Lors de sa diffusion sur France 3 puis sur Arte, et lors de sa projection en mai 1999 à la faculté Charles V de Paris, ce documentaire de 45 mn réalisé en 1998 par Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic a été sévèrement critiqué par certains spécialistes du genre fantastique et de Lovecraft en particulier, qui y ont vu un portrait partiel, voire orienté de l'écrivain américain. Dans le Visage Vert, Michel Meurger écrit: «Le naturalisme appuyé du film, les charcutages crépusculaires, illustrent une stratégie tendant à dresser une véritable biographie patogène d'H.P.L. [...] Le vieux cliché du 'solitaire de Providence' est ici réactivé sous une forme radicale.» Gilles Ménégaldo ajoute: «Ce portrait de Lovecraft laisse une fâcheuse impression de confusion, d'à peu près et de répétition. Il irrite le connaisseur de l'oeuvre et il n'est pas sûr qu'il incite le profane à la lecture tant l'accent est mis sur le biographique, avec un amalgame constant entre la vie et la fiction, ce qui dénote une approche quelque peu contestable de la littérature.» (Le Visage Vert n°7, Losfeld 1999, p.156-158). Aujourd'hui encore, ce documentaire est assez régulièrement critiqué sur les forums consacrés à l'Imaginaire où on reproche notamment aux auteurs de dissimuler leur ignorance du sujet sous un esthétisme toc et une psychologie de bazar, pour reprendre les termes souvent employés.
Dans le but de réaliser ce qu'ils appellent une biographie psychique de Lovecraft, les auteurs ont indéniablement privilégié certains aspects de sa vie (notamment la période new-yorkaise, révélatrice de ses phobies racistes) au détriment de certains autres, sans doute moins favorables à leur propos.On s'étonne effectivement que les dernières années de la vie de Lovecraft soient ainsi passées sous silence quand on sait, notamment grâce aux travaux de S.T. Joshi, le biographe de Lovecraft, à quel point cette période a été fertile en rencontres, voyages et remises en question de ses dogmes de jeunesse (voir à ce propos: A Dreamer and a Visionary: Lovecraft in his time, S.T. Joshi, Liverpool University Press, 2001).
Le Cas Lovecraft apporte néanmoins un éclairage inédit et passionnant sur les relations de Lovecraft au temps, à la durée et au changement. D'un point de vue technique, ce documentaire constitue enfin une intéressante réussite esthétique, même si on peut sans doute y trouver certaines concessions à des modes graphiques -- voire infographiques -- passagères, notamment une iconographie médicale omniprésente, comme le souligne encore Michel Meurger.
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25 octobre 2020
[Repost]
Alan Moore essayant son costume de barbue pour le cosplay des Utopiales 2020
Par la barbe indessinable du Prophète ! j'ai oublié que j'avais remis le film de Trividic en ligne il y a presque un an.
Mon Dieu / Vous qui n'êtes pas toujours au bureau quand il faut / je veux dire pendant les heures de sévice / faites de moi un ajonc / un genêt / j'en ai soupé des humains / un vrai ragoût /alors que si vous me réincarnez sur la lande / j'y chanterai vos louanges avec Lankum et plus d'intensité / que les rochers dans The Wild Rover (Official Video)
Et tant pis si les mêmes effets de distorsion visuelle récursive sont appliqués à des éléments de décor, minéraux ou végétaux, que dans "Midsommar", le film d'Ari Aster auquel la série "The third day" me fera forcément penser un jour où je ne serai plus fâché avec la culture, tu hors de ma vue. Dilatation, contraction, ondulation : plus les altérations sont discrètes, mieux elles imitent les hallucinations qu'on peut éprouver à la suite de l'ingestion d'une omelette de champignons qui font rire, ou de celle d'un buvard de mauvais acide coupé au speed dans les années 80, cela dit sans vouloir me la péter avec des souvenirs de choses laissées au bord de la route.
