vendredi 24 juillet 2020

Raoul Petite ‎– C'est Sur Si T'assures C'est Pas Dur (1984)

Le premier album de Raoul Petite date de 1984. Je me souviens qu'il y avait deux tendances dans le groupe, une mouvance Zappa et une autre rock FM. Le combat eut une issue incertaine, mais les concerts valaient mieux que les disques. Et cette première galette m'évoque de très chouettes souvenirs d'un concert à la salle Victoire à Montpellier, circa 1983 - comme dans les prières, qui emprisonnent et nous libèrent, s'y associe qui veut ! ici c'est la version ressortie en 1991 avec un inédit + un morceau live du premier album que j'ai trouvé ailleurs, et c'est du mp3 à 160kbps car n'est pas pauvre qui désire beaucoup.
voilà voilà
- le disque - 
Enjoy Bunnies !
[EDIT]
J'ai manqué de respect à Raoul en écrivant ma note par-dessus la jambe, et je suis bourrelé de remords : comme par hasard qui n'existe pas, Raoul Petite c'est quand même le plus vieux groupe français en activité, et ils n'ont pas trahi leur cause comme ces pervers pépères fumistes de ZZ Top qui alignent une décennie supplémentaire de longévité ; après avoir regardé quelques clips de leur nouvelle chaine Youtube, je me rappelle ce qui cloche sur leurs disques : la moitié de l'ironie globale disparait car elle tient à la mise en scène, aux costumes, au délire festif, inimaginable à notre époque. Je me rappelle avoir vu Carton se jeter sans précautions dans les premiers rangs  des spectateurs longtemps avant qu'on invente le stage diving, et on ressortait de leurs gigs éblouis par la pyrotechnie musicale et la fantaisie à tous les étages de la fusée. Comme en plus j'étais jeune, beau et amoureux, c'est un peu râpé pour prétendre que c'était pas le bon temps. 


jeudi 23 juillet 2020

ZZ Top - El Loco (1981)

L'autre jour, j'ai regardé "That Little Ol'Band from Texas", un documentaire sur ZZ Top. 
On y apprend qu'il s'agit sans doute du plus ancien groupe de musiciens encore en activité, quelques historiettes amusantes sur Jimi Hendrix qui était fan ou sur le concert qu'ils donnèrent devant un unique spectateur au début de leur carrière, mais sinon, rien. Et un voile pudique est posé sur leurs 40 dernières années, peu créatives. 
Jusqu'à quel âge peut-on écouter ZZ Top ?
Jusqu'à ce que les acouphènes masquent les soli de Billy Gibbons.
Jusqu'à quel disque peut-on écouter ZZ Top ?
Jusqu'à Degüello (1979), disent les amateurs éclairés comme moi.
El Loco (1981) préfigure la fin des haricots du power trio en allant flirter avec le rock FM, catastrophe qui ne prend vraiment toute son ampleur qu'avec Eliminator (1983) : arrivée du gros son, disparition des idées musicales. 
Même si tout cela est très subjectif.
Une infinité d'autres avis peuvent être émis, à des coûts relativement bas :


et le disque :
https://www.mediafire.com/file/s7xunf1d0hkjnvg/ZZ_T.E_L.zip/file

mercredi 22 juillet 2020

Russian Circles - Blood Year (2019)

Depuis que j'ai infléchi ma politique éditoriale pour offrir des petits textes écrits avec des mains pleines de doigts sur des sujets aléatoires plutôt que de proposer des albums à télécharger, la fréquentation de ce blog a bougrement baissé. Tant pis : j'ai trop du mal à proposer maintenant des disques en partage, sauf s'ils sont vraiment introuvables ailleurs du fait de leur rareté. J'ai un peu épuisé mon stock de vieilleries. Mais il ne faut jamais dire jamais : par exemple, la semaine dernière, je suis passé à Apt, dans le Vaucluse, et je me suis souvenu que c'était la patrie de Raoul Petite, groupe français de rock rigolo qui faisait des concerts épatants et spectaculaires au début des années 80. Et que si ça se trouve, leur premier album "C'est sûr si t'assures, c'est pas dur" n'est pas disponible sur le net, et qu'il faudra y remédier. Même si le disque était décevant, quand il est sorti, en 1984, par rapport aux prestations scéniques de la bande à Carton, dont les délires apparaissaient soudain terriblement étriqués une fois passés à la moulinette du studio.
Les disques de Russian Circles, eux, sont impressionnants; pourtant ils ne sont que trois, alors sur scène, ça doit être terrible.

