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samedi 20 décembre 2014

Sortie de l’euro : Bernard Maris vire sa cuti

J'aime bien Bernard Maris.
L'économiste en chef de Charlie-Hebdo que je n'entends plus beaucoup à France Inter, mais c'est parce que je ne dois plus être dans ma bagnole aux bonnes heures, a toujours eu un discours intelligible par moi sur la Théorie du Bordel Ambiant et les moeurs dégradées des banquiers qui nous enculent, abracadabra tu vois ma main tu sens mon doigt.
Son point de vue sur la sortie de l'euro est à ce titre décapant (comme on pouvait jadis décaper des pièces de 10 centimes oxydées en les trempant dans du coca... là il les trempe plutôt dans la bière allemande...)

http://www.les-crises.fr/bernard-maris/

jeudi 11 décembre 2014

Pirate Bay momentanément fermé suite à une action de la Gendarmerie

Pirate Bay est de retour !
Par où t'es rentré ? On t'avait pas vu sortir !
Comment ça, vous ignoriez qu'il avait disparu ???
Vous savez pas que le gouvernement travaille ?

http://www.gizmodo.fr/2014/12/10/the-pirate-bay-de-nouveau-disponible.html

http://www.numerama.com/magazine/tag/the-pirate-bay

https://torrentfreak.com/the-pirate-bay-runs-on-21-raid-proof-virtual-machines-140921/

Ca, c'était tou ze happy fiou.
To the unhappy too many :
thepiratebay.cr

lundi 8 décembre 2014

Bonnes nouvelles posthumes


1/ Extrait de : « Toute une Vie Bien Ratée »  Pierre Autin-Grenier, iBooks.

Poème du cancer des bronches

" C’est un peu comme un 110 mètres haies qui se disputerait d’une manière acharnée et sans concession aucune entre le cancer des bronches et moi. Le matin je commence à toussailler et un peu l’après-midi aussi ; mais quand même, je saute encore tous les obstacles pour le moment, je grille tous les feux rouges et fonce sans souci à travers les plaines stériles de l’ennui telle une vieille loco, crachant fumée et flammes, lancée à la conquête du Far West cependant que les Indiens de la tribu Nicotine arrosent le convoi de flèches empoisonnées et, narguant les wagons de queue, déjà entament la danse du scalp ! Mais j’ai bon espoir, je vous le dis, d’arriver au-delà du Mississippi avant que ces fils de sauvages n’aient eu le temps de me jeter un sort et me réduire à leur merci.
Avec toutes les allumettes que j’ai grattées pour embraser des bouts de mégots ou inaugurer une cigarette fraîche roulée, je crois que des bergers cévenols ou bien de jeunes vachers lozériens un peu habiles de leurs dix doigts pourraient sans peine, l’hiver à la veillée, confectionner des centaines de tours Eiffel modèles réduits[…] »


2/ article de cyber-journal, imprimé sur bois d'arbre et déprimé sur écran Rétina :
(...) L’auteur de "Toute une vie bien ratée" (Gallimard, 1997) a tiré sa révérence en avril 2014, vaincu par la cigarette non sans avoir préalablement causé lui-même bien des pertes dans les rangs de celle-ci. Ayant toujours préféré la forme brève de la nouvelle à l’interminable roman, il ne laisse pas sur sa table un épais manuscrit en vrac avec tous ses destins et ses énigmes en suspens, non, il aura même eu le temps de soigner les neuf textes du recueil qui paraît aujourd’hui, Analyser la situation. Et comme Pierre Autin-Grenier était un malin, il le dédie en partie « à [son] cancer du poumon ». Fine stratégie, car le meilleur moyen d’humilier son ennemi, de se venger de lui, consiste à lui faire des grâces. (...)

3/ Commentaires de blogueur :
Purée, pourquoi je tombe sur des articles comme ça dès le matin en allumant ma première clope ?
Pour ma part, je crois que la meilleure façon d'humilier son ennemi, dans le cas présent c'est de ne pas mourir au combat.
Et évidemment, c'est cette pauvre andouille auto-fictionnelle d'Eric Chevillard qui signe l'article.

http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/11/20/bonnes-nouvelles-posthumes_4526205_3260.html

Quoi de mieux pour lutter contre la complaisance que de trouver son maitre en la matière ?
J'ai lu quelques nouvelles de Pierre Autin-Grenier, mais j'ai rapidement déchanté.
Un petit côté Brautigan franchouillard pas désagréable, encore que Brautigan s'est beaucoup complu dans la facilité, et pas grand chose de Pessoa.
Bref, je ne suis pas convaincu, et je pense à cette maxime de Pierre Dac : celui qui parti de rien, n'est arrivé nulle part, n'a de merci à dire à personne.
A moins que son karma fut de rater sa vie, et que ce faisant il la réussit, pour repartir du bon pied dans celle d'après ? A ce moment là on est plutôt du côté d' Henri Michaux : "Sois tranquille, il reste du limpide en toi. En une vie tu n'as pu tout salir."

mercredi 19 novembre 2014

L’Europe avance, vers le mal…

Extraits de l’excellentissime débat Emmanuel Todd / Henri Gaino chez Atlantico (version intégrale sur le site), survenu le 10 octobre.