J'étais en train de rédiger très lentement un article sur la défunte revue de bande dessinée AAARG !, et puis soudain, une moitié du duo des nhomsDédé et Mireille, je vous dis pas laquelle parce qu'elles étaient consubstantielles, a fusionné avec le grand Tout, après avoir expérimenté les yeux ouverts une longue maladie quand même assez courte, en plus elle ne m'avait pas prévenu qu'elle se mourait, elle est restée très discrète jusqu'au bout, et je la comprends car qu'aurais-je pu faire avec mes bras ballants, discrète elle est ossi restée parce que le trépas l'intéressait très peu, alors que la vie la faisait reluire, ça, oui, c'est rien de le dire. D'ailleurs la mort n'est pas le contraire de la vie, mais le contraire de la naissance, la vie n'a pas de contraire, même parmi les no-life. C'est pas le rabbin qui va me contredire, et je crois ben que la disparue aurait tété d'accord avec moi là-dessus, je n'ai pas souvenance d'en avoir parlé avec elle, mais je peux l'affirmer de façon d'autant plus péremptoire qu'elle n'est plus en état d'en débattre, la pauvrette.
N'empêche même que, après ce coup-là, Dédé et Mireille, en plus de s'accorder en genre et en nombre un peu comme elle veut quand elle veut, elle est vraiment immortelle. Pour saluer son départ, j'ai débité en fines lamelles de mp3 le concert de Gindou 2018, cette rétrospective acoustique qui fut leur premier, leur meilleur, et restera dans les mémoires comme leur dernier concert, aussi vivement salué par la critique qu'acclamé par le public.
J'aimerais écrire des choses inspirées sur le disparu, mais je n'étais pas intime, juste complice. Alors assez de verbiage, place à l'image. Souvenez-vous de la première reformation de Dédé et Mireille, dès 2012. Elles étaient venues finir d'enregistrer trois inédits chez moi, et on avait fait un peu de vidéo aux alentours de mon bureau. Trois versions successives de "Tanpis Tenmieux" avaient vu le jour, dont les deux dernières sont encore en ligne.
J'ai ressorti du tiroir la version 1, retournée aux limbes depuis l'avènement triomphal des versions 2 et 3, la voici là voilà.
le texte de la chanson :
J'y joins un courrier hyper-secret du regretté, reçu pendant le montage du clip.
Quand je le relis, il revit, presque encore mieux que s’il n’était pas mort.
Presque.
PRIÈREÀRATSQUI RIENT
J’aurais voulu dire quelques mots qui me sont revenus au sujet de « tanpistenmieux », quelques mots, je pense à toi John, mais à toi aussiJak, qui nous rapprocheront sans doute de Bergson, là où qu’il crèche désormais.
Au premier rat bord, « Tenpistenmieux » nous dit « Bin on s’en fout ! », c’est clair. « Qu’les curés soient loin derrière, ça nous faittenpis, ça nous faittenmieu, ça nous faitautant rire que pleurer, ça nous fait rien, nous on avance, toujours avance ».
Si j’me le rappelle bien, quand Dédé et Mireille a écrit les paroles de cette chanson, y a eu un premier moment où c’est qu’Jaka adhéré, qui l’faisait trop marrer, c’est quand j’ai dit « on meurtpas de la rage ». C’était trop fort qu’un bête etrhinairedise ça. Et pourtant c’était.
Donc, au deuxième rat bord – En fait, ça existe pas, le deuxième rat bord, car comme dit LaoTseu (ou PaulPréboist) : « Si tu dépasses le premier rat bord, eh bien tu débordes, con ! » -- Au deuxième rat mort, donc, « Tenpistanmieux » est une leçon sur la Vie qui dit : « Quoiqu’il arrive, la Vie Elle est plus forte, putain con ! ».
Et alors que verra-t-on dans ce clop ?
On verrait les deux pôles – intimement reliés, qui s’opposent et se complètent – le pôle inquiet qui observe et scrute tandis que l’oppôleextatique admire et s’esbaubit.
