jeudi 17 décembre 2020

Bilal - Le plitch (1977) ( 2/2 )

La page 2 du plitch a été adjugée 17 000 € lors d'une vente aux enchères, en 2016.
Comme je vous fais économiser cette somme et bénéficier avec élégance et très peu de publicité des planches connexes, avant et arrières, vous serez gentils de faire un petit geste, à la hauteur de vos moyens, envers mon fonds de soutien immatriculé au registre du commerce dans les iles Caïman, de préférence libellé en bitcoins. J'ai un peu honte de l'avouer, mais tant pis, que cette période d'histoires courtes noirâtres, dépressives et moebiusiennes parues dans Pilote à la fin des années 70 et rassemblées dans Mémoires d'outre-espace est ma favorite de Bilal, avec la foire aux Immortels. C'est la fin de sa période hachures, et le début des couleurs directes. Sa production postérieure est un peu trop sophistiquée pour moi, surtout après m'être enfilé 16 tomes d'Archie Cash dans le Spirou de Thierry Martens, et les premières bandes trash de Corben dans Actuel.









mercredi 16 décembre 2020

Bilal - Le plitch (1977) ( 1/2 )

A peine avons-nous perdu Giscard IRL qu'il revient par les mille fenêtres du cyberspace virtuel de l'imaginaire. En tout cas celle qui s'ouvre sur 1977, date de la parution de cette histoire dans Pilote.







(à suivre...)    








mardi 15 décembre 2020

Archie Crashe

Malik, pseudonyme sans malice du dessinateur d'Archie Cash, est mort, au lendemain du Grand Départ de Richard Corben pour le monde de Den. A moins qu'ils ne rejoignent tous deux Hellboy aux Enfers pour avoir perverti la jeunesse chrétienne de gauche. La veuve Corben n'a pas communiqué sur les circonstances du décès de feu son mari (l'expression révèle néanmoins un indice, assez mal caché) mais Malik s'est consumé dans l'incendie de sa maison de Bruxelles, il y a aussi un indice, je n'insiste pas.

L'oeuvre à gauche et l'auteur à droite.
Accablant, non ?
Qu'on ne vienne pas me me dire après ça que les Eurasiens ne sont pas fourbes,
avec cette manie du selfie déguisé sous leurs travers de porcs narcissiques.

Archie Cash faisait tache, dans le Spirou du début des années 70.
Archie Cash, c'était trash. 
Qu'est-ce qu'il a fait de moi, Archie Cash  ?
Cette lecture pernicieuse et violente ne passait pas inaperçue dans le journal du groom bruxellois. C'était plutôt comme un coup de tatane dans la gueule, comme mettre à tâtons deux doigts dans la douille de l'applique quand on a oublié que papa n'a pas encore remplacé l'ampoule, comme un bubon fiévreux et obscène incrusté dans l'océan franco-belge hebdomadaire de bande dessinée politiquement correcte infligé à mon cerveau d'enfant par un style graphique dont j'apprends qu'elle s'appelle l'école de Marcinelle, caractérisée par des dessins caricaturaux, des gros nez et des bulles arrondies, en privilégiant toujours l'humour gentillet et la bonne volonté.
Attention à ne pas confondre l'école de Marcinelle avec la macro-rhino-épistémologie de Francis Masse, où l’on parle de science en mettant en scène des personnages à gros nez. 

Un des plus gros travers de l'école de Marcinelle : l'intellectualisme,
qui donnera naissance à la macro-rhino-épistémologie (ci-dessous).

