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vendredi 4 septembre 2020

Alabama 3 [ The Singles ] Woke Up This Morning (1997)


Comme beaucoup de blancs-becs de ma génération, j'ai découvert Alabama 3 en regardant les Sopranos, légèrement stupéfait devant ma télé. Ca poussait le bouchon bien plus loin que les mafieux de Scorcese et ses figures de style un peu recuites sur le péché et la rédemption.
Woke Up This Morning (Chosen One Mix) rythmait le générique de la série. 
Pour le coup, ce maxi-single plein de remixes est moins inutile que d'autres. Il y a une version au piano de Converted, et une poignée de versions big beat électro masse-burnes de leur tube fétiche qui leur collera à la peau pendant toute leur carrière et qu'ils ne pouvaient sans doute plus voir en peinture.
En France sortira début 2021 un préquelle de la série.
Aurons-nous droit à un nouveau remix ?
En attendant, voici la fiche de celui-ci :

La petite et la grande histoire de Woke Up This Morning sont ici :

et la galette là :


jeudi 30 avril 2020

Jean-Dick Macdevieille - Quand t'es dans ton logement (2020)



Débrouillez-vous comme vous voulez, mais je veux le premier million de vues dès la fin de la semaine, pour pouvoir préparer ma retraite plus sereinement que ça n'est le cas actuellement (j'espérais travailler encore quelques années, mais ça n'en prend pas le chemin).

samedi 18 avril 2020

David Holmes - Killing Eve, Season 1 & 2 (Original Series Soundtrack) (2018)

Pour tous ceux qui trainent dans les officines obscures avec les joggeurs, les poivrots, les livreurs, les promeneurs de chiens, les drogués, les migrants... la saison 3 de Killing Eve démarre. Tan mieuche. Qué sa va nous sanzé dé la pénourie dé pandémie au Soupère Uche. 
David Holmes n'est pas l'arrière-petit fils de Sherlock, dont celui-ci aurait engendré le père avec la mère à Lovecraft l'arrière-grand-mère de Phil Spector. Et pourtant l'inventeur du Wall of sound lui doit beaucoup.

Preuve n°1

Preuve n°2

"les années 60 remixées avec 12 tonnes d'écho, franchement, je vois pas ce que ça peut apporter" (Lemmy "Contamine" Yoursister, un voisin grognon, confiné et sans doute mort depuis plus d'une semaine dans le grand appartement qu'il habitait avec manman.)

dimanche 29 mars 2020

American Horror Story : Confinature (2020)

En France il existe depuis peu un nouveau jeu de société, qui se serait rapidement répandu aux USA si la confinature n'avait pas contrevenu au premier amendement sur la liberté de circuler, jeu qui fait fureur dans les résidences secondaires où les Parisiens ont fui en masse pour contaminer endémiquement la province comme s'ils y étaient nés, c’est « devine où je suis confiné », mais il faut  disposer d'au moins 2 pièces de vie pour y jouer, cabinets non inclus.
Quand tu survis à 8 dans un studio de 15 mètres carrés, c’est moins fastoche et le jeu s'arrête beaucoup plus vite.
On peut pimenter la règle avec des faveurs sexuelles accordées aux gagnants, avec ou sans gel hydroalcoolique pour lubrifier les muqueuses qui n'étaient pas prévues pour accueillir un aussi grand nombre de candidats, ça dépend de l’état des stocks, je te laisse voir si la pharmacie a rouvert, c’est pas trop mon truc. Les Américains préparent déjà l'adaptation en série dérivée du jeu vidéo, décidés qu'ils sont à ne pas se laisser damer le pion par la Chine (je me demande s'il n'y a pas une contrepèterie, mais je dois passer à table et j'ai peur que ça me coupe l'appétit si je la trouve).
Bon dimanche des ramo(ns) à touffes et à troutes.

C'est toi le chat ! et au fait, dis donc, sans vouloir te vexer,
t'aurais pas un peu grossi depuis qu'on est coincés ici ?

mardi 17 mars 2020

Christophe Nick : Manipulations - une histoire française (2011)