Emmanuel Todd : Ce qui est caractéristique de l’Europe c’est de ne plus être dans la réalité du monde, de plus avoir de vision globale du monde, comme il en existe aux Etats-Unis, en Russie, en Chine ou au Japon. Cela dit,  l’Allemagne  développe  une vision et si elle reste longtemps le centre de l’Europe, alors l’Europe finira par acquérir une vision allemande du monde.

Ce que montre l’Histoire c’est qu’en général les politiques sont en retard sur les crises économiques.  On en arrive en général à une crise politique avant d’avoir résolu la question économique. Et ce que montre l’histoire des crises politiques, c’est que les tempéraments politiques nationaux sont très différents. En vérité, l’entrée en crise maximise la diversité  culturelle et les antagonismes. En 1929, les deux pays les plus avancés dans la crise sont l’Allemagne et les Etats Unis. Pour produire Roosevelt d’un côté et Hitler de l’autre. En France cela donne le Front Populaire. Ce sont des réactions fort diverses. Je sens monter une tension générale s’incarnant  en Europe dans une divergence des comportements politiques. En France, on est pris dans une farandole totalement démente associant une droite classique pulvérisée, un PS qui est devenu un vrai parti de droite, aile gauche comprise,  et un Front National prônant simultanément la solidarité nationale et la division de la nation entre Français anciens et récents. En Allemagne, ils ont comme en Suisse l’union de la gauche et de la droite, effet d’une organisation verticale de la société. Lorsqu’on dit que l’Europe est désormais le continent de “la” démocratie, (après avoir inventé le fascisme, le communisme et le nazisme soit dit en passant), on fait comme s’il n’y avait chez les 27 qu’un seul système politique. C’est faux. D’ailleurs, si les gens de l’UMP ou du PS étaient sérieux dans leur idée de faire comme l’Allemagne, ils gouverneraient ensemble.

La crise approche, la pensée unique évolue. La pensée unique des années 90  (pour moi pensée «zéro »), c’était l’infinie beauté du libre-échange, de l’euro, de la démocratie,  l’amitié entre les peuples, un pacifisme de principe. Sur ce dernier point nous pouvons identifier une mutation récente, effet de l’anxiété d’élites, politiques ou journalistiques impuissantes devant le détraquage du monde. Ce que l’on sent venir,  ici c’est un besoin de boucs-émissaires et une préférence pour la guerre: avec Bachar El-Assad, avec Poutine. La pensée zéro n’est plus pacifiste. L’Europe avance, vers le mal.On dénonce depuis un quart de siècle la xénophobie des couches populaires, mais vraiment, m’acharnant à essayer de comprendre la russophobie des élites, je suis arrivé à la conclusion que la russophobie, c’est tout simplement la xénophobie des élites. 


Pas de doute, Emmanuel Todd est toujours aussi passionnant.

Et en super-bonus :



« Quand vous prophétisez un conflit entre la nation américaine et le nouvel empire allemand, vous êtes sûr de vous ?

-Évidemment non. J’élargis le champ de la prospective. Je décris un futur possible parmi d’autres futurs possibles. Un autre serait une solidification du groupe Russie-Chine-Inde en un bloc continental s’opposant au bloc occidental euro-américain. Mais ce bloc eurasiatique ne pourrait fonctionner qu’avec l’addition du Japon, seul capable de le mettre au niveau technologique occidental. Mais que va faire le Japon ? Pour le moment, il est plus loyal envers les États-Unis que l’Allemagne. Mais il pourrait se lasser des vieux conflits occidentaux. Le choc actuel paralyse son rapprochement avec la Russie, complètement logique pour lui du point de vue énergétique et militaire, élément important du nouveau cours politique imprimé par le Premier ministre japonais Abe. C’est un autre risque pour les États-Unis, dérivant du nouveau cours agressif allemand.
Plusieurs futurs sont ainsi possibles mais pas une infinité ; 4 ou 5 peut-être…
Je me suis remis à lire de la science-fiction pour me décrasser le cerveau et m’ouvrir l’esprit. Je recommande vivement un exercice du même type aux gens qui nous dirigent, qui, sans savoir où ils vont, marchent d’un pas décidé. »

