jeudi 13 octobre 2022

Nihilisme Optimiste : La philosophie de Kurzgesagt (2017)

J'ai découvert Kurzgesagt ("en bref", en allemand) à partir d'un blog qui s'intéresse à l'animation sous toutes ses formes, et qui diffuse "du classique, de l'expérimental, de l'international, de l'intergalactique, du déjà vu, du rare, du trop connu, du beau, du moche, du bon, du mauvais, du chef-d’œuvre, du drôle, du déprimant, du n'importe quoi"
Je ne regarde jamais de vidéos sur youtube, ça rend neuneu, dix fois pire que la télé, devant laquelle je me prends pour DJ_Warsenatøn, puisque je n'y regarde que ce que je télécharge (sauf Arte, que j'ai bien essayé de télécharger, mais les programmes changent tout le temps).
Mais là, j’aime bien l’esprit de Optimistic Nihilism. 
C'est frais, léger et profond à la fois. 


Kurzgesagt, ce sont des centaines de programmes pédagogique manifestement conçus pour les jeunes; un jeune, c'est quelqu'un qui a dix ans de moins que moi, et un vieux, dix ans de plus. Cette définition présente l'avantage de se décaler en temps réel dans mon parcours d'impermanence. 
"L’impermanence règne sur le monde, voilà ce qui est permanent" disait Ajahn Chah dans « Tout apparaît, tout disparaît : Enseignements sur l'impermanence et la fin de la souffrance »). 
C'était quoi la question ? ah oui, Kurzgesagt produit et diffuse des vidéos de vulgarisation scientifique sur les trous de vers, le paradoxe de Fermi ou l'ultra-moderne solitude. Des millions de gens les ont regardé avec enthousiasme, aux quatre coins de l'univers connu (d'après les statistiques de fréquentation youtube), et toi, qu'attends tu-be ?


Si c'est new age, c'est une version compatible vieux boomers.
Il y a des sous-titres en français, et en 55 autres langues, si vous êtes étrange de l'étranger.
Et ils ont même une chaine youtube en français, mais avec moins de vidéos.
Il ne faut pas en regarder trop d'affilée, le traitement graphique est à la fois psychédélique et bisounours, c'est exprès, mais si on regarde des Rick & Morty par ailleurs, ou qu'on lit du John Constantine : Hellblazer, les 2 traitements s'annulent; Kurtzgesagt est un peu financé par Bill Gates, c'est délicieusement tordu, sinon ça serait trop beau, et si ça se trouve leurs vidéos dans les tons pastels sont juste là pour adoucir notre fin de vie, comme les vidéos de biche en forêt qu'on passe à Edward G. Robinson quand il va se faire euthanasier dans "Soleil Vert", au risque de divulgâcher ceux qui ont oublié l'avoir vu en 1972.
C'est pourquoi l'idée de “nihilisme optimiste” me parait relever d'un bon état d'esprit, si tant est qu'il ne s'évanouisse pas comme poudre de perlinpinpin dès que l'ordinateur sera éteint.
John Warsen l'avait prédit en 1997,
mais il ignorait qu'il serait encore à le rabâcher en 2022

Pour ceux à qui les vidéos youtube donnent de l'urticaire, il existe une version texte du nihilisme optimiste.
Sinon, pour ceux qui préfèrent malgré tout le Nihilisme Pessimiste, allez donc voir The Sadness, film d'horreur tourné à Taïwan, https://www.ecranlarge.com/films/critique/1438927-the-sadness-critique-du-film-le-plus-gore-de-lannee qui permet de passer quelques mauvais quart d'heure dans le Très Gore (entre Perros-Guirec et Guingamp, donc).
Je venais juste de tancer mon ainé pour avoir trouvé dans sa bibliothèque un volume de Crossed, la bédé violente, trash, amorale, malsaine et pour tout dire affreuse de Garth Ennis quand j'ai eu l'idée de regarder ce film, dont je découvre après coup qu'il en est très inspiré, 
et c'est bien fait pour moi.