Après avoir regardé la fin de Mr Robot sans être vraiment convaincu du déploiement de tels artifices spéculaires pour évoquer un banal cas de troubles psychiques, maintenant le midi pendant la pause déjeuner je me fais un épisode d'une série documentaire de 6 fois 52 minutes consacrée à l’affaire Clearstream, qu'en bon précog j'avais stockée il y a des années en prévision d'une période de confinement… question magouilles politiques, financières et mondialisation, ça enfonce aisément Rami Malek et sa belle  soeur Darlene, mais aussi Le Bureau des Légendes, puisque les acteurs sont issus de la diversité du monde réel, et jouent leur propre rôle. Industriels de l'armement, barbouzes du renseignement, ouvriers du blanchiment, paradis fiscaux, morts suspectes de gars qui n'en voulaient, journalistes teigneux, tout est là pour faire de vos 15 prochains jours chez vous au frais du contribuable un inoubliable retour sur cette affaire ébouriffante. Série idéale à regarder en sirotant du gel hydroalcoolique si on est coincé chez soi à maudire l'hyper-capitalisme dont les flux financiers ont permis à la chienlit bactérienne de se répandre en un clin d'oeil sur toute la planète.

L'indispensable notule, pour savoir si cette série vous convient dans cette période anxiogène, de petites pièces pouvant être inhalées par erreur, et va trouver un ORL en ce moment :

Les affaires d’État n’ont qu’un intérêt : mettre à nu les mécanismes du pouvoir. Clearstream est de celles-là. La série, présentée par Fabrice d’Almeida dans La Case du siècle, est le fruit d’une longue enquête. Construite comme un thriller, elle propose une plongée dans le monde fermé de la grande finance, au centre du lobby militaro-industriel, au cœur du pouvoir exécutif ou dans le secret de la magistrature. Là où d’ordinaire seuls sont admis les puissants…Le combat de deux monstres politiques. C’est ainsi que l’affaire Clearstream a jusqu’alors été racontée. Elle est bien plus que cela. C’est une certaine histoire de France, celle du dernier quart de siècle. L’histoire d’une France au temps de la mondialisation des capitaux, de l’émergence d’une Europe de la défense, de la violence des luttes de pouvoir et des relations dangereuses entre politiques et vendeurs d’armes. Une certaine histoire de France dans laquelle un homme, Imad Lahoud, a su jouer des fragilités du système pour pénétrer un à un chaque cercle de pouvoir et déclencher une impensable affaire d’État qui lève le voile sur les zones grises de la République.


L'épisode 1 est là : 

(ici aussi si l'autre lâche)

L'épisode 2, je fus contraint de le ripper moi-même d'un DVD ISO maudit par les services du déminage de galettes cryptées

L'épisode 3
L'épisode 4

L'épisode 5

L'épisode 6

_________

en complément de programme, une expérience web tirée de la série :

mardi 10 mars 2020

Lovecraft Facts (10) : Mac Quayle - Mr. Robot Vol. 7 Soundtrack (2019)

"Mets ta cagoule"
(Un hacker sachant hacker)
Au moment de raccrocher définitivement la cagoule, quelques temps après avoir opiné du chef d'un air entendu ("Aaah, c'était donc là qu'ils voulaient en venir !") tandis que résonnait silencieusement le silence implacable qui suit le silence lourd de sens prolongeant le silence plus discret venant clôturer le dernier épisode de l'ultime saison 4 de Mr Robot, résumons la situation. Il y a deux ans, nous avions laissé la musique de Mac Quayle en fâcheuse posture, après le retournement du disque sur la platine et de l'intrigue en fin de saison 3.
Retournement et non pas "twist", car nous, multiplicité toujours changeante vivant dans les hémisphères cérébelleux fragmentés du malheureux anti-héros de la série, répugnons à user du terme "twist"(1) concernant les contorsions scénaristiques qui nous laissent comme un légume en fin de saison, terme dont nous réservons l'usage à une danse qui fut extrêmement populaire au début des années 1960 et dont nous regrettons qu'elle périclite de façon inversement proportionnelle à la courbe du taux d'abonnement à Netflisque(2), car normalement, quand on retourne un disque, la musique qu'on entend de l'autre côté n'est pas la même que sur la face qu'on vient d'écouter, et pourtant quand on écoute à donf les 6 volumes déjà parus avant çui-là des musiques relativement peu enjouées venant égayer un peu les propos lourds de sens des 3 saisons précédentes de Mr Robot en se bourrant de neuroleptiques, on a l'impression de revenir constamment au point de départ de la proposition musicale électro-cold qui nous est faite, et cette impression se confirmera à la toute fin de la série quand on se prendra le vrai noeud de la poutre issue de l'arbre à intrigues dans l'oeil, et il sera alors bien tard pour venir s'en plaindre.
J'avais fait un peu de rédactionnel ici :
et aussi là
http://jesuisunetombe.blogspot.com/2018/03/mac-quayle-mr-robot-vol-4-original.html
alors je me suis dit qu'il fallait finir dignement, mais c'est dur. Je sens bien que je force. J'espère que je ne vais pas me froisser un muscle de l'esprit, ni commencer à tousser dans mon coude si je fais des emprunts toxiques.