Parce qu'il n'y a pas que Twin Peaks et les musiques bizarres dans la vie...

samedi 15 novembre 2014

Histoire de L'art


D'habitude, l'odieux connard produit des articles très documentés sur des films à ne pas voir : il choisit des nanars modernes, c'est à dire le tout venant des blockbusters, et dissèque interminablement leurs incohérences scénaristiques.
C'est souvent amusant, mais aussi assez vain.
Là, il réfléchit sur l'art.
Il emploie enfin son intelligence à quelque chose d'intéressant.
 « Quand il faut plus de temps pour justifier une oeuvre que pour la faire, c’est probablement qu’il y a un problème. »

jeudi 27 février 2014

Le régime des intermittents coûte-t-il un milliard d'euros ?

Ca bouge pas mal pour les intermittents du spectacle en ce moment.
Pas autant que sur la place Maïdan, mais ça pourrait dans les prochains jours.
http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/02/26/le-regime-des-intermittents-coute-t-il-un-milliard-d-euros_4373187_3246.html
De toute façon j'ai une grippe à tomber par terre, et je reste couché, à écluser des films ratés lors de leur sortie, comme Only God forgives : plastiquement irréprochable, spirituellement inepte.
Tiens, après ça je me sens fiévreusement d'attaque pour l'oncle Boonmee d'Apichatpong Weerasethakul.
A moins que je reparte en vacances en Thaïlande avec David Lynch.

mardi 25 février 2014

Se suicider sur Youtube, disparaitre d'Internet & autres fariboles


La tentative de suicide est souvent perçue après-coup par les proches comme un appel au secours.
Ainsi, mon récent suicide - réussi - sur YouTube n’est pas passé inaperçu auprès du nombre relativement élevé d’1 ami, qui s’en inquiète ainsi :

« Salut Boco Boy,
 Voila que ce matin, mon abonnement a YouTube me signale une nouvelle vidéo de John Warsen qui me signale qu’il n’y a plus de vidéo de John Warsen sur YouTube. Bon, enfin, je me comprends. Je vais donc illico marquer un nouvel onglet pour la page concernée sur Vimeo (par parenthèse, pour le boloss que je suis quel est l’avantage a part de lancer tes copains sur un nouveau jeu de piste ?) »

- Je ne sais pas ce que tu t'imagines, mais j'ai heureusement très peu de copains sur Internet, et encore moins de copines; les gens qui en ont beaucoup sont à mon avis dans le déni de leur stratégie d'évitement social, et/ou occupés à renflouer un déficit d'image spéculaire en se la pétant sur des sujets sur lesquels ils pensent jouir d'une autorité naturelle que nul n'aurait l'imprudence de leur contester, et ce sont souvent de pauvres fantômes affamés à qui on peut bien chanter sur l'air de Ramona qu'ils meurent de soif parce qu'ils s'agrippent à leur radeau au lieu de se laisser glisser dans l'océan d'eau douce et d'amour cosmique qui assure leur flottaison, mais pen perdue, comme dirait Marine.
Je me flatte par contre d'en avoir une poignée dans le Réel. 
C'est une remarque de la copine à mon fils, qui m'a dit avoir visionné mes vidéos sur Youtube et les trouver marrantes, qui a déclenché cette rage d'autodestruction méthodique, heureusement qu'en 3 clics, couic ! 
D'abord je me demande bien qui lui a filé mon pseudo, H. se tenant soigneusement à l'écart de mon cyber-activisme. 
Ensuite, j'ai quand même posté beaucoup plus de vidéos sur Vimeo, le média des bobos arty dont je ne me défends plus de me targuer de ne pas en être, j'avais entamé ma migration vers ce noble et élégant hébergeur il y a trois ans, mais j'avais oublié de la parachever en me suicidant sur YouTube, media social ô combien vulgaire et mal fréquenté, voilà qui est fait.

Disparaitre puis renaitre ailleurs en 3 clics, y'a pas à dire, nous vivons une époque moderne.

Les Monty Python proposaient une solution plus radicale, mais c'était en d'autres temps.


Et puis, j'avais fini par renoncer à participer au séminaire de suicide collectif par le travail qui se déroulait la semaine dernière au bureau, mais il fallait quand même trouver un acte symbolique assez fort pour rassurer le patronat sur mon engagement au sein de la société.






vendredi 21 février 2014

INTOX : l'Institut pour la Protection de la Santé Naturelle



Peut-être avez-vous déjà reçu ou allez-vous recevoir dans les prochains jours une incitation à signer une pétition de soutien à Emmanuel Giboulot, un viticulteur menacé de prison pour avoir refusé de traiter sa vigne avec un pesticide chimique.