Heureusement, Archie Cash ne s'encombrera pas d'autant de salamalecs
avant de distribuer des sandwichs aux phalanges ou de défourailler à la M-16
.
Heureusement que je ne suis pas complotiste : dans sa nécrologie, le journaliste du Monde commet l'exploit d'omettre Archie Cash de la liste des oeuvres de Malik, au profit de bluettes niaiseuses avec des angelots et des chérubins, mais révèle qu'il s'est livré à des travaux pornographiques pour le magazine crapuleux Bédé Adult’, dont j'ai vainement recherché des numéros pour vous les faire montrer, soit parce qu'il y était contraint par la faim, soit parce qu'il aimait bien ça. (Je ne sais pas quelle est l'hypothèse la plus charitable pour mettre dans mon élégie, je verrai ça au dernier moment avec le curé.) Quand même, pour un journal qui prétend à un minimum de sérieux et d'objectivité, ça la fout mal.

Archie Cash, c'était impensable que ça passe dans Spirou. Et pourtant, ça passait. Quarante-cinq ans plus tard, j'en reste coi. Un tel mélange de violence badass, d'outrance graphique, de sexualité moite (faut voir comment les filles étaient gaulées), empruntant souvent aux films d'exploitation, aux romans de Caril Ferey 25 ans avant qu'ils soient écrits, et le tout arrosé d'un nihilisme rare. 
Peckinpah puis Tarantino ne se gêneront pas pour repomper Archie comme des truands, sans toujours le remercier au passage.
Je découvre aussi que le scénariste d'Archie Cash avait écrit les aventures de Coke et Smoke dans le journal de Tintin, tout aussi belge et catholique que son concurrent Spirou en 1970. Il devait avoir des protections vaudou, c'est pas possible autrement.



Le premier numéro de Spirou que ma maman m'a acheté un jour où j'avais la grippe.
Tout est déjà là, en germe, comme disent les épidémiologistes

Une planche d'Archie Cash : 
l'école de Marcinelle violée dans les poubelles, 
après avoir été droguée au PCP.


lundi 14 décembre 2020

Mort à 2020 !

Dernier jour du confinement strict. 
En principe. 
Il est temps que ça se termine, moi je vous le dis.
J'ai choisi un fusil d'assaut à répétition qui tire plus de 400 coups/minute sur le site click and collect de la Manufacture des Armes et Cycles de Saint-Etienne, pour aider l'industrie française à redémarrer. 
Quoique la filière armement n'ait pas trop souffert. 
Les Saoudiens ont joué la carte de la solidarité.
Demain, j'irai l'essayer en ville. 
Si j'arrive à le dissimuler sous mon manteau, et à passer les vigiles de la FNAC, je vais faire un carton au rayon spiritualité vivante. 
J'en peux plus, de tous ces connards qui me disent de savourer l'instant présent avant le couvre-feu.
Enfin disons qu'entre le confinement, le chômage, la bipolarité active et mon affection de longue durée, je suis sur la jante.
Mort à 2020.
Bien que ça soit sans doute pas une façon très maligne d'accueillir 2021.

La seule bonne nouvelle de la journée,
c'est l'imminence de la sortie de la saison 5 de The Expanse,
quoique la 4 ne m'ait pas laissé un souvenir impérissable.

vendredi 11 décembre 2020

Corben is gone

Le dessinateur Richard Corben, maître de l’horreur et de l’aérographe, 

est mort


Styliste hors pair et adaptateur de Poe et Lovecraft, le dessinateur de bandes dessinées américain, Grand Prix d’Angoulême il y a deux ans, est mort à l’âge de 80 ans.
Par Frédéric Potet - Publié hier à 20h17

« J’ai encore des buts à atteindre, je ne prendrai donc sûrement jamais ma retraite. Je continuerai à dessiner des bandes dessinées jusqu’à ma mort », disait Richard Corben en 2014, dans une interview publiée dans les dernières pages de Ragemoor (Delirium), un récit fantastique réalisé avec le scénariste Jan Strnad. Le dessinateur américain avait vu juste.

Alors que son dernier album, Murky World, vient tout juste de paraître aux Etats-Unis, dans la revue Heavy Metal, ce maître de l’horreur est décédé à l’âge de 80 ans, a-t-on appris jeudi 10 décembre. Son décès est survenu le 1er décembre, au lendemain d’une opération chirurgicale au cœur qui faisait elle-même suite à une grande fatigue depuis plusieurs mois. Son épouse a préféré attendre une semaine avant d’annoncer sa disparition.


