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vendredi 1 novembre 2024

Ramon Pipin : Best Oeuf USB 32Go (2023)

Pour le packaging,
on n'est pas loin des bonbons Haribo,
pour le goût c'est plutôt vinaigré.  
"Demain, 1er novembre,
Enfin nuit de sabbat !"
Astrid by Ramon Pipin's Odeurs (1979)

"C'est déjà demain ! "
JW

Ramon Pipin, ce n'est pas son vrai nom, mais c'est quand même un musicien français de légende. Co-fondateur de "Au bonheur des dames" puis initiateur de "Odeurs", il vient de publier une somme presque testamentaire : un "Best Œuf" écoutable en ligne et disponible sous différents formats, dont la version USB 32Go se présente sous la forme d'une clé USB enchâssée dans la figurine plastifiée à l'image de l'idole des jeunes qu'il ne fut jamais. Il s'est enlaidi pour l'occasion, pour s'affranchir de ses défauts en s'en réclamant, mais quand on voit ses dernières vidéos avec les Excellents, on se dit que ce n'était pas la peine.
Ce n'est pas parce que je serais devenu une cible facile pour les rois du marketing que j'ai acheté ce Best Œuf USB 32Go, ni pour me faire mousser sur mon blog, ni pour posséder le gri-gri à son effigie, ni faire avec objet rituel USB la grande magie sorcier blanc MP3, mais parce qu'elle inclut et procure au fan hardcore plusieurs heures de concert en vidéo du groupe à ses débuts, qui furent rapidement suivis par son milieu puis sa fin.

Les notes de pochette
rédigées de façon testimoniale
sont très bien aussi.
Concerts à Bobino et à l'Olympia, filmés en amateur, mais qui restituent l'ambiance délirante et généreuse du collectif d'artistes réunis autour de la personnalité facétieuse de Ramon.
Dès que j'eus acquis mon exemplaire de la précieuse statuette, pour une somme dérisoire, le bandcamp annonça que l'édition USB était désormais épuisée, et indisponible à jamais. Des collègues de bureau, auprès desquels je m'étais imprudemment vanté de ma trouvaille, m'avouèrent leur flamme secrète pour Ramon au début des années 80, et voulurent me convaincre de leur céder mon exemplaire de l'incunable. 
Des clous. Il faut harceler Ramon depuis son site, le pilonner et lui pourrir la boite mail par déni de service pour qu'il relance un tirage du Best Œuf USB 32Go, qui témoigne d'une teinte rare dans le paysage bicolore du rock français : 
l'ironie distanciée.

Et après, j'ai écrit à l'artiste, comme je fais parfois, surtout quand c'est Ramon Pipin.
_________

Cher Alain,

j'ai mis deux mois à regarder religieusement et par petits bouts du fait de ma vie bien remplie de sexagêneur les deux concerts d'Odeurs 1980 et 1981 sur la clé de ton Best Oeuf; et j'ai écouté à peu près les 6 CD, sauf les pubs, à la fin du 5, j'ai un peu craqué, c'est vrai qu'avant j'étais un rebelle, et que maintenant j'ai une carte Super U, comme je disais à la caissière avant-hier pour la faire marrer, et bingo, mais faudrait pas que j'apprenne que tu as bossé dans la pub et que tu en as mis dans ton best oeuf, comme un vulgaire Gotainer, après avoir écrit et produit "Sex/Bazooka" carrément plus punk que les originaux, je serais contraint de descendre ta statue de ton pied d'estale, et qui d'autre mettrais-je sur le socle ? parce qu'un support sans statue, c'est peut-être beau comme une colonne de Buren, mais l'art contemporain me rendrait réactionnaire, et pas que dans mon salon d’où je te cause.

Bobino 84
J'avais dit que je regarderais “tout” avant de te faire un petit laïus, mais à ce rythme, je n'aurai rien démoulé avant Noël 2025, et où serons-nous à Noël 2025 ? toi, je sais pas, et Vladimir Poutine non plus, mais moi, selon mon urologue, j'aurai juste quitté le bloc opératoire et serai sans doute hors de danger, mais franchement peut-on croire ces gens-là ? Il y a 4 ans, mon oncologue préférée, prénommée Mélanie, avait émis un diagnostic assez réservé, et ma femme l'avait spontanément surnommée Mélanie Mélanome puisque j'avais un cancer de la peau, c'était plutôt bien vu, c'est à des petits détails comme ça que je me rappelle souvent pourquoi on est ensemble, avec ma femme, avant d’oublier à nouveau, alors qu'avec Mélanie, ça a été une aventure de deux ans, et au final je suis toujours là.
https://johnwarsen.blogspot.com/2020/10/loukoum-et-tagada-contre-melanie.html

Tu me diras, on est souvent là, au final, c'est après qu'on s'évanouit dans l'azur, ou qu'on fusionne avec le grand Tout, selon la formule des frères Coen dans Le Grand Saut; donc on va dire que je te fais un petit mot d'étape, à mi-chemin du best oeuf, je suis à l'orée du concert d'Odeurs en 2008, j'ai déjà repéré que c'est Jean-Michel Ribes qui lance le show, je n'ose aller plus loin, craignant de vous y découvrir plus âgés, matures comme Victor et éco-responsables à mort, ou engagés dans une macabre et laborieuse opération de revival, mais comment ranimer quelque chose qui est mort et bien mort (comme la maison sur le port) avec l'époque qui l'a engendré ?

