Henri Salvador n'est connu du très grand public que pour deux périodes bien identifiées : celle rigolarde des années 60, quand il fait le con avec des chansons rigolotes ("Zorro est arrivé", "Le travail c'est la santé"...), profitant à fond des débuts de la télé, de la vague yéyé et de l'invention du Scopitone (juke-boxe à vidéos qui trônait dans les bars) qui lui permet des festivals de grimaces, et puis celle en 2000 de sa renaissance en crooner impeccable sous l'égide de la chanteuse Keren Ann ("Chambre avec vue"), une dernière vie en guide de révérence-référence.Mais Salvador était beaucoup plus que cela, avec une vie musicale avant et pendant. Auteur-compositeur et bon guitariste dès les années cinquante (standards de la classe de "Syracuse", "Count Basie"...) et aussi - ce que révèle avec bonheur cette réédition-compilation du label Born Bad - tout au long des 70's, quand, en complet autodidacte (il était déjà son propre producteur dès les 60's, avec son label Rigolo), il s'installe un studio à domicile, empli de guitares, synthétiseurs, boîtes à rythmes, chambres d'écho, qu'il va utiliser seul. Une sorte de précurseur, qui produira là pendant une douzaine d'années en marge des morceaux destinés à Disney avec qui il est sous contrat, des chansons personnelles, bidouillées, expérimentales, publiées sur des singles-bides commerciaux dans un total anonymat. Des chansons qui sonnent aujourd'hui étonnamment modernes(...)
vendredi 21 mai 2021
Henri Salvador - Homme Studio -1970/1975 (2021)
jeudi 20 mai 2021
Sur une peinture de Manchu (2019)
Connaissez-vous vos bleus ? |
Ils ont parfois d'autres noms. Comme dans les romans de Christopher Priest. |
Le savais-tu ?En fonction du domaine d’activité, le décor, les beaux-arts, la mode, la physique-chimie etc., les différentes nuances de bleus peuvent changer de nom. Le terme “bleu pétrole” est par exemple issu du monde de la mode.Pour une même couleur, il existe aussi plusieurs appellations, qui proviennent de plusieurs horizons : du matériau d’origine, de son histoire, du nom de l’inventeur, du fabricant de couleurs, de l’usage qu’on en fait etc.Une même couleur peut comporter plusieurs nuances possédant chacune une appellation spécifique… Cette nuance peut être appelée par le nom de la teinte ou celui de la nuance.
C'était grave. Ca le reste. |
mercredi 19 mai 2021
Joost Swarte : Total Swarte (2012)
Dans Total Swarte, on trouve les exercices de style de Raymond Queneau en BD (2008) : un pas de plus vers la ligne Clerc. |
Aucun dessin de Crumb n'a mieux vieilli que les autres. Sauf peut-être son biopic sur l'expérience religieuse de Dick. |
l'oeil de Willem dans Libération |
Et en plus, comme ils le disent bien chez planète bd et sur le site d'amazon, l'album est tout petit ! Quelle bande de gougnafiers, chez Denoël !!! |
mardi 18 mai 2021
Le petit Steve Roach illustré : Une année 2010
https://steveroach.bandcamp.com/album/live-at-grace-cathedral
Truth & Beauty (2010)
rediffusion de (Cosmos) 1999
voir avec mon collègue :
https://www.rythmes-croises.org/steve-roach-retrospective-premiere-epoque-1982-2000/
https://steveroach.bandcamp.com/album/truth-beautyavec Byron Metcalf et Dashmesh Khalsa
(1/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/dream-tracker
Sigh of Ages (2010)
(4/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/sigh-of-ages
Nightbloom (2010)
avec Mark Seelig
dimanche 16 mai 2021
Jak Belghit - Le rêve d'un caillou (2020)
Manufrance, c'est vraiment la French Touch de la bonne dérouillée que les Boches n'auront pas. |
Li-An est un génie. |
Elle, si elle faisait des disques sur Bandcamp, je les achèterais pas. J'irais plutôt la voir en concert. |
samedi 15 mai 2021
Le petit Steve Roach illustré : Une année 2009
Rediffusion de l'album de 2004, de sinistre mémoire, jumelé avec son dark companion de 2000.