Je suis quasiment certain qu'elle était occupée à vendre les organes de feu son mari à des collectionneurs hardcore sur ebay, comme dans une de ces histoires de terreur vintage dont il nous régalait depuis 50 ans. Vous lirez la suite dans Le Monde. Ou pas.
Quand je lis ou relis Corben, j'ai l'impression d'avoir 13 ans et de découvrir ses travaux underground affreusement traduits et lettrés dans un vieux numéro d'Actuel imprimé sur du papier cul, ou dans le premier Métal Hurlant. C'est une joie sans mélange. Un cocktail si subtil d'horreur cosmique, de violence et de filles à gros seins, ça ne se refuse pas. Surtout à 13 ans.
Que dire de plus ?
une autre ! une autre ! bon, d'accord
et glaner quelques images pour le souvenir et le recueillement. Salut l'artiste !









jeudi 10 décembre 2020

Philippe Perreaudin : Objets Noirs Et Choses Carrées - Nino Ferrer Revisité (2012)

"Mon père est un homme de bien

Il possède des magasins

D'objets noirs et de choses carrées

Il est sujet aux rhumes en été"
Nino Ferrer, Madame Robert, 1967

Par les producteurs qui vous ont apporté pas plus tard qu'hier "A collection of Tuxedomoon covers", revoici la vengeance du fils du retour des notes de pochettes :
Après avoir rendu hommage à Ptôse (Ignoble vermine, Muséa, 2004) et à Tuxedomoon (Next to Nothing, Optical Sound, 2006), Philippe Perreaudin (membre du groupe PALO ALTO) récidive cette fois avec Nino Ferrer.

Des premiers tubes 60’s aux albums concept des 70’s, le répertoire de N. Ferrer contient quelques chefs-d’œuvre devenus des standards. Influence majeure de nombreux musiciens de tous horizons, aussi bien pour son œuvre que pour son parcours, Ferrer demeure, à l’instar d’un Bashung ou d’un Christophe, une figure atypique et décalée de la chanson française.
Les 19 versions proposées ici ne sont pas toutes à proprement parler des « reprises ». Il ne s’agissait d’ailleurs pas de « reprendre » Nino Ferrer, mais de le revisiter. Chaque groupe ou artiste se réapproprie donc le titre de son choix tout en restant fidèle à son propre univers musical, souvent aux antipodes de ceux (et ils sont nombreux) abordés par Nino.
A l’exception de J. G. Thirlwell, compositeur australien issu de la mouvance « Industrial Music » des 80’s (Fœtus), les musiciens présents sur cet hommage font majoritairement partie de la scène underground française, elle-même déjà très active à la même époque. Enthousiasmé par le projet, Arthur Ferrari, un des deux fils de Nino, participe également à l’aventure en accompagnant les frères Lefdup, figures emblématiques de l’âge d’or de Canal+ (l’excellente émission L’oeil du cyclone, entre autres). Quant à Etienne Charry (co-fondateur du groupe Oui-Oui avec Michel Gondry et pilier de l’écurie Tricatel), sa version des fameux Cornichons retrouve la saveur de l’instrumental original (Big Nick, de James Booker, arrangé et transformé en chanson à succès par Nino Ferrer en 1969).
Objets noirs et choses carrées (référence directe à la chanson Madame Robert) apporte donc un éclairage inédit et particulier sur la riche discographie de cet artiste majeur disparu en 1998.

mercredi 9 décembre 2020

Philippe Perreaudin - Next to Nothing : A collection of Tuxedomoon covers (2006)

