vendredi 23 novembre 2018

Charles Lloyd & The Marvels + Lucinda Williams - Vanished Gardens (2018)

Entendu sur le disque :
"Même si tu voulais pleurer, tu pourrais pas".
C'est pourtant pas faute d'essayer !
Mais l'émotion c'est comme la bandaison papa ça n'se commande pas  (Brassens, "Fernande").
Flûte à six Schtroumpfs, je ne voulais pas écrire un nouvel article ici, j'étais parti à en rédiger un sur mon autre blurg.
Mais j'ai commencé à écouter Vanished Gardens, le disque.
Faut jamais faire ça, quand on a un blog musical. Vaut mieux se crever les tympans et tout rédiger au pif, à partir de chroniques de Télérama et des Inrocks rédigées en langue des signes, découpées dans le journal des sourds et des malembouchés par un malcomprenant aux doigts gourds et recopiées en braille par un aveugle parkinsonien, et enquiller les uploads dans la colonne de droite, enlève pas tes lunettes et goûte comme ça sent bon, t'occupe pas des signaux et remets du charbon, c'est autant de temps de gagné pour faire autre chose.
La première fois que j'ai entendu Lucinda Williams, c'était sur la bande-son de Crazy Heart, un film de coboyes qui m'a beaucoup touché dans lequel ce vieux filou de Jeff Bridges incarne un chanteur de country de troisième zone complètement au bout du rouleau, genre Tom Waits s'il n'avait pas rencontré Kathleen Brennan en '78.
Plus tard, le réalisateur de Crazy Heart tournera Hostiles, un western avec de vrais Indiens mais la bande originale sera signée Max Richter, qui est à Tom Waits ce que Eric Zemmour est au Dalaï-lama : pas grand chose.



En tout cas, Lucinda Williams chantait avec une belle énergie dans la bande-son de Crazy Heart :
"Tu m'as pris ma joie / et je ne te veux plus / tu n'avais pas le droit / de me prendre ma joie / et je veux la récupérer" sur une rythmique hard-blues pas piquée des canetons, mais il faut bien deux ou trois potes guitaristes manchots pour faire sonner ça comme il faut.
Et je m'étais dit que parmi toute la bande de radasses qui font des reprises de Tom Waits au lieu de finir le repassage et de préparer le dîner pendant que je redonne un zeste de cohérence au chaos culturel ambiant, c'était bien la seule qui jouissait d'une légitimité naturelle à reprendre le vieux Tom, avec une voix et un tempérament ça comme.
Le vieux Tom qu'on se tape pendant tout un segment du dernier Netflix des frères Coen, et que par moments on dirait du Lucky Luke, et à d'autres moments c'est juste un brouillon. Un peu comme sur mon blog, quoi. Je dois avoir un frère qui sommeille en moi, s'il se réveille j'espère qu'il ne voudra pas se digivolver en fille comme les soeurs Wachowsky, sinon ça va devenir compliqué.
Et v'là-t'y pas que je la retrouve ici, Lucinda Williams, à fricoter avec un saxophoniste de 80 balais qui a l'air d'avoir fait plein de choses géniales dans sa vie, et puis comme par hasard, parmi tout ce que la ville produit de sportif et de sain qui vient taper le carton, y'a ce vieux briscard de Bill Frisell... le guitariste qui mène tellement de projets en parallèle qu'il croit que sa femme est une face B... (rires enregistrés plutot faiblards)
...passé l'intro au saxo de We've Come Too Far to Turn Around, on sent poindre à partir de zéro minute cinquante cinq secondes dans l'arrière-gorge de Lucinda Williams une de ces putains de protest-songs dont les Zaméricains ont le secret

Nous avons regardé dans les yeux du mal
Nous avons dansé lentement avec le diable
Nous nous sommes assis à sa table
Et partagé avec lui au festin
Nous avons avalé le liquide de ses mensonges
Toléré celui que nous méprisons
Été égaré par son déguisement
Trompé par ses croyances