Le double album le plus intéressant, ou le moins décevant dans la veine spatiale et atmosphérique de ces années-là. Des nappes, certes, glissent les unes sur les autres, on a déjà entendu ça, mais dès l’ouverture de Birth Of Still Places, elles sont texturées, finement nervurées, leurs longueurs d’ondes sont comme des vagues qui avanceraient loin sur le rivage de la perception, et elles ne se retirent pas, d’autres viennent les recouvrir, les plaques tectoniques glissent harmonieusement sans faire de grands bruits qui font peur, et la magie opère enfin. Un certain nombre de concepts sonores ébauchés dans de précédents disques trouvent ici un épanouissement à leur mesure.
L’idée d’Immobilité dynamique®, qui fait ricaner le roachien sur tant de galettes frelatées, est révélée dans son immanente plénitude auto-satisfaisante pendant les 40 minutes du premier morceau. L’acédie, cette affection spirituelle qui se manifeste par l'ennui, le dégoût de la prière et le découragement, et qui atteint principalement les moines et les fans transis de Steve Roach, disparait soudain. Pas de traitre et angoissant vortex (tourbillon creux créé par un écoulement de fluide) nécessitant de se crisper sur les accoudoirs du fauteuil de peur de basculer dans la crevasse soudain apparue dans le plancher du salon. Tout n'est que calme et volupté.
Le reste du double CD est vaste et ample, quoi que moins chaleureusement habité. Eclats de soleil reflétés sur un lac d’altitude, caressé par la brise. Ondes gravitationnelles ascendantes. Sérénité scintillante du plateau roacheux peu inquiété par l’érosion tant qu’il fait sec et que le vent ne se lève pas.
(4/5)
https://projektrecords.bandcamp.com/album/dynamic-stillness
Immersion IV (2009)
Je flotte. Certes. Mais le minimalisme des moyens mis en oeuvre m’évoque plus la blancheur clinique et chlorée d’une piscine de laboratoire plutôt que l’abyssal océan. Plus neuroleptique qu’hypnagogique, destiné à ceux qui croivent que les disques de Roach peuvent leur « faire » quelque chose d’agréable à l’insu de leur plein gré s’ils les passent en boucle et à bas volume toute la sainte journée, illusion engendrée par les gars du marketing, puis auto-entretenue par les auditeurs, grâce à l’abondante documentation qui encadre les sorties.
Je ne vais pas ricaner, j’ai fait partie du coeur de cible. Si ce disque me « fait » quelque chose ? oui, il est tellement ouaté et cellulosique qu’il me « fait » penser à racheter du papier toilette.
(1/5)
jeudi 13 mai 2021
Jeff Beck : Loud Hailer (2016)
Il y a une grosse ristourne en ce moment sur le Wolf Multi Star - UGM30. Ca serait ballot de ne pas en profiter. |
Jeff Beck Loud Hailer (Full Album 2016) from Nowhere Man on Vimeo.
Une fois que le chat a validé son stage et qu'il a le scarificateur bien en main, je lui laisse finir la pelouse et je me renseigne sur les composants du cocktail que j'ai ouï, car on trouve tout à la Samaritaine. J'aime bien traîner sur les blogs musicaux, j'ai l'impression de feuilleter des fanzines chez les buralistes de gare sans en acheter aucun.
https://www.albumrock.net/album-jeff-beck-loud-hailer-7562.html
http://fp.nightfall.fr/index_9353_jeff-beck-loud-hailer.html
https://www.lagrosseradio.com/rock/webzine-rock/chronique-rock/p15686-jeff-beck-loud-hailer.html
Bones UK. Le remède à la myxomatose dans vos élevages. |
mardi 11 mai 2021
Le petit Steve Roach illustré : Une année 2008
pack promotionnel de 2 albums :
Habemus papam tribalum ambientem.
déjà chroniqué par votre droguiste habituel :
https://www.rythmes-croises.org/steve-roach-retrospective-1982-2000/
https://steveroach.bandcamp.com/album/ascension-of-shadows-complete
A Deeper Silence (2008)
Décidément, la nature a horreur du vide, sauf dans les disques de Steve Roach.
