec le prodigieux Hidden(2010) les a entraînés vers des horizons moins encombrés de références, même si à l’occasion de Field of Reeds les noms de Talk Talk ou de Robert Wyatt, voire des Nits de la période Ting, auront servi de repères à l’intérieur de ce qui s’impose d’évidence comme un chef-d’oeuvre déboussolé et grandiose. Jack Barnett se refuse toutefois à parler de “mutation”, préférant le terme plus doux d’“évolution”. “Le vrai changement, c’est qu’auparavant je me sentais à distance de ma musique, il y avait comme un mur entre elle et moi. J’ai l’impression que ce mur a volé en éclats et que je vis en permanence à l’intérieur de ces chansons, qu’elles m’habitent en retour totalement, parfois jusqu’à la déraison.”
Du Wyatt, oui, du Talk Talk période Spirit of Eden, oui, et puis ce sont des jeunes, aussi, ça fait du bien.
21/09/2018
Entrons dans l'automne avec grâce. These New Puritans are an English experimental music group whose music is not easily categorised.
Le lien est dans les commentaires, si je mens je vais en enfer.
[Repost janvier 2017]
Depuis l'enfer (où entre parenthèses on met à profit le concept de ce réchauffement durable dont Nicolas Hulot ferait bien de s'inspirer au lieu de nous bassiner avec ses arguties), enfer où j'ai établi un campement provisoire et bientôt une colonie de peuplement avec mon pote Paul au Cambodgevieux poto Robert Fripp, je boude, durablement, et je vais continuer à exhumer de vieilles merdes fossiles jusqu'à ce que mes satiriques statistiques remontent sur mon autre blog.
Esprit de Charlie, es-tu là ?
Y peut pas répondre, il est aux cabinets.
Merci à Didier de m'avoir renvoyé les fichiers !
Je me rappelais très bien (mais confusément) les lui avoir envoyés, à l’époque où j’étais le Roi du grog…
Et je ne les avais pas archivés sur support physique, considérant un peu tôt que c’en était fini des supports physiques…
… non, je ne dévelpperai pas cet aspec, sinon jeu vé ancor écrir tou gogol…
Quand le premier punk s'exclama "No Future", il s'aperçut au bout d'un quart d'heure qu'il venait de se parjurer, parce qu'il avait dit ça il y a un bon quart d'heure sans être instantanément foudroyé par la miséricorde divine, comme si le Verbe n'était pas un Acte, et qu'il avait donc pénétré à l'insu de son plein gré dans son propre avenir depuis 15 minutes alors qu'il avait sentencieusement proféré qu'il n'en avait pas, et il ne put donc pas ne pas s'apercevoir non plus, et il s'aperçut donc pas plus tard que tout de suite maintenant du jour d'aujourd'hui de l'époque, qu'aujourd'hui étant le hier de demain, la date de péremption de son slogan était d'ores et déjà dépassée, et ça n'allait pas aller en s'arrangeant dans les Siècles des Siècles, ce qui ne fit qu'augmenter son désarroi cérébro-Spinal Tap et sa crainte devant des lendemains qui chantent "no future", pour toujours et à jamais, dans une épouvantable spirale de causes et d'effets auto-contradictoires dignes d'une très mauvaise Blague Cosmique.
Il se bourra donc copieusement la gueule à la Valstar, la bière des stars, et résolut de passer à autre chose, pour ne pas vivre dans une absurdité dont il serait l'auteur.
Y'en avait, là-dedans.
Et il s'en alla acheter le premier album de Magazine, d'anciens punks qui eux aussi étaient montés dans le train du changement, tu sais, celui qui passe devant chez toi tous les matins mais qui ne te transporte que si tu montes dedans.
"The music was propulsive and grand, abrasive yet polished, Devoto's lyrics were macabre and preoccupied with death, madness, paranoia and altered states of unease.
(...) The synthesizers and guitars interlock and overlap: Shot By Both Sides was re-recorded and has a more immediate and apocalyptic impact with Devoto sounding aggressive and subversive; Motorcade alludes perhaps to the Kennedy assassination (can anyone hear that word without thinking of it?); The Great Beautician in the Sky opens with a demented fairground sound; and McGeogh's saxophone squirts and irritates in the manner of Andy MacKay in Roxy Music.
In fact Real Life is closer to Roxy Music's early albums than much else in punk and post-punk at the time. But a Roxy Music pumped up on punk energy and fronted by a misanthrope."