Skillest rigolo c’est que,là-bas dans les vignes et la forêt, c’estJakquipleure etOimqui rit. Alors que dans l’écriture de la canzone de Dédé et Mireille, y a eu un deuxième moment, décisifçui-là, c’est quandj’ai dit « et qui claquent des dents » et que t’as dit « Àpoi-le ! ». Donc on est interchangeable à l’intérieur même du concept, et c’est ça que je voyais dans les images de nous chantant en studio.
QuandJaktadi, John, « Délire… ! », je n’peux que l’acclamer, etptêtque j’rajoute, vas-y rajoute, « A pas peur de monter des choses ensemble qui d’habitude se montent pas ensemble,pasquec’qu’on dit et qu’on voudrait montrer, c’est que tout ça c’est juste de la Vie. Et que tous ceux qui nous gonflent, à la considérer comme une bougie, à avoir peur de tout et à nous enfiler leur peurpar tous les viscères et les abats,comme Mélanie ses cierges, on leur dit justeÀpoil,pasqu’on est malpoli mais pas si temps, pute borgne, con ! »
Àc’propos, un truc qu’est rigolo, c’est que, moi, j’ai toujours cru que tant pisettant mieux s’écrivaientçacom, c’qui veut donc diresi on les accole(on revient au premier rat mort, eh ouais, faut suivre), c’est aussi pire qu’c’estaussimieux, c’est donc sans importance, on peut s’en taper, on s’en tape.
Mais j’lesai vusaussi écritssitcom,tempspis, temps mieux et alors làles accolerça dirait, on a connu pire, on a aussi connu mieux, çanousdit donc tout est relatif, c’est beaucoup plus large.
Voilà, relativité, c’est justeellequ’ondoigtsentir bien profonddans ce clop.C’est Dédé et Mireille.
Aujourd’hui, 11 octobre 2012, c’est un beau jour qui commence (avec engueststars Proudhon, Bergson et Einstein, putains de Moines, putain con !) et je n’ai pas de caillou dans ma chaussure pour vous taper la bise.
Ni dans le commerce, ni hors commerce : le CD audio "bestofe" de Raoul Peut-être, qui accompagnait en 2005 le DVD que je ne parviens à trouver nulle part.
le DVD, actuellement invisible, contient probablement :
Tous les clips (de 84 à 2005)
- Lives (de 81 à 2005)
- Les Raouls sur la route (Garanti jamais vu)
- Les Raouls en studio (Ohhh!)
- Tout et n'importe quoi (Que du bonus 100% portnawak)
le CD audio "bestofe" contient probablement sans aucun doute : la liste des titres publiée ci-contre sous forme d'image.
Est-ce un remède à la mélancolie ? l'Histoire le dira. Ou pas, comme on dit dans les stages de médiation de pleine concierge.
je vous fais le DVD + le CD + la casquette, le tisheurte et le pin's qui va bien pour 69,99 € prix maximum conseillé
Très proche dans la forme du Tom Waits période Bone Machine. Dans le fond aussi.
They found my body in a bag, body in a bag, They found my body in a bag. I used to have a name, I used to have a name, Now I only wear a tag.
I used to walk the dark streets late at night. Offering my love for a reasonable price. Now my feet won't do no walking And my hands won't do no job. I lie dead cold in the dead cold ground.
Killer ditched me in a ditch, ditched me in a ditch. The Killer chopped me up and ditched me in a ditch. But my killer kept my head, the killer kept my head. Maybe they put me in a box under the bed?
I used to walk the dark streets late at night. Offering my love for a reasonable price. Now my feet won't do no walking And my hands won't do no job. I lie dead cold in the dead cold ground.
I used to walk the dark streets late at night. Offering my love for a reasonable price. Now my feet won't do no walking And my hands won't do no job. I lie dead cold in the dead cold ground.
But my killer's on the loose, my killer's on the loose. Maybe you heard it on the news?
Dans le temps, quelqu'un qui possédait un certain ascendant spirituel sur moi a dit : "Il y a deux façons d'exister : être une star, ou une victime. Les deux à la fois c'est encore mieux (...) Il y a aussi des gens qui se font des cancers pour ça, pour avoir le plaisir de montrer à tous que leur situation est vraiment terrible, et qu'en plus, ils survivent."