(je vous laisse imaginer comment ça finit)



le lien vers l'album et tout ce qu'on peut dire d'intelligent dessus

il est en écoute ici


jeudi 22 novembre 2018

Ulf Wakenius & Eric Wakenius – Father and Son (2017)

Et voilà.
C'est déjà le premier anniversaire d'un article assez réussi dans le genre pipeau vaporeux
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2017/11/manna-51-1998.html
qui m'a rapporté $ 4576,57 sur le second marché grâce aux Google Ads habilement dissimulées dedans.
J'aimerais bien pouvoir écrire à nouveau des articles comme ça
d'un autre côté c'est quand même beaucoup de travail et de fatigue nerveuse pour pas grand-chose
et quand je commence à ne plus mettre de ponctuation ni de majuscules en début de phrase c'est pas bon signe
nan mais là c'est juste pour vous faire montrer
c'est pas encore la crise de mid-50's pour l'ours bipolaire
je venais vous dire que parmi les cyberquintaux de disques empruntés à la médiathèque l'an dernier sans forcément les avoir rendus dans les délais, je suis tombé sur ce "Father and Son" enregistré par Wakenius Père et Fils
et faut croire que le Saint-Esprit était au mix, parce que ça sonne divinement
comme du John MacLaughlin qui jouerait des mélodies sensibles au commun des mortels
Ulf (le père) vient du jazz et Eric (le fils) du rock, ensemble ils créent une musique d'une puissance et d'une délicatesse incroyables
et surtout bouleversante
c'est sûr que c'est pas à moi que ça arriverait
de sortir un disque comme ça avec mon père
enfin je viens de télécharger la partition de "la dernière séance"
pour pouvoir la lui jouer à Noël en version nu-metal
mais n'en disons pas plus
ça serait gâché



mercredi 21 novembre 2018

[Repost] The Honeymoon Killers - Les tueurs de la lune de miel (1982)

06/02/2009
C'est souvent les meilleurs qui partent les premiers, c'est peut-être pour ça qu'ils sont partis et que je suis encore là.
Tout ce qu'il y a à savoir sur cette météorite sonore est ici.

18/11/2018
Je disais ça parce que je croyais à la mort du chanteur peu après la sortie de leur unique album, ce qui semblait un gage d'honnêteté et de décence, pour des punks. Mais en fait il est décédé en1989, soit sept ans plus tard. Bien sûr, à l'échelle géologique, c'est "peu après". Mais à l'échelle humaine, c'est quand même pas tout de suite.

Comme tout le monde, j'ai été attiré vers ce disque par leur reprise décomplexée et feunissime du Nationale 7 de Charles Trénet, et fus souterrainement déstabilisé par le contenu plutôt post-punk (on était déjà en 82) et nihiliste de l'album.

Marc Caro s'est cassé de la BD,
pour faire du cinéma invisible.
C'est assez réussi, on ne le voit plus.
A force de relire aux cabinets Une logique de la sensation, la somme remarquablement casse-couilles que Gilles Deleuze a consacré à Francis Bacon, dans lequel il articule l’idée de sensation avec "l’idée de force, de forces vitales, de forces invisibles" et considère "l’existence humaine comme ressenti, comme intensive", je comprends et j'accepte aujourd'hui la nature profondément perturbante et dérangeante du disque des Tueurs de la Lune de Miel, dont certaines chansons peuvent provoquer un malaise quasi-physique (Flat, Histoire à suivre, Décollage, Fonce à Mort, J4, etc...) offrant un équivalent sonore de certaines histoires courtes de Marc Caro dans le Métal Hurlant de la Belle Epoque ou des films les plus perturbés de David Lynch. Le chanteur et leader du groupe fut aussi peintre, graveur, et icône du milieu artistique bruxellois underground, dans lequel il devait s'en passer de belles, puisque les gais lurons de Minimal Compact et de Tuxedomoon y avaient trouvé refuge au début des 80's. Près de 40 ans plus tard, leur synth-pop aigrelette et low-fi n'a rien perdu de son âpre potentiel de nuisance, tels des Odezenne vaguement néan(t)dertaliens.

