jeudi 10 décembre 2009

Warren Ellis/Suart Immonem : Nextwave #01 - Director's Cut (2006)

Hi.
Du Warren Ellis rigolo.
Un peu de light dans son lourd.
No kidding.
Plus ça va, plus on dirait que le Philippe Manoeuvre early 80's (le rédac-chef de Metal Hurlant qui signait ses éditos au chalumeau et qui critiquait les albums de Motorhead comme personne dans Rock et Folk ) qui sommeillait en Warren Ellis prend la place du fin lettré qui brocardait naguère la mythologie des super-héros.
Enfin, Warren Ellis n'a jamais été un fin lettré (quoique, en lisant son blog, on trouve des traces de culture autre que geekienne) mais vous voyez l'idée.
Bon, enfin, en anglais ça conserve un certain charme, surtout avec tous les mots qu'on comprend de travers. Un peu comme quand on écoutait Genesis en 73, quoi.

mardi 8 décembre 2009

Envoyé Spécial sur Hadopi (novembre 2009)

http://www.pcinpact.com/actu/news/54213-hadopi-odebi-envoye-special-reportage.htm

Pire que le ton des reportages : les effondrements économiques induits, et l'effet miroir (pour avoir pris une part active à ces effondrements.)
Bon, on a jusqu'à fin décembre pour se bourrer les disques durs, après faudra admettre que l'idée de visiter tous les jours la Fnac sans passer par les caisses, avec cet esprit revanchard qui consiste à se dire qu'on amortit l'investissement (les disques durs et autres lignes à haut débit, plus les différents appareils pour aller de l'ordi à la télé HD, les disques vynile rachetés en compact disc et les films VHS en DVD et bientôt en Blue-Ray), ça pouvait pas durer comme les impôts.
Et en triant du courrier périmé, je retombe sur cette assertion de ma gourette, qui m'évoque immanquablement des tas de gens :

"Ces gens souffrent vraiment mais il est absolument impossible de les aider en quoi que ce soit, parce que ce qui les fait souffrir, c’est leur arrogance. C’est l’arrogance qui empêche de se réconcilier avec ses enfants alors que ce serait peut-être le moment d’y songer. C’est l’arrogance qui empêche de s’intéresser aux enseignements, qui sont la seule chose qui pourra nous aider une fois qu’on sera mort. C’est l’arrogance qui fait que si on rencontre quelqu’un qui pourrait nous aider, ça ne marchera pas. Comme le dit un ami : « Si tu mets la tasse au-dessus de la cafetière, c’est forcé que ça te tombe sur les pieds »

dimanche 6 décembre 2009

Bernard Lavilliers - Nuit d'amour (1981)

Que Nanard n'est-il décédé au cours de ce stupide accident domestique avec une brune chargée !
Il ne cherchait qu'à la nettoyer quand le coup est parti.
Bref.
Ici il y a du meilleur et du moins bon.
J'étais là, j'ai tout vu, et aussi vrai que j'ai bac plus douze en lavillierologie early-eighties, c'est vrai que Bernard inventa ici le rap, avec son bataclan de boites à rythmes sur NightBird, et ce au moins cinq ans avant tout le monde, même si les lyrics - inspiration poussive polar Los Angeles, l'album est enregistré là-bas - flirtent un peu avec le ridicule et la posture, et que les fans de la première heure commencent à tousser : c'est le début de la chucknorrisation de notre ancien camarade de la LCR.
Mais il y a l'étonnante reprise des Barbares (le morceau) relooké métal flippé, avec l'aide des complices de toujours. Il y a Betty, où l'émotion n'est pas feinte.
Pour le reste, il y a du n'importe quoi plus ou moins inspiré.
Mais il faut bien être quand on a été, j'aimerais vous y voir !

Faut-il ou non se faire vacciner contre la grippe ?

Un article qui récapitule les enjeux et les conséquences de la vaccination, remarquablement clair et précis si on prend le temps de le lire.
http://www.atoute.org/n/article134.html

samedi 5 décembre 2009

Spacious Thoughts (N.A.S.A, 2009)

Spacious Thoughts from Anti Records on Vimeo.