Bien sûr, les concerts d'Odeurs, c'est moi qui les ai achetés, dans l'espoir d'y retrouver l'enthousiasme de ma jeunesse, dont nous savons bien entre adultes majeurs, consentants et vaccinés (et même revaccinés 4 fois, alors le Covid il ne passera pas par moi, ou alors c'est que les chercheurs se moquent vraiment du monde) qu'elle ne revient pas plus que le reste. Je m'aperçois en traçant ces lignes d'un index tremblant dans le plasma de l'écran tactile, que c'est plus malin de parier sur l'enthousiasme que sur la jeunesse, parce qu'il est moins tributaire qu'elle de l'heure qu'il est à l'horloge biologique; c'est aussi pour ça que j'écris, pour savoir où j'en suis (apparemment dans la salle de montage n°2 de F* 3 P*de la L* en attendant que le journaliste m'envoie les images de son prochain reportage).

Clarabelle & Sharon - Douce crème

Quel dommage que je ne puisse m'enculer avec mes propres saillies, pour inopinées qu'elles fussent, j'aurais sans doute gagné un temps précieux dans ma vie affective en quête d'une altérité qui le soit pas trop, pour être quand même complémentaire. Patrick Font avait écrit un sketch rigolo sur le sujet mais il a fait des trucs avec des petites filles qui impliquent qu'on ne peut décemment évoquer son nom ni invoquer son fantôme sans se rincer tout de suite la bouche avec du savon, sinon on est excommunié, et des phénomènes étranges commencent à se produire et des bruits malaisants à sourdre des cabinets.

Odeurs 1979
Et donc, surprise, y a plein de morceaux inédits sur les deux concerts vidéo de Odeurs; et quelle bonne idée d'avoir fourni la playliste ! Robot loden, les russes blancs, le jour anniversaire, tu es belle, le mievre et la torture, l’hallaliberté, marie rose, le guide, gagarine ne sont jamais sorties sur disque. Enfin, j’ai vu passer quelques maquettes remasterisées parçi parlà, mais rien qui approche de la production pharaonique des albums studio.
Comme ce sont les versions live avec un son bootleg, on peine à se rendre compte ce que ça aurait donné sur disque, ce que vous en auriez fait en studio, puisque les concerts s'envolent mais que les galettes restent. Gagarine, l'instrumental de fin de set m'évoque les débuts du ska, mais aussi le “Natacha” des fils de teuhpu, dont les paroles auraient pu être écrites par Costric
"En vacances au lac Baïkal
Sur la plage de la centrale
Sous un soleil hivernal
J'ai rencontré une fille bicéphale
Elle s'appelle Natacha
Une oreille, deux nez, trois doigts,
elle est née dans la misère,
près de la centrale nucléaire..."

https://jesuisunetombe.blogspot.com/2013/02/les-fils-de-teuhpu-bogdanov-2001.html

De revoir avec les yeux du jeune vieillard que je suis maintenant (mais mon état est loin d'être stabilisé) les chorégraphies d' Odeurs qui me subjuguèrent tant à l'adolescence, ça m'évoque aussi Superdupont, spectacle du Grand Magic Circus de Jérôme Savary. Et je mesure le phénoménal travail du collectif derrière et devant toi, et aussi sur les côtés, sans parler des cavalcades que ça devait être en coulisse aux changements de costumes, la petite troupe quand même conséquente et jamais avare de paraphraser la chanson en images ou d'y ajouter des gags visuels plus ou moins douteux, ambiance foire à la saucisse, surtout que la mauvaise qualité de la vidéo fait que ça picote les yeux quand on tente de capter tout le sel de la chose.

M'enfin, qu'importe le flacon, car restent les Odeurs, et on imagine hors champ ce que l'image peine à restituer. On a l'œil du cœur, et la nostalgie de "qu'est-ce que c'était chouette" s'apprête à nous faire le coup du Père François, et puis on se rappelle ta chanson postérieure "c'était chouette", alors on rentre les épaules pour pas que ça nous arrive à nous...Et on reste interdit devant les notes de teintureries consécutives à chaque concert d'Odeurs, que des hordes de blanchisseurs chinois sortis des meilleurs Lucky Luke devaient facturer à un prix à peine couvert par les recettes !

"c'était chouette" la chanson (lyrics plutot explicites)

Comme j'ai écouté un peu tous tes disques aussi, sur le best œuf, je trouve qu'il y a un côté Zappa dans la première période d'Odeurs, un foisonnement artistique et scénique sans équivalent en France, et qu'on ne retrouve pas dans ta carrière solo qui sent suie, beaucoup plus sage et bien moins foutraque, mais faut-il regretter cet assagissement ? Vous deviez avoir une écriture très collégiale, tant les textes que les musiques, alors que Zappa était un despote impitoyable envers ses musiciens, si l'on en croit ses biographes, et en voyant le film qui lui est récemment consacré.
https://www.muziq.fr/zappa-le-film
Et puis on ne sait jamais très bien de qui Zappa se moque dans ses chansons; le plus souvent, des hippies, donc de son public, mais il avait l'air de mépriser la galaxie dans son entièreté, suite à des rognes qui l'avaient prises tout petit, lors de ses premières tentatives d'intégration dans un milieu qui lui était hostile, et qui ne l'avaient jamais quitté. Et en plus il n'aimait que Varèse. Et il n'avait pas entendu "L'amour", sur le troisième album d'Odeurs. Celui Qui A Jeté Un Froid. Ça lui aurait pourtant ouvert les portes de la bienveillance. Ça aurait pas été du luxe.