Le Nihilisme Optimiste permet de triompher sans peine
des écueils de la Réalité Réelle Ratée (RRR)
- ici, Willem dans Charlie Hebdo du 14 septembre 2022 -

18 commentaires:

  1. Crossed, c’est affreux surtout dans le dessin. Les comics US ont inventé un style - plus ou moins réaliste avec un épais contour et dessiné avec les narines - qui est d’une pauvreté assez affligeante (et je ne parle pas des couleurs où le filtre Photoshop est de rigueur). On peut se dire que c’est "punk" - des gens qui ne semblent avoir aucune culture voire vrai talent s’expriment par le dessin - mais c’est comme un punk qui n’aurait même pas le sens de l’énergie.

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  2. J'ignore si les Nihilistes Optimistes (dont je suis à chaque fois que je regarde la vidéo, mais là ça fait un mois que l'article est écrit et j'ai un peu oublié) peuvent triompher des Nihilistes Nuls dans la Réalité Réelle Ratée (RRR). Sur internet, le rapport de forces me semble défavorable. C'est pour cela que je salue l'initiative, mais je pourrais aussi bien encenser l'émission "la Terre au Carré" sur France Inter, qui fait découvrir des penseurs modernes et décapants.

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    1. L’épisode que tu as partagé est très sympa. Mais faut être hospitalisé - ou être ado - pour trouver le temps de regarder des trucs sur Youbite.

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  3. Quand on se souvient de ses vies antérieures, l'idée qu'on n'aurait qu'une seule vie semble hélas assez trivialement fausse et pourtant elle est incroyablement répandue. Simplement parce que la plupart des gens ne se souviennent pas. Difficile de savoir ce qui se passerait dans la tête des gens s'ils devaient se souvenir... Les gens se suicideraient moins s'ils se souvenaient que la mort n'est pas le moment le plus agréable de l'existence et que l'existence qui suit n'est pas forcément meilleure que la précédente. Je commence mes formations à SOS amitiés dans 15 jours mais je sais déjà que je suis censé fournir une écoute sans jugement et que je ne suis pas censé raisonner les gens dans un sens comme dans un autre. Dommage ça aurait pu donner des conversations marrantes.

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  4. Tu leur aurais fait mesurer les conséquences de leur choix en évoquant tes propres souvenirs de vies antérieures ? tu sembles en parler d'un air entendu.

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  5. Non, mes souvenirs n'ont rien d'extraordinaires. Je suis morte en 1972 pour naître en 1974. Je me souviens jusque que c'était long d'attendre mais c'était aussi que je ne voulais pas accepter la première vie qui se présentait. Ce que je trouve marrant d'imaginer mais que je ne dirais pas: quelqu'un qui va mal et qui dirait que sa situation ne pourrait pas être pire. Mon avis, c'est simplement qu'il manque d'imagination. Comme si la mort pouvait mettre un terme à ses problèmes. Evidemment si je lui explique que non seulement ça ne mettrait pas fin à ses problèmes mais qu'au contraire ça risque de lui compliquer les choses, je ne suis pas sûr qu'il le prenne bien surtout s'il s'imagine que tout va s'arrêter au moment où son cerveau va s'arrêter. Imagine la surprise de ces gens lorsqu'ils meurent et que ça continue. Ce qui me fait rire c'est le caractère contre-intuitif de la réalité. Je préférerais qu'ils aient raison. La vérité ou la réalité n'est pas faites pour se conformer à nos désirs même si on souffre. En revanche, rien ne m'oblige à casser le rêve de celui qui espère la lune, le beurre, la crémière ou les 70 vierges.

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  6. ha ha bien joué j'ai hâte d'être en détresse existentielle totale et de tomber sur toi.
    heureusement, dans cette attente j'ai découvert le site d'un psychiatre qui me permet de repérer et soigner mes humeurs au quotidien
    https://igorthiriez.com/project-type/fiches/
    le seul souci, c'est qu'il écoute des vieux disques. pour un psychiatre, c'est suspect.