Qui nous gratifie d’une nouvelle boucle stratosphérique d’une minute trente avec la réverbération réglée sur « 2 jours », boucle ensuite autogreffée ad nauseam, comme sur Darkest before dawn. « Cet espace sonore sert comme une sorte de portail vers des états de conscience subtile, et est également parfait pour le soutien d'un sommeil plus profond. » dit la pochette. En plus, vous pouvez caler une armoire avec.
« Ce disque, véritable pavé en mousse lancé sur la mare gelée de l'insomnie, n’a pas fini d’y ricocher muettement, et fera grand bruit chez les sourds. »
(Jaune Ouarsène, Télédrama)
(0/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/a-deeper-silence
ressortie de 1986 + 1 CD inédit
séquenceur irrespirable séquences d’arpèges en continu variations infimes ça fait du bien quand ça s’arrête et d’ailleurs veuillez excuser mon écriture saccadée
naïveté et improvisation (substitués plus tard par rouerie et programmation de claviers à base d’ingrédient secret)
(0/5)
avec Byron Metcalf, Mark Seelig
Pour moi, en espingouin écorché, mâtiné de latin de cuisine, « Nada Terma » signifie « pas de douche ce soir, señor » ou alors « aller au bout du rien, au terme du néant ». Alors que les gars du marketing traduisent ça par « découvrir des trésors spirituels à travers le monde du son », et que pour eux Nada Terma fusionne les frontières de la musique ambiante, de la musique du monde et des styles sacrés-méditatifs, où les tonalités indiennes se mêlent aux percussions de transe de type soufi immergées dans des atmosphères, des dérives et des bourdonnements, induisant un état de conscience détendue et concentrée. La pièce de 73 minutes tissée en continu est séquencée en sept segments discrets, parfaits pour le yoga, la contemplation et le travail corporel. J’ajouterai la sieste lucide, une nouvelle discipline émergente au bout de tant de disques se réclamant de la transe en danse pour rester relativement immobile pendant tout l’album. Même équipe et mêmes principes que Mantram, Metcalf et ses percus, Seelig et sa diphtonie réelle ou simulée, sa flûte bansuri… Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on dirait un peu une caricature de new age mainstream, il y a bien des clichés dans le mille-feuilles de couches d’instruments superposés (drone, flute, tam tam…) et un certain entêtement à entonner la lambada mono-tonique, au risque de la lassitude : comme pour Mantram, l’intime conviction que quelque chose ne démarre pas, qu’on erre dans les prémisses, au lieu de parvenir enfin au terme du Rien. Ce qui nous permettrait ensuite de passer à autre chose. En principe.
(2/5)
https://projektrecords.bandcamp.com/album/nada-terma
Landmass (2008)
Tableau garanti peint à la main. L'artiste parcourt le Grand Canyon à bord d'un 4x4 prodigieusement à l'arrêt : les variations paysagères sont imperceptibles au grand angle. En contrepartie, chaque brin d'herbe, chaque rocher est minutieusement décrit. Magnifiquement lassant par moments. Mais comme c’est un live enregistré dans les locaux d’une radio amie, il y a quand même de la nénergie qui circule, et ça en principe c’est bon. En tout cas un peu meilleur que les superproductions minimalistes précédentes.
(2/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/landmass
Erik Wøllo vit en Nørvège, pays très frøid.
De leur association nait une musique violemment tiède.
(0/5)