Noble cause s'il en est, elle m'a été transmise par une personne au-dessus de tout soupçon (par ailleurs peu encline à colporter des pets fantômes et autres bruits dénués de fondement) et je l'ai relayée en toute bonne foi au peu d'amis qu'il me reste sur Internet.

On s'est fait couillonner.

Par un certain Augustin de Livois, propulseur de la pétition; encore un que la malhonnêté n'étouffe pas, tant pis pour lui.

Heureusement que parmi les infortunés destinataires de ce chain mail, il s'en est trouvé un pour aller plus loin que la traditionnelle vérification sur Hoaxbuster.

Voici ce qu'il m'écrit :


Sherlock et le mystère des canines pointues

Augustin de Livois est un jeune lobbyiste. 
Il a 32 ans et les canines pointues.


Il a d'abord travaillé en 2007 comme consultant pour le cabinet français de conseil en affaires publiques et politiques FairValue Corporate puis il a monté sa propre boîte depuis 4 ans. Très régulièrement, on voit passer des pétitions avec son nom associé à celui d'un "Collectif de Défense" ou "Institut de protection" quelconque qui tourne autour de la santé naturelle, médecine douce, etc. Toutes ces pétitions, qui fonctionnent sur le principe de la chaine de lettres et ont parfois reçu plus d'un million de signatures, ont été remarquées pour véhiculer des informations au mieux fort approximatives, au pire complètement fausses : ça a été le cas d'une pétition sur les compléments alimentaires, une autre sur l'eau du robinet prétendue contenir un produit qui était en vérité interdit en France depuis 2003, une "interdiction des plantes" qui était un changement des conditions de mise sur le marché, etc.
Dans notre cas, il existe bien ici un Emmanuel Giboulot, mais on lit dans le tract : "En dehors de quelques réactions isolées, personne ne s'est exprimé publiquement pour défendre Emmanuel Giboulot." C'est assez curieux qu'on compte pour du beurre les nombreux partis politiques, organisations, syndicats qui le défendent, dont les plus importants sont Greenpeace, Europe Ecologie Les Verts, La Confédération paysanne, NPA, Attac, etc. comme on peut le lire sur l'appel à manifestation sur le site de la Confédération paysanne :
Sur ce, Augustin de Livois débarque et il crée une page sur Facebook pour Emmanuel Giboulot. Il récupère le mouvement existant en faisant croire qu'il chapeaute et représente officiellement les organisations ci-dessus et il crée une chaine demandant à signer la pétition "officielle" de soutien. Laquelle pétition, plutôt que de se trouver comme d'habitude sur un site de pétitions en ligne, se trouve sur son propre site. Ca lui permettra de récupérer les adresses et les emails. Quant au site, pourri et qui semble hébergé en Pologne, il a été entièrement remanié juste pour l'occasion, tous les autres contenus ayant été récemment supprimés (on retrouve encore les liens sur Google).
Mais c'est là que l'histoire devient rigolote. L'adresse bruxelloise de l'IPSN est probablement pipeau : celle enregistrée par whois est "120 Boulevard Raspail, Paris" et le mail d'Augustin de Livois à educationeurope.eu. Or quand on cherche sur Google et sur StreetView, on se rend compte que cette adresse correspond à SOS Education, une association de mouvance catho-extrême-droite, qualifiée de "groupuscule malfaisant se cachant sous une étiquette", qui a été épinglée pour avoir fait des chaines de mail massives à partir de la liste d'adresses du mouvement quasi-sectaire "Avenir de la Culture"...
Moralité de l'histoire : ne fais jamais ce qu'on te dit de faire dans une chaîne de mails, hi hi ! ;-)

Bref, vous l'aurez compris, si la moitié de la planète crève de faim tandis que l'autre agonise de désinformation, Augustin de Livois est un bien triste sire.

Message perso à Gugusse, si tu nous lis :
Tu trembles, carcasse, mais tu tremblerais bien davantage si tu savais où je vais te mener !

Et ta tête irait comme un gant au bout de ma pique, si je n'étais non-violent.
La vérité ne triomphe jamais, mais ses ennemis finissent toujours par mourir.
Maigre consolation.