A ce prix-là, je n'ai plus tellement envie d'exister, en tout cas pas sur le support Internet, où mon cancer du virtuel est moins étendu qu'il y a quelques années ; finalement, il n'y a que quand je lis le dernier Emmanuel Carrère ou quand je veux décrire la texture musicale de mon nombril que j’abonde dans le sens de cette prophétie auto-réalisatrice, et que ça se manifeste sous forme dépressive.
C’est pourquoi je prends de plus en plus souvent le pli de NE PAS écrire.
Vive le silence.
(auquel j'aspire)
Ou alors, disparaitre.
Carrément.
Sur Internet, dans un premier temps.
C'est pourquoi, quand je tombe sur Absentia par How To Disappear Completely, je veux applaudir vigoureusement, mais sans bruit.
Le disque de chevet de Xavier Dupont de Ligonnes.
Où qu'il soit.
Surtout que le collectif d'ambient polonais tire son nom d'un ouvrage d'auto-camouflage dont le nom complet est "How to Disappear Completely and Never Be Found".
Ca fait du bien de regarder une mini-série de science-fiction spéculative qui sans être vraiment contemplative, n'est ni trop barrée, ce qui lui évite de se perdre, et nous avec, ni aggressive. Dont les héros ne sont majoritairement ni blancs ni dépressifs. Qui se passe à San Francisco, élégamment survolée, sans qu'on brocarde en voix off le renchérissement des loyers du fait que la ville soit devenue le dortoir de la Silicon Valley.
Une série dont les concepts et thèses sur la causalité ne sont pas infligés à coups de gros mots issus du vocabulaire intimidant de la physique quantique, mais sont détaillés presque au ralenti, comme si on lisait un ouvrage de vulgarisation chiantifique sous Valium. Ou le compte-rendu de la série sur ce site spécialisé pour mal-comprenants.
Sans doute qu'on ne prendra pas une grande claque devant Devs comme jadis devant Black Mirror, devenue le mètre étalon de la prospective pessimistique, sans doute qu'on regrettera une série à charge, qui veut dénoncer le caractère déterministe de l'univers, qui l'empêche de désobéir à ses propres lois tout en préservant l'idée chère aux scénaristes (et si pratique en cas de panne créative) d'une infinité de mondes connexes et imbriqués, grâce à l'exercice mesuré du libre arbitre en quantités raisonnables, j'ai déjà oublié comment les deux s'articulent mais ça n'était pas si indigeste que ça, bien que le message du Christ soit un peu blackboulé sur le coup, et que la portée spirituelle de la série s'en ressente un peu, tant pis, pas trace non plus de débauche d'effets ou de relances narratives confuses et laissées en plan un peu plus loin sur le bas-côté de l'autoroute de l'information parce qu'on n'a que 8 x 52 minutes. Et en rendant hommage sans ostentation à Everett et à ce putain de chat de Schrödinger qui vient bouffer toutes les croquettes du mien. Alors que ça aurait pu tourner à l'épisode de trop de Rick et Morty.
Une série sur laquelle on ne se sent pas obligé d'écrire un article informatif (qui de toute façon barrerait en couille avant même d'atteindre son propre milieu, bien qu'il ne puisse le faire qu'après avoir mesuré sa fin) depuis la découverte d'une cybertaverne au comptoir de laquelle des transfuges du courrier des lecteurs de Télérama mettent la honte aux spectateurs d'allociné par l'emploi d'arguments construits et d'adjectifs raffinés.
Ma fille me prenant pour la réincarnation d'Harvey Weinstein,
je préfère ne pas insérer d'image de Sonoya Mizuno,
mais du seul gros geek dépressif de la série,
bien que ça soit moins vendeur.