- Après une carrière fulgurante de confidentialité, McGeogh s'en fut rejoindre Siouxsie et les Tampixes. - Barry Adamson rompit son fémur dans l'escalier de la Cave qui menait chez Nick, que celui-ci avait copieusement enduit de cire dépilatoire, parce que c'était punk. Et puis Barry l'avait pris comme un escalier pour descendre, alors que c'était un escalier pour monter. Quand même, t'es salaud, Nick.
- Dave Formula loua ses services à un laboratoire cosmétique pour mettre au point de nouvelles lotions anti-acné sans huile de palme et enrichies en Oméga-3. Il y végète toujours, il n'a pas sorti une nouvelle molécule depuis trente-cinq ans, mais le week-end, dans son garage, il tente de mettre au point une machine à démonter le temps, afin de rejoindre Robert Fripp en 1973, qui semble y avoir établi un campement désormais stabilisé, malgré les rigueurs du climat et les moeurs controversées des autochtones.
Dave risque néanmoins de déchanter quand il aura vu la saison 3 de Rick & Morty.
- ExVoto, la groupie du pianiste et demi-soeur d'Howard Devoto, fut inculpée d'outrage aux bonnes moeurs après une interprétation un peu olé-ollé de "Permafrost" sans chemise, sans pantalon, sur le réseau de Ted Turner, et passa 15 ans au pénitencier de Sing Song dans l’Harryzona. Elle se racheta une conduite intérieure noire avec moumoute sur le volant, mais son heure était passée et la messe était dite.
- Trente ans plus tard, Devoto a reformé son groupe, mais Howard ressemble maintenant à Charlélie Couture, pour qui ça le fait très moyen ces temps-ci.
D'ailleurs, on ne les voit plus beaucoup à la radio, et y'en a pas un pour racheter l'autre.
Mais au fond, qu'importe, puisqu'en France tout finit toujours par des chansons, et qu'ils nous ont laissé "Real Life" et ses mélopées lancinantes en héritage.
Puissions-Nous en être Dignes.
Pour une chronique de l'album un peu moins "Georges et Louis racontent",
voyez avec mes collègues :
En super-bonus, j'ai rippé au péril de mon temps de travail repos une émission de Chorus spécial Rock Anglais, du regretté Antoine de Caunes, dont les droits sont détenus par l'Ina, que j'encule humblement à cette occasion tant qu'ils n'alertent pas le Ministère du Blasphème et du Download pour faire retirer la vidéo de mon compte Vimeo, pour ajouter mon petit gravillon sur le tumulus morbihannais qui abrite désormais, pour toujours et à jamais, les très saintes reliques du punk et de la new wave réunies. J'ai fait ça avec mon superbe AV-3670CE flambant neuf, commandé il y a 45 ans et reçu ce matin par La Redoute.
La forêt magique rassemble le quintette norvégien-finnois-suédois Sinikka Langeland avec les chanteurs du Trio Mediӕval.
C'est un concept inspiré: le Trio Mediӕval, avec leur affinité pour la musique folk et leur mélange vocal unique, s'adaptent idéalement au monde sonore de Sinikka, à la fois archaïque, intemporel et contemporain. Les membres du quintette Trygve Seim, Arve Henriksen, Anders Jormin et Markku Ouanskari sont parmi les joueurs les plus frappants d'origine en Scandinavie aujourd'hui. Tous les chefs de bande à part entière, ils ont mis leurs énergies musicales concertées au service des concepts de Sinikka Langeland pendant une décennie et plus: le quintette est apparu à la fois sur Starflowers (enregistré en 2006) et sur The Land That Is Not (2010) et Seim Et Ounaskari, en outre, a joué sur Le ciel à moitié terminé (enregistré en 2013, publié en 2015). Les premières versions avec le quintette ont également été des explorations de poésie chantée, mettant des textes de Hans Børli, Edith Södergran et Olav Håkonson Hauge. Cette fois, Sinikka Langeland, joueur de kantele et auteur / compositeur de vers de la «forêt des Finnois» de l'Est de la Norvège, regarde des textes beaucoup plus anciens dans un nouveau cycle de chansons construites sur des mythes et des légendes ... «C'est inspirant, dit Sinikka,« de trouver des traces et des fragments d'idées sur l'arbre du monde, axe mundi, dans Finnskogen. J'ai transformé ces histoires parallèles en chansons qui sont encerclées par des passages instrumentaux et des improvisations par les musiciens. »Elle cite le philosophe historien-philosophe Mircea Eliade:« Chaque microcosme, chaque région habité, a un centre, un lieu sacré par dessus tout." Les chansons ici, commençant par le réglage de Sinikka d'un texte traditionnel de chanson de rune, "Puun Loitsu (prière à la déesse d'arbre)", célèbrent l'esprit de place. Langeland est basée à Finnskogen depuis 1992 et les sons de la forêt et de l'histoire profonde de la région font partie intégrante de son travail. Dans ses notes à The Magical Forest, elle écrit que "Finnskogen peut être considérée comme la partie occidentale d'une ceinture culturelle qui s'étend vers l'est à travers la Finlande, la Russie et la Sibérie tout le chemin vers le Japon". Communs à cette voie chamanique sont les chants et les rituels de chasse, comme celui que Langeland illumine sur «Kamui».