"Les cousines ont été créées pour nous éviter de tripoter
nos frères et soeurs" (Blanche Gardin)
Mr. Robot est un feuilleton télévisé qui a bénéficié au début de sa diffusion d'un avis très favorable de l'Office catholique dans Télérama, ainsi que d'un crédit considérable de la part de ses observateurs de l'ONU, car on ne prête qu'aux riches et si l'on ne voyait pas trop où le créateur de la série voulait en venir avec sa dénonciation des arcanes de la finance mondiale par un schizophrène non indemnisé par la Sécu et au rétablissement incertain, du fait du traitement erratique de son déséquilibre, entre auto-médication massive et séances de psychothérapie entachées de soupçons paranoïaquement justifiés de manipulation mentale et de complaisance dans le diagnostic, il était évident que le showrunner en avait sous la godasse, d'ailleurs en bon control freak Sam Esnail signait scénario ET réalisation de chaque épisode, fait unique dans l'histoire des séries télé, et exemple  magistral de maitrise des sphincters uniquement rencontrée chez de rares privilégiés de la fonction excrétoire. Ce qui ne s'est jamais démenti par la suite, et il était bien le seul à vouloir s'attaquer au capitalisme financier par la voie étroite d'un cyberthriller technoïde à tiroirs, voie périlleuse s'il en est, que même Emmanuel Todd n'a pas osé emprunter dans son récent ouvrage "Les luttes de classes en France au XXIe siècle", lui préférant un arsenal de cartes démographiques et statistiques qu'il est seul à pouvoir décrypter, à la lumière de la dépouille de Marx diffusant ses ultimes lueurs, empaillée dans son arrière-cour.
Et pourquoi pas ? Mon grand-père disait lui-même "peut-être que le Parti se trompe, mais moi je me suis pas trompé de parti", peu avant d'être emporté par une stalinite purulente.

"Je préfère rien dire, sinon ça va encore mal finir"
(Angela Moss)
Mr. Robot a ainsi longtemps louvoyé entre ses embardées émeutières (comme des remontées acides de Occupy Wall Street, ce Front de Gauche New-yorkais dont le souvenir a déjà été effacé de notre inconscient collectif par les nanorobots présents depuis toujours dans les yaourt au bifidus), ses embrasements de violence glacée, et la pyrotechnie psychopathologée dans sa double figure centrale, Elliot / Edward Alderson, jouant sur tous les registres permis par un personnage principal à la personnalité fragile, morcelée, multiple voire totalement fêlée de la cafetière, avec un rien de constipation hallucinatoire.
(#instantscomplicesavecdaddy)
Sur le plan formel, la série toute entière baigne dans une ambiance glacée, d'un bleu conspirationniste, une esthétique très inspirée de David Fincher, Rami Malek a les mâchoires soudées et autant de charisme qu'un Commodore 64, et les acteurs principaux se débattent avec un mélange de conflits intimes et de troubles neurologiques assez sévère.
New York est montré comme un monstre froid qu'on ne voit nulle part ailleurs filmé à travers ce prisme autistique, bien que certaines errances nocturnes initialement prévues dans le New Jersey aient été finalement délocalisées dans les Hauts-de-Seine, tant le crédit d'impôt international pour les tournages y est redevenu attractif.
Qu'on soit condamné à errer perplexe pendant des épisodes entiers dans les rues désertes, dans une confusion mentale engendrée par le manque de benzodiazépines avec une langue en carton qui fouaille entre les dents et les maxillaires cherchant à percer les joues depuis l'intérieur, tentant de nous introduire en catimini avec des ruses de geek foireux au coeur d'entreprises qui incarnent le Mal Absolu du Nouvel Ordre Mondial pour y dérégler définitivement la Machine par des actions terroristes dignes de l'ultra-gauche, nous terrant dans des penthouses high-tech désertés par leurs occupants légitimes avec toujours plus de cadavres dessoudés par la Dark Army à dissimuler, sans compter les problèmes d'odeurs, grelottant alternativement d'ennui ou d'effroi devant des choix impossibles à trancher, les tempes sciées par des bruits flippants et lancinants et des grondements inattendus, au fait c'est quoi ces trucs qu'on entend ? ah mais oui, c'est vrai, que je suis con, c'est la musique du film, mais jusqu'au bout on ignore ce que l'on est vraiment en train d'essayer de suivre, de subir ou d'aider à essuyer, puisque quelqu'un a filmé ça il faut bien que quelqu'un le regarde, tant on flirte parfois avec l'expérimental malaisant, et c'est en cela qu'il y a quelque chose de vraiment lovecraftien dans cette série : l'horreur psychologique indicible ressentie dans les derniers épisodes, la chair de poule atrocement lynchienne vécue dans ma chair de téléspectateur pourtant endurci par des films de trouille récompensés au festival de Sundance, mais là j'dois dire que c'est la palme, putain tout ça pour ça ? nan mais attends, j'vais leur écrire, tu vas voir on va pas se laisser faire comme ça...