Et y en a-t-il un parmi vous qui puisse se charger de transmettre ces infos à Hoaxbuster ? parce qu'on dirait pas comme ça, mais j'ai un peu les mains prises par ailleurs.
Heu... attendez, si ça se trouve, Hoaxbuster appartient à Augustin de Livois !
__________________

[Edit]
un nouveau message de Sherlock :


Ben en fait, c'est pas tout à fait un hoax : c'est la réutilisation d'une vrai info... mais le but réel n'est pas celui annoncé. On peut seulement se douter que cette "pétition" ne sera jamais envoyée à personne. Soit dit en passant, je me demande bien dans quel coin de la nature sont envoyées toutes ces prétendues "pétitions" en général : je viens de parcourir le "feuilleton des pétitions" de l'Assemblée nationale depuis 2007, il y en a relativement peu, quelque chose comme 32 en 5 ans. Bien sûr, on ne trouve aucune des pétitions d'Augustin de Livois, ni celle contre les conflits d'intérêt dans la santé, ni celle contre l'eau du robinet, ni celle contre les tiques, etc.

Augustin de Livois est mentionné au moins deux fois sur Hoaxbuster pour d'autres pétitions par chaines de mails. Soit on fait remarquer que les infos sont au mieux très approximatives, soit personne n'en voit l'intérêt. Il y a l'intox de l'eau du robinet ; la seconde est bien plus intéressante : il intervient pour une association Pollinis de défense des pauvres petites abeilles ; elle est étonnamment inconnue des apiculteurs : http://www.hoaxbuster.com/forum/pollinis-et-ipsn et l'on découvre peu à peu qu'elle est super chelou : l'association a été créée juste avant la pétition ; le nom de domaine a été acheté par le gérant d'une entreprise de gestion de fichiers et gestion de levées de dons, aussi gérant d'une autre entreprise spécialisée en net marketing.

Autre chose qui a été remarquée sur les pétitions d'Augustin de Livois : des paragraphes hors sujet contenant des infos de type publicitaire. La pétition sur la prétendue interdiction des compléments alimentaires associe certains produits aux slogans "carburant de l'étudiant", "efficace dès le premier jour". Même procédé dans la "pétition" d'aide au viticulteur puisqu'on a un hors sujet sur l'efficacité de certains produits et procédés naturels.

Pour finir, dans l'URL d'une des pétitions, je vois les tags utm_campaign, utm_source. Ces tags sont utilisés par Google Analytics lorsqu'on crée une campagne de pub : "lorsque vous payez des campagnes publicitaires (AdWords ou autres), vous souhaitez savoir si elles sont efficaces, en termes de visiteurs attirés sur votre site et de dépenses réalisées par ces derniers". Donc le but des campagnes est à la fois : de constituer un gros fichier d'adresses de personnes sensibles au vert ; de glisser des messages de pub/lobbying dans des textes à marketing viral, sans doute pour une boîte de naturopathie/phytothérapie ; d'identifier et de mesurer les meilleures sources de marketing viral.

Voilà, je pense qu'on a le fin mot de l'affaire et que l'enquête est finie. :)

François Boucq, in "La pédagogie du trottoir"

mercredi 19 février 2014

Nhoss : Les publicitaires nous prennent pour des mal comprenants

réclame vue dans une station sévice ce midi, et garantie sans trucage.

Josiane, rentre à la maison, tu me fais honte.
Dans mes bras tu n'exhalais que fraicheur et pureté, et au bout de mon 35ème sevrage de clopes, par dépit, tu t'es vendue à la concurrence, que dis-je, à l'Adversaire, au sens que revêt ce mot dans le livre éponyme d'Emmanuel Carrère.
Tu prostitues ta Beauté - un don de Dieu, Josiane, ne l'oublie pas - à des crocodiles cocaïnés qui arrivent à salir en une phrase de 2 mots dénuée de Verbe les concepts d'esprit et de liberté.
Savoir que ces hypocrites suceront des bites nicorettes en Enfer ne me console qu'à moitié, Josiane.
J'espère que tu pleures à chaudes larmes de ta méprise.
Ta mère et moi, on est très inquiets.
D'un autre côté, je te remercie, tu sais. 
Tu me rappelles que l'hypocrisie est un hommage du vice à la vertu, et que quand c'est pas la malhonnêteté intellectuelle qui t'étouffe, fumer tue encore plein de vrais gens.
Josiane, c'est décidé, j'arrête demain. 
T'es trop quiche.

mardi 18 février 2014

A Small Murmuration - Snow Ghosts (2013)



