La critique est unanime :
" Quand je me souviens de mes années de scolarité dans le centre de Toulouse, à deux pas du fameux quartier Arnaud-Bernard, Claude Sicre et Ange B. ont toujours fait partie du paysage : il n'était pas rare de les trouver en train de boire un verre au Breughel, ou de déjeuner au restaurant voisin le Don Camillo. Activiste culturel, Sicre a débuté dans le sillage du mouvement punk en 1977 avec Riga-Riga, un groupe folk occitan. Au tournant des années 1990, il rencontre Ange B. pour faire une musique qui n'est ni rock, ni ragga, ni rap, ni chanson française : elle est Fabulous pour l'amour du blues (Robert Johnson en tête), et Trobadors pour la "tenson", joute poétique à deux qui fonctionne sur le mode question-réponse, tradition des troubadours issue du patrimoine occitan. "Duels de tchatche" est un disque mieux produit que les précédents, rythmé et dansant : les Trobadors s'inspirent des "embaladores", chanteurs-improvisateurs du Nordeste brésilien qui s'accompagnent avec des tambourins. Loin d'un régionalisme replié sur lui-même, l'Occitanie des Fabulous Trobadors ne se limite pas de la Gascogne à la Provence : elle est ouverte aux quatre vents. Un vent un peu anar venu de la Catalogne toute proche ("Ca c'est oui") : dans les années trente, Arnaud-Bernard était un lieu de rencontre pour les anarchistes et les républicains espagnols. Entre la Bouse et la vie, les Trobadors ont choisi : ils présentent un beau programme dans lequel "jouer au foot sur l'esplanade" et "inventer son emploi" (bonjour le Medef) sera toujours préféré au "Caca 40" (sic) ; "demain décourage aujourd'hui" est une jolie formule pour dire l'urgence de jouir de la vie, ici et maintenant. "
"Ces duels sont organisés à la manière des joutes verbales telles qu’on les pratiquait en Occitanie, avant l’acculturation des populations françaises, et à la manière des traditions toujours très vives du Nordeste brésilien ou celles d’Afrique, du nord comme du sud. L’influence du blues et du rap des États-Unis est également présente : on n’en finirait plus de trouver des références, car nos duellistes sont de très grands connaisseurs des folklores du monde."
"Imaginez des Font et Val des Midi-Pyrénées qui auraient bien tourné. Non, laissez tomber. Les libertaires seventies ne disent plus rien à personne. Pour Olivier Horner, du quotidien suisse Le Temps, Duels de tchatche et autres trucs du folklore toulousain est « un typhon verbal sans mauvais jeux de mots, un manifeste en chantier du contre-pouvoir civique. » Véronique Mortaigne, du Monde, décrit l'album comme « un antidote indispensable à la monotonie de l'économie de marché ». Ludovic Basque, journaliste chez RFI Musique, déclare que « vous retrouvez tout ce que vous aimez chez les Fabulous Trobadors : l'humour et l'esprit libertaire rythmés au son du tambourin. »
Que dire de plus ? fais péter le skeud dans ta noreille, puis une fois convaincu, cours l'acheter chez ton revendeur.
C’est là que l’on se rend compte que la musique ne change pas le monde au final…
RépondreSupprimeril arrive que ça change la mentalité de l'auditeur, et le portefeuille de l'éditeur. C'est déjà pas mal. C'est là qu'on se rend compte que les blogs ne changent pas le monde au final...
RépondreSupprimerL’auditeur achète souvent ce qu’il a envie d’entendre. Et parle pour toi ! Le Parti Communiste Chinois suit avec attention mes publications.
SupprimerMerci de m'avoir teasé, car je sors assez peu de mon entre-soi en ce moment. Mais je viens de passer une semaine à Paris, ça m'a conforté dans mes choix. Et non seulement l’auditeur achète souvent ce qu’il a envie d’entendre, mais le bloggueur rédige souvent ce qu'il a envie de lire. Je te réponds sur ton organe de presse du PCC.
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