Ramon Pipin tardivement rattrapé par l'adolescence
Ramon Pipin envoie un message fort au gouvernement - 2021 - 

Pour expliquer la persistance rétinienne d'Odeurs dans le cœur de ses thuriféraires, malgré ce Troisième Album Qui A Jeté Un Froid, osons une analogie : en amour, on sait que si le sentiment survit à la disparition de la personne qui l'a suscité, alors c'était pas une hallu; de la même façon, en matière de parodie, une chanson qui reste drôle quand plus personne ne se souvient de la gueule de qui elle se foutait, c'est bon signe; comme "je m’aime", qui mettait en boite le "que je t'aime" de Johnny, mais qui reste un splendide monument aux morts-vivants du Narcissisme Pédonculé quand plus personne ne jaunit d’Halliday, ou "Couscous Boulettium", parodie de Kraftwerk, cet obscur duo de teutons homophiles qui bricolaient dans leur garage de la banlieue de Düsseldorf des refrains electro lowfi 30 ans avant l'invention de l'electro lowfi, et que l'oubli a recouvert de ses housses collantes et poussièreuses, alors que Couscous Boulettium a vu sa valeur prophético-dystopique augmenter depuis l'invention des OGM et des perturbateurs endocriniens. Ca sent les quatorze T dans Télérama quand y'aura une réédition.

Pop Club de José Artur 
Et puis, cette chanson, "l'amour", c'est malaisant, puisqu'on ignore à quel degré il faut la prendre. Nous voilà bien ennuyés. C'est la seule de l'album n°3 à ne pas afficher clairement d'intention parodique. Les paroles sont assez ambigües pour être prises au sérieux, ou relever d'un travail de déconstruction sur l'essence même de la rédaction sur l’amour niveau prépa du BEPC littéraire. Sans amour, il y aurait beaucoup moins de thèmes de chansons disponibles. On s'ennuierait. C'est anxiogène. Alors c’est vrai que c’est important de s’en occuper. Si la parodie suppose la désinvolture, elle est ici tellement élaborée qu'elle est indécelable.
J'ai lu chez ton copain gonzo que tu regrettais de n'être pas plus reconnu dans l'histoire du rock français.
Pour moi y'a deux raisons :

1/ sur les thématiques et leur traitement, aucune reconnaissance grand public n'est possible, vous (le collectif) pissez dans la soupe et vous moquez de tout depuis 45 ans, c’est ça qu’on ne vous a pas pardonnés et qui vous cantonne dans la cellule « rock rigolo » dont l’intitulé assigne les limites. Pourtant, s’il y a une constance dans l’œuvre, c’est le sérieux de la déconstruction du rock en tant que posture, depuis “oh les filles” jusqu’à « ça m’énerve » par Au Bonheur Des Dames, dont j'ai suivi les métamorphoses, et qui ont réjoui mes enfants petits et grands. Nul névropathe en son pays.


2/ sur le besoin de reconnaissance et la nécessité de l'humour comme remède à la banane alitée du Mal : on s'en moque d'être chéris par nos fans pour notre humour désopilant; on le sait bien, au fond de soi-même, qu'on est drôle, on n'y est pas pour grand chose, c'est comme pour la beauté, la polio ou la schizophrénie, on est né avec, on ne peut ni se consommer soi-même, ni se regazéifier avec son propre gaz. C'est pour ça qu'il nous faut un public, ou au moins une compagne, à défaut un clébard, qui applaudisse à nos blagues. Ce qui est chouette, c'est quand quelqu'un vous dit "avec votre traitement décapant, vous m'avez aidé à comprendre un truc", ou encore mieux, le quidam qu'on interrogeait sur ce qui l'avait aidé à traverser les années 70, et qui avait répondu “Corto Maltese” : on aurait été Hugo Pratt, on aurait biché sous cape, comme Zorro.

Je me souviens qu'en 1985, je squattais un studio de fonction minable qu'on avait alloué à mon père au fond du boulevard Kellermann, près du parc Montsouris, ma vie ne prenait pas du tout la voie souhaitée, et je ne la voyais pas s'améliorer vu la façon dont je m'y prenais, et je le savais mais pensais ne rien pouvoir y faire, j’ai ni fait ni à faire, Jennifer, et tous les matins quand je relevais le volet de fer pour voir la lumière du jour, après m'être extirpé de mon sac de couchage crasseux, je relisais le tag fluo qu'un raciste rageur mais enthousiaste avait bombé sur le mur d'en face : “les crouilles au four”. Alors j'écoutais "nous sommes tous frères", ou "les fadaises d'Etretat", et je trouvais que quand même, c'était bien de pouvoir éprouver un sentiment de fraternité avec des individus qui partageaient mes tourments, mais que je ne rencontrerais probablement jamais.Et voilà pour la première partie de mon hommage anthume.
- Qu’est-ce qu’il a dit, finalement ?
- Il a dit qu’il trouvait ça chouette !