Si Lovecraft et Poe pouvaient voir ça,
ils s'en pinceraient les nichons
tellement c'est bon.
Les vrais enjeux de l'oeuvre sont dissimulés quasiment jusqu'au bout du bout du dévoilement de la révélation finale, y'a largement de quoi les trainer aux prud'hommes pour ça, ou alors, du fait que c'est asphyxiant, névrotique et profondément triste, mais qu'est-ce que ça fait du bien quand ça s'arrête, se retrouver enclin à une certaine compassion, on a quand même perdu plusieurs points de vie à suivre cette série et il faut positiver l'expérience, et méditer avec les Sages de Télédrama sur ce cas extrême de trouble dissociatif de l’identité, le sujet "méta" (cagoule !) résidant dans l'étude des mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas.
A moins qu'entre-temps on soit allé s'enfiler le contenu de la bouteille de Destop, qu'on conservait pourtant jalousement sous l'évier, pour une future opération anti-obstruction. Désolé les gars, c'est l'heure du cocktail " Au revoir tout le monde", c'était trop hardi et trop ardu pour moi, Rami Malek m'a tuer etc...
Dommage : les abimes d'épouvante enjambés par les protagonistes (et auxquels certains ont l'arrogance de survivre) sont liés à des enjeux géopolitiques mondiaux, pas des petites guéguerres de chasses aux sorcières minables pour savoir qui c'est qui a pété la statuette à Cthulhu, et que quand il va rentrer, vous allez voir, ça va gueuler sec et y'a des têtes qui vont tomber.
Greta Thunberg aurait elle aussi grandement apprécié qu'on regarde la série jusqu'au bout, en tant que citoyen hyper-impliqué dans les convulsions du monde, au lieu de se laisser dépasser par sa froideur  apparente et son goût pour la mystification.
Parfois, comme dans la saison 2, il faut 6 épisodes entiers pour qu'on voie la lumière, à savoir qu'on n'était pas du tout en train de regarder ce qu'on croyait voir (il faisait d'ailleurs très sombre) et comme nous, et comme Lovecraft, qui d'après son biographe officiel avait le charisme d’une moule en fin de saison sèche, Elliott est angoissé devant ces enjeux qui le dépassent, et rongé par le sentiment de sa petitesse et de sa finitude extrêmes, et tout comme le président du GRRR (Groupe de Réalité Réelle Ratée) il traverse des épreuves avec un épuisant sens de sa déréliction (sentiment d'abandon et de solitude morale, voire au plan théologique une épreuve de la vie mystique dans laquelle le fidèle a le sentiment d'avoir perdu la grâce, d'être dédaigné pour l'éternité.)
Et pourtant, il y va quand même, et nous on le suit, parce qu'on est cons, qu'on est faibles, et qu'on a perdu la télécommande entre les coussins.
Au bout de plusieurs années d'un visionnage de plus en plus dubitatif, j'ai l'impression de pouvoir zapper des saisons entières, et que quel que soit l'endroit du continuum où je repique au truc, comme disent les toxs, je retombe sur Rami Malek, manifestement mal remis d'avoir joué Freddie Mercury dans Bohemian Rhapsody, qui est intimement persuadé que lui et Christian Slater (qui joue son père tantôt mort, tantôt imaginaire, et tantôt un peu des deux, le fameux Mr Robot du titre) interprètent en fait les personnages d'Ephraim Winslow et Thomas Wake dans The Lighthouse.
C'est dire son degré de guérison.
Et c'est ainsi que j'en termine, avant que cet article m'achève.
Enfin, presque : l'histoire, bien que très fortement cryptée, réclame une fin heureuse. La voici : ce qu'on peut dire de la conclusion de la série sans divulgâcher le retournement du retournement final, c'est que délivré de ses obsessions complotistes, réconcilié avec sa soeur, Elliott peut enfin marcher vers le but ultime que lui a assigné l'espèce : devenir un être humain épanoui avant la mort, putain.
Quand à savoir si cette fin justifie les moyens déployés, la question renvoie chacun de nous à ses gouffres télévisuels.

