jeudi 21 janvier 2021

Robert Plant, Alison Krauss - Gone Gone Gone (2007)



Je ne savais pas que Robert Plant avait quitté Led Zeppelin. (rires)
En tout cas il joue toujours aussi bien de la guitare. (rires)
Je lui tire mon chapeau, parce que si j'avais été comme lui le chanteur d'un de ces groupes anglais qui ont inventé le roc dur à la fin des années 60, je n'aurais jamais eu assez de carburant psychique pour atteindre en aussi bonne forme les années 2000. J'aurais erré dans les ruines du château de ma splendeur passée en sanglotant devant la rediffusion de mes vieux concerts, en me bourrant de valium et de mauvaise bière, comme Elvis Presley les 15 dernières années de sa pitoyable existence, avec ou sans colonel Parker pour me botter les fesses et me faire rentrer dans le rang des têtes brûlées du rock'n'roll.
Si j'avais été artiste de variétés et idole des jeunes, j'aurais très mal vieilli; alors qu'en thuriféraire de poètes tombés dans l'oubli, ça va.
Une grande partie des projets musicaux dans lesquels Robert Plant s'est impliqué ces 20 dernières années me semble enjoué et inspiré.
L'album Raising Sand dont est extrait le youtube du jour est très musical. 
La voix d'Alison Krauss apporte un contrepoint appréciable aux saillies vocales du vieux bourrin du hard, qui n'est pas du tout devenu la vieille tantouze péroxydée que son passé pouvait laisser craindre aux dépressifs professionnels, mais qui est resté un artiste en quête du meilleur de ce qu'il pouvait encore donner et recevoir.

5 commentaires:

  1. Ahhhh, un mort-vivant. Il est ressorti de sa tombe l’ami John !

    C’est rigolo d’entendre un gentil duo comme ça de la part de Plant. Mais il a l’air de bien s’amuser et c’est là l’essentiel comme tu l’as si bien dit.

    RépondreSupprimer
  2. Excuse-moi si j'ai plus l'impression d'être vivant quand je n'écris pas, c'est une névrose personnelle. Née d'un radotage auto-abrasif sur cette plateforme. Il ne faudra pas pleurer quand je serai passé de l'autre côté
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/11/01/les-poemes-lus-aux-enterrements-derniers-maux-du-defunt_6058068_3224.html
    je serai sans doute parti au Super U acheter des ravioli à la ricotta pour nourrir l'amant de ma fille cadette.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu penses qu’ils ont des supérettes de l’autre côté ?

      Supprimer
    2. Quand on me demande pourquoi je n'ai pas très envie de devenir maître de céré je réponds que j'ai beaucoup de mal avec la lecture de textes, certes poétique, mais d'une bêtise abyssale. Je cherche désespérément des textes alternatifs dont le caractère bouddhiste prosélyte ne serait pas trop visible. Oh idéalement il faudrait que je l'écrive moi-même mais je n'ai pas encore trouvé le temps pour ce faire. Trop de covid en ce moment... et des gros, en plus... plus de 200kg dans des cercueils sur mesure dont un qui ne rentrait même pas dans le corbi et qu'il a fallu transporté dans un fourgon. 200 heures le mois dernier ça laisse peu de temps pour écrire des poèmes zen sur la mort. Aujourd'hui ça donnerait

      Gouttes de pluies sur le cercueil
      corbillard au milieu de champs gorgées d'eau
      rayons de soleil au cimetière

      Supprimer
  3. N'étant pas (encore) passé dans la pièce d'à côté, mais simplement perdu dans la fesse du pion (celle après l'arrière-cuisine...), la douce voix d'Alison m'a guidé vers la sortie...
    Comme toi, je m'esbaudis devant ces papys élevés à la schnouf, et reste épaté par leur énergie (cela dit, on ne les voit pas à l'heure du lever).
    J'espère que tu as vu le documentaire d'Arte sur Eric Clapton, ça laisse rêveur.
    ¨Pour revenir à Robert, j'aime bien aussi son album de 2014 "Lullaby And... The Ceaseless Roar" avec les Sensational Space Shifters...
    Thierry

    RépondreSupprimer