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  7. "pour être aimé, il faut être aimable", ça fait des années que ma femme m'en parle, mais c'est en pratiquant que je me rends compte que ça marche. Pour les asperger, je me méfie, car ton dialogue ressemble plus à un test de Türing, et de toute façon on est tous l'asperger de quelqu'un. Sans parler d'internet, qui n'est pas neutre dans sa façon de moduler notre interaction.

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  8. Je t'admire en secret (sur mon blog fermé, donc) de suivre cette formation d'écoutant, car je te soupçonne de te sentir vachement supérieur intellectuellement, et donc d'avoir du mal avec les concepts de base.
    Il me souvient d'avoir fréquenté un forum d'Aspergers, et de m'y être ouvert en mp à un ami sur le thème rebattu que j’allais me jeter de la falaise. J'en étais persuadé. Il m'a répondu "si c'est vraiment ça que tu veux, "just do it" et ça m'a bien calmé.
    J'ai l'impression que pour devenir un bon écoutant, il faut sentir les gens, et aimer le poker.

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    1. hahaha, je n'aime pas beaucoup les psy en général (et j'avoue m'être sentie parfois très supérieur intellectuellement à certains d'entre eux, à tort ou à raison) mais j'en ai quand même rencontré qui étaient bien dont un qui a sorti mon fils de l'embarras (alors que moi j'avais lamentablement échoué). Là le cadre de la formation c'est celui de Carl Rogers. J'ai du mal avec son humanisme mais pour le reste je suis assez séduit ou pour le moins je ne vois pas de différence avec l'approche bouddhiste zen (non jugement, empathie, centré sur le cœur plutôt que sur l'intellect, importance du silence, créativité...)
      J'avoue j'aime bien les aspergers. J'ai souvent l'impression que ce sont eux qui sont normaux et pas nous. Suffit d'écouter Greta Thundberg (qui m'émeut toujours autant). Aux Pompes F. on n'aime pas trop ramasser les chewing-gums (fenêtres, falaises, ponts) mais le pire se sont les trains. Un gars me parlait lundi d'un type qui s'était incrusté dans un tgv et il avait regretté de ne pas avoir un karsher pour enlever la purée. Ramasser les morceaux parfois lourds sur 1 ou 2 km c'était pénible. On fait un drôle de métier.
      J'ai commencer la pratique (en mode passif) avec deux écoutantes, l'une est super et l'autre beaucoup moins. Ça envoie du lourd en deux heures on a eu droit à de l'angoisse (parce que le soir la nuit tombe), de la violence verbale entre voisins, un jeune en stress avant un exam, une femme dans la misère sociale, un homme schizophrène puis une femme victime d'inceste de 9 à 15 ans... et j'en oublie. Ça m'a fait penser à l'émission de France cul, les pieds sur terre , comme si on écoutait les rushs.
      Entre ma femme qui va être aumônière bouddhiste en prison, ma fille qui fait des stages aux urgences à l’hôpital, mon fils qui travaille dans une asso qui donne à manger au sdf et aux migrants et moi qui est un pied au cimetière et une oreille pour les déprimés en tous genres, ça va être l'éclate à la maison!

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  9. dans le bouddhisme on parle d'accumuler les mérites, mais on ne dit rien des familles qui comme la tienne visent manifestement les superprofits.
    Et que crois-tu que vont en penser les petits méditants de la CGT Vipassana, dont je suis depuis deux semaines ?
    ça te suffit pas, la grève de blog, il faut que tu viennes te pavaner dans mes commentaires ?