https://macquayle.bandcamp.com/album/mr-robot-volume-7-original-television-series-soundtrack

__________________

(1) du verbe anglais signifiant « tordre » ou « se tortiller »
(2) je ne crois pas utile de souligner, et je n'ai donc pas voulu insister, au cours de cet article aussi confus que l'intérieur de la tête d'Elliot / Edward Alderson avant qu'il aille se meubler chez Ikea, sur le fait que la production et la diffusion de Mr Robot font manifestement partie d'une conspiration orchestrée par Netflisque dans le cadre de son plan Covid-19.
En tout cas c’est ce qu’ils disent sur france culture, donc c’est forcément vrai.

https://www.franceculture.fr/emissions/la-theorie/la-theorie-du-vendredi-06-mars-2020


vendredi 14 février 2020

Talking Heads - Rome Concert (1980)

L'autre jour j'ai assez mal parlé d'Adrian Belew, et je m'en excuse ici même en images; car j'ai depuis ce jour maudit révisé mon jugement, me faisant subir comme mortifications un paquet de concerts de King Crimson du début des années 80, et comme je recevais des messages télépathiques du fantôme de David Byrne de la même période par mon oreille non-acouphénée, j'ai fini par trouver sur un serveur russe un concert des Talking Heads enregistré à Rome en 1980, dans un état difficile à regarder, mais après l'avoir passé dans différentes moulinettes à laver les pixels et dénouer les noeuds qui ont séjourné dans l'eau (MacX DVD Ripper Pro, Handbrake, Compressor), je me suis retrouvé en possession d'un témoignage assez stupéfiant sur ce qu'était le groupe en tournée en 1980, entre leurs albums studio Fear of Music et Remain in Light, qui composent l'essentiel du répertoire de cette transe en danse scénique.
La mise en images est assez médiocre, on se croirait un peu au théâtre de l'Empire du Chorus d'Antoine de Caunes (post précédent) et le cadre 4/3 se prête assez mal à la valorisation du cheptel afro-funk qui se tortille sur scène, une bonne dizaine de gugusses en tout, et qui font un sacré boucan. Et parmi eux, oui, Adrian Belew, dont je découvre qu'il est l'auteur avec sa guitare d'un bon nombre de zigouigouis sonores que j'attribuais imprudemment à Brian Eno et ses synthés sur l'album Remain in Light dont celui-ci assura la pharaonique production. 
Malgré la frugalité de la captation vidéo, les musiciens emportent le morceau, après l'avoir joué sur place, parce qu'ils ont tous l'air possédés, en plus de prendre un plaisir évident et communicatif à jouer ensemble, les petits blancs new-yorkais maigrichons membres de la formation initiale et les pièces rapportées du Togo sous une bâche avec des vieux pneus pour ne pas les déclarer en douane.
J'étais un peu passé à côté du phénomène "Talking Heads, bêtes de scène", heureusement, il n'est jamais trop tard pour admettre ses erreurs grâce aux vidéos tombées du camion d'Internet.
D'ailleurs je ne manque jamais une occasion de remercier Internet, sans qui j'aurais sombré beaucoup moins vite dans la démence et le radotage à propos de choses disparues quand je n'étais pas présent pour les accompagner vers l'oubli réparateur et miséricordieux.
Le répertoire du concert filmé et le line-up du groupe à l'époque chevauchent hardiment celui du disque 2 du double CD The Name Of This Band Is Talking Heads mais la prestation est plus frénétique à Rome, sans doute à cause de la proximité du Pape, fan du groupe de la première heure.
J'ai aussi trouvé un Youtube soi-disant HD pour présenter le concert, mais n'oublions pas que la HD, il y a 40 ans, c'était du super-VHS (j'ai dit ça au pif mais évidemment, je découvre après-coup que ça a existé) 
Donc je vous mets la jaquette du DVD, le fichier vidéo désanamorphosé (il était en 16/9) et le clip promotionnel de Youtube pour 69,99 € dans l'attente du T-shirt dès que vous m'aurez fait les premiers virements sur mon compte Paypal aux Bahamas. 







https://www.mediafire.com/file/x2n6z8y9twfnbix/TH-1980.zip/file

et la traditionnelle vidéo pédagogique de pitchfork (vive pitchfork !)




lundi 10 février 2020

Rembob'INA : "Chorus" avec Antoine De Caunes (2020)

