mardi 11 mai 2021

Le petit Steve Roach illustré : Une année 2008

The Memory Pool / Revealing the Secret (2008)

pack promotionnel de 2 albums : 
The Memory Pool + Revealing The Secret
soit les deux tiers restants du triple album Ascension of Shadows de 1999 dont le premier tiers provisionnel avait été partiellement réédité sous le titre Somewhere Else (2005), et c’est à en perdre le peu de latin space-ambient 
qu’il nous restait;
Habemus papam tribalum ambientem.
déjà chroniqué par votre droguiste habituel :

https://www.rythmes-croises.org/steve-roach-retrospective-1982-2000/

https://steveroach.bandcamp.com/album/ascension-of-shadows-complete

A Deeper Silence (2008)

Décidément, la nature a horreur du vide, sauf dans les disques de Steve Roach.
Qui nous gratifie d’une nouvelle boucle stratosphérique d’une minute trente avec la réverbération réglée sur « 2 jours », boucle ensuite autogreffée ad nauseam, comme sur Darkest before dawn. « Cet espace sonore sert comme une sorte de portail vers des états de conscience subtile, et est également parfait pour le soutien d'un sommeil plus profond. » dit la pochette. En plus, vous pouvez caler une armoire avec. 
C’est quand même pratique.
« Ce disque, véritable pavé en mousse lancé sur la mare gelée de l'insomnie, n’a pas fini d’y ricocher muettement, et fera grand bruit chez les sourds. »
(Jaune Ouarsène, Télédrama)

(0/5)

https://steveroach.bandcamp.com/album/a-deeper-silence


Empetus (2008)


ressortie de 1986 + 1 CD inédit
séquenceur irrespirable séquences d’arpèges en continu variations infimes ça fait du bien quand ça s’arrête et d’ailleurs veuillez excuser mon écriture saccadée
naïveté et improvisation (substitués plus tard par rouerie et programmation de claviers à base d’ingrédient secret)

(0/5)


Nada Terma (2008)
avec Byron Metcalf, Mark Seelig


Pour moi, en espingouin écorché, mâtiné de latin de cuisine, « Nada Terma » signifie « pas de douche ce soir, 
señor » ou alors  « aller au bout du rien, au terme du néant ». Alors que les gars du marketing traduisent ça par « découvrir des trésors spirituels à travers le monde du son », et que pour eux Nada Terma fusionne les frontières de la musique ambiante, de la musique du monde et des styles sacrés-méditatifs, où les tonalités indiennes se mêlent aux percussions de transe de type soufi immergées dans des atmosphères, des dérives et des bourdonnements, induisant un état de conscience détendue et concentrée. La pièce de 73 minutes tissée en continu est séquencée en sept segments discrets, parfaits pour le yoga, la contemplation et le travail corporel. J’ajouterai la sieste lucide, une nouvelle discipline émergente au bout de tant de disques se réclamant de la transe en danse pour rester relativement immobile pendant tout l’album. Même équipe et mêmes principes que Mantram, Metcalf et ses percus, Seelig et sa diphtonie réelle ou simulée, sa flûte bansuri… Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on dirait un peu une caricature de new age mainstream, il y a bien des clichés dans le mille-feuilles de couches d’instruments superposés (drone, flute, tam tam…) et un certain entêtement à entonner la lambada mono-tonique, au risque de la lassitude : comme pour Mantram, l’intime conviction que quelque chose ne démarre pas, qu’on erre dans les prémisses, au lieu de parvenir enfin au terme du Rien. Ce qui nous permettrait ensuite de passer à autre chose. En principe.
Il y là l’essence même des mauvaises raisons pour lesquelles on écoute Steve Roach : comme un support audio pour voyage intérieur qui se substituerait aux tutoriels mp3 de méditation de pleine conscience lus par Christophe André et chiants comme la pluie. Sans doute ue musique qu’il ne faut pas essayer d’écouter ou même d’entendre, mais de ressentir à la lisière de la conscience, mollement alangui dans un canapé Roach et Bobois pendant que les enfants sont au ski grâce à votre gendre espagnol qui a pu leur avoir des forfaits en Andorre.

(2/5)

https://projektrecords.bandcamp.com/album/nada-terma

Landmass (2008)

Tableau garanti peint à la main. L'artiste parcourt le Grand Canyon à bord d'un 4x4 prodigieusement à l'arrêt : les variations paysagères sont imperceptibles au grand angle. En contrepartie, chaque brin d'herbe, chaque rocher est minutieusement décrit. Magnifiquement lassant par moments. Mais comme c’est un live enregistré dans les locaux d’une radio amie, il y a quand même de la nénergie qui circule, et ça en principe c’est bon. En tout cas un peu meilleur que les superproductions minimalistes précédentes.

(2/5)

https://steveroach.bandcamp.com/album/landmass


Stream of Thought (2008)

Steve vit en Arizona, pays très chaud.
Erik Wøllo vit en Nørvège, pays très frøid.
De leur association nait une musique violemment tiède.

(0/5)

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