Pour les irréductibles
fanatiques
givrés
transis et inconsolables
de l'extinction de Tuxedomoon 
(accompagnés des cendres de leurs parents uniquement, ou à la limite de celles de Peter Principle), 
voici un disque de reprises très rondement mené, précédé de notre publi-reportage à base de notes de pochette :
Reprises : hommage, détournement ou sarabande en bas de l'escalier ?
Les albums de reprises sont de nos jours peut-être encore plus en vogue qu'ils ne l'ont jamais été. Souvent, il faut bien le dire, l'exercice se révèle un peu vain, particulièrement lorsqu'il s'agit de l'hommage du fan exprimant son allégeance ou du détournement d'oeuvres rendues à ce point méconnaissables que l'on en vient à se demander pourquoi et comment elles ont bien pu marquer un public ou une époque.
Cet album, composé de reprises du cultissime Tuxedomoon – groupe californien en exil perpétuel depuis le début des années 80 - emprunte une troisième voie, celle du jeu des références que nous baptiserons donc, très logiquement, celle de la sarabande en bas de l'escalier. Le fan averti se perdra en un lieu improbable, sorte de cathédrale gothique où les gargouilles s'adressent des clins d'oeil; d'autres y reconnaîtront les sonorités d'une mélopée lointaine, une part de la bande son des années 80 résonnant aux oreilles d'aujourd'hui. Cette approche n'est pas exclusive de l'hommage (certains des artistes participant à cette compilation sont effectivement des fans de Tuxedomoon) ou du détournement (la reprise de "Queen Christina" par Simon Fisher Turner en est un brillant exemple) mais son aspect ludique l'apparente à un manifeste dada qui fait penser aux origines de Tuxedomoon.

La maison vous recommande chaudement la version de Seeding the Clouds concoctée par Lefdup, Lefdup & Lefdup. Lefdup c'est comme les frères Brothers, sauf Fanny qu'est leur soeur. J'en avais rencontré un aux Utopiales, avant-guerre, il m'avait dit que depuis l'Oeil du Cyclone, ça n'avait jamais vraiment gazé pour lui, c'est triste, raison de plus pour réécouter Tuxedomoon outragé, brisé, Tuxedomoon martyrisé, Tuxedomoon mis à nu par ses célibataires même ! mais Tuxedomoon libéré et reconstruit par ses thuriféraires.

dimanche 6 décembre 2020

Dinah Washington - This Bitter Earth (1961)

Pour améliorer un peu la moyenne de tous les petits Warseniens en décrochage scolaire qui redoublent leur classe de maternelle funéraire & tombale (enseignement en distanciel) pour la onzième année consécutive, voici un devoir de vacances en télétravail, à rendre après les vacances de Noël

1/ écoute cette chanson.



2/ pleure à chaudes larmes. 
Si tu n'y parviens pas à la première écoute, lis les paroles.

3/ mouche ton nez. 
On n'est pas bien, là ? 
Bien au chaud dans nos alvéoles, 
avec l'amère (bitter) Dinah Washington ?

4/ écoute ce qu'en a fait Max Richter dans la bande-son de Shutter Island. 


5/ Hein ? quoi ? on ne reconnait plus rien, et en plus c'est pas Max Richter qui a fait le coup ? 
attends, je relis mes notes... ventrebleu, mes chères têtes blog_ondes, vous avez émile fois raison. "On the Nature of Daylight" a été composé et enregistré par Max Richter pour la bande-son du film Disconnect  de Henry Alex Rubin (2012), une chronique sur les moeurs modernes, dans un environnement où la technologie prend tellement d'ampleur dans la vie des individus qu'elle les éloigne les uns des autres et accroît le sentiment de solitude de chacun. 
Je vois pas du tout de quoi ça peut parler. 
D'autant plus que le petit bonhomme de Télérama ne sait pas quoi m'en donner à penser, 
puisqu'il ne l'a pas vu non plus. 