Cette semaine j'avais décidé de me taire. Ca part assez mal, avec la première diffusion sur LCP de la célèbre émission à base d'archives "Rembob'Ina" consacrée hier soir au magazine de rock Chorus présenté le dimanche midi par Antoine de Caunes entre 1978 et 1981. Replay sur le site de la chaine jusqu'à je sais pas quand. Pas d'inédits par rapport au triple DVD déjà édité par l'INA, mais belle madeleine de Proute pour ceux qui n'ont pas eu droit à la version piratée par leur grand-oncle geek.

http://www.lcp.fr/emissions/296412-rembob-ina-40-fevr20

dimanche 23 décembre 2018

Massive Attack, Young Fathers - Voodoo In My Blood (2016)

Rosamund Pike a perdu la boule de Noël.
Sauras-tu l'aider à la retrouver ?



Par ailleurs, John Warsen s'est fait enlever une boule (surnuméraire) à Noël.
Déplores-tu l'absence de photos post-opératoires ?

vendredi 6 juillet 2018

La fin de Carnivàle

Extrait de l'album des Soulsavers featuring Mark Lanigan dont auquel je causais dans l'article précédent, le court métrage musical illustrant le morceau "Revival" exploite la même imagerie que celle déployée par la série Carnivàle - la Grande Dépression de 1929, série prématurément interrompue au bout de deux saisons luxueuses au début des années 2000.



Pour ceux qui veulent savoir ce que l'avenir de la série leur réservait à l'époque :

https://tv.avclub.com/daniel-knauf-tells-us-his-plan-for-the-end-of-carnivale-1798236491

vendredi 15 juin 2018

Kung Fury Official Movie (2015)

Allez, je vais faire mon deuil du VHS.
C'est douloureux, mais je crois qu'il est temps.



Ca dure 31 minutes, c'est énorme assez drôle pendant au moins un bon quart d'heure.

vendredi 30 mars 2018

Mac Quayle - Mr. Robot, Vol. 4 (Original Television Series Soundtrack) (2017)


Névrotique, déprimante, obsessionnelle, synthétique, plaintive, insistante, lancinante, glaciale et mortifère, voici le troisième opus de la bande originale composée par Mac Quayle et insinuée dans tous les orifices de la saison 2 de Mr Robot, cette série névrotique, déprimante, neurasthénique, obsessionnelle, synthétique, dépressive, lancinante, froide et sans aucune note d'espoir, sinon qu'elle cesse un jour de retourner le couteau dans la cyber-plaie.

Désarçonnant misteure Robote.
Je croyais innocemment que la saison 1 était un brûlot visionnaire contre le capitalisme financier, la saison 2 une mise en garde contre l’abus de substances médicamenteuses chez le geek schizophrène rond-de-cuir rongé par la culpabilité d’avoir voulu se faire justice soi-même, et je me demandais bien sur quoi reposerait la saison 3.
En fait elle part dans tous les sens, ce qui lui évite de choisir.
Les épisodes 1 à 4 sont aussi excitants que du porno habillé, et font référence à des évènements de la saison 1 que j’ai oubliés depuis 2 ans, du fait des nombreuses attaques cérébrales subies par le visionnage enthousiaste de la série.
Le #5 se la joue techniquement Birdman sans que j’entrave les enjeux, à partir du #6 on sombre dans le conspirationnisme très peu éclairé, et puis Elliott renonce à la drogue par la grâce d’une rencontre avec un enfant, ah ça on peut dire que c’est expérimental, comme série. La frontière du ridicule est franchie plusieurs fois dans les deux sens, juste pour le fun.
Mon dernier espoir de voir Darlène nue s’évanouit dans une scène torride filmée sous des spots Ikea basse intensité (0,5 w).
A la fin de la saison 3 je ne sais plus du tout ce que je suis en train de regarder, et encore moins si ça me plait (à part l’esthétique dépressive toujours en vigueur et les petits accès de cruauté mentale et physique envers des personnages livrés en prêt-à-sacrifier).
Je crois que je viens d’assister à un remix peu convaincant des saisons 1 et 2, qui a perdu son pouvoir vénéneux.
Une explication plausible et non-conspi veut que le scénariste soit sujet aux mêmes troubles de la personnalité que le héros : il écrit quelques pages sagement inspirées de la lecture du Monde Diplo, le journal de référence de tous ceux qui veulent comprendre le monde - mais aussi le changer à grands coups de série télé, mais alors même qu’il est en train d’écrire un retournement de situation aux petits oignons, il est saturé de scratchs vidéos soulignés d’une bande-son menaçante et distordue, et laisse la place à un Disappointed Mélenchonist® hirsute, hagard et affligé d’une casquette dépareillée, qui torche en quelques pages un attentat à 4000 morts, la destruction du système de navigation aérien américain, l’empoisonnement de toutes les réserves d’eau potable (cochez la case de votre choix) et plus si affinités, et zigouille aléatoirement quelques personnages avant de céder à nouveau la place à son alter égo, totalement ignorant de ce que l’autre de lui a bien pu écrire, et ça se sent dans le script.
Le rapport bullshit / psychotropes s’inverse en faveur du bullshit.
Ca peut durer un certain temps.
Je le sais parce que Tyler Durden Warsen le sait.