mardi 20 novembre 2018

[Repost] Richard Hawley - False Lights From The Land EP (2011)

9/02/2013

Si la musique ne sert à rien, cet EP reste une sacrée consolation à sa propre inutilité, et même une consolation Sacrée. C'est ballot, parce qu'en révassant sur There's A Storm A Comin' (bande son idéale du film Take Shelter) on se dit que la chanson aurait pu servir à élever l'âme jusqu'à l'élégance... si notre avidité compulsive de galettes dérobées sur le Net ne nous en interdisait la jouissance pleine et entière. Après, on peut aussi s'interroger sur la légitimité de ce besoin de consolation au fait que la musique ne sert à rien... Produit dans la foulée du classieux Truelove's Gutter et avant les orages plus convenus de Standing At The Sky's Edge, c'est tout dire de cet EP que d'en dire du bien à ceux à qui ça ne dit rien et qui n'en pensent pas plus.

20/11/2018

Cette année l'anniversaire de la mort de maman tombe aujourd'hui.
Bon anniversaire maman.
Quel dommage que les liens de download soient désactivés au Paradis.
Mon disque t'aurait bien plu.
En enfer, la situation n'est guère meilleure : on peut télécharger à gogo, mais les ordis n'ont ni carte son, ni enceintes.
Comme le disait Kurt Cobain, le désir du Nirvana, c'est le Samsara.
(Le désir de Paradis est la source de l'Enfer, pourrait-on traduire)

False Lights From The Land EP


un échantillon gratuit
à la surprise générale, le clip a été monté avec des chutes de la saison 3 de Twin Peaks.

lundi 19 novembre 2018

Deux doigts dans la reprise (1)

Je viens de percucapter que A crédit et en stéréo d'Eddy Mitchell était une adaptation plutôt enthousiaste (à défaut d'être réussie, en tout cas aux yeux des Fils à Pénible dans mon genre, mais on les emmerde) de No particular place to go de Chuck Berry.
Ça m'est venu en le sifflotant dans la cuisine, tout en donnant de petits coups de latte à divers objets qui trainaient par terre, pour leur rappeler qu'ils n'avaient rien à faire là.
A première vue, No particular place to go raconte l'équipée automobile de Chuck Berry quand il était jeune, il emmène sa copine en balade dans son véhicule à combustible fossile, ils n'ont nulle part où aller en particulier, il aimerait bien l'embrasser et plus si affinités, mais ils ne parviennent ni l'un ni l'autre à défaire leurs ceintures de sécurité, alors ils ne font rien du tout et finissent par rentrer à la maison avec une monstrueuse érection frustration, flon flon, qu'ils vont sans doute éteindre en se goinfrant de Royal Bacon® dans un MacDo, tout du moins s'ils parviennent à débloquer leurs ceintures de sécurité, la chanson ne le dit pas, ce n'est pas son boulot.
J'ai toujours décodé un sous-texte racial dans cette entêtante ritournelle, pour moi la copine de Chuck est blanche, c'est pour ça que leurs ceintures (les convenances de l'époque, dont la non-mixité) restent coincées, et qu'ils n'ont pas d'endroit où aller, et qu'ils ne parviennent à rien faire ensemble, à l'instar du jeune Alexandre dans le complexe de Portnoy de Philip Roth, et puisqu'on ne vivra jamais tous les deux, puisqu'on est fous, puisqu'on est seuls, puisqu'ils sont si nombreux et que même la morale parle pour eux, alors à quoi bon se raser ?
La chanson date de 1964.
En 2017, soit 53 ans plus tard, Jordan Peele réalise une variante en pdf filmé sur le même thème, version quand même assez éloignée de l'original sur cette question toujours sensible aux USA sous Trump 1er, question qu'on ne peut laisser en pâture aux mains des fous de la gâchette qui s'invitent de plus en plus régulièrement dans le débat auquel ils n'apportent pas de nouvel argument rhétorique sinon un gros tas de cadavres encore tièdes, et quand tu es un cadavre, il importe finalement peu que tu sois Noir ou Blanc, Ouais Ouais Ouais Maintenant.
L'adaptation d'Eddy Mitchell, quant à elle, escamote subtilement la question raciale, pour se concentrer sur une critique radicale du capitalisme financier. Eddy venait de lire La société du spectacle de Guy Debord et voulait se payer le rêve américain, en épinglant ses pires travers. A l'époque où sort le quarante-cinq trous A crédit et en stéréo on pensait que le consumérisme ne s'en relèverait pas, mais finalement sa capacité à récupérer sa critique fonde son aptitude à la survie, et je crois bien que tant que l'homme blanc n'aura pas pollué la dernière rivière et abattu le dernier arbre, il n'acceptera pas l'idée que l'argent ne se mange pas, il est un peu idiot, à crédit et en stéréo.