Russian Circles, comme leur nom l'indique, est un power trio de l'Illinois qui joue depuis plus de quinze ans une musique épique (et instrumentale) qui s'étend et parcourt la gamme du heavy metal apparenté au sludge, jusqu'à des passages softs, délicats et mélodieux. (wiki)
Et leur dernier album reste aussi vigoureux que les précédents, même si je préfère les précédents, parce que c'est dans ma nature.

Voilà, c'est tout ce que je peux faire aujourd'hui pour enrayer mon extinction virtuelle, avant que je me mette à nouveau à regarder le numérique comme un cancer dont je n'aurais plus le temps de mourir.

lundi 20 juillet 2020

Ausgang - Chuck Berry (2020)




Gangrène est un album très bien écrit et réalisé par Casey, une rappeuse multi-récidiviste que je ne connaissais pas du tout. Si on veut chipoter, on peut regretter "Ausgang", le nom un peu ésotérique du collectif, mot qui de mémoire désigne la sortie, mais s'entend aussi dans le sens militaire de "permission", ce qui n'est quand même pas trop mal trouvé pour un disque sorti 3 semaines avant le confinement. Quand je découvre par erreur ce qu'est devenu le hip-hop en écoutant la radio, je ne peux qu'apprécier les artistes comme Casey, bien que je ne sois ni jeune, ni noir, ni en colère.




https://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/ausgang-le-nouveau-projet-rock-et-rap-de-casey-claque/

http://www.longueurdondes.com/2020/05/15/ausgang/

http://exitmusik.fr/ausgang-gangrene/

https://www.citizenjazz.com/AUSGANG.html

mercredi 1 juillet 2020

Black Dub - Black Dub (2010)

Grouïk !
Grouïk !
Une jodifostère après sa chimio jouant du flûtiau à califourchon sur une truie charbonnière qui la promène aux Enfers ? allons bon. A l'écoute, et tant que je n'ai pas eu la couleur dans le poste faute d'avoir payé la redevance, j'ai bien cru que la pochette avait été imprimée en négatif : j'entendais une chanteuse noire soutenue par un combo post-punk de cochonnets roses. Comme Michael Brook, Daniel Lanois est  un guitariste sous-estimé, et on l'entend peu sur wikipedia. Par contre, il produit U2 ou Bob Dylan, comme d'autres vont chercher le pain au Super U sans mettre un pantalon propre, ou rédigent un article de blog comme si c'était un brouillon. 

Black Dub fut un de ses side-projects, comme on dit chez les jazzmen. A force d'écouter l'unique album du groupe en nettoyant l'auge à cochons, j'ai voulu en avoir le coeur net, et les mains tremblantes et la honte aux joues, j'ai fini par introduire une piècette de 0,50 NF dans le monnayeur de Youtube pour voir de quoi il retournait. C'est ma foi vrai que j'avais fini par me persuader que la chanteuse était noire, vu l'organe qu'elle avait et comment elle s'en servait. Les Blancs sont parfois crédules, même ceux qui ne sont pas malvoyants. J'ai finalement viré la version studio avec le clavier en plus, qui semblait filmée par mon beau-frère avec sa Hi8. Mais vous pouvez la retrouver ici pour comparer.


Le lancement en crowdfunding de la compilation "La ballade du déconfit né" semble avoir boosté les ventes de Black Dub, plutôt morose en cette période de déconfinement. Souhaitons-lui bonne chance, et évitons de lui donner une petite tape amicale sur le cul au moment du départ comme la dernière fois, c'est vraiment pas très élégant.


