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"Touche l'obscurité et elle te touchera en retour" Et Nietzsche, y se touche ses droits d'auteur ? |
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Ne jamais sortir sans chapeau sous le chaud soleil de Louisiane. Sinon ça fait ça. Même si on ne se beurre cajun. |
"C’est assez amusant de voir combien le cinéma ou la télévision ne permettent pas de transmettre un message fin. J’ai eu beau voir la série, ce dialogue m’est passé complètement à travers. Par contre à la lecture, immédiatement l’énoncé philosophique saute aux yeux. C’est que dans un film, le personnage passe d’abord : tout ce qu’il peut raconter n’a pas d’autre sens que de permettre de le décrire, ou plutôt de le circonscrire, de le discriminer du reste du contexte. Là, ça signifie 1) d’un point de vue rationnel, que le gars est désespéré et pense trop ; 2) d’un point de vue sensible, qu’il a peut-être vécu des trucs inhabituels à l’origine de sa vision anormalement relative - ce qui laisse grand ouvert le portail fantastique. Mais le contenu, finalement le spectateur TV s’en fout.- Attention, ton propos pourrait servir à justifier qu'on lui serve des trucs pas bons, au téléspectateur, qu’on le fasse manger liquide, puisqu'il ne peut pas garder grand chose. Le personnage qui s'exprime comme s'il avait été mordu par un Sloterdijk est surchargé sur le plan littéraire, mais ça lui assure une connivence instantanée des vieux geeks nietzschéens ayant trop inhalé de Cioran-19 dans leur jeunesse. Les monologues de Rust Cohle sont désopilants une fois couchés sur papier, mais faut voir combien Matthew McConaughey les incarne comme si c’était du Shakespeare. C’est uniquement pour ça que j’ai voulu revoir la série, d’ailleurs la résolution de l'enquête n’a rien de particulièrement original, il y a des trous de ver dans l’intrigue, des simagrées spatio-temporelles, une empathie improbable entre les deux inspecteurs, mais si tu es sensible à leur amitié, tu pardonnes tout le reste. Ou alors je suis en train de virer LGBTQIA+, mais mon historique internet apporte un démenti cinglant à cette thèse. (note du traducteur : ce dialogue remonte à quelques semaines, mon historique internet va bien mieux depuis, féérie de Noël oblige)- A propos de ce contenu, au premier regard j’ai cru à du nolanisme (cette théorie des Grands Hérésiarques Nolan qui soutient que ni la conscience ni la vie ne sont). Mais au second coup d’œil, je me rends compte que ça ne va pas péter si loin, c’est juste une sorte de bouddhisme darwinien, où les termes tragique, erreur, piégé jouent leur drama queen et contredisent ce qui est avancé.- Avancé à plus d’un titre : Rust, qui se prend pour de la viande en sursis qui pense, est périmé depuis la mort de sa fille, la destruction conséquente de son couple, et c’est par une filouterie scénaristique qu’il tient encore debout, il n’a plus de vital en lui depuis longtemps. Magie de la fiction, au mépris de la neuro-physiologie."
Si on n'a pas le temps de revoir la série, on peut se contenter du générique, malicieux diaporama avec key mask (comme on disait dans le temps des régies de trucage vidéo : deux images sont fusionnées par le biais de la forme d'une troisième, qui sert uniquement de découpe externe) qui concentre les obsessions développées dans le scénario, conçu au départ comme un roman, finalement décliné en mini-série, pour la plus grande joie des petits et des grands amateurs de conspirations policières aussi fumeuses qu'alambiquées.