Un album expérimental inspiré par le roman d'horreur existentialiste « La Maison des feuilles » de Mark Z. Danielewski, ne saurait être fondamentalement mauvais.
La preuve.
D'habitude, je suis assez réticent à déléguer aux artistes le soin de dépeindre mes états d'âme, à supposer que j'en aie une; je sais que trop souvent ils vont délocaliser l'expression de mes sentiments dans des pays où le coût du travail sur soi est bien moins élevé qu'en France, voire en profiter pour mettre les leurs en avant, ou encore détourner mes émotions artistiques au profit de leur pouvoir d'achat, puis s'acheter avec l'argent que je ne leur abandonne qu'en très petites quantités pour les raisons susnommées des piscines encore plus grandes et des drogues encores plus préjudiciable pour leur psychisme d'écorchés vifs en résonance avec les traumas les plus profonds de l'inconscient collectif, participant ainsi à la folie généralisée de la surconsommation et hâtant bien malgré eux l'avènement d’un monde où il fera bon lire Pierre Rabhi le soir à la bougie, parce qu'on aura tout bouffé les ressources non-renouvelables et qu'on sera condamnés à avoir une empreinte carbone négative dans les siècles des siècles, mais là c'est open bar.

vendredi 14 février 2014

La Saint Valentin pour les Nuls



Je vous téléphone encore, ivre mort au matin 
Car aujourd'hui c'est la Saint-Valentin 
Et je me remémore notre nuit très bien 
Comme un crabe déjà mort 
Tu t'ouvrais entre mes mains... 

Dans le temps, quand le disque est sorti (il y a quoi ? 20 ans) j'en avais déjà vécu pas mal, de ces Saint Valentins de pochetrons déprimés par leur propre incapacité au bonheur. 
La chansonnette à Miossec m'est revenue dans l'ascenseur, ce matin, purée elle revient de loin. 
Heureusement que tout change tout le temps. 
A tout prendre, Blue Valentine de Tom Waits, que j'écoutais quand j'étais tétard précoce, même reprise par un Nickcaveux Youtubesque, ça me fait de meilleurs souvenirs en plastoc, puisque sur Internet c'est toujours du simili. 





dimanche 2 février 2014

La gauche, sa vie, son œuvre, par Jean-Claude Michéa

Plutôt que de survoler mes saillies essentiellement consacrées à déstabiliser un peu plus tout ce qui, dans l’organisation familiale existante, fait encore obstacle au déchaînement des rapports marchands, vous feriez peut-être mieux de suivre d'un oeil lucide et conscient les articles qui s'enchainent avec une redoutable efficience sur ce blog crisal, dont ce dernier qui frappa mon oeil qui quitta son orbite à l'énoncé du fait que le ralliement de la «gauche officielle» au culte du marché concurrentiel et de la croissance illimitée n’est pas une parenthèse mais «l’aboutissement logique d’un long processus historique» dont le moteur n’est autre que cette métaphysique du Progrès et du «Sens de l’histoire» héritée des Lumières.

jeudi 23 janvier 2014

Fulgurance mémorielle du jeudi matin sans Seroplex® (devant huissier)


Cher journal,
depuis quelques semaines, le sommeil me fuit.
Moi qui fus un dormeur paisible, qui avait besoin de ses 8 heures de coma quotidiennes, je suis passé sans pouvoir repérer d'autre facteur déclenchant qu'une avalanche de boulot en retard, à quatre ou cinq heures par nuit, sans vraiment de coup de pompe dans la journée (j'ai pas l'temps).
Privilège de l'âge ?
Dernier baroud de la conscience lucide avant l'Accident Vasculaire Cérébral qui viendra régler le lourd tribut au café et aux cigarettes, dont les quantités ingérées restent élevées ?
Je ne sais.
Mais tant que ça tient, pas de problème.
"Les cigarettes avaient d'abord provoqué en lui une douleur psychique particulière, puis elles étaient devenues le remède particulier de cette douleur. 
S'il avait eu à sa disposition un médicament contre la douleur en général, une potion à large spectre éliminant l'agitation globale et le sentiment d'étrangeté dont il croyait souffrir à chaque moment de sa vie en dehors du sommeil, et si cette potion avait été programmée pour le tuer en un laps de temps encore plus court et plus précis que le tabac, Wade aurait sans nul doute eu recours à cette thérapeutique. Même si la mort en résulte, la dépendance consiste à effacer la douleur par ce qui la provoque, et comme la mort est quand même au bout du chemin, qu'est-ce que ça peut faire ?
Il n'existait cependant pas de remède global dont il eût connaissance, et bien qu'il ne fût pas toujours de cet avis, c'était sans doute une chance pour lui. A présent, seules les cigarettes le tuaient - c'était peut-être suffisant."

Russell Banks," AFFLICTION", Babel

C'est moi qui souligne : c'est la plus pertinente définition de la dépendance que j'aie jamais lue, et je l'avais gravée dans le bronze de mon vieux blog tout pourri depuis des lustres.