Devoir de vacances : 
rédige la fin de l'article à la manière de Warsen, une fois qu'il eut découvert que la chanteuse de Black Dub était la fille de Chris Whitley, dont tu ignorais tout il y a 5 minutes.
Essaye d'intégrer Cosmic Brain, l’album de Fantazio et les Turbulents que tu viens d'entendre chez un collègue, et les Acid Mothers Temple, parce que ça fait riche.
Ne crains pas le hors-pistes, car le hors-pistes c'est ta piste, le non-sens c'est celui de ton existence, yo.
Raconte pourquoi tu te sens obligé de télécharger 23 albums pour compléter ta documentation de cet article que tu ne finiras jamais d'écrire, puisqu'il est déjà l'heure d'aller chercher le pain au Super U. Et pourquoi les gens ont fini par se détourner de ton blog parce que tu jouais du clavier dos au public comme Miles Davis vers la fin.
Tu en es capable, j'ai confiance dans mes équipes. Bon courage quand même, les écueils sont nombreux, et ça fait trois jours que le capitaine s'est jeté par bâbord arrière.
Bon, on s'en fout, je viens de trouver une version acoustique du morceau qui me fait des noeuds dans le cerveau, jouée à la 12 cordes comme ça on peut tout capter comment y fait, ne reste plus qu'à trouver une greluche pour chanter ravec nou.



Je pense que Daniel Lanois profite des faibles d’esprit, non pas pour conspirer en choeur mais pour balancer un D#sus4 dans une progression harmonique rebattue, et la transfigurer comme si on l’entendait pour la première fois. Mon cerveau n'a aucune défense immunitaire contre le D#sus4, et Daniel ne l'ignore pas.

mardi 30 juin 2020

Michael Brook - Cobalt Blue (1992)

Michael Brook est un guitariste sous-estimé dont je ne puis relancer la carrière, eu égard à mes faibles moyens qui ne me permettent même pas d'assurer mon auto-promotion de manière décente. Cobalt Blue (1992) est un enregistrement solo, principalement à base de guitare électrique, en préécoute ici :



en préachat là :


"This one i used in difficult times" 
(Jean-Dick Macdevieille, artiste de variétés, ancienne idole des jeunes à Villeneuve-la-Vieille)

dans la même collection :

(je m'engage à remettre les fichiers en ligne avant le reconfinement qui suivra le déconfinement)

lundi 29 juin 2020

Phoebe Bridgers ‎- Punisher (2020)

Vous pourrez dire "c'est chez Warsen que j'en ai entendu parler la première fois". Sauf que Warsen en avait entendu parler sur discogs et pitchfork. Chez les oreilles curieuses. Le canal auditif. Et prochainement à n'en pas douter, dans télérama, dans l'odyssée d'homère dans play-boy dans france-soir, dans les pièces de shakespeare les manuels d'histoire dans le journal de mickey dans les modes & travelots
dans vélo-magazine dans " mets-la-moi-rocco "
dans le petit albert dans le livre des morts
dans le coran dans l'argus dans le journal des sports dans batman aristote bukowski ou schiller van gogh warhol pollock debussy ou mahler dans fustel de coulanges notorious big aussi & puis dans la naissance de la tragédie & dans winnie oui dans winnie (merci Thiéfaine)


https://phoebebridgers.bandcamp.com/album/punisher
Joli disque, et jolie frimousse.
Mais quand c'est une fille on n'a plus le droit de dire ça, c'est sexiste.
Et fuck you, c'est sexiste ?

dimanche 28 juin 2020

ODGPROD - Orient Dub Mix #1 (2019)

J'en ai rêvé, Télérama l'a fait : 
l'édition numérique de la prestigieuse revue culturelle est devenue réalité. Ce qui fait que quand on cherche l'album de Biolay à ne surtout pas télécharger et qu'on a croisé tout à l'heure dans la version papier aux cabinets, on peut la retrouver en ligne d'un simple clic. Même si le site est un peu naze, et qu'il faut constamment se relogguer pour avoir accès aux articles, comme si le webmestre avait Alzheimer et se rappelait plus que c'était nous, l'abonné n° 458769.

Idem pour l'album de Biolay  à ne surtout pas télécharger croisé dans Lemonde.fr, et qui a l'air d'être un peu le même. Par contre ils disent du bien du dernier Rodolphe Burger. Je n'ose pas regarder sur Libé ou dans les Inrocks, mais Biolay semble une sorte de Covid-19 sonique qui s'attaque aux dernières rédactions du monde libre. 
Heureusement, Dieu pardonne, moi pas, sauf à Télérama, qui est une personne morale bien au-dessus des lois humaines. Et l'autre jour, ils m'ont fait découvrir ODGProd, plateforme désormais riche de trois cents références d’artistes en provenance d’un peu partout sur la planète, en téléchargement libre, conformément à l’esprit partageur de la scène dub.
https://odgprod.com/
Le fait est que j'y ai trouvé de tout, et en grande quantité. Le site est très bien fait, et je ne doute pas de finir par y dénicher du dub métal néo-nazi pagan trip-hop wesh wesh.
C'est un coup à me dégoûter du téléchargement illégal.
Je me remets doucement, merci d'avoir demandé.