Illustration trouvée
sur le blog de Chris Walker.
Il se fait pas chier 
avec les droits d'auteur
des proverbes japonais, le mec. 
Et ce n'est qu'en 2010, soit deux ans avant, ce qui n'est pas si improbable que ça si le mec avait vu Tenet et appris à se déplacer à l'envers dans le temps, que Chris Walker mélangea (sans trop s'embarrasser ni de remords, ni de regrets, et encore moins de principes d'éthique à la con vu qu'il avait anticipé en allant se balader préalablement dans le futur qu'en 2020 tous les artistes allaient crever la dalle avec le Covid_19 et seraient occupés à bien autre chose qu'à lui chercher des poux dans la tête et des morpions dans le slip pour de sombres histoires d'ayants-droits), que Chris mélangea sans vergogne, disais-je, Dinah Washington et Max Richter,  pour créer non pas Dinax Richton mais un bien chouette morceau de la bande-son de Shutter Island, comme c'est un peu mieux expliqué ici :



Dinah Washington  :
Parfois, elle s'emmêlait les doigts grave,
mais qu'est-ce qu'elle chantait bien !
6/ explique sans faire appel à tes connaissances en complotisme comment une chanteuse de jazz née en 1924 et morte en 1963 d'une overdose de somnifères et d'alcool au sommet de sa gloire aurait pu être sauvée par Didier Raoult s'il avait réparé à temps les bougies de sa mobylette quantique.
Défense de tricher sur Wikipédia ou sur (Tépa) Trénette, le film de Christopher NoLife.

7/ question subsidiaire pour les surdoués qui ont déjà fini : apprends à bien distinguer les remords et les regrets, tant qu'il en est encore temps, car s'il n'est jamais trop tard, des fois quand même il est bien tard, comme disait Dinah Washington en reprenant du sécobarbital.

samedi 5 décembre 2020

Pompidou est mort : Arborescence simplifiée des thèmes de la Science-fiction (2020)

La mort de John Pompidou, un grand article de Georges Warsen
dans un immense quotidien de gauche plurielle
Pompidou est mort. 
Depuis au moins trois jours, apparemment, mais j'étais occupé ailleurs. C'est ce matin, en ouvrant mon cyber-journal, que j'ai appris la nouvelle; ça m'a fait un petit pincement au coeur : c'était un amateur discret de science-fiction vintage, avant tout friand de dystopies un peu tordues. Pour le Black Friday, Rakuten consent 15% de rabais sur le numéro de l'Humanité qui s'en fait des georges chaudes, même si elles ont refroidi depuis.
15 % ? Les affaires reprennent. 
La France sort du rouge. 
En 1973, Pompidou avait dit « A chacun ses ennuis. Nixon a l’affaire du Watergate, et moi je vais mourir. » C'était prophétique. Pompidou est mort, mais il aura pris son temps, finalement. C'est bien. Il faut toujours prendre son temps, pour les trucs importants, comme mourir. 

La CIA avait fait analyser ses urines lors de son voyage en Islande, pour connaître sa maladie. Elle avait un nom affreusement boche : La maladie de Waldenström, une variété de lymphome assez rare. Et moi qui croyais quand j'étais petit que c'était le cancer du tabac, vu qu'il avait toujours la clope au bec. On est mal-comprenant, quand on est petit, mais on a souvent une grande sensibilité. Et quand on est grand, on est désinformé, et la sensibilité s'est fait la malle.
L'air de rien, ou presque, Pompidou se battait contre la maladie depuis plus de cinquante trois ans. Je vais faire comme lui, et rester discret sur la mienne, mon immunothérapie se passe bien, bien que ce soit un peu chronophage tous ces examens à l'hôpital de jour, et que le traitement commence à me fatiguer (fébrilité, courbatures, envie de raconter des fictions expérimentales sur internet) 
Son épitaphe a été composée avec soin, juste après son élection à la présidence : « Les peuples heureux n'ont pas d'histoire, je souhaiterais que les historiens n'aient pas trop de choses à dire sur mon mandat ». Parlons-en quand même un peu : avoir gouverné de 1969 à 2020, être parvenu à bidouiller la Constitution pour être réélu 11 fois d'affilée, et mourir à 109 ans sans avoir lâché le manche du pouvoir, chapeau l'artiste.