Russell Banks, dont j'ai lu dans une interview dans le Télérama de cette semaine qu'il avait eu une enfance violente et un père alcoolique, et je te jure qu'il n'a pas fait exprès de devenir ensuite un grand écrivain contemporain dépeignant avec intelligence et subtilité les arcanes de la condition humaine. 
Comme quoi la prise de conscience est effective quand elle se traduit en actes, nom de d'là.
La résilience, c'est la bonne ambiance.

jeudi 1 août 2013

Dans ton cloud

Amazon m'envoie la liste des 11 derniers albums que j'ai acheté chez eux, et je m'aperçois que j'ai quand même très bon goût dans mes achats raisonnés. C'est gentil de me dire ça. Mais c'est pour me proposer de les héberger gratuitement sur leur nouveau Cloud (alors que j'en ai déjà deux chez la concurrence) et pouvoir les écouter sur mon téléphone quand je suis aux cabinets.
Trop d'offre tue la demande.
Sur Je suis une tombe, ce soir je me tus.

lundi 3 juin 2013

Pas sûr

Je viens de faire une découverte importante, en observant un collègue de bureau.
Je crois que les gens qui émettent toujours en mode humour ne sont pas sûrs d'eux.
Mais je ne suis pas sûr de moi.

vendredi 24 mai 2013

Vers un conspirationnisme éclairé

Regarder la série anglaise Utopia m'a fait regretter les grrrandes séries conspirationnistes : Wild Palms, X-Files, les Invisibles de Grant Morrison...
L'ancêtre, c'est peut-être Jacques Dartan, qui m'avait fait froid dans le dos dès la fin des années 70 avec son cours d'initiation à l'orthologique :

"L'industrie a eu pour effet de substituer les conditions de l'abondance au régime de pénurie qui, biologiquement, fut celui des hommes depuis toujours. Certes, la plupart des économistes contestent cette substitution. A leurs yeux, l'abondance est restée utopie,  et ils n'ont pas tout à fait tort : un régime d'abondance n'a été toléré sur cette planète que dans l'unique cas de l'Allemagne hitlérienne. Mais les Allemands eux-mêmes ne savent ni comment cette chose s'est faite ni pourquoi elle ne fut possible qu'en Allemagne. Ils l'ignorent parce qu'ils ne veulent pas le savoir, et ce phénomène d'intolérance au vrai est universel. Il faut donc qu'il obéisse à des raisons spécifiques, qui affectent notre espèce tout entière.

Quelles peuvent-elles être ? C'est la question que se posa Léon-David Steiner. Il y répondit par une hypothèse qui avait le mérite de prendre appui sur un FAIT indéniable : l'autorité ploutocratique repose sur la pénurie. Nous verrons l'hypothèse steinérienne tout à l'heure. Commençons par un coup d'oeil sur le FAIT invoqué, pour nous assurer de sa réalité. Il est clair, en effet, que les hommes dont les besoins sont comblés peuvent devenir indociles à l'argent. On peut les tenter, les séduire, mais ils ne se laissent pas contraindre. Les affamés, eux, sont sans défense : ils ne discutent ni les salaires ni les ordres. les colonisateurs du siècle dernier s'en sont aperçus : ils se virent obligés de créer des besoins à la main-d'oeuvre indigène lorsqu'ils ne pouvaient la forcer. Donc, si la "loi d'airain" (celle de la faim, de la concurrence à mort ) cessait de gouverner les humains, les conséquences seraient celles-ci :

1. La contrainte par la faim échapperait aux puissants.
2. Il leur faudrait agir sur les classes dirigées par des moyens humains au lieu de préhumains.
3. Ils devraient apprendre  à exercer l'autorité au lieu d'en hériter les moyens sans nulle peine, ou de l'asseoir sur la force policière.
4. Bref il leur faudrait substituer la conscience humaine à l'instinct animal dans les rapports sociaux.

Ce serait le monde à l'envers : un renversement des idoles, une inversion des traditions, des usages, des habitudes, des valeurs matérielles, intellectuelles, morales. Les puissants et les maîtres y perdraient tout ce qu'ils possèdent. Il leur faudrait céder les postes de commandement à des hommes simples et vrais , qui n'auraient pas plus le besoin de paraître importants qu'Einstein n'éprouvait celui d'éblouir ses contemporains par l'élégance de ses vêtements. Lorsqu'ils sont libérés du besoin de paraître ce qu'ils ne sont pas, les humains deviennent ce qu'ils sont. Face à des hommes de cette sorte, les imposteurs de la puissance, du savoir et de la gloire seraient vite engloutis dans un abîme de subalternité et d'oubli.