samedi 27 juin 2020

Guy Béart - Les années Béart, Volume 3 (1962-1964)

Je ne sais plus du tout où on est avec Guy Béart. S'il est mort, s'il est vivant, si c'est le chat de Schrödinger de la chanson française et qu'il faut ouvrir le panier à double entrée pour savoir de quel côté il est parti, ou bien s'il vit encore à travers son oeuvre, si le disque de reprises se vend bien, si l'article du Monde s'est lu, si l'intégrale en 180 CD va bientôt sortir, pourquoi certains de mes ups ont été frappés d'anathème, pourquoi d'autres ont été épargnés par la maréchaussée, comment se fait-il qu'il écrivait si bien des chansons alors qu'il n'a jamais su y faire avec la lumière. Du coup, je mets en ligne une compilation dont j'ai trouvé la trace ici : http://jack200.free.fr/beart/ et qui est l'oeuvre d'un amateur passionné, donc c'est forcément mieux fait que si c'était un professionnel, et on se revoit plus tard pour un premier bilan, et pourtant, je sais, la pochette est affreuse, ce n'est pas très engageant.








vendredi 26 juin 2020

Geof Darrow - The Shaolin Cowboy (2020)

A deux jours d'intervalle, je croise Donald Trump dans des productions imaginaires.
D'abord sous la forme d'un amusant photomontage, que je reçois sans doute quinze jours après que tout le monde en ait souri, puisque je n'ai pas accès aux réseaux sociaux. Par choix. Sinon je ne ferais que ça. Déjà que.


C'est sans doute ce qu'on appelle une vue d'artiste, car en réalisant ce trucage, le dessinateur s’est trumpé 17 fois :
- ni le mort ni les accompagnants n’ont de masque FFP2
- nul ne semble vouloir respecter les règles de la distanciation sociale
tout cela n’est donc pas très sérieux.
d’autant plus que les gens qui voudraient le voir mort aujourd’hui ont peut-être bien participé hier à son élection, ne serait-ce qu’en s’abstenant d’aller voter.
je ne vois donc pas trop la blague. mais il est fort possible que je sois devenu un peu concon, à force de ronchonner dans mon coin comme Delfeil de Ton dans le Nouvel Obs.

Et puis soudain, il fait irruption en BD :


...où il est finalement beaucoup plus crédible en vieux bébé turbo-motorisé, vomissant des crânes eux-même apparemment constitués de vomi, car le monde des Super-Vilains de bande dessinée est un univers auquel il semble spontanément appartenir, même s'il a aussi sa place dans la Réalité Réelle Ratée. A l'heure d'un premier bilan, il ne faudrait pas noircir le tableau, car après tout, il arrive en fin de mandat, et il n'a pas encore déclenché la moindre apocalypsounette nucléaire.
Mais il n'est que 10 h 40, c'est vrai, il a encore le temps.


L'image de Trump combattant le Shaolin Cowboy dans les airs est extraite d'un récent recueil des récits assez oniriques de Geof Darrow - je n'ai pas le coeur à expliquer qui est Geof Darrow, lui ne s'ennuie pas sans milan à justifier la nature profondément poétique de son travail, je vais juste mettre quelques couvertures et tout le monde comprendra de quoi ça parle, et se rappellera du mot de son bon maitre Moebius à propos des histoires "en forme d'éléphant, de champ de blé, ou de flamme d'allumette soufrée" dans le célèbre éditorial de Métal Hurlant n° 4 de 1975, et les vaches seront bien gardées, bien qu'il n'ait rien dit des histoires en forme de scénario écrit par Tarantino sur un rouleau de papier toilette un jour où il était bourré sous acide aux cabinets, et filmées ensuite par Jodorowsky période Montagne Sacrée pleine de Vaches éponymes. 


ensuite j'annoncerai que Gallimard édite enfin en français une intégrale résonnée (dans le sens où elle résonne énormément entre nos rétines décollées par sa lecture en v.o. au cours des siècles précédents) du Shaolin Cowboy, qui lui-même préfère agir plutôt que de blablater vainement, car il sait que parler ne fait pas cuire le riz.

