Ah ça, pour prendre des substances prohibées, on est là.
Les 3 premières pages de Shade # 01.
Ca commence par le récit d'une pauvre et jolie fille qui boit comme un trou détective depuis que son amant noir, qu'elle vient présenter à ses parents, se fait dessouder sous ses yeux par un flic blanc, parce qu'on est en Louisiane et que on rigole pas avec la mixité raciale et sexuelle dans les Etats du Sud, et puis dans certains comics non plus, malgré leur nom. Pas de bol, ses parents se font hacher menu par un serial killer psychotique qui, une fois attrapé et condamné, est possédé par une entité d'outre-espace en provenance de la planète Meta lors de son passage éclair sur la chaise électrique.
Puis, le Hurlement Américain s'abat sur la ville, et les rend tous barges.
Bref, c'est un peu chargé.
La première apparition du Hurlement Américain, un vendredi 13 à 5 heures.
Je suis tombé sur Shade après ma cure annuelle de Hellblazer, dont c'est Milligan qui a tenu le manche sur les 50 derniers épisodes.
Je l'ai feuilleté sur internet, puis j'ai acheté les 3 premiers volumes, qui ont été republiés chez Vertigo.
Je l'ai feuilleté sur internet, puis j'ai acheté les 3 premiers volumes, qui ont été republiés chez Vertigo.
Respect : un mélange de psychanalyse psychédélique, de thriller horrifique, de métaphysique quantique et d'expérimentations tous azimuts sur l'identité...
La mise en couleurs du premier tome est assez atroce (ça date du début des années 90) puis ça s'améliore.
Tout au long des 70 fascicules mensuels que dure la série, on sent que Milligan s'amuse à exorciser les cauchemars qui trainent dans l'air du temps depuis que l'American Dream est devenu l'American Scream, et quand ça ne lui suffit pas, il convoque ceux de la mythologie yankee des décennies précédentes, comme l'affaire JFK, les gourous du Flower Power, la clochardisation du Rêve Américain...
C'est à se demander s'il n'en a pas fumé un gros avec Stanislas Grof, le papa de la psychologie transpersonnelle.
On frôle aussi parfois l'esprit du Sandman de Neil Gaiman.
Et Milligan explore un bon paquet de possibles du medium "comics", quitte à sombrer dans le farfelu, avec plus ou moins de bonheur. Ca ne le dérange pas de convoquer Ernest Hemingway, James Joyce, Pandore ou John Constantine l'espace de quelques épisodes, pourvu que ça fasse des étincelles.
Y'a des gros coups de mou dans la série, mais aussi de sacrés morceaux de bravoure surréaliste, poétique et macabre.
La saga de Shade à travers les âges farouches du comic.
Tout au long des 70 fascicules mensuels que dure la série, on sent que Milligan s'amuse à exorciser les cauchemars qui trainent dans l'air du temps depuis que l'American Dream est devenu l'American Scream, et quand ça ne lui suffit pas, il convoque ceux de la mythologie yankee des décennies précédentes, comme l'affaire JFK, les gourous du Flower Power, la clochardisation du Rêve Américain...
C'est à se demander s'il n'en a pas fumé un gros avec Stanislas Grof, le papa de la psychologie transpersonnelle.
On frôle aussi parfois l'esprit du Sandman de Neil Gaiman.
Et Milligan explore un bon paquet de possibles du medium "comics", quitte à sombrer dans le farfelu, avec plus ou moins de bonheur. Ca ne le dérange pas de convoquer Ernest Hemingway, James Joyce, Pandore ou John Constantine l'espace de quelques épisodes, pourvu que ça fasse des étincelles.
Y'a des gros coups de mou dans la série, mais aussi de sacrés morceaux de bravoure surréaliste, poétique et macabre.
La saga de Shade à travers les âges farouches du comic.
Shade #001/010
Shade #011/020
Ça a l'air bien! Jamais lu de Milligan, cela dit, ça me fait penser à du Grant Morrison 90s (Animal Man , Invisibles & co.) (en même temps, c'est la même génération d'auteurs anglais...).
RépondreSupprimerComme le disait quelqu'un "un Grant Morrisson qui partirait pas en couilles à la moitié, ce serait pas un vrai Grant Morrisson."
RépondreSupprimerC'est faux pour un certain nombre de ses one-shots mainstream.
Et Milligan ne part pas en couilles, mais en sucette, passés les 40 premiers fascicules.