jeudi 6 avril 2023
King Crimson - The Midnight Special (1973)
jeudi 2 mars 2023
Steven Wilson Presents: Intrigue - Progressive Sounds In UK Alternative Music 1979 - 89 (2022)
impossible de lire le sticker écrit bien trop petit sans repasser chez l'oculiste, et j'y ai déjà été la semaine dernière |
https://lacartefrancaise.fr/ |
Quand la carte française se prend pour ChatGPT qui aurait avalé Alain Rey |
Bien sûr, les trucs chiants de la new wave britannique qui vous étaient déjà pénibles à l'écoute le restent, mais y gagnent une sorte d'amnistie et d'innocence à rebours, maintenant qu'il y a prescription et que tous ces morceaux exhumés sont délivrés des tourments mortifères les ayant engendrés sous Thatcher, comme il y a des veaux élevés sous la mère, mais on ne dit rien des rockers élevés sous Thatcher. Normal : il n'y a qu'à les écouter. Et tout ce qui nous semblait gravé dans le marbre de nos émotions l'est désormais dans le titane de notre âme.
dimanche 26 juin 2022
Jambinai 잠비나이 - They keep silence 그들은 말이 없다 (2016)
il n'est pire sourd que celui qui refuse d'entendre du post-rock coréen. |
https://www.lagrosseradio.com/webzine-metal/p60730-jambinai-au-hellfest-2016/
jeudi 24 février 2022
[Repost] Mark Lanegan - Elégie Funèbre (2014)
Gérard avait Orion, nous on a l'Ukraine. |
Voici donc la version du cantique de fin d'album qui a fait fureur sur Terre_42 dans la saison 2 de Lésion, reprise par le farouche Farouk (dont nul n'ignore que c'est le pseudo scénique le plus usité de Gérard Manchié, et vu qu'il n'a plus de corps depuis la saison 1 de Lésion ce n'est guère étonnant qu'il ait de tels problèmes intestinaux) et l'abrasif Mark Lanegan, qui est décidément partout sauf là où on l'attend pour le Ramadan.
Je l'ai trouvée là, assortie de commentaires de l'intéressé.
http://gonzai.com/rencontre-avec-une-armoire-a-grace/
et la version Lanegan tout seul, en provenance de Terre_43
qui est encore plus meilleure, je trouve; apparemment, Lanegan s'est impliqué dans tellement de collaborations diverses ces dernières années, qu'il y aurait de quoi faire plusieurs compilations pour les regrouper, je ne sais pas ce qui m'empêche de faire une crise maniaque et de m'y mettre.
jeudi 17 février 2022
McDonald And Giles - McDonald And Giles (1970)
Un album prophétique à plus d'un titre (Le disque en comptait cinq, et ils l'étaient tous) |
Prophétique, on vous dit. Quel est le mot que vous comprenez pas dans "prophétique" ? |
un fragment pas du tout passéiste de la pochette du disque |
Elle est fraiche ma nécro :
https://www.rythmes-croises.org/ian-mcdonald-un-birdman-sest-envole-dans-le-vent/
de bien chouettes chroniques sur le disque incriminé (disponibles partout sauf en Crimée)- en français
https://classicrock80.wordpress.com/2022/02/13/mcdonald-and-giles-mcdonald-and-giles-1970/
- english spoken
https://presentingmyrecordcollection.blogspot.com/2020/04/mcdonald-and-giles-mcdonald-and-giles.html
http://jivetimerecords.com/2018/08/mcdonald-and-giles-mcdonald-and-giles-island-1970/
https://basilios.wordpress.com/2006/05/01/mcdonald-and-giles-mcdonald-and-giles-1970/
https://jazzrocksoul.com/artists/mcdonald-and-giles/
- l'album sur youtube pour goûter si ça sent bon et de quoi ça parle
https://www.youtube.com/watch?v=LMff9CM7yPU
hors collection et sur devis :- Pourquoi y-a-t-il quelque chose au lieu de rien ?
https://www.youtube.com/watch?v=zORUUqJd81M
21 façons de rester en paix
https://thework.fr/21-manieres-de-rester-en-paix-selon-byron-katie/
non mais sans blague.
mardi 21 décembre 2021
[Repost] Richard Pinhas - East / West (1980)
"Qui est parvenu, ne serait ce que dans une certaine mesure, à la liberté de la raison, ne peut rien se sentir d’autre sur terre que voyageur. Pour un voyage toutefois qui ne tende pas vers un but dernier, car il n’y en a pas. Mais enfin, il regardera les yeux ouverts à tout ce qui se passe en vérité dans le monde. Aussi ne devra-t-il pas attacher trop fortement son cœur à rien de particulier..."