http://www.mediafire.com/file/3c0c0m66g6k1fln/Mr.R.V4%20%28OST%29.zip

mercredi 28 mars 2018

Mac Quayle - Mr. Robot, Vol. 3 (Original Television Series Soundtrack) (2017)


Comme les lanceurs d'alertes à la François Béranger n'avaient pas été entendus en leur temps, on a eu droit à Mr. Robot.
Comme Béranger, tout ce qu’il dénonçe est en train d’arriver, en pire.
Même si chez lui c'est un peu fumeux et tarabiscoté.
Pour ceux qui ne suivent pas la série, le résumé détaillé des épisodes sur Wikipedia, qu'on jurerait rédigés par une I.A. de classe moins deux qu'on a forcé à ingurgiter les trois saisons d'un coup alors qu'elle aurait voulu voir Silicon Valley, rend l'épopée encore plus incompréhensible qu'elle ne l'est déjà.
Comme le fait remarquer une lectrice avisée du Monde des Séries (qui possède elle-même un blog fichtrement intéressant) :
"Je ne sais pas si les scénaristes savent exactement où ils vont, ou s’ils sont aussi barrés que l’esprit d’Elliot, ou si c’est le monde dans lequel nous vivons qui est complètement fou, toujours est-il que le spectateur expérimente lui-même à chaque épisode l’angoisse extraordinaire d’Elliot, et partage sa confusion terrible. La fin de la seconde saison est à l’image des épisodes passés depuis le début : on ne sait pas si le moteur de la narration est la schizophrénie d’Elliot, ou si c’est le récit d’une destruction (ou d’une tentative de destruction) de l’hyper capitalisme financier et du fascisme latent des sociétés du contrôle généralisé. Les deux sans doute. L’importance que prend l’organisation The Dark Army est tout à fait terrifiante (je ne peux pas m’empêcher de penser au livre de Pynchon, Fonds Perdus (Bleeding Edge) avec ses plongées dans les arcanes ambivalentes du dark web, repaire de geek géniaux et de mafiosi déments). Phillip Price, le PDG d’E(vil) Corp, figure l’hégémonie des multinationales sur le politique, n’est pas moins terrifiant. Bref, le monde de Mr Robot est un cauchemar – comme je dis souvent quand j’évoque un patient paranoïaque : « le problème, c’est qu’il se pourrait bien qu’il ait raison. »


http://www.mediafire.com/file/cfnwot0uq77wt0a/Mr.R.V3%20%28OST%29.zip

lundi 6 novembre 2017

Valérian et la Cité des mille planètes (2017)


Ca ne me dit trop rien de regarder le dernier Besson.
Le télécharger avant tout le monde, c'était fun, mais les quelques images que j'en ai vues semblent une triste caricature de la saison 3 de Rick et Morty (qui n'a commencé à m'amuser qu'à l'épisode 6, mais c'est une autre histoire).


Ceci dit, pour ceux qui sont arrivés ici pour ça,
le film est là :
https://rarbgmirror.xyz/torrent/29vksn4

et les sous-titres en français ici :
https://www.opensubtitles.org/fr/subtitles/7148750/valerian-and-the-city-of-a-thousand-planets-fr

jeudi 26 janvier 2017

Resolution (2012)



La bonne nouvelle du jour, c'est que j'ai posté un film d'angoisse dont j'ai refait la traduction moi-même (1639 sous-titres, c'était l'horreur mais j'ai appris plein de trucs)
La mauvaise, c'est qu'il va falloir aller le chercher à côté.

Pourquoi ?
Parce que.

jeudi 19 janvier 2017

Twin Peaks, le retour (2017)

Je viens d'apprendre une bien triste nouvelle :
Catherine Coulson, qui a incarné la mystérieuse femme à la bûche dans les deux saisons de la série Twin Peaks, est décédée lundi à l'âge de 71 ans des suites d'un cancer.

