mercredi 23 janvier 2013

Novocaine for the soul

Malgré le Global Warming, malgré ma crisette de la cinquantaine et malgré la situation au Mali qui ne cesse d'être préoccupante, malgré  malgré la relative confidentialité de sa carrière nonobstant le soutien de Lavilliers sur son avant dernier album, la belle Clarika persiste à sortir des disques élégants, tendres et acides, où elle explore la féminité post-moderne, la vie, la mort et tout le bazar.
Ca m'oblige à acheter des disques et à relancer l'économie, et c'est toujours ça de pris.
Claire Diterzi n'a pas l'air mal non plus, mais je ne peux pas être partout, et je n'ai plus beaucoup de sous depuis que j'ai tout claqué en implants dentaires tralalère non remboursés.

samedi 29 décembre 2012

Said the gramophone

Il y eut une époque lointaine où les Inrockuptibles étaient une somptueuse revue à dos carré, éditant irrégulièrement des CD bourrés de trouvailles musicales, qu'on ne pouvait recevoir que grâce à l'abonnement, et on avait alors l'impression d'entrer dans le Saint des Saints Musicaux et de faire partie des Heureux Elus du Bon Goût et de l'Elegance réunies.
Ce temps n'est plus, et il fut sans doute entièrement une fiction issue de la rencontre entre un habile marketing et des aspirations à être branché élitisme et sociétés secrètes (et un peu d'avidité sonique, c'est à dire si je décompose attrait de la nouveauté + envie d'être ému par des sons plutôt que par des gens, etc...)
Heureusement, tous les ans, le blog musical "Said the gramophone" édite sur le web une grosse compilation très éclectique, et pleine de trouvailles.


C'est grâce à Said the Gramophone que j'ai découvert Tune-Yards ou Avec pas d'casque... et que j'ai pu leur envoyer des sous.
Ils ont de l'oreille et du goût.
Bien que quand on dit ça, ça signifie souvent "ils ont bon goût puisque c'est le même que le mien".
Ma mère avait trouvé dans une copie de français d'un de ses élèves cette définition radicale de la bêtise : "un con, c'est quelqu'un qui pense pas comme moi".
Bref, cette année avec la compil du Gramophone, vais-je capter un peu de cette beauté, et de cette grâce qui sont rarement distribuées par l'amère Noël, en tout cas pas chez moi depuis que maman est morte et que je n'ai plus goût à grand-chose ?
Sur leurs 100 titres préférés par an, comme il y a du rhapeû et des chanteuses pour fille, je conserve une vingtaine de morceaux dans ma discothèque, et ça ressemble alors à s'y méprendre aux compils des Inrocks de dans l'temps, à condition de ne pas me croiser dans la glace, d'oublier qu'en 1991 on ne pouvait pas écouter de clé USB en voiture, et de m'étonner de ne pas chercher à savoir qui joue quoi (de façon à briller ensuite en société) sachant que dans les musiques sélectionnées par Gramofon et refiltrées par moi, c'est surtout l'incarnation sans cesse renouvelée de la jeunesse, de l'émotion (je bannis l'arrogance sonore, ce qui ne fut pas toujours le cas) et des mariages sonores improbables qui vont me ravir l'âme, bref c'est de la créativité, et ça n'appartient à personne sinon au génie de l'espèce humaine ©copyright Dieu, quoi...

Edit : 
Après écoute de la cuvée Gramophone 2012, je suis déçu, il y a une majorité de grognasses délurées et de hippoppe cagneux.
Je mettrai en ligne les cuvées précédentes, si ça intéresse quelqu'un.

lundi 24 décembre 2012

Décompte fatal

Dans Courrier International, petit bilan graphique des causes de mortalité au XXe siècle.
J'aimerais voir représentée la bulle "Morts Naturelles, à l'échelle. Peut-être que ça ne rentrait pas dans l'image.

dimanche 9 décembre 2012

Dédé et Mireille : Un trou bleu (2012)



Le dernier des trois clips tournés fin juillet dans l'improvisation et la bonne humeur communicative.
La chanson n'avait pas été écrite il y a 25 ans.
Mais ça eut pû.


samedi 24 novembre 2012

J'irai pisser sur ma tombe (King Crimson, 1973)





Je jure que je n'ai pas fait exprès de découvrir que les thuriféraires et les sycophantes s'étaient ligués pour sortir pour Noël un coffret regroupant 15 CD qui constituent l'édition ultime (on l'espère bien) de "Lark's Tongues in Aspic", oeuvre de jeunesse de King Crimson, soit 1973.
Curieux, ce groupe qui sort son mémorial de son vivant.
Les détails sont là :
https://www.burningshed.com/store/panegyric/product/362/4114/