Beaucoup plus tard, j'ai appris que Maurice G. Dantec était vraisemblablement devenu fou en écoutant le même morceau, qui lui avait fait découvrir Nietzsche.
En fait, je l'ai lu sur Internet tout à l'heure.
Il ne faut pas croire tout ce qu'on lit sur Internet.
Sinon on devient fou.
Salvador Dali disait "la différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou" en frétillant des moustaches et en roulant les r.
Mais c'était Salvador Dali.
Il n'avait pas besoin de découvrir Nietzsche, puisqu'il était Salvador Dali.
Et qu'il n'était pas fou.
Il y a des gens, il ne faudrait pas qu'ils découvrent Nietzsche.
Même psalmodié par Deleuze sur un disque de Pinhas.
Ni le Necronomicon de Proust.
C'est pas bon pour ce qu'ils ont.
J'ai jamais vraiment trippé sur Nietzsche.
Mais je découvre sur Internet, au péril de ma raison, que Maurice G. Dantec a fusionné avec le Grand Tout l'été dernier.
On peut donc le considérer comme définitivement guéri des noeuds qu'il s'était faits dans le cerveau depuis "Les racines du mal", honorable roman cyber-punk qui précéda d'insondables âneries cyber-connes.
Dans les années 2000, Dantec avait enregistré quelques monologues issus de ses ouvrages avec Richard Pinhas, avant de "sombrer dans la parano" (dixit Pinhas).
Il n'avait pas fumé que de la tisane.
25 ans plus tôt, le sticker de la rondelle centrale du disque de Heldon comportait une coquille.
Nietzsche était mal orthographié.
C'est peut-être ça qui avait rendu dingue Dantec, comme Frantico avec la faute à chausson au pomme à la boulangerie.
Mais à l'époque je ne m'en suis pas rendu compte.
Je ne connaissais ni l'un ni l'autre, et m'en fichais pas mal.
J'ignorais qu'un jour Internet me rendrait fou, tout comme les autres copains du pavillon.
Ce qui comptait, c'était le monologue aux accents prophétiques.
Ca manquait déjà de prophètes, à l'époque. Zemmour se touchait encore le pipi au Gorafi.
La faute de frappe, je l'ai découverte hier en observant la rondelle du vinyle d'origine sur Internet.
Internet, l'endroit rêvé pour mater des rondelles de vieux 33 tours.
Quelle misère.
N'empêche qu'avec Internet, on en apprend tous les jours.
L'information monte au cerveau, et se prend pour de la Connaissance.
Le tout, c'est de ne pas devenir fou.
Quand j'étais grand, un jour où j'étais intoxiqué par un logiciel de génération de paysages en 3D, j'ai pris les psalmodies de Deleuze par Nietzsche et j'en ai fait un court métrage.
Un autre jour, quand j'étais presque vieux, je me suis aperçu que Richard Pinhas était encore vivant et enregistrait même parfois des disques.
J'ai écouté le dernier, mais j'ai trouvé ça un peu trop expérimental pour mes chastes oreilles.
Il s'appelle "Reverse", et il est encensé par les Inrocks comme "une session où se croisent Bowie, Pynchon et Nietzsche."
Ca me donne l'idée de lire le dernier Pynchon, il a l'air bien.
Mais pour ça, faudrait que j'aille moins sur Internet, c'est chronophage.
Quoique en cherchant bien, on doit le trouver sur Internet, le dernier Pynchon.
Et à part ça, ils racontent n'importe quoi, les Inrocks, "Reverse "ça ressemble plus à du Bill Laswell qu'autre chose.
Ils sont fous, ces Inrocks.
Ils vont trop sur Internet.
N'est pas Salvador Dali qui veut.
D'ailleurs, en illustration de leur article, ils mettent une vidéo Youtube d'un morceau de Richard Pinhas tiré de East / West qui date d'avant Internet.
Mathusalem not dead ! Houellebecq Aqbar !
Pinhas il a été pote avec Deleuze, enfin au départ c'était son prof à la fac, il a interviewé Philip K. Dick pour le magazine Actuel première formule (faudra que je regarde au garage si je les ai encore), ensuite il est devenu pote avec Norman Spinrad, ils ont fumé de la tisane avec Dantec et après ils ont enregistré un disque. Il faut avoir entendu une fois dans sa vie Norman Spinrad chanter sur un tapis de Frippertronics; enfin comme c’est du Pinhas on devrait dire des pine-ass tronics, mais ça sonne moins bien.