Un joli clip à regarder en HD sur le site de Tom Waits.
Les graphistes contemporains sont vraiment les rois du pétrole, en attendant qu'il n'y en ait plus.
Si ça ne vous nique que les yeux, vous aurez de la chance.
Mais c'est une expérience à tenter.
Tout comme l'hallucinant (comme disent les toxs) Mind Games, regardé hier soir suite aux prescriptions de Catsuka.

C'est quelque chose comme les voyages d'Hector Kanon dans les bardos, dessiné par toute la bande de la Lucha Libre, si c'était possible.

vendredi 4 décembre 2009

Cliff "Ukelele Ike" Edwards - I'm A Bear in a Lady's Boudoir (2007)

http://en.wikipedia.org/wiki/Cliff_Edwards


Label: AIRAC Records
Catalog#: AIRAC-1322
Format: mp3/320
Released:2007

Tracklist:

01. I'm A Bear In A Lady's Boudoir (2:36)
02. Hard Hearted Hannah (3:05)
03. For No Good Reason At All (2:48)
04. I'll See You In My Dreams (3:02)
05. Charley, My Boy! (2:59)
06. Who's The Meanest Gal In Town, Josephine (3:07)
07. Stack O'Lee Part 1 (2:45)
08. Stack O'Lee Part 2 (2:34)
09. Insufficient Sweetie (3:06)
10. Alabamy Bound (2:44)
11. It Had To Be You (3:29)
12. I Want To Walk Again Blues (2:53)
13. California (2:50)
14. I'm Going To Give It To Mary With Love (2:54)

Recordings from 1920's -1930's.

Cliff Edwards (June 14, 1895 – July 17, 1971), also known as "Ukelele Ike", was an American singer and voice actor who enjoyed considerable popularity in the 1920s and early 1930s, specializing in jazzy renditions of pop standards and novelty tunes.
He had a number-one hit with "Singin' in the Rain" in 1929.
He also did voices for animated cartoons later in his career, and is best known as the voice of Jiminy Cricket in Walt Disney's Pinocchio (1940).

Cliff Ukelele Ike Edwards - I'm A Bear in a Lady's Boudoir.rar

dimanche 29 novembre 2009

Le cinéma de papa


Hier soir sur les conseils éclairés de Jerry Frissen j'ai regardé Let the right one in, bizarrement rebaptisé Morse lors de la sortie française.
Sobriété, rigueur, sensibilité, intelligence : nous voici devant l'antithèse absolue de Zombieland.
Que toutes ces qualités soient au service de l'illustration (plutôt que la relecture) d'un mythe métaphoriquement très humain, le vampirisme, n'enlève rien à la puissance de l'évocation.
Les vampires ont des moyens intellectuels qui font défaut aux zombies, et il devient alors difficile d'échapper à ses prémisses.
Les américains préparent un remake, ils vont saloper tout ce qu'ils peuvent et souligner le reste en rouge, chouette.
Sur le plan de la perversité, l'original séduira le plus exigeant des pédophiles, mais ce n'est pas sa vertu première, bien qu'à ce titre, on puisse faire confiance à l'inconscient collectif et à la bonne volonté américaines pour faire encore plus fort, la preuve : ils ont déjà attaqué le titre : Let me in, tout un programme.

Quand on voit la mocheté de l'affiche française (ci-dessous) par rapport à l'originale (ci-dessus), on se dit que la French Touch n'est qu'un pâle avant-goût de la mutilation à venir.


samedi 28 novembre 2009

Sociologie du Zombie : Ce qui ne te tue pas te rend plus gore.