________________

les photos sont extraites du dossier présent sur la clé USB.
Les vidéos empruntées sur le site de l'INA, béni soit son sein doux. 


des links en +, comme si ça suffisait pas : 


la saga Ramon Pipin épisode 1

Les souvenirs de Ramon concernant la genèse du groupe

et le wiki, sans doute écrit par un comparse, voire par l'auteur lui-même.

jeudi 30 décembre 2021

Un geste pour les migrants

En ces derniers jours de l'année, j'essaye de faire un geste pour les migrants. 
J'espère qu'il ne sera pas mal interprété. 
Si je pouvais être entendu par les pouvoirs publics, ça soulagerait ma conscience.


Comme par hasard, hier soir à la fin de ce montage qui m'avait un peu mis sur les genoux pendant ma journée de congés, j'ai été sollicité téléphoniquement par la SNSM (les Sauveteurs en Mer) qui lancent leur grande campagne nationale de dons. Je n'en peux plus, de ce harcèlement, et je leur ai raccroché au nez, comme s'ils étaient de vulgaires télécassecouilles.
Tout ce tapage médiatique ne m'empêche pas de faire un don sur www.snsm.org/, et c'est tant mieux.

jeudi 16 décembre 2021

Chris Rea - The Road to Hell (1989)

En 1989 Chris Rea sort l'album "The Road to Hell".
Pourquoi ce titre ? 
Hé bien, il se trouve que l'autoroute to Hell avait été privatisée par AC/DC, et la Route Départementale tou Hell, ça faisait pas très sérieux. 
Et c'était déjà pris aussi. ("Lara Croft en sous-tif, sur la D66", de sinistre mémoire.)
Entre ces deux extrêmes, La Route vers L'enfer ça faisait pas trop adaptation cheap et frenchy d'un road movie impérialiste yankee avec Yves Montand et Louis Lefuneste (le voisin d'Achille Talon) s'esclaffant sur la banquette arrière.
Ce disque reste son plus grand succès public.

Dans les romans de Cormac Mac Carthy, le suffixe "vers l'enfer" est implicite.
L'ajouter serait un plénoasme. 
Si le livre s'appelle "The Road",
tout le monde 
rajoute spontanément "to Hell" dans sa tête.
Comme ça c'est pas la peine de charger la couverture.
Attention, le film n'est pas l'adaptation du disque de Chris Rea.


Plusieurs adaptations voient le jour, dont une en BD, avec la complicité de Daniel Goossens et du Père Noël, qui  nous étonnera toujours par sa faculté à rebondir dans le Réel dans les périodes où il est passé de mode, comme par exemple dans les moments où le gouvernement suggère à tous les Français.e.s. de passer Noël chez soi tout seul avec une bonne bouteille de pif et une boite de cassoulet pour pas attraper le cluster géant, parce que même si on est à jour de sa triple vaccination, quand le virus vient frapper à la porte et qu'on le menace de son pass sanitaire en brandissant son smartphone, même en criant "Raoult Akbar !", ça le fait bien rigoler, presque aussi fort que les antivax. C'est dans ces instants difficiles qu'on a bien besoin de se raccrocher à quelque chose, et pourquoi pas le Petit Jésus ou le le Père Noël, alors on l'aide à se remettre en selle, bien qu'il ait été brûlé à Dijon en 1951 et qu'il sente encore un peu le cramé.


Une autre adaptation du disque de Chris Rea émerge sur les réseaux asociaux, en direct-to-video, dans une proposition de cinéma un peu minimaliste : "Maman j'ai cassé l'auto", un film institutionnel pas très avenant de promotion de l'assurance tous risques à l'usage des clients de la MACIF. 

Le disque original aura néanmoins mis 32 ans à m'atteindre, grâce à un concours de circonstances tout à fait croquignolet et abracadabrant, dont nous nous tamponnerons ici le coquillard, parce que j'ai pas que ça à faire.

https://en.wikipedia.org/wiki/The_Road_to_Hell


Ce qui saute tout de même à la figure sans même avoir besoin d'écouter le disque, si on parcourt le wiki en angliche parce que le français est pitoyable, c'est qu'il y a des références répétées à l'augmentation de la dissolution de la société et à la montée de la violence, y compris les émeutes, les meurtres et leur description irresponsable aux informations télévisées (You Must Be Evil) et « la peur perverse de la violence » dans les rues de la ville (The Road to Hell), où "tout est devenu fou" au milieu des craintes que "quelqu'un ne se fasse tuer là-bas" (Texas). On note aussi la présence troublante de la "Terre carrée" flottant dans l'espace de la pochette, pour montrer en images que la planète ne tourne plus très rond.