source : ECM + Google Trad + paracétamol + opium (20 mg toutes les 2 heures)
La langue de Dylan est chargée ras la gueule d'équivoques, de métaphores et de faux amis; c'est celle des demi-prophètes et des escrocs (mais pas trop) : on finit toujours par rentrer dans ses fonds par ce qu'on projette de signification pour colmater les brèches de sens dans ses versets ciselés d'expressions obscures et magnifiquement insondables. Il n'y a guère que chez les dignitaires tibétains du bouddhisme Bön que j'ai pu observer une telle floraison langagière.
Quant à sa diction d'ornithorynque mazouté, elle est génialement insupportable.
Parfois, on dirait qu'il a tout piqué à Charlélie Couture du temps de sa splendeur.
Et que dire du personnage public, auto-proclamé enfant chéri de la destinée ?
Cette nuit, alors que je sillonnais le périphérique nantais même pas pluvieux au volant de ma clé USB qui fait aussi GPS sans attendre rien de précis du vieux Bob, surtout après avoir entendu Joan Baez lui casser gentiment la baraque dans le documentaire de Scorcese, je me suis bien fait trouer le cul, pardon je veux dire qu'un délicieux frisson a parcouru mon échine de porc, à l'écoute de "When The Deal Goes Down", jusqu'àlors inconnu de nos services, mais comme je n'avais pas les paroles, j'ai d'abord compris que c'était "when the deer goes down", sans doute qu'un bambi se faisait tuer, quoi, et que le docteur Bob, vague avatar de son collègue éponyme du feuilleton "les cochons dans l'espace" du temps du Muppet Show se proposait d'assister l'auditeur dans son travail de deuil de l'animal sauvage assassiné par les méchants chasseurs.
Las. En parcourant les lyrics ici, je m'aperçois que je suis une proie facile pour les mélopées sirupeuses du Docteur Bob le Baltringue : même sans entraver l'amerloque nazillard, quand on a un coeur d'artichaud il est déjà malaisé de résister à une grille d'accords en G7sus4, qui semble d'ailleurs empruntée à Bing Crosby selon Saint Wiki, et sans doute bue à la même source que tout le folklore américain recyclé par Leon Redbone en d'autres temps; mais se faire rouler dans la farine de promesses quasi-divines d'accompagnement compassionnel à travers les aléas de la vie et de la mort, psalmodiées par un pasteur qui a tant de fois retourné sa défroque, c'est pas Dieu possible, ça ne pouvait que rentrer comme dans du beurre.
Une cover par Tom Waits serait la bienvenue.
Vous pouvez envoyer l'ambulance à l'adresse habituelle.
24/7/2016
Pas mieux, surtout en revoyant la vidéo de Ginette, qu'est partie avec mes couilles et ma voiture.
J'ai peut-être un peu perdu au niveau élégance langagière, aussi.
Ce douloureux travail d'enfouissement à coups de tractopelle doit être confié de préférence à des professionnels chevronnés et inspirés, qui ne soient pas rebutés par une actualité qui n'a rien pour réjouir les poètes, hormis ceux qui mettent du vitriol dans leur café du matin.
Alors que Joseph Arthur, aimable troubadour dont un bon quart de la production foisonnante me réjouit les oreilles et le coeur quand j'en lis les lyrics, ben lui c'est pas pareil.
Il faut le voir massacrer en toute bonne foi un standard de l'archange Gabriel (loué soit son Saint Nom) avec sa tronche d'Edouard Baer d'occasion.
.
...ou sortir trois albums la même année quand ça lui chante, sans plus se soucier de l'avis des gars du marketing.
(de fieffés gredins sur le plan spirituel, si vous voulez mon avis)
Bref, il fait un temps à réécouter ses chansons, parfois dégoulinantes d'un appel à la fraternité qui trouvera peu d'échos parmi les enculés, mais quand même, le message aura été passé, on ne trouvera rien à redire et on aura les fesses propres.