J'ai regardé Zombieland sans a-priori, je le jure. Juste dans l'idée de passer 90 minutes en communion spirituelle avec mon ado. On y trouve des effets numériques plutôt chiadés, un trosième degré plus systématique qu'inspiré (le second est invoqué depuis le début de ce cinéma bis comme clause contractuelle du faire-part de naissance), Woody Harrelson et Bill Murray, qui semble avoir beaucoup vieilli même si son maquillage ne le rajeunit pas, et l'habituel fatras transgressif qui est la marque de fabrique de ce cinéma pop corn - faites gaffe à ne pas trop racler le fond du saladier s'il fait plus d'un litre 5, quand même. Il pourrait y avoir des trucs pas net à traîner dans le fond.
Curieusement, dans ce jeu de massacre à fleurets mouchetés, la sexualité est épargnée, et le couple humain serait même l'avenir de l'homme, en tout cas le postulat de départ de Zombieland 2, ce qui range le film dans la catégorie light.
Intrigué par la vogue actuelle des films de zombies et de vampires, sans parler de toutes les néo-apocalypsonneries, je me demande si personne ne s'est fendu d'une psychanalyse du Zombie, et tombe d'abord sur une conversation qui remet les choses en perspective : le Vaudou a été abandonné comme substrat spéculatif, et les contradictions abondent sur les besoins vitaux du Mort Vivant.
Mais ensuite je découvre la pépite, qui justifie cet articulet, à défaut d'enluminer le film, qui me laisse sur ma faim, à part l'intro de Délivrance au banjo jouée dans le supermarché pour attirer les décérébrés.

vendredi 27 novembre 2009

Warren Ellis & Garrie Gastonny-SuperGod #1 (2009)


"En tout être humain il y a toute la manifestation. Chaque homme est un microcosme en qui se retrouve tout le macrocosme, depuis le brahman jusqu'aux quatre éléments de la nature. En tout homme il y a tout, ce que nous appelons le meilleur et ce que nous appelons le pire. Il n'existe pas de haut sans bas, de lourd sans léger, de long sans court, ni de montagnes sans précipices. En chaque être humain, en chacun de nous, se trouve le résumé de toute la création, laquelle comprend aussi bien les tigres que les brebis, les serpents et les oiseaux. Tout est en l'homme, le meilleur et le pire, et cela doit être non seulement reconnu, accepté, mais considéré comme une chose sacrée. Tout être humain porte en lui les plus "hautes" impulsions à l'abnégation, à la sainteté, à l'amour, au don, au sacrifice et les plus "basses" impulsions à l'affirmation tyrannique, à l'accaparement, à la destruction, au sadisme. Tout être humain porte en lui les plus exigeantes aspirations à l'ascétisme et au renoncement et les plus puissantes attractions sexuelles et sensuelles. Tout cela est dans l'homme et c'est la présence de Dieu en l'homme. Ces manifestations que nous distinguons comme saintes ou comme sataniques sont toutes les expressions, plus ou moins aveugles ou éclairées, de la tentative désespérée de l'homme pour transcender ses limitations et retrouver son visage originel à l'image de Dieu. Sous le signe de l'ignorance et des ténèbres, le criminel cherche Dieu dans le meurtre, l'ivrogne cherche Dieu dans l'alcool, le mari déçu cherche Dieu dans les femmes des autres. Et l'ego cherche sa satisfaction dans le service du prochain, dans le dévouement aux grandes causes et dans la lutte contre le mal, c'est à dire contre tout ce qui lui déplait et contre tous ceux qu'il n'aime pas. Là où nous voyons des êtres méchants ou bons, cruels ou généreux, le sage, lui, ne voit que des "formes" cherchant à s'exprimer ou à se libérer. (...) Le mal n'est ni dans les mauvaises pensées, ni dans les émotions les plus égoïstes ou agressives et vous pouvez les regarder en face sans être condamnés par Dieu. Le mal ne commence que relativement au prochain, au tort qui est fait à celui-ci,c'est à dire lorsque les émotions ou les pensées se traduisent en actes et elles se traduiront d'autant moins en actes qu'elles auront été moins reniées, déniées et refoulées."
Arnaud Desjardins, "Les chemins de la sagesse", édition intégrale à 120 balles, merci seigneur.

Desjardins n'avait pas anticipé les scénarios que Warren Ellis allait pondre quarante ans plus tard sur le besoin ontologique de l'humain de se bricoler des entités divines du type "ordinateur mycologique sur substrat de viande". (on dirait une traduction automatique mais je l'ai faite à la mano)
Il continue ici ses réflexions sur le surhumain, et sur ce qu'il advient de la transcendance quand la pression sociale se fait insistante.
A signaler qu'un petit éditeur commence l'exhumation, la traduction et la publication des travaux antérieurs dans la même veine.
Saluons cet effort courageux, avec tous les enculés qui téléchargent.

http://www.megaupload.com/?d=5Z812SSK