Sinon, j'ai trouvé un podcast de Pinhas sur France-Culture, le type est d'une humilité et d'une simplicité confondantes.
https://www.franceculture.fr/emissions/latelier-du-son/richard-pinhas
Tout à l'heure, je l'ai écouté en faisant la sieste au bureau, et j'ai eu une sainte trouille, parce que quand il fait une longue improvisation à la guitare (il prétend qu'il essaye d'imiter le rayonnement cosmique) j'étais presque endormi, d'un seul coup il s'arrête de jouer et dit "c'est magique, hein ?" et j'ai flippé ma race parce que je n'étais ni éveillé ni endormi, j'ai cru que c'était le patronat qui rentrait de tournage.
Richard Pinhas est devenu fou en écoutant les disques de Fripp et Eno, parce que c'était la seule façon de se défoncer avant Internet, c'est bien connu et ça s'entend.
J'ai failli ressortir mon vinyle de East / West (1980) pour le ripper, et puis je me suis rappelé de l'existence d'Internet.
J'étais quasiment certain de pouvoir l'y trouver.
La preuve.
Ah ! Les pochettes de Druillet des années 80 !
On s'y croirait.
D'ailleurs on y était.
Avec tout ça j'ai pas parlé du disque.
Ben y'a qu'à l'écouter.
dimanche 13 juin 2021
Liquid Tension Experiment 1 (1998)
Le stagiaire de France 3 commence à accorder le Chapman Stick, au moins 8 heures avant le concert |
Baygon rouge, bleu et jaune, les trois font la paire (de 1981 à 1984) mais déchainent l'enthousiasme plus au début qu'à la fin. Comme moi avec ma femme. |
Je ne regarderai pas la saison 2, parce que les humains y sont beaucoup plus cons que les robots, et c'est un peu déprimant. En plus ceux qui jouent le mieux sont ceux qui jouent les plus cons. |
vendredi 30 octobre 2020
Sonar with David Torn - Tranceportation Vol.2 (2020)
Le pire du confinement revient : les couvertures de Martine |
Il faut que je trouve comment déclencher ce pop-up que mon blurg mérite largement. |
mon impression auditive globale après une cure de 3 semaines de Sonar |
vendredi 20 mars 2020
Lorenzo Esposito Fornasari - Hypersomniac (2017)
Heureusement, bandcamp vient me rappeler à l'ordre :
Salutations!
La pandémie de Covid-19 a particulièrement touché les artistes, car les tournées et les spectacles sont annulés dans un avenir prévisible. Pour aider à soutenir les personnes concernées, nous renonçons à notre part des revenus sur toutes les ventes ce vendredi 20 mars, de minuit à minuit (heure du Pacifique). Si vous le pouvez, joignez-vous à nous pour mettre de l’argent bien nécessaire directement dans les poches des artistes.
Pour de nombreux artistes, une seule journée de ventes boostées peut faire la différence entre pouvoir payer un loyer ou non. Les musiciens continueront de ressentir les effets de la perte de revenus des tournées pendant de nombreux mois à venir. La meilleure façon d'aider les artistes est votre soutien financier direct, et nous espérons que vous vous joindrez à nous vendredi et au cours des prochains mois alors que nous travaillons pour soutenir les artistes en cette période difficile.
Je choisis de faire un geste, et d'acheter Hypersomniac, de Lorenzo Esposito Fornasari. D'après sa photo, il s'agit d'un Italien ombrageux qui a importé le virus à Londres.
Qu'il en soit loué.
Regardez le line-up :
Eivind Aarset – guitars, electronics
Nils Petter Molvaer – trumpet
Rebecca Sneddon - saxophone
Bill Laswell – bass
Ståle Storløkken – hammond organ and keyboards
Kenneth Kapstad – drums
https://lefmusic.bandcamp.com/releases
Et sinon, c'est comment ?
Etonnamment bruyant. Rien que des tcha-tchas endiablés à danser avec les voisins et l’électrophone à fond (mes chers compatriotes, les mots en italiques sont désormais interdits et seront remplacés d’ici midi par d’autres, livrés par des brigadiers en tenue.)
Et il y a aussi une abondante documentation, que je n'ai pas encore eu le temps de dénoncer à la Préfecture, il faut d'abord que je me signe une autorisation.
http://www.hypersomniacproject.com/
jeudi 6 février 2020
Jean-Pierre Alarcen - Tableau N°1 (1979)
Que vous dire ? ses deux premiers albums réunis en 1988 ont leurs moments surannés, mais aussi leurs bons moments. Je dirais que c'est de la musique comme on n'en fait plus, mais il faut se méfier, avec les jeunes de maintenant, ils sont capables de tout.