Son dauphin, candidat à la succession au Trône (passé à la Paille de Fer pour d'évidentes raisons d'hygiène) a promis la paix et la sécurité. Mais il a déjà 94 ans, je me demande si cette dérive gérontocratique n'est pas inquiétante pour la liberté. On verra bien.
Si vous vivez dans un univers parallèle où c'est Giscard qui vient de mourir, je ne peux pas grand chose pour vous. Si nos mondes respectifs étaient obliques, on pourrait s'y croiser, même fugacement, aux marées d'équinoxe temporelles, mais parallèles, franchement, je vois pas comment faire mentir les lois de la géométrie, incapables de se trahir elles-mêmes, au contraire de beaucoup d'hommes politiques. 
Bon, on s'en fiche, c'est pas du tout de ça dont je voulais parler. J'ai découvert dans l'exemplaire papier du numéro hors série Avril-mai 2020 de Socialter, diffusé sur un blog parallèle à celui-ci sans espoir de le rencontrer un jour même en roulant à donf et à contresens sur l'autoroute de Tenet avec Christopher Nolan à la place du mort, une Arborescence simplifiée des thèmes de la Science-fiction qui m'a beaucoup plu; l'inconvénient c'est qu'il faut une grande souplesse des cervicales pour en profiter, vu que les thématiques sont développées à l'horizontale, et les ouvrages référencés à la verticale; à moins de faire pivoter votre écran plat à la place de votre nuque, auquel cas je vous encourage à prévoir une bonne séance de kiné ensuite, pour remettre les pixels du plasma dans le bon sens de l'endroit.


Il y a une autre solution c'est de le diffuser dans les deux sens de lecture.
N'ayez pas peur de cliquer, ce n'est pas sale.



Et il y en a une troisième, qui consiste à acheter la revue, en tous points remarquable.
ah non, ça c'est pour commander le prochain hors série.
Voilà. Merci de votre attention. 
Pompidou est mort, vive Pompidou.
Il n'est jamais trop tôt pour mesurer ce qu'on a perdu, surtout après 51 ans d'un régime autocratique plutôt cool. 
En tout cas ça aurait pu être pire. Largement pire.
Je vais soigner ma mélancolie en reclassant ma collection de timbres.



vendredi 4 décembre 2020

Collectif - Univers: Anthologie de Science Fiction (1975-1990)

Univers est un magazine de science-fiction français initialement dirigé par Jacques Sadoul et Yves Frémion, dont la parution s'échelonne de 1975 à 1990 aux éditions J'ai lu, d'abord sous forme trimestrielle, puis annuelle.
Sous sa forme trimestrielle, Univers connaît 19 numéros, parus de juin 1975 à décembre 1979. Jacques Sadoul, qui est déjà, à l'époque, responsable de la collection de science-fiction au format de poche chez J'ai lu désirait présenter des textes des « tendances les plus contemporaines » de la science-fiction américaine. Il confie le rôle de rédacteur en chef à Yves Frémion.
Par la suite, une revue annuelle voit le jour. 
Son appellation est toujours en fonction de l'année de publication, ainsi le numéro sorti en 1980 est titré Univers 1980, celui sorti en 1981 devient Univers 1981, etc.



En principe, une femme à poil, 
ça fait vendre.
C'est peu dire que j'ai violemment halluciné en découvrant les « tendances les plus contemporaines » de la science-fiction, même si la plupart des textes me passaient largement au dessus de la tête. Yves Frémion était un cyber-subversif bien avant l'invention d'Internet.

Nombre de livres : 30
Format : ePub
Taille totale : 23,2Mo


la notice d'utilisation :
https://www.noosfere.org/livres/serie.asp?numserie=2649

le container plombé par les livres qui sont dedans :
http://www.mediafire.com/file/p9danlz86fshlee/Univers.zip/file