Ainsi de Travelos as equals qu'on trouve sur l'album Redemption city
le bien nommé, ou encore La ballade de le Bouggie Christ(avec les paroles incrustées dans la pochette including des vrais bouts de la vraie croix)
...Roger, remets-nous la même en live, l'autre on l'a trop crucifié et y s'en est pas remis.
Un EP 4 titres live de Sigur Rós, sorte de Pink Floyd islandais, à la bonne période, celle d'Ágætis byrjun.
Les bonnes résolutions d'avant Noël : dès demain, j'essaye de faire une phrase sans le mot Pink Floyd dedans, mais il faut que je m'entraine.
Mwah ha ha, j'avoue que je ne m'y attendais pas, à cette galette vintage new âge tellement typée du début des 90's, essentiellement constituée de lyrics explicitement sexuels et de chants de moines grégoriens en transe napolitaine, sur un lit de boite à rythmes de saison.
Mais je m'en rappelle si bien que c'est comme si je me retrouvais avant-hier. "Le discours est un processus créatif qui tend à produire à chaque instant quelque chose qui jusque là n'existait pas. Le névrosé, au fur et à mesure qu'il parle, recrée son passé; le sujet normal crée un présent perpétuellement nouveau."
Allez, encore un p'tit tour de manège dans les Bardos, ça ne se refuse pas.
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Pas de sortie prévue.
Purée, j'ai encore claqué tout mon bonus Vimeo HD de la semaine pour uploader ça, je suis vraiment un minable...
Alabama 3 are a British band mixing rock, electronic, blues, country, gospel, and spoken word styles, founded in Brixton, London in 1995.In the American deep south during the 1930s, two black men were hung for allegedly raping a white woman. Their case becomes a symbol for miscarriages of justice and they went down in history as the Alabama 2.
Over half a century later in South London, the son of a Welsh Mormon preacher meets the offspring of a Glaswegian trades unionist at an underground acid house party and they embark upon the mischievous miscegenation of Hank Williams, gospel and acid house.
Expanding in the mid '90s into a Brixton based collective, they called themselves Alabama 3 and continue to be one of the most joyous, righteous, provocative and inspirationally delinquent bands Britain has ever spawned.
Disciples rosbifs & zarbis d'Odeurs qui font une fixette sur la dope, les prédicateurs, les losers pas magnifiques pour un sou, les abus de boisson et leurs conséquences sociales, les groupes de rétablissement spirituel en 12 étapes, en les passant à la moulinette d'hymnes rudement entraînants qu'on croirait concoctés par des fondamentalistes chrétiens borderline, voici leur premier et meilleur album à mon goût, accessible anglicistes chevronnés. Les autres n'y entendront
Une fois qu'on a les titres des songs, on trouve les lyrics un peu partout sur le net et on se poile encore plus passque des fois c'est dur à entraver, la langue de J'expire.
Alabama 3 est surtout passé à la postérité pour la chanson du générique des Sopranos, l'interminable série quasi-entomologique sur une famille italo-américaine de mafieux, présente sur le skeud dans une version plus longue et assez enjouée.
Après cette rudement bath galette, ils ont un peu perdu la niaque au fil des ans, mais il faut bien naître quand on a tété. Et il parait qu'en concert, c'est formidable.
“The thought of not knowing Alabama 3 fills me with horror”
Stephen King
“A monumental waste of time”
NME
"I don't need no freaky, deeky, fractal geometry, crystal silicon chip.
I ain't walking on lay lines, reading no High Times put me on another bad trip.
Timothy Leary, just check out this theory, he sold acid for the F.B.I.
Well, he ain't no website wonder, the guru just went under, you can keep your California Sunshine. 'Cos the righteous truth is, there ain't nothing worse than some fool lying on some Third World beach wearing spandex, psychedelic trousers, smoking damn dope pretending he gettin' consciousness expansion.
I want consciousness expansion, I go to my local tabernacle an' I sing with the brothers and sisters"
Emission écoutée et appréciée sur France Culture avant de subir une intervention sous anesthésie générale (pour me mettre dans le mood) Non seulement j'ai pas fait de Near Death Experience (Expérience de Mort Imminente en français mais ça fait moins branchouille) ce coup-là mais en plus j'aimerais bien me rappeler à qui j'ai prêté mon exemplaire de la Source Noire de Van Eersel que j'ai racheté l'an dernier sur Amazon. Merci France Culture ! pour une fois que c'est pas les animateurs de la station qui semblent en état de coma dépassé... Et n'oublions pas que la vraie question c'est pas d'avoir peur de la mort, mais de la vie.