J'ignore pourquoi, parmi la communauté des mangeurs de disques, on trouve très peu de HFT à downloader.
Je pense que tout le monde se retient de dépouiller le maitre de ses revenus patrimoniaux.
Au cas où le Grand Cthulhu (chapeau pointu) vienne lui faire un deuxième trou.
Une arrivée d'air chaud.
Comme je le disais chez Daniel, Thiéfaine fait ici l’apologie de la picole, du blasphème etc… sur des musiques endiablées, au milieu d’un lacis de putains de guitares flamboyantes et ténébreuses, de rythmiques sépulcrales, d’infra-basses séminales, et je me suis aperçu en le réécoutant récemment que je n’avais plus de grief contre ce Néonomicon sonore glauquissime et toutes les conneries que j’ai pu faire en l’écoutant, lorsque j’étais plus jeune et plus influençable.
De plus, Hubert-Félix s’est depuis racheté une conduite intérieure avec crucifix sur le volant, chant de psaumes dans les vide-poches, etc… Je galèje, mais c’est presque ça.
Et je n'accroche plus à ses disques comme avant.
C’est comme s’il avait entrepris un douloureux chemin de rédemption, en fonction de ses moyens du moment, pour réparer les torts qu’il a eus envers des millions d’ados mal dans leur peau et qui se sont livrés sur son invitation à de désastreuses expériences avec des produits et des relations toxiques au-delà du décibel dicible.
Donc voilà un gars qui avait sans doute au départ un potentiel de nuisance spirituelle plus élevé que le coma des mortels, même en considérant l’échantillon statistique peu représentatif des artistes maudits, et je n’ai pas eu à lever le petit doigt pour que les choses évoluent favorablement, même si ça a pris 30 ans.
Le bourgeois a-t-il plus de possibilités de s’éveiller que le Léon Bloy softcore que fut Thiéfaine dans cette incarnation de 1984 ?
Ont-ils vraiment besoin de mes prières, alors que je ferais mieux d’aller faire ma méditation de pleine conscience en vue de l’interro-surprise de demain matin ?
Ces questions méritent-elles vraiment l’encre virtuelle que nous répandons à leur endroit ou à leur envers ?
Les passants qui mourront après-demain sous les balles des zombies daechifiés regretteront-ils pendant leur courte agonie de n’avoir pas su, ou si mal, aimer leurs semblables, leurs frères ?
et de qui se moque-t-on ici, franchement, je vous le demande ?
Daniel :
Je pense que Thiéfaine a eu beaucoup d’occasions de souffrir dans sa vie (…) La souffrance, ça fait réfléchir. J’ai eu moi aussi ma période Thiéfaine, il y a 30 ans…
JW :
Ok mais pour une part, sa souffrance était auto-infligée (addictions vécues comme un moindre mal et érigées comme paravent quand on ne peut affronter le pire, ce qui nous ferait quand même un bien ouf… après un certain travail devant lequel souvent on recule)
Ca compte ?
Daniel :
Il me semble que quand on est jeune et qu’on voit arriver le succès, on n’a pas la moindre idée de ce qui nous attend. Je n’ai jamais été une star internationale, mais si on se met à y réfléchir un peu, je pense que ça doit ressembler à “Descente dans le maëlstrom” d’Edgar Poe.
J'ai trouvé une chronique très correcte et instructive sur l'album, heureusement que j'avais rédigé la mienne avant.
http://clashdohertyrock.canalblog.com/archives/2012/02/03/16762526.html
Et le disque pour manger avec.
http://www.mediafire.com/download/53zwl54j11jwii1/HFT_ASS.zip
[EDIT]
10/04/2024 :
en cherchant sur le net les paroles de Buenas Noches, Jo, je ne trouve que des versions gougnaffiées avec des logiciels de reconnaissance vocale de mes fesses.
Je ressors le CD et scanne le livret.
Houellebecq Akbar !