Ce symbole de la "Terre carrée" issu des plus beaux pdf filmés du mouvement QAnon, qu'on trouvait déjà en germe dans la BD inquiétationniste de Grunt Morrison "les Invisibles" qu'aucun éditeur français n'a pu publier jusqu'à son terme sans être acculé à la faillite par ses créanciers et des piles d'invendus monstrueuses, c'est pourquoi il vaut mieux l'acheter en v.o. sur amazon.
Il s'agit donc d'un disque essentiellement pré-apocalyptique, au moins dans l'intention, qui tente de nous convaincre d'infléchir la course des évènements qui nous mène à la banqueroute cosmique (on est en 1989, et on a encore le temps). 
Les observateurs de l'ONU constatent une cohésion thématique auparavant absente du travail de Rea, avec la majorité des morceaux contenant de forts éléments de commentaire social, en particulier concernant l'aliénation et la violence, et des paroles qui font référence à une recherche continue d'évasion/rédemption.
Ils passent sous silence la métaphore lumineuse et néanmoins occulte concernant le pseudonyme du chanteur : Chris Rea = Crise (en) Réa, c'est évidemment avec 30 ans d'avance un avertissement prophétique et incantatoire sur le sous-équipement chronique en lits de réanimation dans les structures hospitalières face à la pandémie mondiale. 
C'est pourquoi l'album a été remasterisé et réédité en 2019 avec un deuxième CD de faces B, de remixes et de morceaux live, comme une piqûre de rappel juste avant qu'il soit dangereux d'aller l'acheter la Fnac et d'en ramener le cluster géant à prix vert.
C'est cette version que nous vous proposons ce soir.

2019 remaster bonus disc
No.TitleLength
1."He Should Know Better" (B-Side of Road To Hell single)4:38
2."That's What They Always Say" (Rainbow Mix)6:41
3."1975" (B-Side of That's What They Always Say single)4:47
4."The Road To Hell Parts 1 & 2" (Live At Wembley Arena March 1990)6:59
5."Working On It" (Live At Wembley Arena March 1990)6:26
6."Let's Dance" (Live At Wembley Arena March 1990)7:34
7."Daytona" (Live At Birmingham NEC November 1991)6:36
8."Working On It" (Extended Mix)5:56
9."Josephine" (US Version from New Light Through Old Windows)4:16
10."Let's Dance" (from New Light Through Old Windows)4:15
11."You Must Be Evil" (Live In Stuttgart 1991)4:36
12."I Can Hear Your Heartbeat" (from New Light Through Old Windows)3:25
13."Working On It" (from New Light Through Old Windows)4:26
Total length:70:38

https://www.mediafire.com/file/nbbeznpfnyogeuqC+R+-+T++R++to+H+2019+Remaster.zip/file

Ce qu'on peut observer tout aussi finement, surtout si on est une femme, c'est qu'avec une voix comme ça, il est dommage que Crise (en) Réa gâche son talent dans un brouet de rock/blues un peu mainstream, alors qu'il ferait un Leonard Cohen (période The Future) tout à fait présentable s'il bossait un peu ses lyrics et ses orchestrations.

vendredi 21 mai 2021

Henri Salvador - Homme Studio -1970​/​1975 (2021)

/////////////// Chronique de Francois Branchon sur l'excellent blog musical Sefronia :
Henri Salvador n'est connu du très grand public que pour deux périodes bien identifiées : celle rigolarde des années 60, quand il fait le con avec des chansons rigolotes ("Zorro est arrivé", "Le travail c'est la santé"...), profitant à fond des débuts de la télé, de la vague yéyé et de l'invention du Scopitone (juke-boxe à vidéos qui trônait dans les bars) qui lui permet des festivals de grimaces, et puis celle en 2000 de sa renaissance en crooner impeccable sous l'égide de la chanteuse Keren Ann ("Chambre avec vue"), une dernière vie en guide de révérence-référence.
Mais Salvador était beaucoup plus que cela, avec une vie musicale avant et pendant. Auteur-compositeur et bon guitariste dès les années cinquante (standards de la classe de "Syracuse", "Count Basie"...) et aussi - ce que révèle avec bonheur cette réédition-compilation du label Born Bad - tout au long des 70's, quand, en complet autodidacte (il était déjà son propre producteur dès les 60's, avec son label Rigolo), il s'installe un studio à domicile, empli de guitares, synthétiseurs, boîtes à rythmes, chambres d'écho, qu'il va utiliser seul. Une sorte de précurseur, qui produira là pendant une douzaine d'années en marge des morceaux destinés à Disney avec qui il est sous contrat, des chansons personnelles, bidouillées, expérimentales, publiées sur des singles-bides commerciaux dans un total anonymat. Des chansons qui sonnent aujourd'hui étonnamment modernes(...)