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    1. Tu sais bien que dans le zen, depuis Bodhidharma, nous n'accumulons aucun mérite. Qui accumulerait? La formatrice a dit un truc dans le même genre que grâce à l'asso on pourrait se regarder dans la glace en se disant qu'on est une personne bien. C'est typiquement le genre de propos qui me donne envie de prendre mes jambes à mon cou. Nan ma motivation est ailleurs... Je suis plutôt curieux d'expérimenter l'inverse de ceux qui sont dans une spirale négative (tabac, alcool, violence, misère, mauvaise santé, dépression) et de voir ce que ça fait et si ça influe sur le monde qui m'entoure. Mmmh grève de blog, pas vraiment, j'alimente quotidiennement la rubrique entrainement du mois d'octobre de mon blog sur la monopalme. C'est quand même dans ma monopalme de sirène que je préfère me pavaner.

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    2. Pis t'es pas en reste avec tes AA

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    3. c'est dommage que ça ne soit ni le lieu ni l'heure pour te demander comment ta petite famille s'est retrouvée embringuée dans cette aventure de quitter la spirale négative subie pour entrer dans une spirale positive choisie. Peut-être qu'ils t'ont vu faire, et que ça les a emballés ?
      Aux AA on disait "l'attrait vaut mieux que la réclame" pour désigner le fait qu'il valait mieux incarner les principes plutôt que de les vanter. Mais plus personne ne sait ce qu'est la réclame.
      Et l'argument de ton association "vous pourrez vous regarder dans la glace en se disant qu'on est une personne bien" cible tous les Occidentaux qui viennent là avec une médiocre estime de soi. C'est plutôt bien visé. C'est toi qui ne viens pas du "bon" endroit pour être touché.
      A propos des AA, l'autre jour j'ai eu 30 ans d'abstinence.
      J'ai non-fêté cet anniversaire avec un selfie dépréciatif, faut en profiter, ça devient rare.
      https://johnwarsen.tumblr.com/post/696932780561612800/jusqu%C3%A0-mardi
      mais je me rappelle qu’au début de mon abstinence, 30 ans sans bouare, c’était juste de la science-fiction. Et que sans les AA, je n'en serais pas là.
      J'observe néanmoins l’absence de ces super-pouvoirs que j’aurais cru acquérir après tant de temps à faire semblant d’être sobre (ma nouvelle définition de l’honnêteté, sans doute due à l’heure de méditation quotidienne qui me fait fulgurer lors de mon quart d’heure d’informatique tout aussi quotidien.)
      L'abstinence n'est pas la sobriété.
      Je ne me sens pas du tout guéri de l’alcoolisme. Et pourtant, je n'ai guère eu soif depuis que j'ai cessé de consommer, en 1992. Ca valait bien la peine de se mettre dans des états pareils. Mais bon, tu as lu mon blog secret, tu sais d'où je reviens ; quand je retourne en réunion AA, en trainant les pieds comme l’autre semaine, j’y retrouve les bretteurs d’hier, aujourd’hui décatis, qui regrettent leur superbe enfuie.
      j’en ai conclu que je n’étais pas un AA de réunion, mais de terrain.
      Je n’ai pas besoin de réunions pour regretter ma superbe enfuie, et en plus je suis en rémission, alors j’aurais mauvaise grâce.
      Bref.
      Je vais te dire comme Spirou à la fin des 4 tomes de "l'espoir malgré tout" (il est confronté à l'envahisseur nazi dans les Bruxelles des années 40, et fait le bien "sans faire exprès", et quand on chante ses louanges ça le fait fondre en larmes)
      Et dans l’épilogue à vélo avec Fantasio, il reste pessimiste sur la nature humaine, « je crois que le seul combat qui ait un sens pour envisager l’avenir, c’est le combat contre nous-mêmes (..) la bête n’est pas morte, la bête est en nous… Pour devenir réellement humains, il nous reste beaucoup de travail »… On dirait un occidental qui serait allé écouter les enseignements de Chogyam Trungpa et qui aurait tout compris de travers du fait de sa faible estime de soi.
      Franchement, qu’est-ce qu’il nous faut de plus comme héros pour affronter l’hiver ?

