la couverture du premier volume de la nouvelle édition française. |
Promethea est une héroïne de bande dessinée créée par Alan Moore et J.H. Williams III. Elle a fait l'objet d'une série en trente-deux épisodes publiée irrégulièrement de 1998 à 2005 par America's Best Comics/Wildstorm. Cette série fut l'occasion pour Alan Moore d'exprimer ses idées concernant l'art et la magie tout en mélangeant le thème du super-héros à des réflexions métaphysiques et des hallucinations mystiques. Elle met en scène Promethea, un personnage fictionnel qui possède des pouvoirs magiques dans le "monde réel". Promethea offre également au lecteur une large gamme d'expérimentations en termes de styles visuels et de techniques narratives.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Promethea
Cela fait plus de dix ans que je méditais en somnolant sur la version originale, en regrettant de n'avoir pas succombé à la première édition française de la série, qui fut chaotique et décevante, malgré le prestige croissant dont jouissait l'auteur, grâce à Watchmen et V pour Vendetta. Et surtout leurs "adaptations" (sic) au cinéma. Sept tomes sortirent entre 2000 et 2010, et il fallait vraiment être fondu de mythologie et d'occultisme pour aller au bout. On est tranquilles, c'est pas Zach Snyder qui va écornifler Promethea. Comme le note un de ces chroniqueurs amateurs qui pullulent chez Sens Critique et qui sont souvent plus honnêtes et parfois plus pertinents que les professionnels :
C'est un comics très surprenant qui mélange les genres, les styles et les formats de mise en page pour aboutir à un résultat final extrêmement prétentieux(...) la narration sert plus à avancer des idées ou des réflexions qu'à raconter une histoire. Dès la fin du tome 3, commencent de longues phases explicatives sur divers aspects ésotériques : les tarots, le tantrisme, la kabbale, etc. C'est intéressant, d'un point de vue culture générale, pour peu que vous ne soyez pas rigoureusement cartésien. Que l'on adhère ou non à ce qui est raconté, il faut tout de même admettre qu'Alan Moore le présente bien. Son texte est assez pédagogique. Voire même trop ce qui a, parfois, tendance à déséquilibrer le récit. (...) J'ai vu pas mal de cas où la fiction brise le 4e mur pour intégrer le lecteur, mais aucun ne l'a fait avec autant de force que Promethea. Sans vouloir faire du prosélytisme, je dirais que l'on ne lit pas ce comics, on communie avec lui.(..) Promethea remplit le même rôle que son homologue titanesque de la mythologie grecque. Par le biais de la bande dessinée (meilleur moyen de faire passer clairement et durablement une information, selon le Pentagone dans les années 80), Alan Moore imprègne notre mémoire de "sa lumière". Peu importe d'être réceptif à ce message, l'expérience littéraire est unique.
Comme vous pouvez le voir, sobriété et légèreté sont les maitres-mots de la série. |
Découvre la préface d'Alan Moore au premier tome :
https://www.urban-comics.com/lenigme-de-promethea-une-aventure-dans-le-folklore-par-alan-moore/
Perds-toi dans les références et les annotations concernant chaque fascicule :
https://www.angelfire.com/comics/eroomnala/Promethea.htm
Souscris un plan d'épargne pour acquérir le tome 2 après la troisième vague, en mars 2021 :
[EDIT]
apparition mystérieuse des liens vers la VF en ligne, suite à l'effondrement du pouvoir d'achat après la huitième vague, en 2023
https://uptobox.com/user_public?hash=387176e961a95d23&folder=3487432848
Ah ben, voilà une critique utile : je ne vais pas l’acheter – dans les années 50, la cravate était le cadeau idéal. On a échappé au moins à ça.
RépondreSupprimerj'ai mis à jour l'article en proposant la VF en ligne dans les liens de bas de page, tant que ça durera (ce n'est pas mon rip, mais j'ai plaisir à relire la version Urban Comics dans mon transat, au lumineux soleil d'avril, avec mon chapeau anti-mélanome)
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