Pour une pochette faite à la main,
c'est une pochette faite à la main.
////////////////////// extrait du rédactionnel comme toujours incroyablement précis, intelligent et érudit sans être chiant, c'est pas comme moi, de chez Born bad Records, accompagnant la sortie de l'album //////////////////////
«Ma femme m'a tellement bien compris qu'à présent elle peut penser pour moi. Quand elle a une idée, pour ainsi dire, c'est une idée de moi!» 
(Télé Magazine, 1972)
Jacqueline va le façonner et l'émanciper. Quand il l'épouse en 1950, c'est une jeune femme discrète et érudite qui prendra peu à peu en main sa carrière. Elle imposera ses vues et son tempo frénétique. Témoin du showbiz, Jacqueline constate que les artistes, écartés des discussions professionnelles, sont souvent spoliés. Henri brise tour à tour les chaînes qui l'unissent à Philips, Vogue, Barclay, son éditeur, son manager, son impresario, et devient autonome. Les Salvador se familiarisent avec les ficelles de la production, de l'édition, du pressage, de la distribution et de la promotion. Il y aura toujours chez eux de quoi enregistrer une maquette. L'appartement est truffé de magnétos. Un au pied de son lit pour la guitare. Un autre dans son bureau pour le Steinway. Sur tous les fronts il collectionne les hits, invente, parodie, adapte, produit."
(..) Avec sa console et ses bobines, Henri multiplie sa voix et harmonise à l'infini. Tout est fait à l'arrache mais non sans application. Il s'amuse avec les sons décalés des synthés, s'éclate avec les boîtes à rythmes. Il utilise tous les beats préenregistrés, teste les 'fill' en boucle pour générer des beats alternatifs, joue avec les vitesses, programme ses propres rythmiques parfois loufoques. Musicalement, ce virage artistique change le groove. Salvador s'est inventé un jazz mécanique qui prend son swing dans les guitares et son tonus dans les vocals. Peu doué à la basse, il se débrouille avec ses cordes et son clavier Moog. Pour habituer les auditeurs à ce nouveau style, la PAM produit d'abord quelques face B de 45tours – On n'est plus chez nous, ou l'histoire de deux scat-men interrompus par un passant qui cherche la place de l'Opéra. Puis une face A: Ah ce qu'on est bien quand on est dans son bain enregistrée dans la salle de bain, le hit de Noël 1970. Et enfin le premier album autoproduit : Les Aristochats, distingué par l'Académie Charles Cros en 1971. Jacqueline tient les rênes, la calculette et… les clés du studio où elle enferme parfois Henri pour qu'il compose. Il ne sort que pour travailler ses shows télé.



/////////// Pensées ultimes de John Warsen, tome XVI, p.396 et suivantes : 

On n'est plus ici dans la veine du crooner jazzy, ni dans les délires franchouillards du label Rigolo, mais on n'en est jamais très loin non plus; il y a une prise de risque, un fourbi, des trouvailles, des trucs ratés, aussi, parce que ça s'entend qu'il est tout seul, un mec qui n'a peur de rien expérimenter, à plus de cinquante ans; bien sûr, il y a la disneyification rampante sur quelques titres, et les blagues populo, pas toujours très recherchées... Fallait bien bouffer... "La vie, c'est comme jouer du piano, c'est dégueulasse si tu joues faux" (in "Le bilan")
...du coup je trouve un bon article sur cet aspect peu reluisant de sa carrière
bien que ça soit sans doute moins pire que son soutien à Sarkozy en 2007... mais bon, qui me fera encore politiquement bander quand j'aurai 90 ans ? difficile de le savoir à l'avance. Surtout si d'ici là, les élections sont abrogées par décret.

lundi 5 octobre 2020

Raoul Petite - La grande histoire de Raoul Petite (2005)

Ni dans le commerce, ni hors commerce : le CD audio "bestofe" de Raoul Peut-être, qui accompagnait en 2005 le DVD que je ne parviens à trouver nulle part.

le DVD, actuellement invisible, contient probablement : 

Tous les clips (de 84 à 2005) 

- Lives (de 81 à 2005) 

- Les Raouls sur la route (Garanti jamais vu) 

- Les Raouls en studio (Ohhh!) 

- Tout et n'importe quoi (Que du bonus 100% portnawak)


le CD audio "bestofe"  contient probablement sans aucun doute : la liste des titres publiée ci-contre sous forme d'image.

Est-ce un remède à la mélancolie ? l'Histoire le dira. Ou pas, comme on dit dans les stages de médiation de pleine concierge.

je vous fais le DVD + le CD + la casquette, le tisheurte et le pin's qui va bien pour 69,99 € prix maximum conseillé

http://www.mediafire.com/file/f07lxlxhpt9l8ba/2005_-_LGH_de_R.P.zip/file

mardi 25 août 2020

Raoul Petite ‎- Georges Cloné (2005)

Pour faire plaisir au jeune homme que je fus, qui commence à me saouler et qui me lâche quand il veut, et qui fut néanmoins bouleversé il y a 34 37 ans par leur prestation scénique, j'ai réécouté toute la discographie de Raoul Petite, mais ça m'a fait pareil que la fois d'avant. Un disque studio des Raoul, c'est comme écouter un CD de Jango Edwards
Et leurs disques en public, c'est pire : on sent bien qu'il se passe quelque chose, dont on est tesclu. Et puis aussi, dans les paroles des chansons, je trouve que le traitement n'est pas toujours à la hauteur des thèmes abordés. Sauf  pour Georges Cloné.
A tout cela, incluant des méditations mélancoliques sur leur relatif insuccès, je ne vois rien à quoi je puisse remédier.




A part en achetant leur dernier disque.

[EDIT]
Poster toute la discographie de Raoul Petite ne me restituerait pas l'émerveillement ressenti pendant leur concert de 1983.
Il existe une archive d'époque qui musicalement envoie du bois, mais la vidéo au format 4/3 a été écrasée en 16/9, c'est moche.
Et puis méfions-nous du sentiment élégiaque : la dernière fois que j'ai eu envie de réécouter un truc qui m'avait beaucoup plu pendant les années 80, j'ai rappelé Dédé et Mireille, ils se sont incrustés chez moi pendant 8 jours, on a enregistré trois clips, je leur ai créé un blog et quelques années plus tard j'ai filmé leur concert.
Là, si je fais ça avec Raoul, ils ont l'air beaucoup plus nombreux, ça va me ruiner en frais de bouche.  

samedi 11 avril 2020

Robert Mitchum : Collapso is like so (2020)

Le Ricatech PR85, seigneur invaincu
de la haute fidélité depuis plus de 50 ans.