No particular place to go 

A crédit et en stéréo

dimanche 18 novembre 2018

The Good, The Bad & The Queen - Merrie Land (2018)

Sortis le même jour, le disque de ma tante est pourtant mieux que le film de mes oncles.
Le disque de ma tante ressemble à un album surnuméraire et légèrement déprimé des Specials ou de Madness, Noblesse et Brexit obligent. L'élégance incarnée, comme le dit Le Monde (ça change de Télérama).
Le film de mes deux oncles, le pauvre, manque d'idées, d'histoire, d'enjeux, de punch. Certes, les décors scintillent (ils ont été briqués à mort par des plug-ins compatibles FCP X qui font rutiler les cieux cobalt et les prairies qui semblent saigner de la chlorophylle), certes les acteurs sont bien choisis et semblent beaucoup s'amuser dans leurs costumes ma foi seyants, mais comme tout cela est creux, pauvre en esprit, en un mot miséreux !

samedi 17 novembre 2018

[Repost] Les Stilettos - Les dix plus grands succès des Stilettos (1980)


12/05/2009

lu et approuvé ici :
Stilettos, c’est un peu l’âme du rock à Bordeaux. Du moins, la face joyeuse, insouciante et désinvolte. Celle qui, à Nantes, donnera Elmer Food Beat. Mais à Bordeaux, on n’est pas là pour rigoler… Cofondé par José Ruiz et Dominique Nougaro, Stilettos développe son côté iconoclaste dans une cave au centre ville que le groupe partage avec Standards et Gamine dont l’ex instituteur José Ruiz est un peu le grand frère à tous (...) 




17/11/2018

J'ajoute la vidéo qui va bien, avec le playback qui va mal et le taux de pleurage qui rockvoisine 5% dans les studios de fr3 Ancienne Aquitaine.



Entre le moment où ce disque a disparu des serveurs megaupload et celui où il a réapparu ailleurs, des gens sont nés, ont aimé, trahi et sont morts d'autre chose.
Des empires se sont effondrés, et leurs ruines sableuses sont léchées par le vent.
L'album des Stilettos n'a pas pris une ride.
Enfin, moins que moi en tout cas.
C'est magnifique : il ne sera jamais vieux.

http://www.mediafire.com/file/rqgf1t446vn421o/Stilettos.zip/file

vendredi 16 novembre 2018

High Tone - Bass Température (2001)