C'est reposant de suivre les tribulations de Sonoya Mizuno, soi-disant aux abois mais quasiment sans affects exprimés, de la regarder devenir presque sexy tellement elle est désérotisée. Tellement elle porte la poisse à ses amants, aussi. Mais Alex Garland (Ex Machina, Annihilation, et maintenant Devs) l'exhibe depuis si longtemps qu'il doit y avoir anguille sous roche. Des situations potentiellement hystériques donnent lieu à des échanges policés dans une ambiance peu anxiogène, malgré des enjeux importants.
Une série à recommander donc à ceux dont la prise quotidienne de lithium garantit la stabilité humorale, et qui n'en attendent pas autant que du dernier recueil de Ted Chiang qui sur les mêmes thématiques rebattues du deuil, du voyage temporel sans rime ni raison, des conséquences de nos actes et de ce qu'on va manger ce soir, pourrait bien faire valdinguer nos certitudes dès qu'on trouvera 5 minutes pour aller à la ville l'acquérir en librairie à condition de ne pas oublier son masque à la maison.
Série dont la bande-son originale est composée de morceaux paisibles richement texturés (cordes, voix humaines, instruments percussifs doux genre gamelans) par les collaborateurs habituels de Garland dont un ancien de Portishead, et de reprises inspirées.
Et en plus vous avez le choix de la garniture :
- la version Score (les compositions originales)
la version Soundtrack (les morceaux importés dans la série : Jan Garbarek, Low, Steve Reich...)
la version Score + Soundtrack (supplément cornichon 2€)
Deux remixes vraiment ignobles de titres pourtant assez savoureux de leur second album. C'est incompréhensible qu'ils aient sorti des versions "Hit The Dancefloor Mix" de ces chansons destinées avant tout à un décodage laborieux par des geeks vieillissants outre-manche vingt ans après les faits, geeks voués à s'interroger sur leur fascination pour les conduites ordaliques. Je vais écrire au préfet. (L’ordalie est le terme qui désigne le jugement de Dieu, mode de preuve universel dans le droit antique. Dans les formes les plus anciennes et les plus pures d’ordalies, le sujet soupçonné de sorcellerie ou de crime est exposé à une épreuve par éléments naturels (poison, fer rouge, eau, etc.), et la mort est à la fois verdict et application de la peine. La conduite ordalique désigne le fait pour un sujet, de s’engager de façon plus ou moins répétitive dans des épreuves comportant un risque mortel : épreuve dont l’issue ne doit pas être évidemment prévisible, et qui se distingue tant du suicide pur et simple, que du simulacre.
Le fantasme ordalique, sous-tendant ces conduites, serait le fait de s’en remettre à l’Autre, au hasard, au destin, à la chance, pour le maîtriser ou en être l’élu, et, par sa survie, prouver tout son droit à la vie, sinon son caractère exceptionnel, peut-être son immortalité…
La conduite ordalique est donc en quelque sorte toujours à deux faces : d’un côté, abandon ou soumission au verdict du destin, de l’autre croyance en la chance, et tentative de maîtrise, de reprise du contrôle sur sa vie.
Tentative, pour un sujet dépendant, ayant « perdu le contrôle de sa vie »(selon la formulation A/A-N/A), de reprendre en main son destin, elles constitueraient l’envers de la dépendance. Le jeu avec la mort serait donc bien démarche magique, irrationnelle, de passage et de renaissance, et non autodestruction de sujets désespérés.)
Bravo, messieurs, vous m'avez convaincu, j'arrête les remix.
Finis les remixes délirants et largement à côté de la plaque, à partir de l'an 2000 les maxis 45 Tours d'Alabama 3 suivent sagement le modèle du support promo de l'album en cours. Une version plus courte (Radio Edit) de Too Sick To Pray, le titre qui ouvre le second album, et deux petits inédits. Toujours dans le même style acid country, avec des voix de vieux cowboys pour qui l'enfer n'est qu'un feu de camp, ces chansons dont on ne peut savoir avec certitude si c'est du lard ou du boudin, réanimant les spectres issus du folklore des groupes de rétablissement en 12 étapes, mettant en scène des prêtres au delà de la rédemption, parsemant leurs complaintes de noms de bluesmen américains. J'ai trouvé un blog musical français qui en parle bien, c'est rare :