Sur ma tombe, les préparatifs de la phase suivante de la pandémie vont bon train : on ravaude ses masques mortuaires au gros fil de pèche, on réaménage à la hâte l'abri anti-atomique Rustica® en crypte funéraire, et il faut penser aussi à emporter le radio-cassettes avec la compil qui va bien, des fois que le Doomsday soit reporté d'un jour ou deux.
Mon Ricatech PR85 ne m'a jamais lâché, mais il est aussi gourmand que moi question piles au lithium, par contre j'ai du mal à trouver des cassettes au ferrochrome, tout fout l'camp !
Au dernier moment, j'ai cherché un peu fébrilement à savoir si Yves Montand avait enregistré une cover de la complainte du Covid : "Dieu pardonne, moi pas", mais même en bootleg j'ai rien trouvé sur discogs.  Tantpistanmieux.
J'ai enchainé sans respirer 33 titres qui, à des degrés variés et pour des raisons plus ou moins évidentes, dont tout le monde se tamponnera avec soulagement, m'évoquent cette nouvelle ère dans laquelle nous sommes rentrés il y a bientôt un mois, et dont nous ne sortirons pas à Pâques, et pour la Trinité, la Trinité se tâte, mironton mirontaine, nous attendons l'allocution télévisée du boss de fin de partie.
Dans cette attente, de quoi cette somme acoustique est-elle le nom ? Anthologie de la chanson de crise sanitaire, pouvant servir à refonder une Effondrologie enfin délivrée de l'hydre de la finance internationale ? Compile palliative à passer à donf dans les Ehpads pour couvrir les protestations des résidents confinés ? Nouvelle pantalonnade pouêt-pouêt pour remercier les pompiers qui nous retirent des décombres calcinés de ces appartements mal ventilés dans lesquels nous avons voulu tester cette nouvelle génération de barbecues d'appartements qu'on a vu fleurir dans les grandes surfaces avec le retour des beaux jours ?  
Sans doute un peu de tout cela, laissons donc les archéologues de l'an 3000 faire leur boulot quand ça sera l'heure, contentons-nous des joies simples que nous offre l'instant présent de ce week-end pascal, à l'image du révérend Mitchum qui, lors d'une homélie restée célèbre dans les années 50 près de l'atoll de Bikini, recommandait de se cloitrer avec une belle-soeur, une caisse de skioui, une cartouche de chesterfield et la compile à Warsen.



https://www.mediafire.com/file/lxbuuy0697tupda/collapso_is_like_so...zip/file

dimanche 22 mars 2020

Confinés, le chant des partisans (Remasterisé) (2020)



Je vous préviens tout de suite que je ne m'y collerai pas, mais l'idée m'est tombé dessus depuis l'armoire, et à mon avis si l'un d'entre vous veut faire le malin sur youtube, je ne m'y opposerai pas, et en vérité il y a un coup à faire avec la chanson "Motivés" du collectif éponyme, le tube de l'été 1999 sur lequel on a tous emballé (à l'époque) la vendeuse de merguez à la fête de l'Humanité. 
Qui sert aujourd'hui du couscous jambon à la fête du Rassemblement National, mais c'est une autre histoire.
De toutes façons, ça tombe bien, aujourd'hui j'aurais pas su quoi voter au second tour.


Si quelqu'un veut s'y mettre, je dépose ici l'idée et le début des paroles,
sous licence Creative Commons Everybodys

[les nouvelles paroles sont entre crochets]

Le début, c'est facile :

Ami entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines

[Ami entends-tu le vol du Corona sur nos têtes]

Ami entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne

[Ami entends-tu les cris du sourds du Macron qui t'enferme]

Ohé, partisans ouvriers et paysans c'est l'alarme

[Ohé, commerçants, salariés et soignants c'est l'alarme]

Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes

[Ce soir l'hôpital paiera le prix du manque de masques]

Motivés, motivés

[Confinés, confinés]

Il faut rester motivés !

[Il faut rester confinés ! ]

Motivés, motivés

[Confinés, confinés]


Il faut se motiver!