Alarcen est énorme au Japon. |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Alarcen
une biographie autorisée avec des photos amusantes
http://pressibus.free.fr/zuzudisco/Alarcen/alarmain.htm
une discographie avec les crédits des musiciens
http://www.musikafrance.com/index.php/Jean-Pierre-Alarcen/Jean-Pierre-Alarcen.html
un article détaillé sur l'album de 1998
http://clairetobscur.fr/jean-pierre-alarcen-tableau-n/
l'avis d'un disquaire passionné
http://musicali.over-blog.com/article-jean-pierre-alarcen-88622370.html
l'avis d'un bloguiste enthousiaste
http://docoverblog.blogspot.com/2018/01/alternative-et-progressive.html
dans un univers parallèle, Alarcen part jouer avec Lavilliers (au lieu de Béranger) après le split de
https://www.rockmadeinfrance.com/encyclo/sandrose/27928/
l'état des stocks chez discogs, le paradis du discomaniaque
https://www.discogs.com/artist/532430-Jean-Pierre-Alarcen
et finalement le fichier secret du téléchargement maudit
lundi 3 février 2020
Lovecraft Facts (8) : Adrian Belew
J'ai un vrai sourire et ça transfigure ma disgrâce. Non ? |
Si, j'ai regardé, hideur, ça existe bien dans le dictionnaire, même si personne ne l'emploie, pas même Lovecraft...ah si, tiens, Lovecraft, justement, dans Dagon : "Jamais je ne pourrai décrire telle que je la vis cette hideur innommable qui baignait dans le silence absolu d'une immensité nue. Il n'y a avait là rien à écouter, rien à voir, sauf un vaste territoire de vase. La peur que fit naître en moi ce paysage uniforme et muet m'oppressa tant que j'en eus la nausée." Il évoquait à mots couverts le visage d'Adrian, entr'aperçu dans un rêve lucide, ces songes au cours desquels la conscience onirique s'insurge du cauchemar qu'elle sait être en train de vivre et qui inspirent à l'innocent promeneur des sphères astrales, au sortir du sommeil, la rédaction de nouvelles d'épouvante un peu boursouflées, mais raisonnablement atroces.
Adrian essaye d'organiser une tournée en Chine au profit des victimes du Coronavirus mais ça ne prend pas longtemps avant qu'il soit reconnu. |
Si vous me croyez pas vous z'avez qu'à lire Internet, c'est écrit partout.
Un petit cercle d'initiés s'ébaubit alors "Rhhôôôhh bravo, Adrian, encore un beau crossover entre Mac Cartney et King Crimson", la presse spécialisée ronéotée à un seul exemplaire sur le web s'en fait l'écho des savanes confidentielles, et l'artiste semble condamné à errer éternellement en quatorzième division blindée des Panzers de l'Echec Patent pour délit de sale gueule.
Ca fait déjà presque quarante ans que ça dure, et son dernier opus, Pop Sided, ne déroge pas à la règle, comme on dit dans le Landerneau des blogs musicaux : ni pire, ni vraiment meilleur que les précédents. Quoique Flux, un des plus récents, était vraiment pas mal. A condition de ne pas voir sa tête, évidemment, sinon ça fout tout par terre, dans ce monde où l'apparence compte plus que tout. Plus que d'avoir une belle guitare et de s'en servir, en tout cas.
Mais il existe une autre façon de voir les choses, si on sait les regarder avec l’œil du cœur : Adrian Belew, soi-disant parti de rien et arrivé nulle part, n'a finalement de merci à dire à personne. Il a joué dans beaucoup de groupes intéressants à des périodes où ceux-ci furent très créatifs, et en dehors de ça il a enregistré ce qu'il voulait comme il voulait, défrichant des champs expérimentaux dont aucun gratteux cyberculteur n'aurait osé retourner les grosses mottes avant lui; et en plus il a conçu des guitares, des applis mobiles et des racks d'effets.
Et il parvient tout à fait à vivre correctement de son art.
Lui.
Contrairement à moi et à Lovecraft.
english wiki, rich as my tailor :
Belew by discogs
https://www.discogs.com/artist/55902-Adrian-Belew
[EDIT]
Flux volume 2 - notes de pochette (collection privée) |
Adrian a mis autant d’enthousiasme à créer son appli que Peter Gabriel en avait eu à faire son CD-rom interactif Eve en 1997.