https://antibody.tv/works/true-detective/
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la couverture du premier volume de la nouvelle édition française. |
C'est un comics très surprenant qui mélange les genres, les styles et les formats de mise en page pour aboutir à un résultat final extrêmement prétentieux(...) la narration sert plus à avancer des idées ou des réflexions qu'à raconter une histoire. Dès la fin du tome 3, commencent de longues phases explicatives sur divers aspects ésotériques : les tarots, le tantrisme, la kabbale, etc. C'est intéressant, d'un point de vue culture générale, pour peu que vous ne soyez pas rigoureusement cartésien. Que l'on adhère ou non à ce qui est raconté, il faut tout de même admettre qu'Alan Moore le présente bien. Son texte est assez pédagogique. Voire même trop ce qui a, parfois, tendance à déséquilibrer le récit. (...) J'ai vu pas mal de cas où la fiction brise le 4e mur pour intégrer le lecteur, mais aucun ne l'a fait avec autant de force que Promethea. Sans vouloir faire du prosélytisme, je dirais que l'on ne lit pas ce comics, on communie avec lui.(..) Promethea remplit le même rôle que son homologue titanesque de la mythologie grecque. Par le biais de la bande dessinée (meilleur moyen de faire passer clairement et durablement une information, selon le Pentagone dans les années 80), Alan Moore imprègne notre mémoire de "sa lumière". Peu importe d'être réceptif à ce message, l'expérience littéraire est unique.
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Comme vous pouvez le voir, sobriété et légèreté sont les maitres-mots de la série. |
Découvre la préface d'Alan Moore au premier tome :
https://www.urban-comics.com/lenigme-de-promethea-une-aventure-dans-le-folklore-par-alan-moore/
Perds-toi dans les références et les annotations concernant chaque fascicule :
https://www.angelfire.com/comics/eroomnala/Promethea.htm
Souscris un plan d'épargne pour acquérir le tome 2 après la troisième vague, en mars 2021 :
[EDIT]
apparition mystérieuse des liens vers la VF en ligne, suite à l'effondrement du pouvoir d'achat après la huitième vague, en 2023
https://uptobox.com/user_public?hash=387176e961a95d23&folder=3487432848
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- Ne mange pas ça ! Ca va nous rendre tous les deux malades ! |
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-Connard de Terrien ! Tu te crois dans The Expanse ? - Désolé, quand j'ai fait mon créneau, votre Whurg était dans l'angle mort. Ecoutez, je suis à la Macif, vous serez bien indemnisé. |
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La date de la fin du monde a été mise à jour depuis. |
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Saperlotte ! De la Berdouille ! |
Dans les années 90 surgit de Boston un trio qui joue un rock à nul autre pareil. Et pour cause : il a remplacé la guitare par un saxophone. Le résultat est saisissant, l’histoire du groupe, fulgurante. En 1995, il est au sommet avec “Cure for pain”. En 1999, son leader meurt sur scène.
https://www.telerama.fr/musique/morphine-sans-moderation,151189.php
(..) c’était à la fin du deuxième morceau, un soir de l’été 1999, à Palestrina, près de Rome. Il venait de Boston, il avait 47 ans. Qui se souvient simplement de lui, Mark Sandman, et de son groupe, qui fut l’une des grandes aventures des années 90, celles de Nirvana et de Tupac Shakur ? Morphine ne ressemblait à rien de ce que l’on écoutait à l’époque, c’est-à-dire à la fin du siècle dernier. Le trio de Cambridge, dans le Massachusetts, s’était choisi une combinaison à nulle autre pareille.
Vapors of Morphine is an American rock band founded in 2009 by the surviving members of the alternative rock band Morphine, saxophonist Dana Colley and drummer Jerome Deupree, along with blues guitarist Jeremy Lyons. Jerome stepped down in early 2019; Tom Arey (Peter Wolf, Ghosts of Jupiter) has taken his place.
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Un des plus gros travers de l'école de Marcinelle : l'intellectualisme, qui donnera naissance à la macro-rhino-épistémologie (ci-dessous). |
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Heureusement, Archie Cash ne s'encombrera pas d'autant de salamalecs avant de distribuer des sandwichs aux phalanges ou de défourailler à la M-16. |
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Le premier numéro de Spirou que ma maman m'a acheté un jour où j'avais la grippe. Tout est déjà là, en germe, comme disent les épidémiologistes |
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Une planche d'Archie Cash : l'école de Marcinelle violée dans les poubelles, après avoir été droguée au PCP. |