J'ai commencé à écouter les premiers disques, mais hélas ! ce n'étaient que d'obscurs concerts enregistrés dans des salles anglo-saxonnes à l'acoustique douteuse, à moins que les techniques d'enregistrement de l'époque aient été globalement défavorables à la musique vivante, pas comme maintenant où le moindre clampin peut se pointer à un concert de Godspeed You ! Black Emperor avec un enregistreur numérique et réaliser un bon live, comme je l'expliquais ailleurs, et que le groupe diffuse depuis son wiki à titre gracieux...
Pour en revenir au Roi Cramoisi et Frippé, arrivé au cinquième sixième disque j'ai commencé à m'interroger sur pourquoi je m'infligeais un tel châtiment. 
Pourquoi s'acharner à re-construire une discographie en concert qui a déjà trouvé ses limites quand on sait que les amateurs éclairés possèdent dans leur discothèque le quadruple album live "the great deceiver", sans compter tous les albums qui ont été publiés sur le label que Crimson a créé de toutes pièces pour rassasier les inassouvissables appétits de ses fans ?
Et puis pourquoi je fais une fixette sur la période de ma vie où j'ai le plus écouté cette musique crispante pour les uns, crispée pour les autres, période où je poursuivais moi-même des études fumeuses et acidues ? 
Tout en m'interrogeant sur ces identifications grossières, j'ai commencé à déterrer des pépites, de plus en plus grosses : l'album studio entièrement remixé, et on dirait qu'ils ont distribué des nouvelles oreilles pour l'écouter, des chutes de studio de work in progress assez bien fichues (où l'on vérifie qu'ils n'étaient pas là pour rigoler) et des prises alternatives de la plupart des morceaux du disque d'origine, qui résonnent comme quand au cours d'un songe on découvre des tableaux de Dali ou de Picasso qu'on ignorait, on reconnait la patte du maitre mais l'oeuvre nous était inconnue, et c'est normal puisque c'est notre esprit qui la crée à partir de sa base de données actualisée en temps réel.
Et puis alors, que ferions-nous sans cette foutue culture intellectuelle, musicale, littéraire, cinématographique... nous serions obligés de pratiquer Vipassana, et c'est là qu'on les verrait, les glandus.
On peut aussi ricaner dans les ténèbres en méprisant le rock progressif et le reste de l'humanité, mais le résultat est karmiquement douteux. 

Du coup je mets les CD 10 et 12 ici :


Le flasque et l'enclume, qui vous salue bien.

samedi 10 novembre 2012

Dédé et Mireille : Tanpis Tenmieux (1987/2012) Version 3 : L'Heureux Mixx

Tanpis Tenmieux : L'Heureux MiXX from john warsen on Vimeo.
Bon ce coup ci je crois qu'on y est.
Le dosage entre amateurisme éclairé et perfectionnisme maladif est plus facile à trouver avec l'âge, en ce qui me concerne.
En ce qui concerne Dédé et Mireille, ils ont su dès leur plus jeune âge élever le débat au dessus des parties.

mercredi 7 novembre 2012

Dédé et Mireille : Tanpis Tenmieux (1987/2012) Version 2 : Champêtre de joie

tanpis tanmieu version 2 "champêtre de joie" from john warsen on Vimeo.
Sont-ce là les rejetons d'une certaine gauche libertarienne partie de rien et revenue de tout ?
Non pas, c'est juste Dédé et Mireille que j'ai suivie dans le p'tit bois derrière chez moi.
Pour coiffeur ? Ben non, Tanpistanmieux.
Je préparais celle-ci, mais j'ai un mode de dérushage assez lourd, pointilleux et aléatoire, ce qui fait que je poste ce morceau en retard de 7 jours 13heures et 23 minutes par rapport à la date de livraison prévue.
Mais du coup, avant il y a eu la version studio.
Qui n'était pas prévue.
Mais la reformation Dédé et Mireille était tout aussi improbable, alors commencez pas à pinailler.
Surtout que même en étant méticuleux sur le choix des plans, cette version est un peu répétitive, et qu'il va falloir mélanger les 2 pour arriver à kek'choz de correct.

jeudi 1 novembre 2012

Hommage tardif à Tuxedomoon

J'aurais bien aimé être Peter Principle, mais pas Winston Tong.
J'ai enregistré quelques maquettes, il y a un an, avant de comprendre que c'était la porte ouverte au Tout à l'Ego d'avoir tous ces musiciens non syndiqués dans mon ordinateur.

samedi 27 octobre 2012

Dédé et Mireille : Tanpis Tenmieux (1987/2012)


Tanpis Tanmieux from john warsen on Vimeo.
Je ne pensais pas garder ces images volées pendant qu'on enregistrait les voix des nouveaux morceaux cet été dans mon bureau, et puis finalement si.
De l'aveu même du musicien en chef, ce morceau redoutablement velouté lui est venu en écoutant " All along the Watchtower" de Jimi Hendrix et en essayant de faire un truc du genre.
L'obsédé textuel auteur-interprète n'a rien avoué malgré une séquestration de plusieurs jours dans nos locaux et la menace d'évoquer Bergson au petit déjeuner.