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  10. Oh mais ce n'est pas moi qui ai commencé msieur l'agent c'est ma femme en mettant les deux pieds dans un dojo. Après elle nous a emmené faire des sesshin d'été dans un centre zen qui accueillait les enfants. Plus encore que la méditation, le samu (travail bénévole pour la collectivité) nous a bien plu, surtout l'esprit dans lequel on fait les choses ensemble.
    le problème n'est pas tant la médiocre estime de soi des occidentaux que le fait de s'auto-évaluer en permanence aussi bien positivement que négativement. Quand on lâche le commentaire permanent du mental sur tout ce qu'on fait on se libère d'un poids phénoménal et on se concentre sur l'expérience elle-même qui deviens beaucoup plus savoureuse.
    Le plus grand des super pouvoir que je connaisse c'est le contentement.

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  11. je ne suis pas sûr du sens du mot, alors je regarde :
    contentement // nom masculin
    1. Action de contenter, de satisfaire un désir, un besoin, etc. ; assouvissement.
    Synonymes : assouvissement - satisfaction
    2. État, sentiment de quelqu'un qui ne désire rien de plus ; satisfaction vive et durable ; plaisir, joie.
    Synonymes : béatitude - bonheur - félicité - joie - plaisir - ravissement
    ah oui y'a un embranchement. faut pas se gourrer de côté.
    ça compense le côté dépressif du theravada ("Nous voulons voir l’impermanence, l’insatisfaction et le non-soi, et cela commence par la claire vision de l’incertitude.")

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  12. j'ai entendu un proverbe affreux l'autre jour en réunion AA : "ne te révolte pas contre ce que la vieillesse te retire, remercie pour ce qu'elle te laisse".
    Grâce aux effets bénéfiques de la méditation, je parviens à ne pas regretter de n'avoir pas commencé la méditation il y a 45 ans, en découvrant "les trois piliers du zen" de philip kapleau. Tout seul, je ne serais pas allé très loin. Alors que là, vu toutes les expériences que j'ai faites entretemps et qui m'ont laissé relativement insatisfait, je n'ai soudain aucun souci pour vipassaner une heure tous les matins. Pourvu que ça dure.

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  13. Oui c'est exactement ça. Sauf que ça n'empêche pas de rigoler. Regarde moi, alors que je n'ai jamais fait de sport de ma vie, j'ai décidé de devenir champion du monde d'apnée dans la discipline des 16x50m en monopalme. Je m'entraine tous les jours dans cette optique en faisant au moins 4x50m en apnée tous les jours et au moins 16x50m une fois par semaine. Eh ben figure toi que je progresse. La première fois j'ai mis 3h puis 2h puis 1h30 puis 1h. Quand j'arriverais à le faire en 15 minutes je serais champion du monde. Si je n'y arrive pas, c'est pas grave, en attendant j'aurais bien rigolé en ondulant.
    Pis t'aurais vu la tête de mon médecin quand je suis allé la voir pour obtenir un certificat médical pour pouvoir m'inscrire au club d'apnée... quand je lui ai dit que je m'entrainais depuis 6 mois, que j'avais l'intention de faire de la compète, de descendre en profondeur en no limite quoique je préférerais en vertical sous la glace mais sans combinaison de plongée (histoire que ça pique un peu). Elle a failli refuser de signer. Et elle m'a obligé à faire des analyses de sang et d'aller voir un cardiologue... avec qui j'ai bien rigolé également mais si j'ai senti qu'elle était un peu déçue que je n'ai rien. Ce qui est drôle c'est que la piscine (du club d'apnée) est dans la même rue que le dojo. La séance de méditation s'arrête à 20h30 et le cours d'apnée commence à 20h30. Quand j'enlève mon kimono je mets mon maillot de bain et je traverse la rue (habillé quand même). 2 salles 2 ambiances mais le même esprit. Pourvu que ça dure

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