L'édition française, dans sa radicale altérité.
Souvenez-vous :
De 2004 à 2007, Geof Darrow a publié 7 fascicules d'une série intitulée "The Shaolin Cowboy".
Puis il lui a ajouté deux suites, en 2015 et 2017.

Cette intégrale Ultimatte Mégapack contiendra donc à terme, en version francophone :
- Tome 1 : Shaolin Cowboy - Start Trek (Futuropolis, juin 2020)
- Tome 2 : Shaolin Cowboy - Shemp Buffet (Futuropolis, juillet 2020)
- Tome 3 : Shaolin Cowboy - Who'll Stop the Reign (Futuropolis, novembre 2020), qui fait sans doute référence à « Who'll Stop the Rain » une chanson de Creedence Clearwater Revival que ton grand-père écoutait en 78 tours en sautillant autour de son électrophone, et que tu subissais à chaque fois qu’il regardait le film éponyme que Warsen avait uploadé l’année dernière à Marienbad.

Pourquoi la camionnette Polanski est-elle garée devant le magasin Pornbrokers ?
Vous ne le saurez pas en lisant l'album.

En lire plus : on est déjà long.
En lire moins : recommencez du début en sautant un mot sur deux.
En lire encore moins : crevez-vous un oeil, cautérisez au gel hydro-alcoolique, et relisez cet édito de Joe Staline en omettant 3 paragraphes sur 4.
Puis relisez l’intégrale Shaolin Cowboy.
Vous serez dans le mood.

Attention, Geof Darrow est connu pour avoir illustré 2 récits écrits par Frank Miller : Hard Boiled et The Big Guy and Rusty the boy robot. Il a également travaillé avec les soeurs Wachowski du temps où elles étaient frères, comme concepteur graphique sur la Trilogie Matrix et sur Speed Racer. Il a réalisé un portfolio avec Moebius "La Cité Feu" qu'il m'a dédicacé à Angoulême 86 et qui est au coffre, en Suisse. Il réalise des dessins avec un niveau de détails obsessionnel. Comme Robert Crumb, Geof Darrow vit en France, d'où il peint la délinquescence de sa mère patrie depuis le confort douillet d'un mas provençal. C'est un peu fastoche de venir jouer les moralistes, surtout qu'au niveau scénario, même Grant Morrison aurait fait mieux.


Aah ça, pour tendre à ses compatriotes le miroir à peine déformé d’une Amérique malade de ses excès de violence, de puritanisme, et de populisme, on est là. Mais pour combattre le Mal pied à pied sur le terrain avec les soignants, ça se bouscule pas. On tolère beaucoup plus d'atrocités en dessin qu'en film, sous prétexte que c'est même pas vrai, alors qu'on ne devrait pas. Mais si vous trouvez ça affreux, vous devriez aller visiter un camp de réfugiés en Syrie. Ou à défaut lire le blog de Jean-Pierre Filiu. Vous ne pourrez pas dire que vous n'étiez pas prévenus.

Au cinéma,  Shaolin Cowboy sera interprété par Robert Fripp sans lunettes.
Ce qui reste à expliquer, c'est que Juan José Ryp, un dessinateur très proche graphiquement de Geof Darrow, a mis en scène des Super-héros qui trouvent eux aussi que le Président exagère, alors ils le butent. 
Décollement de rétine et saignage des yeux 100% garantis par grand marabout des comics pas drôles. Pour le retour de l'être aimé, c'est moins sûr. Mieux vaut prévoir un délai de rétractation.  Tout cela me parait assez expéditif, sans parler du risque d'en faire un martyr. Parce que le Black Summer, on y est déjà depuis un moment. J'espère que l'actuel Résident des Etats-Désunis n'y verra pas la trace d'un complot des dessinateurs de figuration narrative hyperréalistes et excessivement méticuleux.



[EDIT] : 
plein d'infos sur le Shaolin Cowboy (englsih spoken)

plein de couvertures qui font rêver des fascicules du Shaolin Cowboy

plein d'articles en français sur les différentes parutions du du Shaolin Cowboy à travers les âges 

le tome 2 en français dans la défunte édition Panini :