vendredi 25 avril 2014

Nino Ferrer - les inédits de l'intégrale (1963/70)

C'est un peu triste, ces blogs animés par des geeks vieillissants en mal de reconnaissance sociale où l'on célèbre à grands coups de superlatifs des chanteurs disparus parfois même de leur vivant.
Serais-je déjà entré sans le savoir dans l'antichambre de l'hospice qui pue la pisse ?
Bon, si ils passent des vieux Nino Ferrer dans l'ascenseur qui mène au réfectoire, ça va le faire.

J'ai donc trouvé le complément idéal de Satanée Mirza (je refuse d'écouter ce qu'il a fait après 70, je me la garde pour mes vieux jours) : je découvre qu'il y a eu une intégrale Nino Ferrer en 2013.

Je ne l'ai pas trouvée à gratter, mais vouassi quand même la collection de tout ce qu'il a produit à mon époque fétiche et qui n'est pas sur Satanée Mirza, collection qui rend obsolète ma collection de youtuberies péniblement assemblée dans mon précédent article.

Je l'ai dépiautée à partir de ce que j'ai trouvé ici et qui date de 2012.

Donc les puristes pourront sans doute arguer du fait qu'il y manque peut-être quelques titres live pour m'imposer un redressement Urssaf sur l'assiette des cotisations que je prétends "intégrale", mais cette ribambelle inespérée de ritournelles désinvoltes, mélancoliques (il chante rarement la peine, la perte ou le deuil, mais quand il le fait il ne se déplace pas pour rien) ou faussement rageuses, de sa voix de James Brown livide parfois à deux doigts de sombrer dans la variété la plus abjecte et n'en ayant rien à faire, est aussi miraculeuse que si je découvrais soudainement en songe les oeuvres qu'il n'a ni écrites ni chantées, vu que je ne les avais jamais entendues avant, et que tout cela est bien subjectif, mon bon monsieur & ma brave dame.
Un peu comme dans les comics Sandman ou Shade, où l'argument d'oeuvres de fiction fictives, écrites en rêves ou juste imaginées par leur auteur, garnissant à ce titre des rayonnages entiers dans des bibliothèques oniriques et/ou célestes, est largement exploité.

http://www.mediafire.com/download/sqfdtqty5mhjoeh/NF-Introuvables_mais_retrouves(2).zip

4 commentaires:

  1. Très beau texte, et surtout merci pour le lien vers la musique et aussi vers la page wikipedia des oeuvres fictives. Je viens de chercher son équivalent sur wikipedia france mais ça semble introuvable. il y a ça mais c'est maigre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Livre_fictif

    RépondreSupprimer
  2. Merci John , que du bon.
    si tu veux celui la
    http://canutbrains.blogspot.fr/search/label/Nino%20Ferrer
    me faire signe en italien

    Ps Tu veux pas virer la capcha dans les coms,c'est chiant.

    RépondreSupprimer
  3. Merci les gars. Ca me fait chaud à mon petit cyber-coeur d'artichaud.
    Rasbaille, je sentais bien que ça n'existait pas en Français, j'ai relu Sandman et Shade, qui ne font qu'effleurer le sujet en énumérant les titres imaginaires d'auteurs réels, mais si j'avais eu le courage j'aurais relu Borges (le livre de sable) qui va un peu plus loin.
    Des fois en rêve j'entends des morceaux inédits de groupes ou de chanteurs que je connais, et pour cause, c'est mon cerveau qui les crée dans le Temps du Rêve. Dommage de n'avoir pas d'enregistreur sous la main, j'ai eu droit une fois à un très beau concert de Sigur Ros.
    Marius, je vois que j'ai affaire à un connaisseur. J'ai l'impression que Nino était trop dépressif pour être italien, mais c'est peut-être parce que je ne connais aucun Gerardo Manseti dont la renommée ait franchi le Tibre, il y en a peut-être. En même temps, ses chansons me paraissent merveilleusement se prêter à une interprétation ritale, et mitsoukale aussi. "Les histoires d'amour finissent mal", on dirait une cover de Nino.
    Le capcha c'est contre les gros bots, et puis commenter chez moi, ça se mérite ! ;-)

    RépondreSupprimer
  4. merci pour tout Mr Warsen.
    j'en était resté à Métronomie. (une année de trop)
    souvenir d'un festival à Redon, en 1975 (?), Nino en tête d'affiche, et en tête de cochon, il quitta la scène avant la fin du set ; en première partie il y avait The Cure...

    RépondreSupprimer