[Il faut se confiner ! ]


Bon, je n'insiste pas, vous voyez le genre.
Si c'est ça le nouveau chant des partisans, alors c'est un peu comme dans "le camp du schmock", la chanson de Dédé et Mireille en vente dans cette salle, quand Mireille fait dire à son personnage "si j'étais partisan, je suis revenu réglisse".
A moins que ça soit Dédé.
En tout cas, prions pour que Francis Lalanne ne tombe pas sur mon brouillon.
Quelqu'un l'a vu récemment ? je crois que je vais passer chez lui resserrer son bâillon, en lui faisant croire que c'est un masque nouveau modèle.

dimanche 11 novembre 2018

Le groupe Odeurs sur la scène du Théâtre de l'Empire à Paris (1979)

Suite à l'écoute du podcast de l'émission d'Antoine de Caunes consacrée à Ramon Pipin, je me suis rappelé cette nuit que j'avais dû voir son groupe Odeurs passer à l'émission Chorus (je vous parle d'un temps que les moins de 50 ans ne peuvent connaitre que par oui-dire)
et donc en trois clics crac crac ça m'a couté 1,99 € sur le site de l'INA, et à mon avis ça va pas rester en ligne longtemps, après on peut faire des variantes, flouter le logo, tronquer les tags, mais bon j'ai plus quatre ans et demi quand même...
Cet extrait du concert fut diffusé le 01 avril 1979, peut servir d'intermède le 11 Novembre, car comme vient de me l'écrire un ami épargné par la pluie c'est la r'mise triste mais y a l'sun et malgré la brièveté et la relative raideur de la prestation scénique, je me rappelle avec émotion le concert de l'Elysée-Montmartre 1980 et ses inconcevables mises en scène felliniennes des chansons des deux premiers albums du groupe.

vendredi 9 novembre 2018

Ramon Pipin - Nous sommes tous frères (2016)

Je ne suis pas très fan de l'album de Ramon Pipin " Nous sommes tous frères " de 1985, mais disons que lui ne serait certainement pas très fan de cette période-là de ma vie, alors faut pas trop la ramener non plus. La mise à jour qu'il a faite de la chanson éponyme en clip en 2016, avec le mauvais goût revendiqué qui le caractérise depuis ses débuts, est assez croquignolette, en particulier le quizz en cheap morphing sur les vilains du siècle, vers la fin du morceau. On y croise du beau immonde. J'ai fait des trucs dans le même style, et franchement, là, j'aurais pas fait pire.



Il a sorti un disque en 2016, on peut en écouter des extraits ici.
Que dire d'autre ?
S'il n'avait pas été lui, je n'aurais pas été moi.
J'ignore si c'est énorme, mais c'est comme ça.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ramon_Pipin



vendredi 12 octobre 2018

Les Charlots ‎- Charlotissimo (1971)

Suite des billets antidatés en hommage aux Charlots de mon enfance.
C'est du mp3 à 320 d'après un rip vinyle très propre, mais il manque le morceau "les pommes de terre", pour des raisons mystérieuses; j'en ai trouvé une version d'après un 45 Tours très usé, on verra si je la joins à un prochain envoi.




jeudi 11 octobre 2018

Les Charlots ‎- Caf'Conc'Charlots (1968)

Mon blog est fermé, je sais, c'est pourquoi j'antidate cet article.
Quand je vois les affreuses compiles des tubes réorchestrés des Charlots qui sortent sur amazon, je ne peux pas rester de glace.







jeudi 21 janvier 2016

SEXY SUSHI - J'aime Mon Pays (2013)




Je remercie France Culture d'avoir diffusé ce morceau dans une émission consacrée à la fachosphère, elle m'a redonné foi dans le pouvoir décapant du rock parodique.
Néanmoins, je dois dire que j'ai un peu écouté le reste de leur production, et que ça baigne dans un nihilisme qui n'est plus de mon âge.
Les Inrocks les qualifient de décapants, libertaires et vivifiants, et je ressens exactement l'inverse.

http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/sexy-sushi-decapants-libertaires-et-vivifiants/

http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/tu-las-bien-merite/

http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/sexy-sushi-inde-bandant/

mercredi 23 décembre 2015

[Repost] Henri Salvador : mélange spécial "je suis une tombe" (1917/2008)


Il ne m'est apparu que cet après midi, au bureau, dans un éclair de lucidité, que j'avais compilé des âneries d'Henri Salvador pendant des années, et que je n'avais pas encore diffusé ce mélange perso. Des dizaines de titres semblent irrémédiablement perdus sur des 45 tours à jamais disparus.
J'aime le côté punk de cet homme, bien des années avant les Sex Pistols, dont tant de bouses peuvent passer pour d'authentiques chefs d'oeuvre, selon comment on les écoute.



http://www.mediafire.com/download/km55ib9k2ce0fcp/H_S-_Best_of_Warsenator%C2%AE.zip


liste des pistes :

jeudi 26 novembre 2015

Kouleur...kaki, ke j'aime ta kouleur... kaki !

Evidemment c'est encore parti d'une mauvaise blague de Nova Express, celui par qui ses sandales arrivent, et qui ferait mieux de faire ses prosternes, si vous voulez mon avis.

J'ignore pourquoi les reprises death métal m'évoquent toujours des bruits de bottes, sans parler d'avoir l'impression d'être tombé dans un cauchemar à N dimensions et à 4 litres 12 la veille de ses noces, mais c'est ainsi.

Ca doit venir de Rammstein et le leur iconographie douteuse.

Et encore celle-ci, qui m'a fait hurler de rire, parce que quand j'étais jeune j'avais fait une fixette sur l'original
un jour où j'avais trop pris de coke en travaillant sur Culture Rock.
Voilà, vous savez tout.
Inutile de venir me chercher des poux dans la tonsure, j'ai balayé devant ma porte.


Le camping-car de Lemmy : 
"entre Garches et Damas,
le GPS annonçait des bouchons
mais ils se sont liquéfiés à notre approche."