Hier matin j'ai eu subitement envie d'écrire et de poster un article, un peu comme j'avais envie de downloader tout Silverberg l'autre jour. Que Houellebecq me vienne en aide ! Je n'avais guère le temps de m'y consacrer,  et avec l'expérience je suis comme Nino Ferrer maintenant, il chante rarement la peine, la perte ou le deuil, mais quand il le fait il ne se déplace pas pour rien, alors j'ai attendu et c'est un peu passé, surtout quand je me suis aperçu que je voulais poster du déjà reposté. Hérodote complètement. J'avais une dévorante envie de dub, comme une femme enceinte. Du coup je lâche prise et je mets juste les liens, vous vous débrouillerez pour rédiger le reste de l'article.

l'heureux posté :
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2015/12/repost-collision-tour-hint-versus.html
https://ez3kiel.bandcamp.com/album/collision-tour-hint-vs-ez3kiel
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2014/05/high-tone-ekphron-2014.html
http://odgprod.com/2017/11/07/high-tone-remixed-dub-to-dub/

l'heureux mixé :
http://odgprod.com/2017/11/07/high-tone-remixed-dub-to-dub/

l'album du jour en long, en large et en travers :
https://hightoneofficial.bandcamp.com/album/bass-temperature
https://www.youtube.com/watch?v=34h2aGYWwAM
http://www.trip-hop.net/album-1293-high-tone-bass-temperature-jarring-effects.html

Et comme en France, tout finit par des chansons, écoutons le vieux chef indien de Little Big Man remixé dans le premier morceau de Bass Température :
"Merci pour mes victoires et pour mes défaites / merci de m'avoir donné la vue / et de m'avoir rendu aveugle pour que je voie plus loin / tu fais toutes les créatures et tu les guides dans leur chemin, O Grand-Père. Et maintenant, tu dois faire retourner les Etres Humains au silence / nous marcherons bientôt sur une route qui ne conduit nulle part" préfigurant en cela le Talking Heads de "Road to Nowhere" avec 145 ans d'avance.
Ooh punaise, je posterais bien du Talking Heads...

dimanche 11 novembre 2018

Le groupe Odeurs sur la scène du Théâtre de l'Empire à Paris (1979)

Suite à l'écoute du podcast de l'émission d'Antoine de Caunes consacrée à Ramon Pipin, je me suis rappelé cette nuit que j'avais dû voir son groupe Odeurs passer à l'émission Chorus (je vous parle d'un temps que les moins de 50 ans ne peuvent connaitre que par oui-dire)
et donc en trois clics crac crac ça m'a couté 1,99 € sur le site de l'INA, et à mon avis ça va pas rester en ligne longtemps, après on peut faire des variantes, flouter le logo, tronquer les tags, mais bon j'ai plus quatre ans et demi quand même...
Cet extrait du concert fut diffusé le 01 avril 1979, peut servir d'intermède le 11 Novembre, car comme vient de me l'écrire un ami épargné par la pluie c'est la r'mise triste mais y a l'sun et malgré la brièveté et la relative raideur de la prestation scénique, je me rappelle avec émotion le concert de l'Elysée-Montmartre 1980 et ses inconcevables mises en scène felliniennes des chansons des deux premiers albums du groupe.

vendredi 9 novembre 2018

Ramon Pipin - Nous sommes tous frères (2016)

Je ne suis pas très fan de l'album de Ramon Pipin " Nous sommes tous frères " de 1985, mais disons que lui ne serait certainement pas très fan de cette période-là de ma vie, alors faut pas trop la ramener non plus. La mise à jour qu'il a faite de la chanson éponyme en clip en 2016, avec le mauvais goût revendiqué qui le caractérise depuis ses débuts, est assez croquignolette, en particulier le quizz en cheap morphing sur les vilains du siècle, vers la fin du morceau. On y croise du beau immonde. J'ai fait des trucs dans le même style, et franchement, là, j'aurais pas fait pire.



Il a sorti un disque en 2016, on peut en écouter des extraits ici.
Que dire d'autre ?
S'il n'avait pas été lui, je n'aurais pas été moi.
J'ignore si c'est énorme, mais c'est comme ça.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ramon_Pipin