On conviendra que, si les puissants et les maîtres avaient été conscients des conséquences inévitables d'un régime d'abondance, il y aurait eu de quoi leur engendrer une terreur panique. Tout plutôt que cet indicible désastre ! Mille fois plutôt la mort que cette humiliation totale ! Et cinq mille fois plutôt le collectivisme et ses policiers, qui, au moins, seraient des hommes tout pareils à eux. Une chose, cependant, est certaine : les puissants et les maîtres n'ont jamais été conscients de ces choses : tout ce qui a été publié depuis deux siècles en fait une avalanche de preuves.

Mais il faut quand même se poser une question : qu'auraient-ils pu faire s'ils en avaient été conscients ? Quels actes auraient-ils pu poser si leur objectif conscient avait été de s'abriter des conséquences d'un régime d'abondance ? De quels moyens disposaient-ils et dispose-t-on pour ôter aux humains toute possibilité de désobéir à leurs chefs ? Et, à défaut, pour faire durer la pénurie dans un monde où la productivité a pris le mors aux dents ? Trois solutions évidentes sautent aux yeux :

1. La plus sûre et la plus définitive est celle qui substitue le collectivisme au capitalisme. L'esclavagisme résout idéalement tous les problèmes de l'autorité préhumaine.

2. A défaut, une pénurie artificielle  peut sauvegarder l'autorité ploutocratique. La création de besoins nouveaux et la stimulation de ceux qui existent peuvent contribuer aux mêmes résultats.

3. Si, malgré ces précations, la productivité devenait menaçante, un moyen sûr de perpétuer le règne de la faim serait la multiplication des hommes. Tout rentrerait dans l'ordre (préhumain) le jour où les ressources de la planète seraient à nouveau insuffisantes pour les nourrir tous. Pour aller plus vite, il serait sage de veiller en même temps au saccage des dites ressources : il faudrait hâter l'érosion des terres arables, ralentir la percolation des eaux et polluer les océans."

C'était assez bien pointer les mécanismes plus ou moins inconscients qui nous font bousiller le futur depuis la dernière révolution industrielle, et suffisamment confidentiel pour séduire les aficionados de la pensée consciente et lucide.

J'ai des amis conspirationnistes, comme on pouvait dire avant l'avènement du mariage gay "j'ai des amis homosexuels" : une minorité ethnique de plus, engendrée par la déréliction des mass media (admirons au passage l'obsolescence programmée du terme, malgré sa pertinence sans cesse renouvelée) et l'incapacité des foules à admettre que le gâchis engendré par le passage éclair de l'homme sur Terre soit dû à son inconscience plutôt qu'à de la malveillance. 
De plus, les conspirationnistes ont fort à faire : non seulement ils sont entourés d'anti-conspis imperméables à leurs arguments, mais personne ne peut les blairer, et les non-conspis n'ont de cesse de les tourner en ridicule et de dénoncer leur parano, pourtant loin d'être infondée.

Bibliographie éclairante :

http://www.conspiracywatch.info/Bonnes-feuilles_r28.html

Pas besoin de conspis pour expliquer l'aveuglement des élites :

jeudi 1 novembre 2012

Hommage tardif à Tuxedomoon

J'aurais bien aimé être Peter Principle, mais pas Winston Tong.
J'ai enregistré quelques maquettes, il y a un an, avant de comprendre que c'était la porte ouverte au Tout à l'Ego d'avoir tous ces musiciens non syndiqués dans mon ordinateur.

mardi 24 avril 2012

Si j'avais le temps de lire

Je lirais bien ça :

http://www.le-tigre.net/Envoye-special-dans-mon-ordi,26365.html

Le Tigre, ils se sont ramassés avec la version papier, mais sur le Net ils survivent bien.
L'indépendance d'esprit & la viabilité financière ne sont pas les meilleures copines du monde.

lundi 19 mars 2012

Arthur Schopenhauer - L'art d'avoir toujours raison

Le livre préféré de mon papa.
Bien qu'il ne l'ait sans doute jamais lu.
Mais bon, il n'a pas le monopole, non plus, ça sert à rin de tout lui mettre tout sur le dos.
On a du mal à imaginer aujourd'hui les trésors ed' l'intelligence d'hier, parce qu'on a un peu perdu la main du cerveau à force de lire des conneries peu nourrissantes sur Internet,
et à mesurer combien la mauvaise foi peut se travestir derrière la bonne, à l'inverse de DSK qui se dévêtait devant, sans doute par souci d'hygiène mentale.
L'art d'avoir toujours raison se perd sans son pantalon (proverbe chinois appris dans la souffrance = mieux retenu !)


http://bayfiles.com/file/4FIR/6MZpst/L%27art_d%27avoir_toujours_raison.zip