Actrice de théâtre, Catherine Coulson avait collaboré avec David Lynch dès son premier film The Amputee en 1974 en tant qu'assistante, ainsi qu'en 1977 pour Eraserhead. 
Elle a également été l'assistante de John Cassavetes pour Meurtre d'un Bookmaker Chinois et avait aussi travaillé sur Star Trek 2 : La Colère de Khan en 1982.

Dans Twin Peaks, elle incarnait Margaret Lanterman, plus connue sous le nom de la femme à la bûche, une veuve persuadée que son défunt mari s'était réincarné dans un bout de bois.  Pour Catherine Coulson, son personnage était "la seule personne normale de la série, mais elle avait souffert un traumatisme dans le passé et s'était attachée à ce morceau de pin ponderosa."

"J’ai perdu une amie très chère, a réagi David Lynch dans un communiqué. C’était une femme en or. Toujours là pour ses amis, remplie d’amour pour sa famille et son travail. Elle travaillait sans compter les heures. Elle avait un grand sens de l'humour, adorait rire et faire rire les gens. C'était quelqu'un de très spirituel, qui pratiquait la méditation transcendentale. Elle était la femme à la bûche."

Une saison 3 de Twin Peaks est actuellement en cours de tournage montage dans l'Etat de Washington aux Etats-Unis. Catherine Coulson devait reprendre son rôle de la femme à la bûche. L'actrice avait d'ailleurs conservé son précieux accessoire : "J’ai gardé la bûche dans un cachette sûre et secrète. Au cas où la série reviendrait, j’ai fait très attention à la protéger", avait-elle déclaré dans une interview au site Vulture en octobre 2014.

J'm'ai gourré, j'avais cru pouvoir ironiser à peu de frais sur sa remplaçante au pied levé, qu'on verra dans le reboot de la série mythique cette année :

mais je l'ai confondue avec cette autre actrice de la série :
Wendy Robie, qui incarnait Nadine Hurley.


Je vais aller voir sur internet si elle est morte aussi, pour pouvoir refaire ma blague pourrite, en mieux.
En tout cas, le 2eme tour des élections présidentielles françaises aura lieu le 7 mai, et la série débarque le 21 sur les écrans.
Je vais aller voir sur les sites conspirationnistes ce qu'ils en disent.




mercredi 18 janvier 2017

Santiago 'Bou' Grasso : El Empleo / The Employment (2008)


El Empleo / The Employment from opusBou on Vimeo.

Pas d'album chroniqué aujourd'hui.
Crevé.
Je viens d'écrire un article de fond à côté.
Dont l'idée m'a été suggérée par un troll.
Et puis, ai-je vraiment besoin d'ajouter quoi que ce soit à ma musicothèque aujourd'hui ?
Ah c'est sûr qu'écrire, c'est plus dur que de passer en courant dans les rayons de la Fnac des voleurs (en déplorant l'absence des caissières) et de faire des petits commentaires désabusés sur les 33 tours qui viennent de sortir.
Tout en continuant à exercer mon travail salarié, parce que je dis que j’ai pas de problèmes de tunes,
mais une bonne part de mon activité diurne consiste à courir après, quand même.
C'est pour ça que le court métrage ci-dessus donne à réfléchir.




A part ça, deuxième jour de la vague de froid.
J'ai bardé le poulailler de plaques de polystyrène mais les cocottes font une sacrée tronche. Et pourtant, 2016, Troisième année consécutive de record de chaleur.
Plus que deux jours avant la vague de chaud.


dimanche 15 janvier 2017

Genius Party Beyond - “Toujin Kit” by Tatsuyuki Tanaka (2007)


Genius Party Beyond - "Toujin Kit" by Studio 4°C from Oskar E on Vimeo.

Comme une andouille, je l'avais mis en ligne
http://www.mediafire.com/file/su8hh81zgrvmoco/GPB_TK.mkv.zip
avant de le trouver sur Vimeo.

et le travail de Tatsuyuki Tanaka dans les années 2003

http://gallery.digik.net/gallery/474/page/0
















Pas mal, pour une face de citron.

EDIT : 

Tanaka prépare un film…. enfin pour l’instant c’est un trailer
des génériques télé
rhôôô dis donc, il a même un site
et un blog
;-)))
Tout a commencé parce qu’un ami m’avait posté une BD de lui
et voilà, c'est déjà fini.

Ah non, tiens, je viens de trouver un lien vers Cannabis Works 2
http://www.parkablogs.com/content/book-review-cannabis-works-2-tatsuyuki-tanaka