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Je m'en souviens comme si c'était théière, c'était sur leur deuxième album de chansons inutiles pour assistés sociaux |
En ce bas monde, une chose est sûre
C'est une solide véritéC'est que les choses de la nature
Ont toutes leur utilité
(...)
Dans tout cela, il y a un hic
Un fier défi à la logique
J'ai beaucoup cherché mais en vain
Les couilles du pape ne servent à rien.
Dans tout cela, il y a un hic
Un fier défi à la logique
J'ai beaucoup cherché mais en vain
Les couilles du pape ne servent à rien.
Patrick Font & Philippe Val, "les usages"
https://www.boiteachansons.net/partitions/font-et-val/les-usages
Que ma vie ne fût jamais utile à quoi que ce soit — un choix délibéré de ma part — ne pouvait me dédouaner du problème de mon existence. On ne peut pas inexister quoi qu’on fasse. (...) Enfin, je ne vais pas te refaire une théorie sur notre inutilité tout court, elle est assez flagrante pour ne pas en abuser.
Thierry N., "échanges publics aux bons extraits de mails privés"
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Saint Hubert Reeves, le pape de la margarine astrale |
L'éventuelle blessure narcissique de mon inutilité ne suinte plus, depuis que je monte en CDI les actualités régionales à FR3. Il m'apparait en substance et sans substances que nous sommes les organes sensoriels de l'univers, ce que Saint Hubert Reeves a dit de fort jolie façon : "par les yeux du petit garçon, l'univers prend conscience de lui-même..." (par les yeux de Vladimir Poutine ça marche aussi, mais moins bien)...donc notre utilité, quoi qu'on fasse ou ne fasse pas, est quasiment ontologique. Partant, nul besoin de souffrir de son inutilité sociale, ou de ne pas aider suffisamment cette société gangrénée à rejoindre l'abîme plus vite que la musique. Certes, il y a des gens qui sont heureux en aidant leur prochain, genre fais à autrui ce que tu aimerais qu'on te fasse, moi-même je ne m'en prive pas, mais beaucoup d'autres sont soulagés de ne pas participer à la marche du monde, et vu la gueule du monde ces jours-ci au réveil, et des fois jusqu'au coucher, on les comprend.
Pour Gérard Manchié, je te taquinais, et je plaide coupable : le chanteur était un nombrillidé infatué et mortifère, se parfumant d'un air entendu au charme vénéneux des grands voyageurs, faisant croire qu'il était une sorte de Lavilliers décliniste de l'Asie du Sud-Est, jusqu'à ce qu'on découvre qu’en fait il profitait de ses royalties pour enfiler des gamines en Thaïlande, il s'en vante d'ailleurs dans son récit “Royaume de Siam”, moins réussi que son disque éponyme... c'est la French Touch, pray ze lorde ! mais j’étais prédisposé à tomber dans ses filets, et à me faire enfler, au moins par les oreilles. Je brûle l'idole jadis adorée, et ce Gérard me sert désormais de repoussoir à mes humeurs sombres. L'autre, celui que tu évoques à demi-mot mais dont il ne faut pas prononcer le nom complet sous peine de voir cette entité maléfique se manifester illico dans ton salon, je n'en dirais rien non plus, sinon je vais repenser à Marie. Ah merde, trop tard.
...sans parler de l'autre Gérard dont je viens de me rappeler, qui confirme ta théorie sur ce prénom impie https://www.youtube.com/watch?v=TvPhn-NjdgA
C'est marrant que VUPP soit à l’origine un atelier de recherche ouvert en 2014 (..) sous l’égide de Krazy Kat. J'ai découvert cette bédé l'an dernier, et ça m’enthousiasme. Autant l’homme que l’oeuvre, et en plus par chance George Herriman ne s’appelait pas Gérard. Ah dis donc, j’aime bien discuter avec toi, c’est plus créatif que de radoter dans le néant rétro-éclairé de mon n’écran !
Gérard Warsen, murmurant tout seul tout en croyant parler à son pote âgé imaginaire.
Ah ben, il a fallut creuser pour en savoir plus sur ce versant de Manset. La page Wikipédia est embarrassante qui parle d’ «un regard singulier – et parfois troublant dans Royaume de Siam – sur l'exotisme et l'enfance, qui évoquent Paul Gauguin.» Visiblement, ça n’a pas été écrit dans les années 2020 parce qu’aujourd’hui, Gauguin peut difficilement être considéré comme une référence fréquentable à ce niveau là - et encore, on peut imaginer que Manset ne refilait pas la syphilis. C’est le second article Wikipédia qui semble très contestable à ce niveau (les violences faites aux femmes) que je croise en quelques mois. Assez dérangeant.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il n'y a pas grand chose dans le wiki... faudra attendre le MeToo des petites Thaïlandaises ! Et ne compte pas sur moi pour écrire un article sur "Gérard Manset, le pédophile chantant." La tolérance, y'a des maisons pour ça...
RépondreSupprimerManset refilait bien pire que la syphilis : quand il nous quittait, déflorées, violentées et faiblement dédommagées, on se retrouvait à fredonner sans savoir pourquoi "il voyage en solitaire", "y'a une route" et même "marin'bar", parfois pendant des semaines... c'est pénible, à la fin...
Tout cela est avéré dans "Royaume de Siam, le livre" disponible gratuitement ici
https://z-library.sk/book/12243444/84bdcd/royaume-de-siam.html
Heureusement que je parviens encore à dissocier l'homme du hors d'oeuvre
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2021/09/gerard-manset-royaume-de-siam-1979.html
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2014/05/repost-gerard-manset-latelier-du-crabe.html
il y a aussi ce forcené qui a déterré pas mal de vinyles...
https://djstheff.blogspot.com/search/label/G%C3%A9rard%20Manset
Manset, c’est mon frère qui était fan. Et Bernard Lenoir il me semble ? Un coup d’oreille à l’atelier du crabe m’a suffit pour la journée.
SupprimerDe mon point de vue, c'est finalement son album le moins chiant et le plus mieux.
RépondreSupprimerOui, mais toi tu as été fan, c’est pas pareil.
SupprimerJustement : si la fanitude tisse un lien malsain entre l'auditeur et l'oeuvre, que l'âge vient déliter et abolir, l'ex-fan est tout ébaubi de voir que certains titres survivent à l'autodafé.
RépondreSupprimerOui, mais l’écoute continue de Manset pendant des années a subtilement modifié ton cerveau qui le perçoit désormais différemment du commun des mortels.
SupprimerC'est vrai que l'écoute assidue des gémissements de Gérard m'a fait prendre conscience, au fil des siècles, de la superficialité de son inspiration, de la simulation de sa désespérance, et de ma complaisance nauséabonde à leur endroit; fan ou pas fan, l'écouter à 14 ans ne produit pas le même effet qu'à 60. Merci pour la balade, Gégé, je descends ici. Heureusement que la plasticité neuronale (la faculté du cerveau à récupérer et à se restructurer après un traumatisme comme la discographie complète de Manset) reste intacte.
RépondreSupprimerPour l'instant.
je suis dégoûté de l’ânesse, la jument et de la chèvre ^^
RépondreSupprimerbien à vous, manoosh
Sinon, l'ânesse en saucisson, la jument à cru et la chèvre en yaourt; je prépare une compile "prisonnière de l'inutile" qui fédèrera les amateurs de ritournelles datées et insupportables.
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